Plusieurs nouvelles rassemblées dans un même livre, récits ayant comme point commun d'avoir des animaux comme personnages principaux. Un renard, une belette, un écureuil, un lièvre...
Tout ceci fleure bon le sous-bois, le chaume, la rosée printanière, l'humus regorgeant de vers juteux, les rayons du soleil qui réchauffent la terre, et la vie animale, simple et faite de plaisirs, à aller croquer un oisillon, une noisette, ou toute autre proie qui se présente...
Mais en vérité, c'est un peu déprimant, car la vie est cruelle envers ces animaux dont on prend le parti. Cruauté des autres animaux, et pire, cruauté de l'homme, celle qui provoque la fin de ces animaux qui ne comprennent pas ce funeste destin.
Goupil, capturé par un paysan qui lui pose un collier avec un grelot, le pauvre renard essaiera d'échapper à ce bruit synonyme de danger, de chien à ses trousses pour le fouailler de ses crocs, de la présence de l'homme qu'il préfère éviter. Et quand Goupil aura compris le stratagème, dur handicap pour la chasse, quand ses proies réagissent à ce même grelot, sa courte vie se résumera à de modestes proies, et à des charognes.
Fuseline, la petite fouine dont la patte sera prise au piège dans la grange, créature trop insouciante après s'être gavée de poules... Obligée de se défaire de sa patte pour se sauver, en la désarticulant, puis la déchirant.
C'est beau, mais putain, que c'est triste !