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BLACK MAGICK SS - Kaleidoscope Dreams

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Quelle attente pour un nouvel album ! Il faut dire, elle aura été longue. Un mois et demi à tenir entre l’annonce, le lien bandcamp, et la réception, tenir entre ses mains le CD, et finalement l’écouter !

L’écouter ad nauseam. En voiture, sur la chaîne hi-fi. Parce que sur internet, c’est pour les losers. Une ou deux écoutes, okay, mais pour ma part, quand j’écoute un album, j’aime pas trop que quelqu’un, quelque part, sache combien de fois je l’ai écouté, et à quel moment. C’est mon côté big brother ça.

Alors oui, ce Black Magick SS, il était attendu. Et pourtant, c’était pas automatique. Parti à l’époque pour ce que je prenais être un side-project entre le private joke et le one shot (il faudrait que je songe à regarder la traduction française de ces derniers termes, tout de même…), le premier 7’’EP (ou 45 tours, comme on eût dit…) Symbols of Great Power (sorti en 2013 et plus confidentiellement en démo auparavant) était sympa, mais deux titres seulement, perdus dans la masse de productions d’alors, j’en étais resté là, apercevant plus tard d’autres sorties, mais s’en m’y accrocher plus (internet permet d’accéder à tout, mais devant la profusion d’infos, on ne va plus vraiment au fond des choses et on fait vite l’impasse…)

Kaleidoscope Dreams a suscité l’intérêt de pas mal de monde, ce qui l’a fait émerger, et cet intérêt est bien mérité !

Oui, Black Magick SS continue dans sa lignée conceptuelle, l’occultisme nazi version pulp et fluo, et musicalement l’évolution est continue, le groupe est arrivé à maturité. On garde le son étouffé, enregistré du matériel à k7 Playskool et on blinde le tout d’orgue Hammond pour un effet psychédélique assuré.

La limite de cet artifice reste la qualité de la chanson. Sur leur premier EP, c’est l’effet de surprise qui marchait. Avec Kaleidoscope Dreams, c’est qu’on a des putains de chansons. 6 titres seulement, mais rien à jeter. Allez, pour être un peu critique, je dirais que les deux derniers morceaux sont un peu en dessous. Mais avec Crusader, ou Taget (peut-être le hit de l’album), on en a pour son argent !

Il semble maintenant assez évident, ou que le secret ait été éventé, qu’on a affaire aux membres du groupe australien Tarot, très très proche musicalement, mais avec un autre concept… moins psychédéliquement tendancieux dirons-nous. Un autre groupe à suivre. Mais pour en revenir à BMSS, on a ici un hard rock avec voix graveleuse et chœurs et refrains en chant clair, un hard 70’s façon Rainbow, Deep Purple, le genre de truc qu’on écoute quand on porte un manteau en poils de chèvre et un pendentif avec une croix de fer. Et des influences qui semblent se diriger vers Uncle Acid and the Deadbeats, The Devil’s Blood (pour la période démo, ces 4 titres magiques enregistrés à l’arrache, l’origine de la scène occult/hard rock, le meilleur du groupe pour moi ! - je retrouve des riffs et solos très proches ici), auréolées d’une présence d’Hawkwind et de papiers buvards… le tout dans un shaker made in Australia, à comprendre une version primitive, bourrine et violente… Une origine géographique (je triche un peu, en englobant la Tasmanie dans le continent australien…) qui me renvoie à Spear of Longinus, électron (neutron ?) libre et précurseur, un père spirituel pour Black Magick SS, comme il peut l’être également pour Bölzer.

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Peut-être pas l’album de l’année, en tout cas un album marquant de 2017, malgré sa relative courte durée. Une crainte que le groupe ne fasse pas mieux, qu’ils n’aient pas tout dit en seulement six morceaux. On attend la suite sans trop d’impatience, les morceaux tiennent le choc déjà d’une bonne trentaine d’écoutes, laissons-les devenir des classiques avant de regarder vers la suite !

Le CD est dispo ici : http://www.forgottenwisdomprod.com/fr/cds/5908-black-magic-ss-kaleidoscope-dreams-cd.html

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