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Animation

  • Jackboots on Whitehall

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    Il y a quelques mois, un trailer présentait un film d'animation façon Thunderbirds, mettant en scène les Anglais contre les Nazis. Un nom à retenir, Jackboots on Whitehall.
    Bon, ben plusieurs mois plus tard, le film est dispo, et vu.

    Reprécisons une chose avant tout. Film d'animation oui, mais Thunderbirds... Pas tant que ça. L'animation ne se base pas sur des marionnettes, mais des poupées, façon Big Jim (ou Action Joe, ou Action Man, selon votre date de naissance), et leur mobilté est largement réduite. Je pense que les clignements d'yeux et les lèvres mobiles ont été réalisés par ordinateur. Et puis, on est plus proche de l'esprit d'un Team America que des Thunderbirds, même si le métrage étant anglais, on ne tombe pas dans la vulgarité complète. Jackboots s'autorise quelques passages un peu osés, et encore. C'est pas tout déballé. On est plus proche des Monthy Pythons en fait.

    Bon, ça parle de quoi alors ? Replongeons-nous dans la seconde guerre mondiale. Les Anglais ont dû se rendre à Dunkerque, et les Allemands s'apprêtent à envahir l'Angleterre. Les habitants du petit village de Kent arrivent à repousser un zeppelin, forçant les Nazis à trouver une autre combine... Creuser un tunnel !
    Les voici à proximité du 10 Downing Street, prêts à déloger un Churchill au bord de la retraite...

    C'était sans compter sur les courageux paysans de Kent, venus à la rescousse. Malheureusement, ils n'arriveront pas à repousser l'ennemi, et devront s'exiler... en Ecosse. Là ils trouveront de l'aide et mettront un coup de pied au cul à l'envahisseur.

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    Scénario un peu loufoque, mais Jackboots, c'est une comédie avant tout. Malgré une certaine raideur et expression unique des poupées, on se marre quand même, même s'ils auraient pu prévoir plusieurs têtes pour différentes expressions... Goebells tire toujours la même tête, des fois, ça colle pas des masses. Mais bon, on est dans la satire. Les super villains, Himmler, Goering, Goebbels sont impayables, Hitler se déguise avec les robes de la reine mère... Churchill écrase son cigare, Montgomery a une pure tête d'angliche à moustache... Chacun en prend pour son grade. Les Allemands avec un accent à couper au couteau (ou à la dague SS), les Angliches, un Américain qui confond les communistes avec les Nazis, même un Français résistant qui se tape toutes les gonzesses, et le pire... les Ecossais, considérés encore comme des sauvages, au-delà du mur d'Hadrien, vivant dans des cavernes... La carte du Royaume Uni laisse un territoire vierge pour l'Ecosse... Eh eh.

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    Qui dit poupées dit miniatures, maquettes... et guerre mondiale, ça explose ! Ca tire, ça lance des obus, ils ont pas lésiné là dessus. Et la bataille avec les Highlanders... ultragore ! Et ça vaut le coup d'oeil.

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    Et si les poupées sont un peu statiques et manquent d'animation, ça n'est pas un nanar réalisé à la sauvette. Les voix sont interprétées par Ewan Mc Gregor, Rosamund Pike, ou encore Alan Cumming, Dominic West, des habitués d'Hollywood.

    Hollywood... gageons que si ça avait été une prod américaine, le film aurait été différent, et pas forcément plus réussi, voire réussi tout court. Vive l'Europe !

     

  • Ronal le Barbare

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    Dans le monde barbare, les hommes étaient tenus enchaînés par le démon Zaal, opprimés, esclaves des forces du mal. Apparut Kron, porteur de l'épée de Dieu, qui mis à bas le démon.
    Cette victoire fut sa dernière, car mortellement blessé, le héros s'écroula, son sang se répandant pendant  7 jours et 7 nuits. Les hommes qui burent son sang virent leurs muscles se gonfler, et leur force décupler.

    Le monde débarrassé du mal, les descendants de ces barbares vivent d'aventures et de batailles, et festoient dans leur village. Amoureux de leur corps, tatoués, piercingués, épilés de frais... Tous, sauf un, Ronal, descendant de celui qui n'a pu avoir qu'une goutte du sang de Kron.
    Ronal est chétif, faible physiquement, et peureux comme c'est pas permis. Risée de ses congénères, il sera par miracle le seul à ne pas succomber à l'attaque de Volcazar, qui a bien l'intention de faire revivre les forces du mal...
    Dans sa quête pour sauver ses amis et défaire son ennemi, Ronal rencontrera des compagnons qui l'aideront, chacun à leur manière : un barde, une guerrière valkyrie et un elfe.

    Ronal the Barbarian est un film d'animation danois. Proche visuellement des Indestructibles mélangé à Shrek, ce n'est pourtant pas le même public qui est visé. C'est pas vraiment un spectacle pour les gosses. Non, le héros ne pète pas, ni ses sidekicks. Faut dire, le barde est un espèce de fan de Metal avant l'heure qui ne cherche qu'à tirer des gonzesses, et l'elfe Elric (!!!!!) est plus intéressé par les hommes. Là on se rapproche plus de Legolas que d'Elric, notamment dans le costume.
    Un film d'animation résolument pour adultes et ados, les allusions sexuelles sont assez nombreuses... comme quand la reine des amazones qui ressemble à Brigitte Nielsen se jette sur le barde... C'est même Brigitte Nielsen qui double la reine dans le métrage original. Parlons des acteurs qui doublent, car on y trouve Sven-Ole Thorsen (le vieux pote culturiste de Schwarzy, qu'on retrouve dans quasi tous ses films des 80's et 90's, Sven-Ole, aka Thorgrim de Conan, un méchant dans Conan le Destructeur, un garde dans Kalidor, un homme de main dans le Contrat, le Russe qui exécute un mercenaire d'une balle dans la tête dans Predator, le chef de la sécurité qui a arrêté les stéroïdes dans Running Man, un méchant russe dans Double Détente, un homme de main dans Jumeaux, toujours un méchant dans Last Action Hero (en même temps y a toujours un méchant dans le placard), un autre méchant dans l'Effaceur, et encore un méchant dans la Fin des Temps. Je passe sur les autres films genre Gladiateur, on le voit dans plein de films... faudrait faire un site rien que pour ça. Dans la version anglaise, c'est Dee Snider de Twisted Sister qui donne sa voix au bad guy ! Passons sur la version française où le héros est doublé par un éphémère du moment, un humoriste pour pisseuses, qui a de la famille dans le métier. Enfin bref.

    On se marre bien dans ce film d'animation, en pleine heroic-fantasy, s'inspirant du mythe des barbares (assez dévoyé d'ailleurs, mais les barbares ont très mauvaise presse depuis longtemps, depuis le premier Conan je dirais, mais on peut remonter aux Romains à ce sujet là), et reprenant des éléments, parodiés, du Seigneur des Anneaux. Le démon de feu, les statues géantes qui somment le voyageur de ne pas continuer plus loin, la tenue de l'elfe...
    Comme dit plus haut, les allusions sexuelles sont elles aussi assez humoristiques, les barbares font un peu "homo-erotic" avec leurs muscles, et leurs sacs à couilles, et autres strings, portés fièrement... On a droit à une scène très marrante où le héros s'enduit d'une lotion d'invisibilité mais oublie le paquet, et l'on suit un moule burne se déplacer, s'érafler et laisser dépasser une burne... pas vraiment pour les gosses, non. A côté de ça, pas de nudité féminine imprude, on n'égale pas le Beowulf de Zemeckis.

    Certainement un échec au cinéma, mais un vrai petit plaisir à regarder. Et remercions le grand Kron que ce soit un film danois, et pas un film issu d'Hollywood, qui aurait sabordé le résultat avec son cahier des charges à la con, le genre qui détruit de réels talents de réalisateurs ou d'acteurs européens qui font l'erreur d'accepter les gros chèques... un produit Hollywood aurait eu son lot de : gamin héros ou copain du héros, mais qui met tout le monde en danger, pet ou rot destiné à provoquer l'hilarité des enfants, morve, minorité ethnique, placement produits Apple ou Coca-Cola, messages de suprémacie et d'attaque prochaine à peine déguisée pour foutre la branlée aux sous-hommes du Moyen-Orient, etc etc.

    Et le générique final est véritablement excellent, il ravira tous les fans de Manowar (et de Queen).

    Ronal the Barbarian !

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  • Starship Troopers Invasion

    Voici un nouvel épisode de Starship Troopers, après le film à gros budget, la suite au format téléfilm, l'autre suite qui se voulait une vraie suite du premier, et maintenant... l'épisode en images de synthèse.

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    Les images de synthèse étant déjà une large part de Starship Troopers, ça ne pose donc pas vraiment de problèmes... Alors, plutôt Beowulf ou plutôt Arthur et les Minimoys ? et bien plutôt Final Fantasy, ou encore Space Battleship Yamoto pour être précis (bien que ce film, j'ai zappé avant la fin, trop chiant pour l'occidental que je suis).
    C'est un studio japonais qui a réalisé cet épisode de Starship Troopers, sur une production... Casper Van Dien. Et oui, l'acteur a pas eu l'air de détester le concept, après avoir joué dans les épisodes 1 et 3, il produit le quatrième, et son personnage de Rico y est présent (mais ce n'est pas la voix de Van Dien).
    En fait, on retrouve les trois personnages principaux du film originel. Rico, passé général, Ibanez, la capitaine de vaisseau, et Jenkins, le télépathe avec son manteau qui faisait très nazi.
    Les visages ont tout de même un peu changé. Rico est couturé de partout, borgne, et ne ressemble plus à Van Dien (au mieux il ressemble à l'acteur de Spartacus. C'est à dire qu'on se souvient pas de sa tronche), Ibanez n'a pas les traits de la belle Denise Richards, mais là, plutôt d'une latine américaine (blanche).

    L'action se situe plusieurs années après l'épisode 3, Rico est général, Jenkins est devenu ministre... mais les insectes sont toujours là. Et contrairement à la chanson des Inconnus, les insectes ne sont pas nos amis.
    Une mine est infectée, sur un bout de rocher, et une équipe nettoie tout ça. Pourtant, Ibanez se voit dépossédée de son vaisseau, par le mystérieux Jenkins. Elle rejoint un autre vaisseau, l'Alesia, qui au final viendra porter secours au premier vaisseau, qui ne répond plus au contact... On se doute un peu de ce qui se passe, avec Jenkins et ses coups fourrés, et un vaisseau où flottent des cadavres, à la gravitation désactivée... et une grosse bébête...
    Oui on se doute bien de ce qui va se passer. Le scénario est pas très intéressant, ici c'est surtout l'aspect space marines qui nous intéresse. D'ailleurs... les Troopers ont un look très Space Marine, avec un exosquelette propice aux missions dans l'espace. Ca mitraille sec, les insectes explosent, les Troopers se font transpercer... du Starship Troopers pur jus.

    Le fait que ce soit en images de synthèse permet d'aller plus loin dans le mitraillage, les cadavres qui explosent, les vaisseaux spatiaux, et les décors intérieurs. Pourtant, c'est pas tout le temps réussi. Si les textures des armures, des armes sont bien réussies (et encore j'ai pas regardé ça sur une grosse télé HD boule ray machin chose), les visages sont plus lissés, et des fois les corps sont un peu trop stylisés... façon manga. Bah ouais, équipe japonaise hein. Et ça se sent aussi au travers de certains mouvements et expressions. Mais une fois immergée dans le film, on n'y pense plus trop.
    Et qui dit Starship Troopers, dit nichons et érotisme latent. Bon, on a droit à deux paires de loches et un fessier. Contrat rempli. Bon après c'est de l'image de synthèse hein, c'est pas super excitant (un dessin animé a davantage de portée à élever la témpérature du calcif, ceci dit).

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    Ca te branche, on s'en paye une tranche ?


    Malheureusement, sur l'aspect "Voulez-vous en savoir plus ?" typique de Verhoeven (cf Robocop), avec ses films de propagande, publicités à but patriotique, là, que dalle. On est dans un quasi huis clos, qui rappellera beaucoup plus Aliens, en fait. Même la reine des insectes a un design qui nous rappelle la fameuse "pute" de Ripley.

    Passons maintenant au point qui tue dans le film. Le vaisseau est entrainé vers la Terre pour s'y écraser, et en pleine zone habitée... je vous le donne en mille, Paris. Oui, on voit la tour Eiffel. Resituons l'action. L'alien a pris le contrôle, et le vaisseau file vers la Terre, il entre dans l'atmosphère et on peut voir des villes, car il fait nuit, et au sol, il y a des lumières. Quelques minutes plus tard, le vaisseau manque de s'écraser sur Paris, arrivant à redresser in extremis... Encore quelques instants, et le vaisseau atterrit un peu en catastrophe... dans des montagnes enneigées. Et il fait jour. Euh ??? Donc si on comprend bien le vaisseau atterrit à l'ouest de Paris, dans une zone montagneuse... oulà... si on cherche bien, on pourrait se dire que ce sont les highlands écossais ? Mais vu qu'il fait jour, ça colle pas niveau méridiens... Eh eh. Bah on a l'habitude de la géographie assez hasardeuse des films, surtout en France (parce qu'on arrive plus à calculer la distance et le temps...).

    Alors quoi au final ? Eh bien j'ai trouvé que c'était un épisode sympa, qui n'apporte pas grand chose au concept global de Starship Troopers, mais qui est assez plaisant. Difficile de ne pas penser à Pitch Black, dont le troisième épisode devait être réalisé en images de synthèse, et on mettra de côté Animatrix, qui lui, ne servait à rien (et les Clone Wars ? Eh eh, dommage qu'ils soient trop timorés et pour un public plus jeune encore que les films, sinon j'avoue que j'aime bien).
    Si Starship Troopers peut encore être décliné en films de cette manière, je ne dis pas non !