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doom metal

  • ELECTRIC WIZARD - Time to die

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    Après un Black Masses un peu faiblard, doté de quelques bons riffs, mais un peu décalqué sur Witchcult today, Electric Wizard nous revient avec un album un peu plus rentre-dedans et moins... euh raffiné. Si l'on peut parler de raffiné pour Electric Wizard, cela va sans dire.

    Un album qui a pas l'air d'enthousiasmer les critiques du net, qui voient dans le groupe un truc qui n'en finit plus de décliner et de s'auto-parodier.
    C'est pas faux dans un sens, Electric Wizard fait du pur Electric Wizard. Et avec cet album, ils ont fait exactement ce que j'attendais. Alors je ne vais pas en dire beaucoup de mal, ça va même être l'inverse !

    Mon album préféré reste We live. Mélange de planant et de lourdeur qui vibre bien à en faire trembler les vitres des fenêtres... Un Dopethrone en plus cool. Ce Time to die se rapproche un peu de We live, niveau ambiances, mais alors, avec un gros marteau-piqueur pour frapper à la porte et entrer dans le duo de tête des meilleurs albums du groupe.

    Une énorme basse qui ronfle et qui matraque, et de la mélodie typique qui sait se laisser entendre, comme sur le titre éponyme, avec un petit synthé derrière qui nous rappelle irrémédiablement... Uncle Acid and the Deadbeats.
    Oui, Electric Wizard a été pendant un bon moment le leader de la scène stoner/doom, mais ils se sont fait coiffer au poteau par des petits nouveaux qui ont su apporter un peu de fraîcheur là dedans... C'est pas étonnant qu'Electric Wizard récupère un peu de ces sons actuels. Ils sont plus à piquer des sons qui datent, d'habitude... Evoquer Gainsbourg dans le livret de Black Masses (c'est vrai que sur Melody Nelson, on comprend ce qui a pu influencer quelques riffs), par exemple...

    Enfin là, s'ils rajoutent un peu de claviers ici et là, on reste dans du El Wiz pur jus, et comme je le disais, pile poil comme j'aime. I am nothing est la chanson type. Riff lancinant, voix plaintive, et agression avec basse bien en avant... Superbe, rien de moins.

    Il me semblait que l'ajout au line-up du mec de Satan's Satyrs était aussi la source d'un nouveau dynamisme, mais il apparait que l'album a été fait avant son arrivée. Doit-on y voir le même genre d'influence que les mecs de Ramesses avaient eu sur le groupe et sur ses sonorités ?

    Et puis, toujours ces intros, intermèdes avec passages tirés de films... "oh Satan, destroy those who love God", et ce formidable "this is a fifteen year old boy who also wanted to be special. Before hanging himself, he wrote on his body "I'm coming home master", and "satan lives", and "666"", juste avant de sortir un riff typique, et le pachyderme prend sa marche, lourde, lente, écrasante et chaloupée.

    Et comme toujours, ces thèmes repompés au cinéma bis, aux pulps, à la littérature horror et witchcraft, aux psychotropes. Chez moi ça marche toujours.

    I'm coming home, Master !

  • Saint Vitus - Saint Vitus

    Au détour d'une bourse aux disques, assez peu pourvue en pépites (et d'ailleurs, avec des disques vinyls de plus en plus cher, ce qui valait 5 euros est passé à 10 euros, et actuellement on est à 15 euros... Les CDs eux, se trouvent plus facilement à 5 euros, la tendance s'inverse ! Enfin, heureusement, parce que payer un CD 15 euros quand il s'agit d'un disque d'occas', y a de l'abus), je tombe sur le premier album de Saint Vitus, qui semble nickel. Ca arrive de tomber sur des perles, mais c'est rare, enfin sur cette bourse, c'est pas une bataille de chiffonniers, je suis le seul à m'attarder sur les disques Metal, il est 11 heures du mat', je suis le seul métalleux à écumer les bacs. J'imagine que vers 16h/17h, un autre métalleux se pointera et cherchera un CD de Pantera... Je digresse une fois encore. Bien, alors ce disque de Saint Vitus ? La pochette est un peu floue, tiens. Je sors le disque pour regarder l'étiquette, qui semble d'époque. Le vinyl est bleu. Allez, le disque rejoint ma sacoche, avec le premier Def Leppard et un bootleg de Black Sabbath avec des prises démos alternatives de leurs grands standards. Les temps sont durs, la crise, blabla. Bon, ce Saint Vitus est aussi un bootleg. Au moins le son est impeccable. Superbe, même. Bonne pioche donc.
    J'avoue, j'étais pas très connaisseur de ce groupe. Tout au plus je savais que Wino, le sosie de Lemmy avait joué dedans, que le groupe avait piqué leur nom à une chanson de Black Sabbath. Réelle découverte donc, et ouahouh ! quelle découverte ! Saint Vitus, c'est Black Sabbath joué par Hellhammer et Black Flag. Du Doom Punk en quelque sorte. Du riff lourdingue de Iommi avec une attaque de médiator de Tom G. Warrior, et derrière, un batteur qui sait accélérer quand il faut, souvent avec un solo avec une tonne de flanger. Le chant de Reagers (plus tard remplacé par Wino) reste chanté mais ne rechigne pas sur quelques syllabes à devenir plus rauque, avant de revenir quasi cristallin et éthéré, Doom, quoi. White Magic/Black Magic en est un pur exemple :


    Et sur Burial at Sea, une montée incroyable, une tempête de folie dans ce titre quasi-lovecraftien... Les rythmes de batterie ressemblent souvent à des tambours de guerre, le pas des pachydermes hérissés de lames, suivis des légions de guitaristes hippies sous acides... Et oui, car si le Doom institué par Black Sabbath faisait partie d'une époque où la liberté incluait aussi la drogue, Saint Vitus, en 1984 intègre les psychotropes comme élément primordial de leur musique. Mais même en restant sobre, cet album, putain qu'il est bon.