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Interview

  • Interview de Jean Ray

    Interview datant du 08 novembre 1963 (50 ans les gars !) du fabuleux Jean Ray.

    Un conteur né, même à l'oral, parfois un peu mytho, eh eh, mais l'histoire est si belle...

  • Les pyramides de Bosnie

    Interview intéressante de Dominique Jongbloed, qui est allé sur le terrain pour étudier justement ces fameuses pyramides bosniaques.

    Une entrevue assez riche, et qui nous apporte un éclairage passionnant sur les tunnels de Ravne, par leur architecture ingénieuse pour laisser passer l'air, et des étranges pierres qui s'y trouvent, aux vertus énergétiques qui demandent une réelle analyse scientifique.

     

     

    L'aventurier, comme il se nomme lui-même, a écrit plusieurs livres, dont un sur les civilisations antédiluviennes. Si quelqu'un connait plus particulièrement, qu'il n'hésite pas à nous faire part de ses infos !

     

     

     

  • La révélation des pyramides - complément d'enquête

    Hi hi hi, j'aime bien employer ce genre de termes. Ca me donne de l'importance, et on dirait que j'ai bossé.

    Bon, je suis tombé par hasard (les hasards de l'internet, on voyage le cul dans sa chaise) sur cette interview de Ado FM (vu le contenu de l'interview, il est incroyable que des propos pareils puissent être diffusés à l'attention d'ados !! Ils ont dû avoir un pique négatif d'audience, ou alors il y a encore un peu d'espoir à attendre des boutonneux collés à leurs téléphones et leurs héros de téléréalité !)

    Le film la Révélation des Pyramides a eu du succès dirait-on, sur internet, puisque le réalisateur et son mentor sont invités sur cette radio pour ados (oui en même temps j'aurais été étonné que ce soit sur France Culture, une maison sérieuse, môssieur !). Interview de Patrice Pooyard, et Jacques Grimault, le fameux contact secret qui explique comment faire une pyramide avec Pi et le nombre d'or.

    L'entretien permet d'en savoir plus sur ces deux personnes, et sur l'intégrité du documentaire. On sent une totale honnêteté de la part du réalisateur, guidé par la connaissance de ce Jacques Grimault (qui fait une partie des voix-off dans le reportage) qui serait un contributeur à la revue Atlantis.

    Bonne nouvelle donc, puisqu'on ne navigue réellement pas dans les reportages cataclysmiques de la TNT, et autre bonne nouvelle, l'annonce de prochains documentaires, au nombre de six... quand les compères se seront dépêtrés de leurs soucis juridiques. Le mauvais oeil, hein. Je ne pense pas que nous verrons la série complète, mais espérons tout de même quelques prochains épisodes.

    Car tout de même, les pyramides croates, celles d'Aix en Provence, les tours sans ouverture d'Autun, si elles ne sont pas alignées sur l'équateur formé par Kheops et Rapa Nui, ce serait pas mal qu'on en parle, ne serait-ce que par hommage envers Jacques, Robert et les autres.
    D'ailleurs, au moment où j'écris ces lignes (j'ai attaqué par la deuxième partie), les deux hommes ne parlent pas de réalisme fantastique, et de leurs prédécesseurs, peut-être pour ne pas paraître des illuminés, on sait que parler d'un Charroux équivaut à l'hérésie, la torture, et la fosse dans la forêt où l'on jettera le cadavre de l'impudent, arrosé de chaux vive...

    A vous de voir, ou plutôt d'écouter, et de vous faire votre avis. Mais comme les animateurs radio l'ont fait, n'hésitez pas à en parler autour de vous, car cette fois, point question de se barber de livres introuvables et durs à lire (pas assez d'images dès la deuxième page !), mais une vidéo, avec des illustrations claires et évidentes. L'évidence, ce qu'on voit. Poussez les gens au malaise de se confronter avec l'inconnu. Voyez leurs réactions. Peut-être arriverez-vous à en sauver certains...


    La Révélation des Pyramides - émission radio 1/2 par JaneBurgermeister


    La Révélation des Pyramides - émission radio 2/2 par JaneBurgermeister

     

  • Interview de Jacques Bergier

    Tiré de la revue Kadath* numéro 5 (a priori 1973 ? je n'ai pas pu retrouver le pdf original)

     

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    Rencontre avec un magicien

    KADATH. L’ORTF a diffusé, voici quelques mois, le film tiré du livre d’Erich von Däniken, « Souvenirs du futur ». Dans le débat qui a suivi, vous vous êtes violemment heurté à ceux que le téléspectateur croyait être de votre bord. A tel point que pour certains, votre attitude d’avocat du diable était parfaitement incompréhensible. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

    JACQUES BERGIER. Oui, j’ai fait tout un scandale en me disputant avec Charroux et von Däniken, parce que, selon moi, ils y vont un peu fort ! Remarquez, il y a pire. Ganzo, qui à part ça est un poète et un sculpteur de talent, est venu me voir un jour. Il avait trouvé une civilisation disparue en Forêt de Fontainebleau. Il m’apportait des traces de cette civilisation, dont une plaque en céramique, où étaient gravées les lettres mystiques « W » et « C ». Evidemment, là... Non, je crois que l’attitude de votre revue est la bonne. Car enfin, je veux bien qu’on puisse déplacer de petits objets par la force de la volonté, mais pas déplacer les statues de l’île de Pâques, qui pèsent des dizaines de tonnes. Il y a tout de même la conservation de l’énergie ! A la limite, on ne peut pas avoir plus d’énergie qu’il n’y en a dans le corps humain. Mais surtout, le problème véritable et qui, à mon avis, n’a pas encore été posé, c’est ce que j’appelle le problème des intermédiaires. Autrement dit, moi je veux bien que les statues de l’île de Pâques ou le grand menhir de Locmariaquer aient été mis en place par antigravitation... cela, je veux bien. Mais avant d’arriver à l’antigravitation, il faut passer par des étapes : l’électricité, la machine à vapeur, etc., peut-être considérées d’une façon tout à tait différente, mais néanmoins analogue.
    Or, on ne trouve pas de machine à laver fossile, ni de locomotive fossile, rien !

    K. Précisément, à propos de machines à laver, vous parlez dans « Le livre de l’inexplicable » de l’objet de Coso. Ne pourrait-il s’agir d’une forme de « machine à laver fossile », disons un résidu technique ?

    J.B. Certainement ! Mais un résidu technique de qui ? L’objet de Coso a l’air d’être un générateur électromagnétique, vieux de 75.000 ans. Mais on n’arrive pas à cela sans intermédiaire... De plus, il a été découvert dans un coin où on a fouillé pas mal dans les débris « techniques » : à l’époque de cet objet, les gens n’ont pas le feu, ils ont tout juste des outils de silex. Une fois de plus, les intermédiaires manquent. Alors, évidemment, on peut proposer, comme je l’ai fait dans « Les extra-terrestres dans l’histoire », que ces objets — qui sont en nombre limité : la machine d’Anticythère, l’objet de Coso, etc. —, ont été apportés à travers l’espace, ou même à travers le temps. Seulement, si vous voulez, c’est de la mythologie de science-fiction ou de bande dessinée ; c’est remplacer une mythologie par une autre. L’hypothèse n’est pas toujours très convaincante. Il me paraît difficile de croire que si des extraterrestres nous ont visités, on n’ait pas observé leurs instruments ou quelque chose d’analogue, maintenant que nous sommes dans le cosmos.
    Vous me direz qu’il y a des alignements sur la lune, dont vous parlez dans votre numéro deux, qui sont réellement curieux. Ça ne résout tout de même pas en masse le problème terrestre. Prenez les gigantesques dalles de Baalbeck. Elles ont été découpées, il y a des traces de scie. Si c’étaient des extraterrestres, ils l’auraient au moins découpée au laser ou au chalumeau atomique !... A mon avis, il faudrait en archéologie — ce que je ne prétends pas être —, un Pasteur ou un Darwin. Il nous faut une hypothèse réellement folle, comme l’évolution des espèces ou la transmission des maladies par des microbes.

    K. Nous publions des extraits d’anciens textes sacrés. Vous les connaissez, bien sûr, mais pensez-vous que l’étude des livres dits « mythiques » peut fournir d’autres renseignements ?

    J.B. Sûrement. Tenez, il y a un livre maudit qui vient de paraître et dont je croyais moi-même qu’il était mythique. C’est le « Livre des trois imposteurs », les soi-disant imposteurs étant Mahomet, Moïse et Jésus. Le livre en question, il y a à peu près trois cents personnes qui ont été brûlées depuis le XIVe siècle, pour l’avoir possédé. Même Sprague de Camp avait dit qu’il était mythique et je n’en avais pas parlé dans « Les livres maudits ». Eh bien, les Russes en ont retrouvé un exemplaire, des étrangers l’ont racheté tout de suite et en ont publié des reproductions. Ce qui démontre une fois de plus que tous les mythes ne sont pas des mythes. Prenez le Nécronomicon, par exemple. C’est une production romancée d’El Alach, qui a été mis à mort par les musulmans au IXe siècle, pour « communications avec le dehors » : c’est dans les attendus. Alhazred est inventé par Lovecraft, mais El Alach, sur qui Alhazred a été copié, est authentique... L’Ecole Centrale de Paris me propose de mettre des fonds à ma disposition, sous forme d’heures d’ordinateur, afin d’y introduire toutes ces choses là et de voir s’il n’y a pas de correspondances. Savez-vous, par exemple, que j’ai trouvé dans un livre italien sur les Etrusques, paru bien après la mort de Lovecraft, le nom de Cthulhu, un de ses Grands Anciens. Or, cela avait été découvert en 1942, et jamais signalé avant. Il serait vraiment intéressant de reprendre tout cela par ordinateur. Il serait intéressant aussi que les gens ne gardent pas indéfiniment leurs secrets. D’autant plus que, trop souvent, il me semble que ce sont des secrets primaires. Prenez la quête du Graal: à mon avis, il est absurde de rechercher un Graal matériel qu’on puisse tenir entre ses mains. Il s’agit plutôt d’une force, d’une atmosphère, d’une idée. Remarquez, les Allemands l’ont fait. Pendant l’occupation, ils ont retourné les Pyrénées à la recherche du Graal. Ceci étant dit, il y a certainement quelque chose dans l’idée même, il y a par exemple l’Ordre du Graal, qui est quelque part, qui conserve un certain ordre des choses, et dont on parle de temps en temps...

    K. Parlant d’une autre difficulté pour obtenir des renseignements, comment faites-vous pour vérifier les informations en provenance des pays communistes ?

    J.B. Je reçois constamment des trucs des Soviétiques, et ce qui est bien, c’est qu’ils restent malgré tout prudents et n’inventent pas trop de choses. Ce qui est plus difficile, c’est d’établir des contacts avec les Chinois, car ils ont une pensée absolument différente. Ils ont digéré le marxisme, ils en ont sorti une espèce de néo-religion absolument incompréhensible. Mais là, il existe des choses très curieuses. Par exemple, je leur ai posé une question qui m’intrigue beaucoup, pourquoi est-ce nous qui avons inventé le magnétomètre, la machine à vapeur ou les avions, et pas eux, puisqu’ils avaient tous les éléments en main. Ils avaient des expériences de laboratoire et tout, et puis brusquement, ils ont cessé d’inventer le progrès technologique. En un siècle ou deux, c’était fini, alors qu’avant cela, ils avaient des séismographes, des boussoles magnétiques, l’imprimerie, les fusées. On a des traces de tout cela, des masses de volumes à l’Unesco, y compris des points où ils étaient en avance sur nous : le miroir magique qui transmettait des images d’un coin à l’autre, l’alchimie (ils fabriquaient des bronzes d’aluminium), et puis plus rien... Alors, la thèse officielle, celle de Needham, est une thèse marxiste. Il prétend que, parce qu’en Chine il n’y avait pas de prolétariat à proprement parler, il n’y avait pas de lutte de classes, donc pas de moteur de progrès. Bon, moi je veux bien. Mais quand j’en ai parlé à des Chinois, ils m’ont répondu : « C’est un imbécile érudit. La réalité, c’est que les liens avec les Immortels ont été coupés ». Alors je leur ai demandé si on ne peut en savoir plus. « Oh ! nous allons publier », disent-ils. Ils ont peut-être publié, mais on ne reçoit rien ! De même, ils ont déclaré à un moment donné avoir identifié des inscriptions dans le roc, représentant des engins volants qui dateraient de 43.000 ans. J’espérais les voir avec nous à une conférence internationale de savants en mai 70 à New York, mais au dernier moment, on a reçu une belle lettre sur parchemin, disant que, comme on avait invité les délégués de Formose, ils ne viendraient pas.

    K. Revenons à nos propos du début. Parmi les « hypothèses folles » que vous avancez, il y a celle d’une civilisation de « plasmoïdes ».

    J.B. Oui, mais ce seraient aussi des extraterrestres. Evidemment, il y a tout de même la possibilité difficilement concevable, d’une civilisation tellement différente, qu’on en retrouve des objets sans savoir ce que c’est.

    K. Pourrait-il y avoir une civilisation tellement différente, que nous ne réussirions jamais à en trouver de traces ?

    J.B. Il est extrêmement difficile de concevoir quelque chose qui ne laisse aucune trace, étant donné la finesse de nos moyens d’investigation. Vous savez qu’on mesure la vitesse du vent d’il y a 30.000 ans, par les variations dans les isotopes d’oxygène. Alors, que dire d’une centrale de cent mégawatts, même si elle utilisait des énergies cosmiques ? J’ai un grand ami, qui s’appelle François Bordes, et est un paléontologue extrêmement distingué, mais aussi un grand auteur de sciencefiction, sous le pseudonyme de Francis Carsac.
    Bordes n’est pas du tout d’accord avec mes idées, et il m’a envoyé l’autre jour un travail qu’il avait fait publier dans « La revue du Quaternaire ». Il a retrouvé en Dordogne des traces de campements d’il y a 20.000 ans, avec les trous des piquets de tente. Et il m’a dit : « Si je retrouve des piquets de tente vieux de 20.000 ans, je trouverai bien une locomotive ou une machine à laver ! » Ou alors, il faut en revenir à René Guénon. J’ai fait récemment un effort d’impartialité pour évaluer Guénon. Il m’avait beaucoup irrité par son racisme, par son insolence, par sa façon de dire : « je n’ai pas à donner de références, c’est moi, l’initié, qui parle », ce qui est toujours extrêmement gênant.
    Je n’aime pas les gens qui ne donnent pas de références. Mais malgré tout, j’ai relu à peu près tout Guénon. Eh bien, il y a là des choses curieuses, et en particulier la référence constante au fait que la géographie de la terre ne serait pas totalement connue, qu’il y aurait une géographie sacrée, et des pays, voire même des continents autres que ceux que nous connaissons. Il a une autre idée qui paraît très intéressante, c’est celle de la « cristallisation ». C’est-à-dire que, selon lui, les lois naturelles ont changé, dans un passé très récent, mettons cent mille ans. Et plus on remonte vers le passé, plus la nature est malléable et obéirait à la simple volonté humaine. Eh bien, rien que ça expliquerait pas mal de choses, des monuments géants et ainsi de suite. Il a peut-être vingt ou trente idées folles comme ça, qui mériteraient d’être réexaminées de sang-froid. Personnellement, je n’y crois pas. Mais Guénon, c’est un point de vue qui mériterait d’être décrit dans KADATH en tant qu’hypothèse folle, à condition de bien dire que cela n’engage pas la rédaction.

    K. Certains articles de KADATH vous ont-ils déjà rappelé l’une ou l’autre de ces « hypothèses folles» ?

    J.B. Oui. Prenez, par exemple, dans le numéro deux, ces sites de Mohenjo-Daro et l’île de Pâques, qui sont séparés par une trop grande distance pour que l’alphabet ait pu être communiqué. Je réponds : Oui..., par des moyens naturels ! Mais s’ils étaient télépathes ? Car cela peut aller assez loin. Imaginez un chamane de Sibérie, dans son climat glacé, qui communique par télépathie avec un sorcier de l’Amazonie, et qui voit autour de lui un monde abondant, avec de beaux fruits partout, le soleil luisant et de la végétation luxuriante. Il invente le paradis... Pendant ce temps-là, l’autre qui a une vision de ces terrains glacés, il invente l’enfer. Cela mériterait d’être exploré. Voir, par exemple, s’il y a une correspondance sérieuse entre les hiéroglyphes de l’île de Pâques et ceux de Mohenjo-Daro, et si oui, émettre cette hypothèse. Ce serait de la télépathie, non seulement dans l’espace, mais aussi dans le temps, puisqu’il y a une différence de combien de siècles ? Mais là, au moins, ce serait une hypothèse ouverte. Je le répète : si on ne fait pas une percée en partant des idées réellement folles, eh bien, on restera indéfiniment où on est. J’ai l’impression que la science officielle va un jour avoir un coup dur, et sera obligée de faire une révision déchirante de ce qu’on croit savoir, car sinon, on ne s’en tirera jamais.

    K. C’est votre conclusion ?

    J.B. Oui. Je dirige actuellement, chez Albin Michel, deux collections. L’une, intitulée « Les chemins de l’impossible », marche très bien. L’autre est une collection scientifique, « Science parlante », et ça n’a pas pris du tout. Le public a l’air d’être indifférent, sinon hostile, envers la science. C’est un phénomène général, et je me demande s’il n’est pas explicable par l’attitude insolente que prend la science. Après tout, les savants sont des fonctionnaires payés par le contribuable, et quand on leur pose une question sur quelque chose qui intéresse le public : les civilisations disparues, les extraterrestres ou autre chose, ils traitent les gens d’imbéciles et répondent par des injures. Alors, j’ai l’impression que le public le leur rend bien...

    (propos recueillis par I. Verheyden et P. Ferryn)

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    * La revue Kadath est une revue belge fondée en 1973 pour traiter du réalisme fantastique, cher à Bergier, et Charroux pour les plus connus. La revue existe toujours, et les fascicules récents sont commandables, les plus anciens sont à télécharger en pdf. Les sommaires des numéros récents sont à consulter sur le site, avec les contacts pour commander :
    http://www.kadath.be/