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Archéologie

  • Le Doggerland, terre engloutie

    Un article très intéressant tiré du National Geographic : http://www.nationalgeographic.fr/6308-comprendre-la-disparition-du-doggerland-pays-immerge-en-mer-du-nord/

     

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    copyright Robert Clark

     

    Sur les traces du Doggerland, pays immergé depuis 8 200 ans

    Depuis des décennies, des pêcheurs de la mer du Nord remontent dans leurs filets les traces d’un monde disparu. Aujourd’hui, les archéologues se posent une question d’actualité : qu’arrive-t-il aux habitants d’un pays qui disparaît sous les flots ?

    Personne ne voulut croire à un monde perdu quand ses vestiges commencèrent à remonter du fond de la mer du Nord.

    Les premières traces firent surface il y a un siècle et demi, lorsque les pêcheurs des côtes néerlandaises adoptèrent à grande échelle la technique du chalut à perche. Ils traînaient au fond de la mer des filets lestés, qu’ils remontaient grouillants de soles, de carrelets et d’autres poissons des profondeurs. Mais, parfois, une énorme défense tombait avec fracas sur le pont, ou bien les restes d’un aurochs, d’un rhinocéros laineux ou de quelque autre espèce éteinte.

    Des générations plus tard, Dick Mol, paléontologue amateur, persuada les pêcheurs de lui porter les ossements, accompagnés des coordonnées des lieux de découverte. En 1985, un capitaine lui rapporta une mâchoire humaine superbe­ment conservée, avec des molaires usées.

    Avec son coreligionnaire et ami Jan Glimmerveen, Mol la data au radiocarbone : 9 500 ans. L’individu avait donc vécu au Mésolithique, compris en Europe du Nord entre la fin de la dernière glaciation, voilà environ 12 000 ans, et l’avènement de l’agriculture, 6 000 ans plus tard.

    « Nous pensons que [cette mâchoire] provient d’une sépulture, avance Jan Glimmerveen, une sépulture demeurée intacte depuis que ce monde a disparu sous les eaux, il y après de 8000 ans.»

    L’histoire de cette terre submergée débute avec le recul des glaces. Il y a 18 000 ans, les mers autour de l’Europe du Nord étaient plus basses d’environ 122 m qu’auourd’hui. Le Royaume-Uni ne constituait pas une île mais la pointe nord-ouest et inhabitée de l’Europe.

    Des toundras gelées le séparaient du reste du continent. Tandis que la planète se réchauffait et que les glaces reculaient, cerfs, aurochs et sangliers s’avancèrent vers le nord et l’ouest. Les chasseurs les suivirent. Quittant les hautes terres de ce qui est à présent l’Europe continentale, ils se retrouvèrent dans une vaste plaine de basse altitude.

    Les archéologues l’appellent le Doggerland, d’après le Dogger Bank, vaste banc de sable de la mer du Nord parfois dangereux pour les navires. Ce territoire était jadis vu comme un pont terrestre et largement inhabité entre l’Europe continentale et le Royaume­-Uni actuels.

    De nos jours, on pense que le Doggerland fut peuplé par des hommes du Mésolithique, sans doute en grand nombre, jusqu’à ce que l’implacable montée des eaux ne les en chasse, des millénaires plus tard.

    Une époque de bouleversements climatiques et sociaux s’ensuivit. À la fin du Mésolithique, l’Europe avait perdu une portion substantielle de ses terres émergées et ressemblait beaucoup à ce qu’elle est aujourd’hui.

    Nombre de spécialistes considèrent désormais le Doggerland comme la clé pour comprendre le Mésolithique en Europe du Nord, et cette période elle­-même comme un âge susceptible de nous éclairer au moment où nous traversons une nouvelle phase de changements climatiques.

    Dirigée par Vince Gaffney, une équipe d’archéologues environnementaux de l’université de Birmingham nous a fourni une bonne idée de l’aspect de cette contrée disparue. En s’appuyant sur les données de relevés sismiques, ces chercheurs ont reconstitué numériquement près de 46 620 km2 du paysage submergé – une superficie supérieure à celle des Pays-Bas.

    Vince Gaffney est directeur de l’IBM Visual and Spatial Technology Centre de l’université de Birmingham. Là, il projette sur de gigantesques écrans couleur des images de la terra incognita.

    Le Rhin et la Tamise s’y rencontraient, se déversant vers le sud dans un fleuve qui coulait là où se trouve dorénavant la Manche. Tenant compte du climat de l’époque, peut-être plus chaud qu’aujourd’hui de quelques degrés seulement, les courbes sur l’écran symbolisent des collines légèrement ondulées, des vallées boisées, des marais luxuriants et des lagunes. « Cet endroit était un paradis pour les chasseurs-cueilleurs », assure Vince Gaffney.

    Avec la publication de la partie initiale de cette carte, en 2007, les archéologues ont pu « voir » pour la première fois le monde mésolithique, et même identifier des emplacements probables de peuplements.

    Avec l’espoir de les exhumer un jour. Pour l’heure, ces sites restent hors de portée, à cause des coûts de l’archéologie sous-marine et de la mauvaise visibilité régnant en mer du Nord. Mais les archéologues ont d’autres moyens pour découvrir qui étaient les habitants du Doggerland et comment ils réagirent à l’inexorable transgression de la mer.

    Il y a d’abord les trésors remontés par les pêcheurs. Glimmerveen a accumulé plus d’une centaine d’objets, outre la mâchoire humaine : os d’animaux portant des traces de dépeçage, outils en os et en bois de cerf, dont une hache ornée d’un motif en zigzag.

    Les lieux de ces trouvailles sont connus et, au fond de la mer, les objets s’écartent en général peu du point où l’érosion les libère. Glimmerveen est donc quasi sûr que nombre d’artefacts viennent d’une zone précise du sud de la mer du Nord, appelée De Stekels (« les épines ») par les Hollandais et hérissée de crêtes sous-marines : « Le ou les sites devaient être proches d’un réseau hydrographique. Peut-être ces gens vivaient-ils sur des dunes de rivière. »

    Une autre façon de comprendre les habitants du Doggerland consiste à fouiller aux alentours des sites intertidaux ou en eaux peu profondes, d’un âge similaire. Comme celui de Tybrind Vig, à quelques centaines de mètres de la côte d’une île danoise de la mer Baltique, dans les années 1970 et 1980.

    Il a livré les traces d’une culture de la pêche étonnamment avancée de la fin du Mésolithique, dont des pagaies de canot finement décorées et plusieurs canots minces et longs (l’un mesure plus de 9 m).

    Plus récemment, Harald Lübke et ses collègues du Centre d’archéologie balte et scandinave du Schleswig (Allemagne) ont fouillé plusieurs villages sous-marins, vieux de 8 800 à 5 500 ans, dans la baie de Wismar, le long de la côte balte allemande.

    Ces sites révèlent un changement de régime alimentaire de leurs habitants, passés de poissons d’eau douce à des espèces marines tandis que la montée de la mer transformait leur territoire. Au fil des siècles, les lacs intérieurs ceints de forêts firent place à des marais roseliers, à des fjords et, enfin, à l’actuelle baie ouverte.

    Même métamorphose à Goldcliff, le long de l’estuaire de la Severn (pays de Galles), que l’archéologue Martin Bell et son équipe de l’université de Reading fouillent depuis vingt et un ans. Au Mésolithique, le fleuve coulait dans une étroite vallée encaissée. Le niveau de la mer s’élevant, son cours déborda de la vallée, puis s’élargit, créant les contours de l’estuaire actuel.

    Un jour d’août, à Goldcliff, lors d’une marée exceptionnellement basse, je suis Bell et ses collègues à travers des vasières ruisselantes qui aspirent les semelles de nos chaussures. Nous passons devant d’énormes troncs noirs de chênes préhistoriques gisant conservés dans la boue. 

    Nous disposons de moins de deux heures avant que la marée ne remonte. Nous arrivons à une saillie ordinaire qui, il y a 8 000 ans, formait le bord d’une île. Un membre de l’équipe l’asperge d’eau à haute pression et, soudain, y apparaissent une série de vieilles empreintes – trente-neuf en tout –, laissées dans les deux sens par trois ou quatre individus tout du long. « Peut-être ont-ils quitté leur campement pour relever leurs nasses dans un chenal alentour », suggère Bell.

    À une époque, estime le chercheur, l’estuaire abritait de nombreux campements, chacun habité par un groupe familial élargi de peut-être dix individus. Ces campements n’étaient pas occupés en permanence.

    Le plus ancien aurait été submergé lors des plus hautes marées ; ses visiteurs étaient donc bien saisonniers et reconstruisaient leur camp un peu plus haut sur le versant à chaque fois qu’ils y retournaient.

    Et, chose étonnante, ils revinrent là pendant des siècles, voire des millénaires, retrouvant leur chemin à travers un paysage radicalement changé. Ils durent être témoins de l’engloutissement et de l’agonie de la forêt de chênes.

    « Il y eut probablement une époque où des chênes d’une taille colossale se dressaient, morts, dans les marais salés, explique Bell. Cela devait être un paysage étrange. »

    Été et automne étaient sans doute des saisons fastes le long de la côte, avec, dans les marais, des pâturages attirant des animaux sauvages que l’on pouvait chasser. La pêche était bonne, les noisettes et les baies abondaient.

    À d’autres périodes, les groupes gagnaient les hauteurs, suivant vraisemblablement les vallées des affluents de la Severn. Avec une culture uniquement orale, les individus âgés devaient être des dépositaires cruciaux de la connaissance de l’environnement, par exemple capables d’interpréter les migrations des oiseaux et de dire au groupe quand arrivait l’heure de partir pour la côte ou de prendre la direction de zones plus élevées.

    La découverte de très nombreux objets sur des superficies réduites suggère que les hommes du Mésolithique se réunissaient chaque année pour des manifestations sociales – peut-être au début de l’automne, lors de l’arrivée des phoques et de la montaison des saumons.

    Dans l’ouest du Royaume-Uni, ces rassemblements avaient lieu au sommet de falaises surplombant les terrains de chasse. Ils permettaient sans doute aux jeunes gens des divers groupes de trouver des partenaires et d’échanger des informations sur des réseaux de rivières situés au-delà du territoire de chaque groupe – qui devenaient vitales alors que la mer continuait à bouleverser le paysage.

    Au plus rapide, le niveau de la mer s’élevait de 1 ou 2 m par siècle. Mais l’inondation ne fut pas uniforme, du fait d’une topographie irrégulière. Aux basses altitudes du Doggerland, la montée des eaux changea les lacs intérieurs en estuaires.

    La reconstitution numérique de Gaffney montre que l’un d’entre eux en particulier, l’Outer Silver Pit, contient d’importants bancs de sable que seuls de violents courants de marée ont pu créer

    À un moment, ces courants rendirent sans doute dangereuse la traversée dans des canots en bois, pour constituer au bout du compte un obstacle permanent interdisant l’accès aux terrains de chasse autrefois familiers.

    Comment les chasseurs du Mésolithique, tellement en phase avec le rythme des saisons, s’adaptèrent-ils quand leur monde commença à disparaître ? Jim Leary, un archéologue travaillant pour English Heritage, s’est livré à une étude approfondie de la littérature ethnologique, en quête de parallèles avec les Inuits et d’autres chasseurs-cueilleurs modernes confrontés aux changements climatiques.

    Pour ceux qui, doués pour la pêche ou la construction de bateaux, surent tirer profit de la montée de la mer, les nouvelles ressources durent être une aubaine… pendant un temps. Mais il arriva finalement un stade où la perte du territoire effaça ces bénéfices substantiels.

    Les anciens des peuples du Mésolithique – ces « dépositaires de connaissances », comme les qualifie Leary – se seraient alors trouvés dans l’incapacité de lire les subtiles variations saisonnières dans le paysage et d’aider le groupe à s’organiser en conséquence.

    Coupés de leurs territoires de chasse, de pêche, ou même de leurs cimetières, ces gens durent éprouver un sentiment profond de déracinement, observe Leary, « tels des Inuits que la débâcle empêcherait de retourner chez eux ».

    « Il y aurait eu d’énormes mouvements de population, selon Clive Waddington, d’Archaeological Research Services Ltd., du Derbyshire. Les gens vivant dans ce qui est aujourd’hui la mer du Nord auraient été déplacés très rapidement. »

    Certains se dirigèrent vers le Royaume-­Uni. Les premières collines qu’ils aperçurent furent donc celles de sa côte nord­-est. Là, à Howick, dans le Northumberland, l’équipe de Waddington a découvert les restes d’une habitation reconstruite trois fois en 150 ans.

    Cette cabane, l’une des premières à attester un mode de vie sédentaire au Royaume-­Uni, date d’environ 7900 av. J.­C.
    Waddington voit dans son occupation répétée le signe d’un attachement croissant au territoire : les autochtones défendaient leurs foyers contre les vagues de réfugiés du Doggerland.

    « Nous savons quelle importance avaient les zones de pêche pour la subsistance de ces gens, explique Anders Fischer, archéologue à l’Agence danoise pour la culture. Si chaque génération voyait disparaître ses meilleures zones de pêche, il lui fallait en trouver de nouvelles, ce qui devait souvent causer des rivalités avec les groupes environnants. Dans des sociétés à la faible complexité sociale, où aucune autorité n’existait pour gérer les conflits, cela finissait probable­ ment dans la violence. »

    Il arriva cependant un moment où la mer épuisa la capacité de survie des habitants du Doggerland.

    Il y a quelque 8 200 ans, après des millénaires de montée progressive des océans, une libération massive d’eau d’un lac glaciaire géant d’Amérique du Nord, le lac Agassiz, engendra un bond du niveau des mers de plus de 60 cm.

    En ralentissant la circulation d’eau chaude dans l’Atlantique Nord, cet afflux d’eau glacée causa un brusque plongeon de la température. Des vents glacials battirent les côtes du Doggerland – s’il en restait.

    Vers la même époque, un glisse­ ment de terrain survint sur un fond marin, au large de la côte norvégienne. Ce « glissement de Storegga » provoqua un tsunami, qui inonda les littoraux de l’Europe du Nord.

    Puis, voilà environ 6 000 ans, un nouveau peuple venu du Sud débarqua sur les rivages très boisés des îles Britanniques. Il arriva à bord de bateaux, avec des ovins, du bétail et des céréales. Aujourd’hui, les descendants de ces premiers fermiers du Néolithique, quoique dotés de moyens bien plus avancés, voient à nouveau se profiler la menace d’une montée des eaux.

     Laura Spinney 

     

    Une carte plutôt parlante :

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    et une carte des fonds marins qui montre bien le plateau et la vraisemblance d'un continent englouti :

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    A la lecture de ce passionnant article, on ne me retirera pas de la tête ce que je pressentais déjà. -8000 ans, on est pas loin des -12000 ans qui ont vu la Terre se métamorphoser après quelques cataclysmes.

    On peut logiquement se reposer la question de l'Atlantide, même si la terre immergée était peut-être plus une zone de forêt que le centre d'une civilisation en avance... et également Thulée, et l'Hyperborée...

    On relira Robert Howard avec plaisir et le sentiment que tout était déjà écrit là... Conan et Kull.

    Ou alors on va continuer de croire que ce sont les particules fines, les feux de cheminée et les diesels à Paris, le tri sélectif pas bien fait qui font modifier la planète. Il suffit de payer une taxe carbone et de respirer une fois sur deux pour sauver la planète.
    J'ai vu cette carte sur internet pour illustrer le Doggerland :

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    On remarquera que le profil de la côte française reste le même que l'actuel. L'infographiste responsable de cette carte n'a pas de vision globale et est resté un peu paresseux pour le coup. C'est l'état d'esprit actuel, en fait. Pas de vision globale des choses. J'imagine que si c'est un Français qui a réalisé la carte, il a dû défiler en janvier en s'estimant "être Charlie".

  • Le mystère géologique de la forêt de Fontainebleau

    Voici un article que j'ai piqué - sans vergogne ! - sur un blog dont je ne souhaite pas faire de publicité en fait (édition de cette note au 06/01/2015). Le contenu initial n'étant pas la propriété du dit blog, je me permets de le recopier ici. En cas de litige, je virerai la note, à tout besoin.
    PS : certaines photos étant copyrightées, j'ai dû les retirer. Vous trouverez sur ce site http://www.fontainebleau-photo.com/ beaucoup de photos illustrant les infos dans cette note, ainsi que d'autres infos très complètes sur l'historique de la forêt.

     

    Sans le savoir, tous les dimanches, des milliers de promeneurs de la forêt de Fontainebleau passent peut-être devant les vestiges d’une civilisation inconnue. La forêt de Fontainebleau est l'une des plus grandes et plus belles forêts de France, elle s'étend sur 17 702 ha, auxquels il faut ajouter les 3 300 ha de la forêt domaniale des Trois Pignons. Entre les arbres et les rochers aux formes fantastiques, on peut sentir cette atmosphère magique. Le mystère de la forêt de Fontainebleau a fait l’objet d’une vive controverse. La question se pose toujours : Fontainebleau a-t-il été le centre d’une ancienne civilisation inconnue ?

     

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    "Celui qui ne croit pas à l'intelligence de la nature et des choses, celui qui ne croit pas au langage des pierres, du bois et de l'eau, est un être-matière borné dans ses perceptions et ses sensations subtiles ; il est irrémédiablement condamné à l'épais et au dehors."

    Robert Charroux

    La thèse du Petrimundo

     Cette citation est l'introduction d'un chapitre que Robert Charroux consacre à ce qu'il appelle le "Petrimundo", un monde pétrifié, très ancien, où la nature préfigure le monde vivant à travers une débauche de formes animales et humaines. Le Petrimundo c'est "le miracle des rochers zoomorphes et anthropomorphes de France, du Pérou, du Brésil et de Roumanie." On peut y ajouter aussi ceux de l'Inde ou d'Afrique.

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    Il est vrai que certains rochers ont parfois des formes singulières, où le promeneur ne peut s'empêcher de reconnaître des animaux ou des têtes humaines. Mais n'avons-nous pas tous joué à trouver des formes animales au hasard des nuages ? Un test psychologique célèbre, le test de la tache d'encre ou test de Rorschach, repose précisément sur la capacité d'association automatique qui nous pousse à reconnaître une forme familière dans un tracé dû au seul hasard.

    Certes, répondrait Charroux qui n'ignorait pas le phénomène. Mais le hasard a bon dos, s'il existe. Le hasard seul ne peut expliquer la profusion de formes animales qu'adoptent les rochers d'un certain lieu.

    "Plus que tous les autres, le site de Fontainebleau est un parc zoologique abritant une incroyable variété d'animaux. On y trouve, en pleine liberté, mais minéralisés en quelque sorte, des singes, des rhinocéros, des serpents volants, des oiseaux, des dinosaures, des crapauds, des félins, des agneaux, des ours, des hippopotames, des tortues, des cachalots, des otaries, des hiboux, des éléphants, etc. Et aussi un sphinx et des têtes humaines merveilleusement sculptées."

     

    Il est vrai qu'à parcourir le Val d'Apremont, les Gorges de Franchard (point culminant de la forêt), le massif des Trois-Pignons, le Bas-Bréau, ou d'autres lieux comme les environs de la Mare aux Fées sur la route de Bourron-Marlotte, on ne peut cacher son émerveillement. A chaque pas, un nouvel amas rocheux retient notre attention. Certains ensembles, juchés sur des hauteurs, figurent des châteaux héroïques. D'autres, abrupts et menaçants au flanc d'une pente raide, évoquent les titans et les géants antiques.

    Mais les plus étonnants sont rassemblés en ménagerie d'animaux immobiles. Comme par hasrd, ces lieux-là sont les plus puissants en terme géobiologique. Durant plusieurs années, Edith Guérin a étudié et photographié le site : "Est-ce l'effet du hasard si ces rochers insolites sont groupés comme s'ils avaient appartenu à d'anciens centres rituels, notamment dans les gorges et le chaos d'Apremont ?"

     

    Charroux tente de répondre :

    « Deux hypothèses peuvent expliquer le petrimundo de Fontainebleau : caprice de la nature et travail des hommes de la préhistoire. Incontestablement, la seconde proposition doit être éliminée, car le rocher, de grès très dur, porte encore son écorce naturelle, du temps où elle (sic) se solidifia à l'air libre, il y a environ trente millions d'années. La première proposition, a priori, n'est pas satisfaisante.

    Car le calcul des probabilités qui expliquerait les représentations zoomorphes les plus simples : otaries, serpents, tortues, n'autorise pas un caprice qui porterait sur l'enfantement de trois éléphants, avec leur trompe, leurs yeux, leur queue, leur corps et leurs pattes. Force est donc de revenir à la thèse de la volonté consciente de la Nature de procréer, c'est à dire de s'essayer à l'ébauche des formes futures de sa création la plus élaborée.

    C'est l'explication la plus rationnelle, quelle que soit son apparence incroyable et miraculeuse. Le petrimundo de Fontainebleau est, à notre point de vue, la manifestation de l'intelligence de la matière. »

    La thèse de Charroux paraît audacieuse, elle l'était moins à l'époque : n'oublions pas qu'il écrivait voilà cinquante ans. On mesure ainsi combien le concept de rationnel a évolué depuis cette époque de l'après-guerre. (En savoir plus)

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    Ancien centre civilisationnel ?

    Le passé géologique de la forêt reste assez mal connu. Son passé historique encore plus. Jusqu’à vers 1830, l’ensemble du massif n’était qu’une énorme tache blanche sur la carte de l’Ile-de-France. On ne fréquentait alors que les abords de l’antique « forêt de Bière », ancien nom du lieu. Même les brigands, qui échappaient là aux gendarmes royaux, hésitaient à s’enfoncer dans cette immense forêt.

    Des légendes circulaient sur des habitants mystérieux qui hantaient la forêt. On disait que le Grand Veneur ou le Chasseur Noir veillaient. Gare à qui les rencontrait sur son passage ! Ils étaient toujours accompagnés d’une meute de chiens diaboliques.

    Bien évidemment, ces légendes écartaient curieux et promeneurs, à une époque, où la nature et la faune qui l’habitait étaient méconnues et considérées comme dangereuses.


    Étude des grottes de Fontainebleau

    Ce que l’on sait c’est que pendant plusieurs dizaines de milliers d’années, des hommes ont habité certaines grottes de la forêt. Ils y ont tracé de nombreuses figures et des signes qui continuent à poser des problèmes aux préhistoriens.

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    Ces signes s’échelonneraient, selon J.-L. Baudet, le chercheur qui les a le mieux étudiés, sur une période qui couvre près de 30 000 ans, de l’interglaciaire riss-würm jusqu’à l’âge de fer. Les plus anciens signes sont très frustres : de simples lignes abstraites marquées dans le grès des rochers.

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    Les plus récents représentent des figures humaines ou animales, ainsi que des symboles plus élaborés, dont la signification exacte nous échappe. Les spécialistes ont noté une ressemblance entre plusieurs de ces figures et celles trouvées dans d’autres sites préhistoriques énigmatiques.

    Une écriture mystérieuse

    On a également trouvé quelques tombes néolithiques au cœur de Fontainebleau. L’une d’elles est surmontée de blocs en forme de gisants. S’agit-il de blocs naturels ou aménagés par l’homme ? Cette tombe a livré plusieurs petites sculptures de pierre. Elle a été fouillée au début des années 60 par le poète et archéologue amateur Robert Ganzo.

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    Les sculptures ont été contestées par les chercheurs officiels qui les considèrent comme de simples fantaisies de la nature. Pourtant, il est à souligner que d’autres vestiges néolithiques ont été mis au jour autour de Fontainebleau. De plus, certaines tablettes, retrouvées par R. Ganzo, dans une des tombes posent un problème archéologique considérable. En effet, ces tablettes étaient recouvertes d’idéogrammes qui évoquent irrésistiblement une écriture.

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    Quelques pétroglyphes du massif de Fontainebleau dessinés par Georges Nelh
     (Initiation à l’Art rupestre du Massif de Fontainebleau, 1988)

     


    10.jpgCe qui est officiellement impossible. L’écriture est née officiellement bien plus tard, au Proche-Orient. A notre connaissance, les premiers écrits sont apparus à Sumer vers 3 300 avant notre ère. On inscrivait des pictogrammes sur des tablettes d’argile. Vers 3000 avant notre ère, les signes se transformèrent en suites de traits : l’écriture cunéiforme.

     

    L'écriture Hittite pictographique a été créée aux environs de 1500 avant notre ère. Pourtant, il existe plusieurs autres exemples d’écritures préhistoriques, antérieures aux civilisations du Proche-Orient. L’énigme de Glozel, dans la haute Loire française, est une des plus controversées.

     

     


    11.jpgLes tablettes de Tartarie, datées de 4000 ans avant notre ère, sont un autre sujet de controverse. En effet, ces tablettes ont été retrouvées en Transylvanie. Cela laisserait donc supposer que l’écriture n’est pas née en Mésopotamie, berceau de la civilisation de Sumer, mais au cœur des steppes de l’Europe orientale.

    La communauté scientifique argue que la datation au carbone est tout simplement erronée.

    Il y a une certaine ressemblance entre les idéogrammes de Fontainebleau et les caractères laissés par la civilisation hittite.

    Faut-il pour autant faire des anciens habitants du massif de Fontainebleau les ancêtres des tribus qui sont parties coloniser l’Orient ?

     Ecriture hiéroglyphique hittite
     provenant de Karkemish
     (Ankara, Musée Hittite).
             Dinosoria

     

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    Tablette de Tartarie (Museum of History of Transylvania, Cluj-Napoca, Roumanie)

     

    Les rochers de Fontainebleau

    Ce sont sans doute les plus visibles et étranges vestiges du passé de Fontainebleau. Il est difficile de ne pas s’interroger sur leurs formes. Là encore, la question se pose : ces rochers ont-ils été taillés par l’homme ou par la nature ? On peut observer une exactitude figurative vraiment surprenante pour certains rochers. Certains reproduisent une otarie, un éléphant, des tortues géantes, un oiseau de proie …

    Est-ce l’érosion naturelle qui s’est exercée au long des millénaires sur les formations rocheuses en grès ? A notre connaissance, aucun de ces animaux, n’a évolué dans cette partie du monde, même à une époque lointaine. Mais que sait-on vraiment du passé de notre planète ?

    Nos ancêtres, dans les grottes, peignaient leur quotidien et les animaux qui les entouraient. Cette mystérieuse civilisation n’a-t-elle pas tout simplement voulu, elle aussi, retranscrire les animaux de la vie quotidienne ? Il y a un peu trop de coïncidences et de fantaisies de la nature dans toute cette affaire. Fontainebleau attend toujours que l’on veuille bien se pencher sur son passé.

    Peut-être qu’un jour, Fontainebleau deviendra le Stonehenge français.

    V. Battaglia (23.03.2006)

     

    Source

  • Les pyramides de Bosnie

    Interview intéressante de Dominique Jongbloed, qui est allé sur le terrain pour étudier justement ces fameuses pyramides bosniaques.

    Une entrevue assez riche, et qui nous apporte un éclairage passionnant sur les tunnels de Ravne, par leur architecture ingénieuse pour laisser passer l'air, et des étranges pierres qui s'y trouvent, aux vertus énergétiques qui demandent une réelle analyse scientifique.

     

     

    L'aventurier, comme il se nomme lui-même, a écrit plusieurs livres, dont un sur les civilisations antédiluviennes. Si quelqu'un connait plus particulièrement, qu'il n'hésite pas à nous faire part de ses infos !

     

     

     

  • Découverte d’une sépulture du Paléolithique final à Cuges-les-Pins

    Depuis mars 2013, une équipe d’archéologues de l’Inrap explore, sur prescription de l’État (Drac Provence-Alpes-Côte-d’Azur), 1,8 hectare situé dans la ZAC des Vigneaux à Cuges-les-Pins (Bouches-du-Rhône). Cette fouille s’inscrit dans le cadre d’un projet d’aménagement confié à la SAEMPA par la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile. Outre un habitat néolithique, les chercheurs exhument actuellement une sépulture paléolithique.

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    Une rare sépulture du Paléolithique final

    Seules 200 sépultures de cette période ont été exhumées en Europe, de l’Atlantique à l’Oural. Celle actuellement en cours de fouille à Cuges-les-Pins est attribuée à la fin du Paléolithique, c'est-à-dire entre environ 11 000 et 12 000 ans avant notre ère.
    Elle constitue déjà une découverte d’exception. Ce squelette n’est que partiellement dégagé et beaucoup de questions demeurent. Toutefois, des silex taillés et un foyer témoignent d’un campement de plein air probablement contemporain de la sépulture. De tels campements de plaine sont fort rares car plus difficilement décelables que les habitats sous abri ou en grotte.


    La culture épigravettienne

    Les outils en silex présents dans le comblement de la tombe sont caractéristiques de l’Épigravettien (ou Tardigravettien), un faciès culturel présent en Europe méditerranéenne, centrale et orientale à la fin du Paléolithique supérieur. Une datation Carbone 14, actuellement en cours, précisera la chronologie de cette sépulture, la première de cette culture en France.

    Dans la continuité du Gravettien (27 000 à 20 000 ans avant notre ère), les outillages de l’Épigravettien (20 000 à 10 000 ans avant notre ère) comportent des pointes de silex particulières : des armatures (éléments destinés à être emmanchés sur des projectiles utilisés pour la chasse) réalisées à partir de petites lamelles rectilignes et transformées par retouche abrupte formant un dos opposé au tranchant. Les pointes mises au jour à Cuges-les-Pins correspondraient à l’Épigravettien final (environ 12 000 à 11 000 ans avant notre ère).
    Les pratiques funéraires de l’Épigravettien récent ou final sont bien documentées dans la péninsule italienne, de la Vénétie à la Sicile. Huit sites y ont livré des inhumations correspondant à près d’une quarantaine d’individus. Toutes ces sépultures se trouvent toutefois dans des grottes ou des abris sous-roche, celle de Cuges-les-Pins est à ce jour la seule connue dans un contexte de plein air.

    Dans les sépultures italiennes, les défunts sont généralement ensevelis allongés sur le dos et accompagnés de parures, d’outils, de vestiges de faune et d’ocre. Il n’est pas possible à ce stade de préciser si celui de Cuges-les-Pins est associé à un mobilier funéraire, ni de déterminer ses caractéristiques anthropologiques (âge, sexe, pathologie ou blessures éventuelles…). Les sédiments situés au-dessus du corps ont cependant livré trois petites perles, coquilles perforées d’un gastéropode méditerranéen : Cyclope neritea. Plus de mille perles de ce type ont été mises au jour dans la sépulture double épigravettienne de la Grotte des Enfants, de Balzi Rossi, à Vintimille (Ligurie)…

    Un vaste site néolithique. Quelques repères chronologiques

    Une occupation postérieure à la sépulture, du Néolithique, est aussi présente sur ce site. Céramiques, silex, outils en os, meules, éléments de parure, etc. permettent de la dater du début du Néolithique moyen (4500 - 4000 ans avant notre ère). De nombreuses fosses initialement destinées au stockage des céréales y ont servi de poubelle après leur abandon. D’autres creusements sont des trous de poteaux liés à des édifices, maisons ou greniers).
    Un vaste enclos circulaire d’un diamètre d’environ 40 m et doté d’une palissade est aussi présent. Il s’agit d’une structure unique dans le contexte Néolithique moyen de la région. Il aurait pu servir à protéger le cheptel.
    Enfin, des tombes, disséminées au sein de l’habitat, ont été fouillées.

    Source : Inrap
    http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/p-16161-Decouverte-d-une-sepulture-du-Paleolithique-final-a-Cuges-les-Pins.htm

    Une découverte intéressante et rare, car les tombes retrouvées datant de cette époque se situent dans des grottes. Fait assez normal, car les grottes ont été finalement peu habitées durant les millénaires, quand les plaines étaient elles habitées. Fouiller des vestiges dans une grotte reste aisée, comparé à la plaine, où se trouvent par-dessus, plusieurs mètres de terres, gravats, etc. champs et villes ! Il est évident qu'on trouverait des tombes néolithiques sous nos grandes villes, mais les fouilles y sont rares... à l'occasion de création de parkings souterrains peut-être, en archéologie préventive (combien de tombes, sites, artefacts remblayés rapidement pour y faire pousser des autoroutes et bâtiments !).
    Reste l'image d'Epinal d'un homme européen du néolithique, à moitié nu, les deux pieds dans la merde, bouffant des souris dans une grotte...
    Quand à cette même époque Ötzi l'Alpin portait tatouages d'animaux et de points d'acupuncture sur le corps, des souliers en peau de bétail et voyageait sur les glaciers !

  • La révélation des pyramides - complément d'enquête

    Hi hi hi, j'aime bien employer ce genre de termes. Ca me donne de l'importance, et on dirait que j'ai bossé.

    Bon, je suis tombé par hasard (les hasards de l'internet, on voyage le cul dans sa chaise) sur cette interview de Ado FM (vu le contenu de l'interview, il est incroyable que des propos pareils puissent être diffusés à l'attention d'ados !! Ils ont dû avoir un pique négatif d'audience, ou alors il y a encore un peu d'espoir à attendre des boutonneux collés à leurs téléphones et leurs héros de téléréalité !)

    Le film la Révélation des Pyramides a eu du succès dirait-on, sur internet, puisque le réalisateur et son mentor sont invités sur cette radio pour ados (oui en même temps j'aurais été étonné que ce soit sur France Culture, une maison sérieuse, môssieur !). Interview de Patrice Pooyard, et Jacques Grimault, le fameux contact secret qui explique comment faire une pyramide avec Pi et le nombre d'or.

    L'entretien permet d'en savoir plus sur ces deux personnes, et sur l'intégrité du documentaire. On sent une totale honnêteté de la part du réalisateur, guidé par la connaissance de ce Jacques Grimault (qui fait une partie des voix-off dans le reportage) qui serait un contributeur à la revue Atlantis.

    Bonne nouvelle donc, puisqu'on ne navigue réellement pas dans les reportages cataclysmiques de la TNT, et autre bonne nouvelle, l'annonce de prochains documentaires, au nombre de six... quand les compères se seront dépêtrés de leurs soucis juridiques. Le mauvais oeil, hein. Je ne pense pas que nous verrons la série complète, mais espérons tout de même quelques prochains épisodes.

    Car tout de même, les pyramides croates, celles d'Aix en Provence, les tours sans ouverture d'Autun, si elles ne sont pas alignées sur l'équateur formé par Kheops et Rapa Nui, ce serait pas mal qu'on en parle, ne serait-ce que par hommage envers Jacques, Robert et les autres.
    D'ailleurs, au moment où j'écris ces lignes (j'ai attaqué par la deuxième partie), les deux hommes ne parlent pas de réalisme fantastique, et de leurs prédécesseurs, peut-être pour ne pas paraître des illuminés, on sait que parler d'un Charroux équivaut à l'hérésie, la torture, et la fosse dans la forêt où l'on jettera le cadavre de l'impudent, arrosé de chaux vive...

    A vous de voir, ou plutôt d'écouter, et de vous faire votre avis. Mais comme les animateurs radio l'ont fait, n'hésitez pas à en parler autour de vous, car cette fois, point question de se barber de livres introuvables et durs à lire (pas assez d'images dès la deuxième page !), mais une vidéo, avec des illustrations claires et évidentes. L'évidence, ce qu'on voit. Poussez les gens au malaise de se confronter avec l'inconnu. Voyez leurs réactions. Peut-être arriverez-vous à en sauver certains...


    La Révélation des Pyramides - émission radio 1/2 par JaneBurgermeister


    La Révélation des Pyramides - émission radio 2/2 par JaneBurgermeister

     

  • La Révélation des Pyramides

    Voici un documentaire bourré d'informations, qui pourront sembler redondantes à tous les "Charroux & Bergier's maniacs", sans oublier les Marcel Homet, Serge Hutin, Denis Saurat et Louis Charpentier...

    Le secret révélé de la pyramide de Gizeh, de sa maçonnerie défiant les techniques de l'époque (des blocs de pierre monstrueusement lourds taillés à coups de boules de pierre et déplacés par des ouvriers en guenilles), vus uniquement sous le prisme d'archéologues littéraires mais pas ingénieurs en construction, à ses dimensions parfaites sous les aspects mathématique et géométrique, l'incroyable similitude avec les constructions sud américaines et de l'île de Paques, la stupéfiante position sur un axe équatorial des mégalithes les plus anciens de la Terre, les bafouillages et les sarcasmes d'égyptologues dépassés par la simple énumération des faits, et une prophécie qui ne nous impose comme conclusion que pour le 21 décembre à venir, vaut mieux aller faire un petit pélerinage par Gizeh et se confiner dans la chambre dite mortuaire de Kheops.

    Un reportage très bien tourné, bien que sur sa fin, le contenu de l'introduction très racoleur revienne en force, sur l'inéluctabilité du cataclysme... quand tout le raisonnement du (ou la ? - la voix off féminine évoque la sagesse maternelle éloignée de la superstition mystique et semble un argument à la neutralité de bonne foi) journaliste reste sur la valeur des faits, troublés il est vrai, mais s'acharne à garder un semblant d'objectivité, vient à être balayé par la conclusion cataclysmique, mais surtout par la solution à peine voilée de ces prodiges de technologie antédiluviens... les extra-terrestres. Car s'ils sont vite esquivés dans la théorie, presque au profit de races plus anciennes (argument répudié ironiquement par un universitaire), la voix off mentionne les peintures du Tassili comme celles du "Martien", et les "stellaires" de je ne sais plus quoi.
    On sent que l'explication de tout ça, tient bien à un peuple extraterrestre démiurge.

    Enfin bref, je ne suis guère plus d'accord avec Robert Charroux quand il les met à toutes les sauces comme réponse unique à tous les mystères.

    Matez tout de même ce reportage qui vous éclairera, et met en images ce que beaucoup de livres n'ont fait que décrire, certains avec des photographies mal reprographiées... Un régal.