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Policier

  • Sherlock Holmes et le fantôme de l'opéra - Nicholas Meyer

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    Je suis en pleine période poêle qui ronronne, pantoufles, fauteuil cuir et couverture en tartan et du coup je lis surtout du JB Livingstone et du Sherlock Holmes, et même du pastiche, comme ce Sherlock Holmes et le fantôme de l'Opéra de Nicholas Meyer.

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  • Azazel - Boris Akounine

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    Un nom russe, une couv représentant une peinture russe, que vient foutre Azazel là dedans ? Y aurait-il du rififi satanique chez l'ami Ivan ?

    Vers 1875, en Russie, à Petersbourg, un suicide parvient à l'administration policière. Un suicide guère étonnant à cette époque, la mode est au romantisme, et nombre d'étudiants succombent à cette passion échevelée et finissent leurs jours dans un élan romantique, qui laisse de beaux poèmes et une ambiance particulière.

    C'est bien cette ambiance qu'on retrouve dans ce livre. Le romantisme slave, la belle époque, pré-insurrectionnelle, où au romantisme lyrique se mêle le romantisme politique. Les premiers anarchistes rôdent. Vous noterez d'ailleurs le subtil jeu de mots de l'auteur sur son pseudonyme. Boris Akounine, Bakounine, théoricien de l'anarchisme... L'auteur est par ailleurs géorgien (tiens donc, comme Staline) mais habite à Moscou. Il reste un auteur slave.

    Et c'est cet esprit slave qu'on retrouve dans le livre. Attention, ce n'est ni Dostoïevski ni Gogol. C'est un contemporain qui ici se rapproche largement plus de... Conan Doyle ou Jean Ray !

    Car oui, derrière ce suicide, se cache une machination. Un agent peu gradé va mener l'enquête, de Petersbourg à Londres, en passant par Paris et Moscou, et découvrir une sombre machination, dans une entreprise qui dépasse les frontières.

    Azazel, justement, apporte la note fantastique et occulte, chère à Jean Ray et ses Harry Dickson. Le pot aux roses sera découvert, dans un quasi complot mondial, tissé comme une toile d'araignée, comme les tentacules d'une pieuvre, préfigurant la chute du monde moderne, et la première guerre mondiale.

    On est aussi très proche du Sherlock Holmes cinématographique de Guy Ritchie. Azazel est moins riche en steampunk, mais l'esprit est à la science et à cette période où tout devenait incroyablement possible, au travers de machineries complexes.

    Autant dire que le bouquin est un régal à lire. Malheureusement, je trouve que la fin est expédiée un poil rapidement. D'ailleurs, j'ai capté le truc à moitié de livre, moi qui d'habitude me laisse porter sans trop chercher à comprendre, pour apprécier le dénouement final. Ca doit être l'esprit des Holmes et Dickson qui finit par prendre sur moi... Nous noterons tout de même une fin qui n'est pas un happy end du tout, et renvoie encore une fois à cet esprit slave, que Sylvain Tesson rappelait au travers du "pofigisme" : "demain sera pire qu'aujourd'hui... alors laissez-nous boire maintenant".

    Azazel est un bon petit bouquin à lire, une version slave d'Harry Dickson, Sherlock Holmes ou encore Arsène Lupin, pour l'ambiance.

     

  • Leur dernière nuit

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    Ouais, c'est la période de Noël, du Réveillon, c'est les vacances, on glande en peignoir jusqu'à tard dans la matinée, on se couche à pas d'heure, et pour éviter les merdes qu'ils passent à la télé les après-midi (non mais un seul Pierre Richard ! Et les Don Camillo habituels sur France 3, spécialement pour les fêtes, jours fériés, jours pairs, jours impairs, bref, on les connaît par cœur, et maldito, faut se fader les mauvais dessins animés par ordinateur, et rien qui donne envie de se goinfrer des oranges et des chocolats des étrennes...), le moment est propice pour se faire un bon Jean Gabin. J'hésitais à revoir avec plaisir un Gentleman d'Epson, un Archimède, ou bien un Jardinier d'Argenteuil, voire une affaire St Fiacre un peu plus sérieuse de la filmo de M'sieur Moncorgé, et puis j'ai trouvé une manne. Une série de films que je ne connaissais pas du tout. Alors j'ai commencé avec Leur dernière Nuit.

    Daté de 1953 et réalisé par Georges Lacombe, il faut bien l'avouer, Leur dernière Nuit est un film mineur dans la carrière de Jean Gabin. Jean Gabin campe le rôle d'un bibliothécaire poli, qui crèche dans une pension de famille très correcte, mais la nuit, il est Monsieur Fernand et prépare des coups pour braquer du titre au porteur et plier des gros pascals dans ses poches de veste. Pas de bol, il se fait pincer lors d'un gros coup, et Madeleine Robinson, petite professeur d'anglais, tombée amoureuse du bonhomme, va l'aider à organiser sa fuite.

    Gabin a toujours un peu le même rôle, l'homme honnête bien mis, puis le truand qui en a revendre de la chienne de vie. En cavale, insupporté par les cornes de brume, il lâche tout, pourquoi il est passé de petit médecin de province, fils d'ouvriers peu friqués, obligé suite à un avortement de complaisance qui a mal tourné, à changer de vie, et préférer la mauvaise vie... Moins convaincant que dans le Jour se lève, mais on apprécie. Un final typique du ciné français des années 50, le truand ne gagne pas à la fin, et disparait dans les eaux grises de la Seine... Une fin qui rappelle celle du Rouge est mis

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    Sympa, Madeleine va faire un point à la chaussette trouée de Gabin, mais elle prendra soin
    de nettoyer à l'eau la dite chaussette avant d'intervenir.

    Et les décors, entre chambre de pension, chambre d'hôtel, commissariat, marché de Paris, rues encadrées de flics, on est en terrain connu pour le Gabin voyou. Des scènes qui pourraient être interchangeables avec autant de films. Et pourtant, Gabin est là, il porte le film, la Madeleine Robinson est pas mal non plus, Robert Dalban avant que ses cheveux ne virent au gris joue le rôle du commissaire qui use de méthodes efficaces et peu sensibles envers la pauvre Mado, il nous rappelle ce qu'il jouera huit ans plus tard dans le Cave se rebiffe.

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    - Bah qu'est-ce qu'il y a mon lapin, je te plais pas ?
    - Si tu me plais. Mais arrête de m'appeler "mon lapin"

    J'ai l'air de faire la fine bouche avec ce film, mais non en fait, j'ai beaucoup aimé. Beaucoup aimé revoir Gabin dans un film que je n'avais pas encore découvert, et simplement, voir un film avec Jean Gabin. Il fait du Gabin. Il se tient bien droit, il fait du charme aux femmes, envoie chier les souillons et les bonnes (sa première réplique est d'ailleurs poilante, à recadrer la serveuse sur son parfum trop prononcé), il bouffe comme d'habitude, n'oublie pas de complimenter Madeleine Robinson sur son pâté de lapin et s'en jette un dès qu'il peut. En un mot comme en cent : Jean Gabin.

     

  • Le Rouge est mis - Auguste le Breton

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    Louis Bertain, dit le Blond, fait partie d'une bande qui attaquent quelques convoyeurs pour piquer de l'oseille. Il est entouré de Raymond, dit le Matelot, Pepito, le gitan et Fredo, dit Keskidi, souvenir de son époque aux Amériques où, n'entravant pas ce que disaient les Amerloques, il demandait "qu'est-ce qu'y dit ?" à son associé, et le surnom lui était resté. Le Blond la ramène pas trop, les flics l'ont pas dans le collimateur. Il fait ses coups d'éclat, sans qu'on sache qui chercher. C'est sans compter Pepito qui a la gâchette facile. Alors quand ils braquent un fourgon sur la route de Dourdan, les chauffeurs sont liquidés, deux motards de la police qui les filaient y passent aussi, et un couple de fermiers est envoyé ad patres. Les flics sont sur les dents et trouvent vite les suspects...
    Pas de chance, Pierre, le frère de Louis s'est fait gauler par les flics en repartant de chez sa poule. Interdiction de séjour à Paris, il aurait dû prendre patience, mais l'amour... les flics aimeraient bien qu'il balance. Et comme il entend une conversation entre Louis et le gitan sur l'attaque du fourgon, il a ses p'tits nerfs qui craquent quand il lit dans le journal le compte-rendu de l'expédition. De là à balancer les copains ?

    Un petit polar classique de la part d'Auguste le Breton, à qui l'on doit (entre autres) la série des Rififi à... et le Clan des Siciliens, Razzia sur la Schnouf, eux aussi adaptés à l'écran. Polar classique certes, mais écrit en argot, avec quelques indications utiles pour comprendre certaines locutions issues du sabir gitan ! Peut-être tombées en désuétude depuis... C'est le cas de beaucoup d'expressions, mais elles sont bien plus savoureuses que l'argot du ghetto des rigolos d'aujourd'hui !
    Le style me rappelle un peu Albert Simonin et son Touchez pas au grisbi ! plus violent et dur que le film...

    Ce livre a été porté à l'écran, comme les deux précédemment cités. Avec Jean Gabin dans le rôle titre, évidemment. Et, coïncidence, c'est quand je termine la dernière page du livre que je me dis que je reverrais bien le film, eh bien deux jours plus tard, il passe à la télé. Formidable !

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    Plutôt sympa ce blog, j'arrive à caser Jean Gabin dans une chronique d'un bouquin, on joint l'utile à l'agréable !

    Si le bouquin date de 1954, le film date de 1957. Le film ressemble par moments à une adaptation fidèle du bouquin, mais édulcore certains passages, ou les transforme. Au casting, on retrouve les fidèles de Gabin : Lino Ventura, Paul Frankeur, Albert Dinan et même Jacques Marin, en éternel troisième rôle, et cette fois, sans moustache ! On reconnaît en tout cas sa voix typique (toute une aventure à retrouver tous les doublages de films et de dessins animés qu'il a réalisés !). Apparaissent au casting également deux jeunes premiers, promis à une longue carrière : Jean-Pierre Mocky et Annie Girardot !

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    Comme je l'ai dit, le film reprend la trame du livre dans les grandes largeurs. Quelques aménagements ont été réalisés pour que le héros soit plus gabinisé. Dans le livre, il doit avoir une trentaine d'années. Ouch, en 1957, Jean Gabin a 53 ans ! Et de simple voyou avec un beau costard qui distribue les pascals à tout va, il devient voyou avec une affaire en couverture, histoire de râler sur le coût de la vie. Il est patron d'un garage. Il y a une inévitable scène où Gabin bouffe dans un restau, mais la scène est vite terminée. On voit apparaître quelques chevaux, une grande passion de Gabin. Les scènes de violence sont amenuisées également. On est tout de même en 1957, quand quelqu'un se mange une bastos, il se tient le bide, et glisse sur le sol en en faisant des caisses. C'est comme ça. Malgré tout, on échappe à plusieurs morts du bouquin, et la principale scène violente, de l'attaque du fourgon, alterne passages épiques (les motards qui se font tuer en pleine course, on se croirait dans Mad Max !) et contrechamps timides, quand les fermiers se font dézinguer. Gabin a un geste de surprise à chaque meurtre, et essaie de retenir Pepito. Dans le livre il s'en fout. Mais le film est différent... D'ailleurs les motards ne meurent pas. "- Son casque lui a certainement sauvé la vie. - Et le premier ? - Il s'en tirera".

    A côté de ça, le langage est plutôt vert. Ca parle argot, mais moins que dans le bouquin. Gabin traite la fiancée de son frère de salope, et lui file une tarte. Faut dire, dans cet univers de la pègre, les femmes sont souvent des putes, ou d'anciennes michetonneuses. Y a même une scène calquée du livre, où un homosexuel qui s'est fait ramasser par les flics passe un message à Gabin, en roulant des yeux et en prenant des manières. Une "lope" comme on les appelait alors. Gabin lui file cent sacs pour qu'il aille "s'acheter une nouvelle pochette". Venant d'un gars qui trainait trop près d'un édicule... Je laisse les plus jeunes chercher la signification de tout ça dans un dictionnaire, eh eh. Les thuriféraires actuels de la sodomie placée au rang de style de vie à être accepté et loué par tous doivent en faire une syncope, ah ah !

    Et notons, si le film reste fidèle au livre dans sa fin, que c'est une des rares fois où le personnage joué par Jean Gabin meurt...

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  • La vie privée de Sherlock Holmes

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    Les films, séries sur Sherlock Holmes sont pléthores. Ou plutôt sont "légion, car nous sommes nombreux", hu hu hu.
    On y croise un peu de tout, de la copie calquée des livres à plus de fantaisies... Par exemple, le Chien des Baskerville de la Hammer de 1958 avec Peter Cushing et Christopher Lee prend quelques libertés avec le roman, en plaçant une introduction dans un autre siècle, et en changeant les rôles de quelques personnages... Une version des années 70 (me souviens plus laquelle, désolé m'sieurs dames !) était elle trait pour trait ce que le roman racontait.
    Aujourd'hui, nous avons la Vie privée de Sherlock Holmes, de Billy Wilder, de 1970. Le titre a une évocation grivoise, plutôt démentie dans la seconde partie du film. Point d'érotisme bis dans ce film, mais une approche de Sherlock Holmes assez différente de celles de l'époque (enfin des époques, entre 1958 et 1970, y a un monde, cinématographique, et culturel). Une approche si différente qu'elle me fait largement penser à la version de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr et Jude Law. Comme dans cette version récente, on oscille entre comédie et thriller, avec une bonne pincée d'humour anglais, of course. Les relations amicales entre Holmes et Watson rappellent celles de l'Iron Man et du sniper de l'Oural, et si la version récente flirte avec l'homosexualité (c'est à la mode, pour être normal, faut être homo... vivement que le lobby cannibale fasse pression pour que manger ses parents, ça devienne normal, et une preuve d'affection !), ici l'homosexualité n'est suggérée que sous la forme de boutade (Sherlock fait croire qu'il l'est, avec Watson, au grand dam de ce dernier, en pleine danse avec de nubiles russes, qui finalement le laisseront aux mains de danseurs en collants et aux yeux maquillés...). Holmes passe pour un homme peu intéressé par les femmes en apparence, mais s'avère plus fragile, blessé par des amours impossibles. En ressort une sorte de mépris légèrement misogyne des femmes...
    Mais quand une femme somnanbule lui tombe tout cuit, à poil, dans les bras, il ne fait pas un pas d'écart en criant "olé !", il récupère le paquet. Je pense que cette scène a été un brin censurée à l'époque (un DVD assez récent contiendrait de fameuses "scènes coupées"), car la plastique de Geneviève Page, ouch, jolie chute de reins ! Toute personne normale se serait laissée aller à la filmer un peu plus longtemps dans ces atours...

    La partie suspense du film est plus planplan, mais l'enquête est intéressante. Le frère de Holmes intervient, le fameux Mycroft Holmes, sociétaire du Diogen's Club (officine à peine déguisée du MI5 ou MI6 !!!), sous les traits de Christopher Lee. La confrontation des frères est savoureuse, entre balais dans le cul et répliques au vitriol. Holmes se voit contraint par son frère d'abandonner son enquête, où la jeune femme, appelle le détective au secours pour retrouver son mari. C'est sans compter la ténacité et l'astuce de Holmes, et notre équipée part pour Inverness, en Ecosse, retrouver le mari, et se confronter au terrible monstre du Loch Ness.
    Ca me fait penser, il faut absolument que j'aille en Ecosse pour faire du tourisme. Les Highlands, les châteaux, les cascades, les reliefs... ça donne bigrement envie.

    Des nains, le monstre du Loch Ness, le MI5, des armes terrifiantes de nouvelle génération... on est dans une enquête entre fantastique et théorie du complot... et on est en 1970 ! Le film n'est pas une adaptation d'un Conan Doyle, on peut tout de même se demander s'il n'y a pas une influence Jean Ray derrière...
    Egalement, on peut se demander si ce film n'a pas influencé à son tour d'autres auteurs, y a un petit côté Ligue des Gentlemen extraordinaire là dedans...

    Et en dehors de l'enquête et des paysages superbes d'Ecosse, une atmosphère délicieusement victorienne, très anglaise, des intérieurs décorés, de la bibliothèque qui dégueule de volumes, des murs chargés de tableaux... que du bonheur !


    Signalons que le scénario du film a été édité chez Néo (évidemment, il faudrait un jour que quelqu'un se décide à leur dresser une statue, un truc, je sais pas, on doit beaucoup de choses à Néo ! Y compris un rythme de traductions un peu trop soutenu pour que le résultat soit parfait, n'est-ce pas François Truchaud ! Enfin bon...), avec une couverture un peu racoleuse, mais qui irait tellement bien dans ma bibliothèque...

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  • Harry Dickson - en bandes dessinées

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    Au hasard d'une puce récente dite "collections" où les collections s'arrêtent souvent aux pièces de monnaie et aux cartes postales, je vois un bac à bédé, et m'y dirige, plus par acquis de conscience que par espoir, me dis-je "des fois que je trouve un Biggles ou un Harry Dickson..."
    By jove ! ce n'est pas un mais bien trois tomes de Harry Dickson que j'y déniche, et paie au vendeur, sans lui faire remarquer qu'il me rend un peu plus que la monnaie, eh eh. Voilà mon entrée remboursée !

    Harry Dickson, la bande dessinée, pas celle des années 80, mais celle de Nolane et Roman, initiée en 1992. Nolane a consacré un blog à propos de cette série : http://harrydicksonnolaneroman.blogspot.fr/

    Nous avons donc des histoires inédites du détective de l'occulte, la série des années 80 étant une adaptation de diverses histoires existantes. Issues du cerveau malade de Richard Nolane, elles fleurent bon la continuation de l'oeuvre de Jean Ray, mais avec quelques apports issus de cette fabuleuse culture pulp que Nolane maîtrise sur le bout des ongles. Ajout complet du fantastique, apparition de personnages secondaires clin d'oeil (aussi bien dans le scénario que dans le dessin, on reconnaîtra Blaker et Mortimer ici et là...), l'amateur est en terrain conquis. L'apparition d'un nouveau personnage qui deviendra récurrent, sous la forme d'une journaliste, Tania Symons n'apparaît même pas comme une hérésie face au matériau d'origine.

    J'ai eu la chance de tomber sur les tomes 1, 2 et 4, ce qui permet de constater une progression dans le projet. Autant le dire, le premier tome n'est pas franchement réussi. Le dessin est assez... enfin il est pas terrible. Ca se cherche dans les premières pages, le style n'est pas encore défini. Ce qui est un peu gênant, c'est l'anatomie. En effet, des fois c'est vraiment pas bon, et le dessinateur a l'air d'en chier un peu avec le corps féminin...

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    Quelques problèmes anatomiques...

    Heureusement, le dessin s'améliore largement par la suite. Les décors seront plus précis, que ce soient des bâtiments, ou des intérieurs, et ce sera plus fouillé, plus détaillé. Il faudra y rechercher les clins d'oeil, références et autres !

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    c'est mieux ! Ia Pazuzu ! pendant qu'on y est...

    Le premier tome, "l'île des possédés" est le moins intéressant, par son graphisme bâclé, et par l'histoire dont le dénouement est un peu éculé, même pour l'amateur de pulps.
    Des défauts qui s'estompent dès le deuxième tome.

    Ces premiers tomes ont été réédités plusieurs fois, et sont trouvables assez facilement. Les premières éditions ont des couvertures vintage largement moins réussies qu'une future édition, où l'aspect vintage rend de bien meilleure manière.
    Harry Dickson de Nolane et Roman, treize tomes jusqu'à présent. Il ne reste qu'à s'armer de courage et de chance pour trouver les dix autres tomes !

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    Après une bonne chasse, un peu de repos, car les puces, c'est épuisant !