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Les Gauloises blondes

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Nom de dieu, mais qu'est-ce que j'ai regardé ??
C'est quoi ce film, les Gauloises blondes ???
Tu parles d'un nanar !!!

Une espèce de Lutèce préhistorico-gaulois dans un décor plus petit que mon jardin (et encore, dans leur décor, l'herbe est tondue par endroits !), des éléments de décor rikiki, du genre une cahute à peine plus grande qu'une tente, et quand ils sont à l'intérieur, la surface au sol est démultipliée ! Je veux bien qu'avec la loi Carrez on compte pas tous les mètres carrés, mais là...
Et cette pléiade d'acteurs, Roger Carel, Pierre Tornade, Jean Rougerie, Jackie Sardou, le mec des Frères ennemis, Gérard Hernandez...
Et puis surtout cette histoire... qui est une succession de scénettes/gags d'un humour qui me sidèrent. Même moi ça me sidère, c'est vous dire !!!

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Oui, les Gauloises blondes, le jeu de mot avec les clopes, c'est limite un leitmotiv pendant ce film... "on ne mégotte pas", "les Gauloises c'est pas bon pour la santé", "cette année on aura des Gauloises brunes"... et si c'était que ça...
Bon, je crois avoir compris. Ce film ressemble un peu à ce qu'était Deux heures moins le quart avant Jésus Christ. Une adaptation cinématographique d'Astérix. Sauf qu'ici, on a pas Jean Yanne ni Coluche, mais les voix officielles d'Astérix et Obélix, Roger Carel et Pierre Tornade. Et le grand schtroumpf, avec Gérard Hernandez. Et au contraire du film de Jean Yanne, qui reprenait l'humour de Goscinny, à renforts d'anachronismes et de décalages, ici, on a un village gaulois (Lutèce, bordée d'une rivière de 2 mètres de large, le ruisseau qui passe à côté de chez moi est plus large), des personnages quasiment piqués de la bédé, comme le barde un peu homo, le forgeron, devenu ici une femme, le druide, le gaulois sagace (joué par Roger Carel), mais faudrait pas imaginer qu'on a Goscinny et Uderzo au scénario. Non, je ne sais pas qui on a en fait... Personne à mon avis. Ou si. Ca y est, j'ai tout compris. Ce sont des mecs au bistrot qui se sont lancés un pari de mecs bourrés, faire un film, dans l'arrière-cour du troquet, ils se sont cotisés pour se payer des acteurs au rabais, des perruques au magasin de farces et attrapes et ont tourné ce... truc. Ils ont écrit le scénario, c'est sûr, c'est du niveau d'un rade après plusieurs bouteilles de blanc limé, de Ricard, un vendredi soir vers 23 heures, dans ces eaux-là. Avec les petits jeunes au flipper qui rajoutent des blagues sur l'herbe qui fait rigoler.

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Et puis en bons mecs bourrés, ils ont pensé à tout, et surtout à l'essentiel : des femmes à poil. Oh, pour ça, on est servi. C'est même grâce à ça que j'ai tenu jusqu'à la fin. Du nichon, on en a. Et là, je pense que l'essentiel du budget est passé là dedans, à trouver des nanas superbement nichonnées et galbées. J'imagine bien qu'ils ont fait passer le casting dans l'arrière-salle du bar, entre les fûts de bière, un vieux panneau Suze et le vélo du patron.

Après tout, c'est normal, c'est une gauloiserie. Mais tous les clichés y passent, sur la gouaille gauloise. Ca date de 1988, ce qui est assez étonnant, j'aurais daté ça au début des années 80, coincé entre un Curé chez les nudistes et une autre merde dans le genre (non franchement désolé, les nanars, ça a son charme, mais de là à regarder les films en entier, faut pas plaisanter). Je sais même pas si à cette époque, en 88, il se faisait encore de ces films avec acteurs sur le retour et femmes à poil. Ils ont peut-être mis quelques années à récolter les fonds, au Balto...

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Je ne vais pas résumer le film, ça sert à rien, la continuité est très relative, c'est juste une succession de vannes poussives et éculées. Et des nichons. Par contre, je ne pense pas que ce film puisse être fait de nos jours. Parce que les clients du bistrot sont morts d'une cirrhose depuis, et puis parce que tout de même, d'une certaine manière, les Gaulois ne passent pas pour des cons. Ils sont bagarreurs, râleurs, baiseurs, buveurs, rigolards et ils aiment leurs traditions... En plus il n'y a qu'un noir dans le film (source d'un jeu de mot dans la lignée du reste du métrage) et il a un rôle plus que mineur. Impensable en 2014.

M'enfin, je ne retiendrai que les nichons dans ce film, et l'affiche, dessinée par Aslan, connu pour ses pin-ups dessinées de main de maître dans Lui.

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