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Western

  • The Salvation

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    Le cinéma scandinave change de période, oublie les Vikings et s'attaque aux cow-boys... Plutôt exotique ! Un western danois... L'histoire de deux frères danois. Dans un western américain, deux frères danois, ce seraient deux personnages de second ordre, comme deux crétins alcooliques du côté des bad guys, ou deux vieux chercheurs d'or à moitié fous... au mieux un maréchal ferrand qui ne parle pas beaucoup. Mais là les Danois sont aux commandes du film, et leurs héros sont danois. Normal.

    En 1871, 7 ans après avoir quitté le Danemark, deux frères, anciens soldats, accueillent la femme et le fils de Jon à la gare d'une petite ville de l'Ouest en plein développement. Dans la diligence qui les emmène vers le trou déserté qui sert à Jon et à son frère de résidence, des mecs louches embarquent et un drame effroyable survient. Jon est éjecté par les bandits et retrouve dans les traces de la diligence son fils mort, et sa femme, violée et achevée. L'ancien soldat se venge promptement et part enterrer ses morts.

    Maldonne, l'un des deux salopards est le frère du caïd local et il allait le rejoindre à sa sortie de prison. Un caïd, ancien soldat lui aussi, rendu dément par le massacre des Indiens qu'il a perpétré, et il n'hésite pas à répandre le sang en représailles. Jon se fait capturer, vendu par les habitants de la ville. Son frère le sauvera, mais n'en réchappera pas. Jon fera le ménage, dans un monde sauvage et dégueulasse, sous fond d'expropriations et de corruption, pour laisser place à des champs de pétrole.

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    The Salvation me fait penser à cet autre film scandinave : Dagmar l'âme des Vikings. Un film court (1h28 générique compris), peu de fioritures, et une action brutale qui entraine une vengeance. Un Rape & Revenge scandinave, en gros. Mais il me fait également, et surtout penser à un western de Clint Eastwood des années 70. genre l'Homme des hautes Plaines ou Josey Wales. Un Ouest américain sauvage, dépouillé, où la civilisation a du mal à s'imposer, et la brutalité incontrôlable de riches bandits, servis par les autorités locales.

    Somme toute, un scénario pas très original. Mais un film fort bien exécuté. Avec une sécheresse et une froideur dans le traitement. Les gens meurent, sans fioritures. On les venge. On passe à autre chose. Il n'y a pas d'éclats d'émotions.

    Hormis cette efficacité filmique, qu'est-ce qui fait de The Salvation un bon film ? Ses acteurs. Jon est joué par le Danois le plus international du moment : Mads Mikkelsen, à qui on oppose un Jeffrey Dean Morgan (vu dans Watchmen et Red Dawn) très proche d'un Powers Boothe des années 70. Et dans les seconds rôles, et c'est là qu'on voit que c'est un film danois car ils sont largement plus ouverts que les Américains : Eric Cantona !!!!! Yeah !!!! En méchant, corse et teigneux ! Et puis, la meilleure actrice actuelle : Eva Green ! Encore une fois dans un rôle ultra torturé, une pute balafrée et muette, la langue coupée par des Indiens qui l'ont enlevée quand elle était enfant.

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    Un casting réduit, mais sympa, et relevé également par Jonathan Pryce, nom qui ne vous dit peut-être rien, mais une tête bien connue de rôle de salope des films ricains de ces vingt dernières années. Et un autre Danois, Mikael Persbrandt, qu'on retrouve sous les traits de Beorn dans la Désolation de Smaug.
    Pas de surprise donc avec ce casting, chaque acteur est fidèle aux rôles qu'il s'est forgés auparavant.

    Je reviens quand même sur Eva Green, ah !!! Magnifique enfant. Cette actrice est vraiment l'actrice du moment, qu'on retrouve toujours dans des rôles dont on se souvient. A croire qu'elle ne choisit que ce genre de films, et pour ça, chapeau mademoiselle, elle est un peu la Christophe Lambert ou la Nicolas Cage féminine. Euh, comparaison un peu maladroite, mais je me souviens d'une interview de Cage à qui on demandait pourquoi il jouait dans des nanars, séries B fantastiques. Il répondit qu'il aimait ça. Comme Christophe Lambert qui n'a pas besoin de faire des films pour bouffer. S'il joue dans un film, c'est parce qu'il a envie. Et quels films... Ghost Rider 2, LA rencontre entre Lambert et Cage !!! Le film est à chier, mais ce crossover d'acteurs !!! Et ben Eva Green c'est pareil. Sauf que le niveau est peut-être plus sélect, mais merde, la suite de 300, Sin City 2, Dark Shadows (où l'on croirait qu'elle est doublée par sa mère en version française, tant la voix est proche de Marlène Jobert !), Camelot et Penny Dreadful, série incroyable où elle pique largement la vedette à Timothy Dalton et les autres acteurs, un festival Eva Green où elle y va à fond, et encore une fois, nous fait profiter de ses formes superbes.

    Les Danois ont été fort avisés de lui donner un rôle !

  • Cowboys & Aliens

    Quelque part dans le désert du sud des Etats Unis, un cowboy se réveille. Il a une plaie à l'abdomen, et un bracelet bizarre. Il ne se souvient de rien. Après quelques péripéties d'un cow-boy moyen, le v'là qui boit un coup au saloon. Evidemment il est recherché, et le shériff du coin l'arrête. A ce moment là, des lumières bizarres s'allument sur la colline. 30 secondes plus tard, c'est un déferlement d'explosions, de lumières bleues, et d'engins volant relativement mal identifiés. On a eu les cow-boys, voici les extra-terrestres. Contrat rempli. Evidemment, le bracelet bizarre va se révéler d'une grande utilité. Il permet de dégommer les chasseurs aliens, et d'aller traquer les aliens qui capturent les gens innocents. Une troupe de cow-boys va partir à la rescousse de leurs proches, et au passage foutre une dérouillée aux aliens.
    Le reste du film ? Tout est dit.
    cowboys.jpgLa trame du film est même plus simple que celle d'Outlander, qui nous collait un alien en plein village viking (mais passé l'aspect Valérian du début du film, on était dans une revisitation de Beowulf et Grendel...). Ici, le cadre, c'est le Far West, et le film fonctionne mieux qu'Outlander, parce que le Far West, c'est un sujet maîtrisé par les Ricains, bien mieux que le film de Vikings... Ca d'une part.
    D'autre part, c'est que pour un film qui sent la série B, voire la série Z à plein nez, on bénéficie d'une équipe première catégorie. Jon Favreau à la réalisation (Iron Man, et ça se sent au niveau des SFX, on dirait que les vaisseaux et gadgets aliens sortent de chez Stark Industries, par contre les Aliens sont pas terribles), et au casting... Daniel Craig (James Bond), Harrison Ford (Indiana Solo), sans oublier Clancy Brown (le Kurgan ! Pathfinder, Starship Troopers), Olivia Wilde (Dr House, l'an 0 des débuts difficiles), Walton Goggins (The Shield, Justified) et aussi le gamin qui fait voeu de silence dans Little Miss Sunshine, et la copine mexicaine de Kenny Powers...
    Un casting série A pour un film de série B ?? Ca laissait craindre une grosse merde signée Hollywood, de la SF pour décérébrés, avec tout plein de sentiments... Eh ben non. Même pas. Bon okay, on a une fin très film de cow-boys, à la Lucky Luke, mais entre temps... les héros sont plutôt des bad guys (avec un bon fond quand même), des persos sont éliminés sans guère de fioritures, la romance est très brève.... et y a même pas de quota de noirs dans le film. Y a même pas de fin ouverte pour faire une suite, comme c'est le cas dans 90% des films.
    Alors pour une fois, on ne boude pas son plaisir. Un concept pas vendeur à la base, et on ne se retrouve pas avec une drouille réalisée par SyFy, y a pas de quoi se plaindre !
    Par contre Harrison Ford, déjà dans Indy 4 il avait du mal, mais là il commence vraiment à sucrer les fraises. C'est moche de vieillir.