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  • Séries TV...

    Un petit point sur quelques nouvelles séries TV qui promettent du bon (promettent, hein, je dis pas que ça peut pas s'avérer des gros pétards mouillés ! ex : Walking Dead avec un premier épisode énôôôrme et qui tourne au moisi à partir du deuxième épisode)

    BOARDWALK EMPIRE : Atlantic City, à l'aube de la prohibition. La mafia règne en maître, et le roi de la ville, c'est son trésorier (un Steve Buscemi vieillissant), qui organise toute cette corruption, réunissant autour de la table les notables de la ville, le chef de la police, son propre frère, tout le monde vote un grand "oui" pour la prohibition, ils lèvent leur verre à l'interdiction de l'alcool, qui va leur permettre de faire du business avec la gnôle de contrebande, et de faire encore plus de pognon. A la ville, le trésorier dispense les bifetons à tout le monde, associations de rombières chrétiennes, familles démunies... en échange de leur vote républicain. Seule ombre au tableau, un agent du FBI qui a bien l'intention de le faire tomber.
    Une série signée Martin Scorsese, on retrouve les éléments qui ont fait son succès. Gangsters, organisations criminelles, violence, mots crus, poches qui débordent de pognon, corruption généralisée, ethnies bien identifiées par leurs activités... il ne manque que De Niro, Joe Pesci et autres gueules habituelles. La seule tronche connue c'est Buscemi, les seconds rôles sont quasi inconnus (on remarquera Al Capone joué par un skin de This is England), Scorsese parie sur l'histoire plus que sur les acteurs, à voir sur la continuité, les premiers épisodes sont en tout cas excellents ! Notons le générique, très visuel, à la limite de l'onirique. Y a de très bons génériques en ce moment, on est loin des 80s et de la compilation d'images à la Magnum ou Agence tous risques !

    AMERICAN HORROR STORY : Une maison hantée ! Serait-ce devant le succès d'Insidious que les producteurs et scénaristes prennent le train fantôme en route pour nous pondre une série sur une maison hantée ? Une série qui en est à sa deuxième saison ! Oulà, deux saisons sur un sujet aussi banal ? Ou ils renouvellent les habitants, ou ces habitants sont vraiment très cons, voire les fantômes très gentils... Bon, j'ai regardé deux épisodes, et... ça fonctionne plutôt bien. Brrrr.
    American Horror Story c'est une série pour adultes, ça passera pas à une heure de grande écoute. Du frisson, du gore... et du glauque. Surtout du glauque, tiens. Ca commence en 1978 avec une grande bâtisse victorienne abandonnée, une fillette trisomique qui en reste scotchée, et deux ados jumeaux qui entrent dans la baraque pour péter des trucs. Deux horribles jumeaux roux ! Les scénaristes ne reculent devant rien. Ouf, ils vont vite se faire massacrer par une force mauvaise qui vit dans la cave de la maison... Et de nos jours, un gentil couple de ricains s'installe. Bien propres sur eux, une fille ado, le mec est psy, la femme branle rien, ils essaient de se reconstruire, car monsieur a la quéquette baladeuse, et la fille aime bien se taillader les bras pour se prouver qu'elle existe. Bien vite, il se passe des trucs bizarres... la triso a grandi, mais elle continue de venir dans la maison sans y être invitée. Sa mère (Jessica Lange en grand-MILF raciste et salope, à tomber) aime bien venir faire chier les nouveaux (en mettant du vomitif-laxatif dans les gâteaux qu'elle leur prépare), et l'ancienne bonne avec son oeil bizarre reprend du service. Vieille et moche, elle apparait jeune et super chaudasse au père de famille qui tente de soigner son infidélité... A nouveau un horrible ado à mèche qui se prend pour un méchant et fait son analyse, il en profite pour draguer la fille du couple à renforts de "je suis méchant, j'ai envie de tuer, j'ai toujours eu ça en moi" (il avait le choix entre ça et apprendre la guitare pour tomber les meufs).
    On en apprend un peu plus sur la maison, les anciens habitants qui y sont morts, ou à peine survivants, et le thème a beau avoir été rebattu des milliers de fois au ciné, y a des trucs qui marchent. Même avec des ficelles éculées, ça fiche les chocottes par moments... On oscille souvent entre réalité et surnaturel, dosage bien équilibré pour maintenir la pression sans que ça paraisse trop gros.
    Après deux épisodes, on sent quand même un peu comment ça va tourner, les ressorts qui vont être utilisés, la folie qui va gagner le père (normal c'est l'homme qui devient méchant, toujours...), le perso qui va intercéder pour défendre les innocents, le perso qui va donner des infos sur la maison et mourir dans la minute après... Je me demande si Stephen King est pas au scénar ou à la prod, on sent un peu son influence sur tout ça (m'étonnerait pas que la maison ait été bâtie sur un ancien cimetière indien...). En tout cas, à suivre.

    TERRA NOVA : non, ce n'est pas une série sur un aréopage de penseurs socialistes qui réfléchissent à comment détruire la France en nous faisant croire que Yannick Noah est la personnalité préférée des Français, mais une série créée par Spielberg.
    En 2149 la Terre est à bout de souffle, détruite par la pollution, et les salauds qui n'ont pas fait de tri sélectif et pas acheté les produits en format familial pour limiter leurs déchets. Résultat, on ne peut plus vivre sans un filtre à oxygène, et les familles, c'est 4 maximum, 2 enfants, pas plus, sinon, c'est mal. Une famille de 5 (bah oui ils ont pas suivi les consignes, ça les a foutus dans la merde pour le premier épisode) est séparée et va se retrouver car la bonne femme elle est médecin et va faire partie d'un convoi vers... la Terre. Oui, mais 85 millions d'années avant. Comment ça ? parce qu'ils ont trouvé un truc avec une faille temporelle, enfin le Doc Emmet Brown bosse là dessus. Et du coup ils peuvent envoyer des gens sur cette planète, euh, ben pour préparer l'avenir. Enfin le passé. Enfin bref, sûrement pour éviter qu'en 2149, ça soit la drouille complète sur Terre, quoi. Ca se complique ? non pas trop.
    Après quelques maquettes en CGI des mégalopoles terrestres entre Blade Runner et Total Recall, les pèlerins prennent une sorte de porte des étoiles pour arriver... en pleine jungle. Une communauté vit dans une sorte de gigantesque enclos, gardé par des soldats, parce que dans la jungle y a 85 millions d'années, saviez-vous qu'il y avait des dinosaures ! Et du coup, des grands murs faits de rondins de bois, ça les arrête. Tout cela ressemble à un mélange de Jurassic Park, Absolom 2022, Avatar (ils en ont même récupéré un acteur), et... Lost. Car oui, leur jungle, elle ressemble furieusement à celle d'Hawaï. Parce que figurez-vous, y a d'autres habitants sur... j'allais dire "l'île", eh eh, sur cette Terre. Des dissidents. Pourquoi ? On sait pas trop, le patron de cette enclave qui ressemble à une communauté baba-cool gardée par des militaires, reste assez évasif. Et quand les djeuns font le mur pour aller s'éclater dans les cascades crétaciennes, ils trouvent des espèces de hiéroglyphes technologiques sur les rochers... quelqu'un est passé là avant... Hmmmm mystère !
    Les dangers, ce sont les dinosaures, putains de raptors, et les autres. Enfin les Sixers, c'est comme ça qu'ils s'appellent. Mais vu la gueule du chef de l'enclave, ça m'étonnerait pas que ce soit un méchant, et les Sixers, des gentils... De toute façon, un mec qui fait le méchant dans Avatar et dans Conan, il peut pas être un gentil.
    Le premier double épisode laisse entrevoir une série qui dépasse vite le cadre de science-fiction initial, pour virer dans un espèce de huis-clos végétal, à la Lost, avec ses questionnements, pourquoi sommes-nous là, que doit-on faire pour empêcher que la Terre soit exsangue en 2149... D'ailleurs, l'aspect science-fiction, il fait très série B, voire série Z. Evidemment, on voit du building abimé, des couloirs éclairés de néons bleus et des femmes de ménage aux abonnés absents, des apparts ridiculement petits (ah on me dit que c'est pas de la science fiction ça) et à la déco futuriste, et des bagnoles sorties de Mad Max, genre des 4x4 camouflés, j'attends les buggies avec des phares triangulaires... des flingues avec un truc par dessus pour paraître plus gros et futuriste, mais y a pas de laser, y a pas de lance-flammes, ça reste juste un Berreta 45 9 mm nom de dieu !), et le truc encore plus fun, c'est qu'en 2149, les gens sont habillés comme en 2011. C'est marrant ça, parce qu'en 40 ans, la mode a changé 150 fois, mais d'ici 140 ans, la mode aura pas évolué ! Toujours un Tshirt et un pantalon cargo (comme ils disent à la Redoute. La paire de Derby, 99 F seulement ! Stop affaire), une blouse blanche ou un ensemble vert pour les médecins...
    Du coup je me dis que le côté SF, c'est du vent, pour qu'on se retrouve avec une série où une famille de gentils Terriens (en 2149, m'étonnerait que les nations existent encore, on sera dans un truc à la Starship Troopers !) essaie de réguler une civilisation naissante contre un despote pas cool, qui a un projet secret. Mais pour le moment, la série a l'air sympa, donc restons optimiste !

  • Saint Vitus - Saint Vitus

    Au détour d'une bourse aux disques, assez peu pourvue en pépites (et d'ailleurs, avec des disques vinyls de plus en plus cher, ce qui valait 5 euros est passé à 10 euros, et actuellement on est à 15 euros... Les CDs eux, se trouvent plus facilement à 5 euros, la tendance s'inverse ! Enfin, heureusement, parce que payer un CD 15 euros quand il s'agit d'un disque d'occas', y a de l'abus), je tombe sur le premier album de Saint Vitus, qui semble nickel. Ca arrive de tomber sur des perles, mais c'est rare, enfin sur cette bourse, c'est pas une bataille de chiffonniers, je suis le seul à m'attarder sur les disques Metal, il est 11 heures du mat', je suis le seul métalleux à écumer les bacs. J'imagine que vers 16h/17h, un autre métalleux se pointera et cherchera un CD de Pantera... Je digresse une fois encore. Bien, alors ce disque de Saint Vitus ? La pochette est un peu floue, tiens. Je sors le disque pour regarder l'étiquette, qui semble d'époque. Le vinyl est bleu. Allez, le disque rejoint ma sacoche, avec le premier Def Leppard et un bootleg de Black Sabbath avec des prises démos alternatives de leurs grands standards. Les temps sont durs, la crise, blabla. Bon, ce Saint Vitus est aussi un bootleg. Au moins le son est impeccable. Superbe, même. Bonne pioche donc.
    J'avoue, j'étais pas très connaisseur de ce groupe. Tout au plus je savais que Wino, le sosie de Lemmy avait joué dedans, que le groupe avait piqué leur nom à une chanson de Black Sabbath. Réelle découverte donc, et ouahouh ! quelle découverte ! Saint Vitus, c'est Black Sabbath joué par Hellhammer et Black Flag. Du Doom Punk en quelque sorte. Du riff lourdingue de Iommi avec une attaque de médiator de Tom G. Warrior, et derrière, un batteur qui sait accélérer quand il faut, souvent avec un solo avec une tonne de flanger. Le chant de Reagers (plus tard remplacé par Wino) reste chanté mais ne rechigne pas sur quelques syllabes à devenir plus rauque, avant de revenir quasi cristallin et éthéré, Doom, quoi. White Magic/Black Magic en est un pur exemple :


    Et sur Burial at Sea, une montée incroyable, une tempête de folie dans ce titre quasi-lovecraftien... Les rythmes de batterie ressemblent souvent à des tambours de guerre, le pas des pachydermes hérissés de lames, suivis des légions de guitaristes hippies sous acides... Et oui, car si le Doom institué par Black Sabbath faisait partie d'une époque où la liberté incluait aussi la drogue, Saint Vitus, en 1984 intègre les psychotropes comme élément primordial de leur musique. Mais même en restant sobre, cet album, putain qu'il est bon.