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Occulte

  • The Devil's Cradle - Tero Ikäheimonen

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    Nous entrons dans une phase où le Metal dit « extrême » s’est imposé dans la durée et forcément, chaque pays a son histoire, et son bouquin sur sa scène, spécifique. Swedish Death Metal pour la Suède, Choosing Death pour l’Angleterre, un fichier PDF d’une page pour le Luxembourg, Enjoy the Violence pour la France…

    On va s’intéresser aujourd’hui à la Finlande, avec The Devil’s Cradle, qui en fait, n’est pas une rétrospective semi-exhaustive de la scène, mais une sélection de groupes, autour d’une progression chronologique et même idéologique, définie par l’auteur, Tero Ikäheimonen, qu’on se permettra d’appeler par son prénom, pour faciliter la rédaction de cette chronique…

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  • BLACK MAGICK SS - Kaleidoscope Dreams

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    Quelle attente pour un nouvel album ! Il faut dire, elle aura été longue. Un mois et demi à tenir entre l’annonce, le lien bandcamp, et la réception, tenir entre ses mains le CD, et finalement l’écouter !

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  • Le mystère géologique de la forêt de Fontainebleau

    Voici un article que j'ai piqué - sans vergogne ! - sur un blog dont je ne souhaite pas faire de publicité en fait (édition de cette note au 06/01/2015). Le contenu initial n'étant pas la propriété du dit blog, je me permets de le recopier ici. En cas de litige, je virerai la note, à tout besoin.
    PS : certaines photos étant copyrightées, j'ai dû les retirer. Vous trouverez sur ce site http://www.fontainebleau-photo.com/ beaucoup de photos illustrant les infos dans cette note, ainsi que d'autres infos très complètes sur l'historique de la forêt.

     

    Sans le savoir, tous les dimanches, des milliers de promeneurs de la forêt de Fontainebleau passent peut-être devant les vestiges d’une civilisation inconnue. La forêt de Fontainebleau est l'une des plus grandes et plus belles forêts de France, elle s'étend sur 17 702 ha, auxquels il faut ajouter les 3 300 ha de la forêt domaniale des Trois Pignons. Entre les arbres et les rochers aux formes fantastiques, on peut sentir cette atmosphère magique. Le mystère de la forêt de Fontainebleau a fait l’objet d’une vive controverse. La question se pose toujours : Fontainebleau a-t-il été le centre d’une ancienne civilisation inconnue ?

     

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    "Celui qui ne croit pas à l'intelligence de la nature et des choses, celui qui ne croit pas au langage des pierres, du bois et de l'eau, est un être-matière borné dans ses perceptions et ses sensations subtiles ; il est irrémédiablement condamné à l'épais et au dehors."

    Robert Charroux

    La thèse du Petrimundo

     Cette citation est l'introduction d'un chapitre que Robert Charroux consacre à ce qu'il appelle le "Petrimundo", un monde pétrifié, très ancien, où la nature préfigure le monde vivant à travers une débauche de formes animales et humaines. Le Petrimundo c'est "le miracle des rochers zoomorphes et anthropomorphes de France, du Pérou, du Brésil et de Roumanie." On peut y ajouter aussi ceux de l'Inde ou d'Afrique.

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    Il est vrai que certains rochers ont parfois des formes singulières, où le promeneur ne peut s'empêcher de reconnaître des animaux ou des têtes humaines. Mais n'avons-nous pas tous joué à trouver des formes animales au hasard des nuages ? Un test psychologique célèbre, le test de la tache d'encre ou test de Rorschach, repose précisément sur la capacité d'association automatique qui nous pousse à reconnaître une forme familière dans un tracé dû au seul hasard.

    Certes, répondrait Charroux qui n'ignorait pas le phénomène. Mais le hasard a bon dos, s'il existe. Le hasard seul ne peut expliquer la profusion de formes animales qu'adoptent les rochers d'un certain lieu.

    "Plus que tous les autres, le site de Fontainebleau est un parc zoologique abritant une incroyable variété d'animaux. On y trouve, en pleine liberté, mais minéralisés en quelque sorte, des singes, des rhinocéros, des serpents volants, des oiseaux, des dinosaures, des crapauds, des félins, des agneaux, des ours, des hippopotames, des tortues, des cachalots, des otaries, des hiboux, des éléphants, etc. Et aussi un sphinx et des têtes humaines merveilleusement sculptées."

     

    Il est vrai qu'à parcourir le Val d'Apremont, les Gorges de Franchard (point culminant de la forêt), le massif des Trois-Pignons, le Bas-Bréau, ou d'autres lieux comme les environs de la Mare aux Fées sur la route de Bourron-Marlotte, on ne peut cacher son émerveillement. A chaque pas, un nouvel amas rocheux retient notre attention. Certains ensembles, juchés sur des hauteurs, figurent des châteaux héroïques. D'autres, abrupts et menaçants au flanc d'une pente raide, évoquent les titans et les géants antiques.

    Mais les plus étonnants sont rassemblés en ménagerie d'animaux immobiles. Comme par hasrd, ces lieux-là sont les plus puissants en terme géobiologique. Durant plusieurs années, Edith Guérin a étudié et photographié le site : "Est-ce l'effet du hasard si ces rochers insolites sont groupés comme s'ils avaient appartenu à d'anciens centres rituels, notamment dans les gorges et le chaos d'Apremont ?"

     

    Charroux tente de répondre :

    « Deux hypothèses peuvent expliquer le petrimundo de Fontainebleau : caprice de la nature et travail des hommes de la préhistoire. Incontestablement, la seconde proposition doit être éliminée, car le rocher, de grès très dur, porte encore son écorce naturelle, du temps où elle (sic) se solidifia à l'air libre, il y a environ trente millions d'années. La première proposition, a priori, n'est pas satisfaisante.

    Car le calcul des probabilités qui expliquerait les représentations zoomorphes les plus simples : otaries, serpents, tortues, n'autorise pas un caprice qui porterait sur l'enfantement de trois éléphants, avec leur trompe, leurs yeux, leur queue, leur corps et leurs pattes. Force est donc de revenir à la thèse de la volonté consciente de la Nature de procréer, c'est à dire de s'essayer à l'ébauche des formes futures de sa création la plus élaborée.

    C'est l'explication la plus rationnelle, quelle que soit son apparence incroyable et miraculeuse. Le petrimundo de Fontainebleau est, à notre point de vue, la manifestation de l'intelligence de la matière. »

    La thèse de Charroux paraît audacieuse, elle l'était moins à l'époque : n'oublions pas qu'il écrivait voilà cinquante ans. On mesure ainsi combien le concept de rationnel a évolué depuis cette époque de l'après-guerre. (En savoir plus)

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    Ancien centre civilisationnel ?

    Le passé géologique de la forêt reste assez mal connu. Son passé historique encore plus. Jusqu’à vers 1830, l’ensemble du massif n’était qu’une énorme tache blanche sur la carte de l’Ile-de-France. On ne fréquentait alors que les abords de l’antique « forêt de Bière », ancien nom du lieu. Même les brigands, qui échappaient là aux gendarmes royaux, hésitaient à s’enfoncer dans cette immense forêt.

    Des légendes circulaient sur des habitants mystérieux qui hantaient la forêt. On disait que le Grand Veneur ou le Chasseur Noir veillaient. Gare à qui les rencontrait sur son passage ! Ils étaient toujours accompagnés d’une meute de chiens diaboliques.

    Bien évidemment, ces légendes écartaient curieux et promeneurs, à une époque, où la nature et la faune qui l’habitait étaient méconnues et considérées comme dangereuses.


    Étude des grottes de Fontainebleau

    Ce que l’on sait c’est que pendant plusieurs dizaines de milliers d’années, des hommes ont habité certaines grottes de la forêt. Ils y ont tracé de nombreuses figures et des signes qui continuent à poser des problèmes aux préhistoriens.

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    Ces signes s’échelonneraient, selon J.-L. Baudet, le chercheur qui les a le mieux étudiés, sur une période qui couvre près de 30 000 ans, de l’interglaciaire riss-würm jusqu’à l’âge de fer. Les plus anciens signes sont très frustres : de simples lignes abstraites marquées dans le grès des rochers.

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    Les plus récents représentent des figures humaines ou animales, ainsi que des symboles plus élaborés, dont la signification exacte nous échappe. Les spécialistes ont noté une ressemblance entre plusieurs de ces figures et celles trouvées dans d’autres sites préhistoriques énigmatiques.

    Une écriture mystérieuse

    On a également trouvé quelques tombes néolithiques au cœur de Fontainebleau. L’une d’elles est surmontée de blocs en forme de gisants. S’agit-il de blocs naturels ou aménagés par l’homme ? Cette tombe a livré plusieurs petites sculptures de pierre. Elle a été fouillée au début des années 60 par le poète et archéologue amateur Robert Ganzo.

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    Les sculptures ont été contestées par les chercheurs officiels qui les considèrent comme de simples fantaisies de la nature. Pourtant, il est à souligner que d’autres vestiges néolithiques ont été mis au jour autour de Fontainebleau. De plus, certaines tablettes, retrouvées par R. Ganzo, dans une des tombes posent un problème archéologique considérable. En effet, ces tablettes étaient recouvertes d’idéogrammes qui évoquent irrésistiblement une écriture.

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    Quelques pétroglyphes du massif de Fontainebleau dessinés par Georges Nelh
     (Initiation à l’Art rupestre du Massif de Fontainebleau, 1988)

     


    10.jpgCe qui est officiellement impossible. L’écriture est née officiellement bien plus tard, au Proche-Orient. A notre connaissance, les premiers écrits sont apparus à Sumer vers 3 300 avant notre ère. On inscrivait des pictogrammes sur des tablettes d’argile. Vers 3000 avant notre ère, les signes se transformèrent en suites de traits : l’écriture cunéiforme.

     

    L'écriture Hittite pictographique a été créée aux environs de 1500 avant notre ère. Pourtant, il existe plusieurs autres exemples d’écritures préhistoriques, antérieures aux civilisations du Proche-Orient. L’énigme de Glozel, dans la haute Loire française, est une des plus controversées.

     

     


    11.jpgLes tablettes de Tartarie, datées de 4000 ans avant notre ère, sont un autre sujet de controverse. En effet, ces tablettes ont été retrouvées en Transylvanie. Cela laisserait donc supposer que l’écriture n’est pas née en Mésopotamie, berceau de la civilisation de Sumer, mais au cœur des steppes de l’Europe orientale.

    La communauté scientifique argue que la datation au carbone est tout simplement erronée.

    Il y a une certaine ressemblance entre les idéogrammes de Fontainebleau et les caractères laissés par la civilisation hittite.

    Faut-il pour autant faire des anciens habitants du massif de Fontainebleau les ancêtres des tribus qui sont parties coloniser l’Orient ?

     Ecriture hiéroglyphique hittite
     provenant de Karkemish
     (Ankara, Musée Hittite).
             Dinosoria

     

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    Tablette de Tartarie (Museum of History of Transylvania, Cluj-Napoca, Roumanie)

     

    Les rochers de Fontainebleau

    Ce sont sans doute les plus visibles et étranges vestiges du passé de Fontainebleau. Il est difficile de ne pas s’interroger sur leurs formes. Là encore, la question se pose : ces rochers ont-ils été taillés par l’homme ou par la nature ? On peut observer une exactitude figurative vraiment surprenante pour certains rochers. Certains reproduisent une otarie, un éléphant, des tortues géantes, un oiseau de proie …

    Est-ce l’érosion naturelle qui s’est exercée au long des millénaires sur les formations rocheuses en grès ? A notre connaissance, aucun de ces animaux, n’a évolué dans cette partie du monde, même à une époque lointaine. Mais que sait-on vraiment du passé de notre planète ?

    Nos ancêtres, dans les grottes, peignaient leur quotidien et les animaux qui les entouraient. Cette mystérieuse civilisation n’a-t-elle pas tout simplement voulu, elle aussi, retranscrire les animaux de la vie quotidienne ? Il y a un peu trop de coïncidences et de fantaisies de la nature dans toute cette affaire. Fontainebleau attend toujours que l’on veuille bien se pencher sur son passé.

    Peut-être qu’un jour, Fontainebleau deviendra le Stonehenge français.

    V. Battaglia (23.03.2006)

     

    Source

  • L'Antéchrist est arrivé sur terre...

    ...et il est jurassien :

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    Gloire au prince de ce monde !

  • Tabula Obscura

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    Ajna Offensive, qui nous a esbaudi avec son récent Entartete Kunts, avait auparavant sorti un autre livre d'illustration, Tabula Obscura, compilant les œuvres de Manuel Tinnemans, Sami Albert Hynninen et Timo Ketola.

    Si on doit faire une comparaison avec le Entartete Kunts, elle serait mal aisée. Oui c'est un recueil d'illustrations, avec une courte biographie de chaque illustrateur, mais en dehors de ça, tout diffère. La table obscure repose sur un fond blanc, les œuvres ne sont pas forcément en pleine page, cette présentation crée un univers différent, et ici on ne s'intéresse qu'à trois illustrateurs qui oeuvrent dans un relatif monde commun : le Black Metal, Doom Metal, à tendance un poil intellectuel, voire... bourgeois, et très tendance. Ketola (qu'on retrouve tout de même dans Entartete Kunts !) est responsable de plusieurs pochettes de Deathspell Omega, Tinnemans de Bunkur, Urfaust, et Hynninnen n'est autre qu'Albert Witchfinder de Reverend Bizarre, dont il a assuré certaines pochettes, ainsi que celles de Jex Thoth.

    Des œuvres connues, donc, qui feront souvent se dire "ah oui tiens, déjà vue, celle là", ou "ah c'est de lui ça ?". On ne peut pas dire que ces illustrateurs ont travaillé pour des groupes inconnus, ou qui n'ont pas eu une certaine mise en avant dans la scène underground.

    Fort heureusement, on n'est pas dans un déballage de name dropping, et de über kvltisme, si le livre rassemble ces trois illustrateurs, c'est parce que leur style n'est justement pas le même que celui (ou ceux) qu'on peut retrouver dans Entartete Kunts. Moins basé sur le gore, l'horreur, mais qui contient une dimension occulte, et une vision différente. Le noir a bien des nuances ! Ici elles sont peut-être moins brutales que dans Entartete Kunts, mais tout aussi dérangeantes.

    Les œuvres sont accompagnées de textes, courts pour Ketola, plus développées pour Hynninnen, et Tinnemans s'en est tout simplement abstenu.

    Un superbe bouquin, très classieux, une réussite pour Ajna Offensive !

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    Le livre est disponible ici : http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?cPath=38&products_id=4417

  • Les Archives de Jules de Grandin - Seabury Quinn

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    Le nom de Seabury Quinn n'est pas inconnu des lecteurs de Weird Tales, du moins, les fans de ce magazine, on aura pu lire une nouvelle dans Les Meilleurs Récits de Weird Tales du regretté Sadoul, et voir le nom revenir plusieurs fois dans les influences diverses des jeunes écrivains publiés dans les pulps de l'époque.

    Seabury Quinn, dont personne ne semble s'être posé la question si c'est un pseudonyme, non mais "Seabury", enselevi dans la mer ?? Ca fleure bon le Lovecraft ça ! Tout un programme ! Mister Quinn donc, est connu pour son héros, Jules de Grandin. Un Français avec une petite moustache, tour à tour professeur, policier, envoyé aux Etats-Unis, flanqué de son fidèle ami et faire-valoir Docteur Trowbridge, résoud des enquêtes qui dépassent complètement les policiers, comme ce fieffé Irlandais de Costello, qui hésite peu avant d'aller demander de l'aide à ce détective... Le trio nous fait évidemment penser au Holmes de Conan Doyle, avec quelques subtilités en plus. Le fait qu'il soit français et moustachu, s'exprimant souvent dans sa langue natale, avec des jurons comme "nom d'un fusil !" et mon préféré : "nom d'un chou-fleur !" nous rappellera Hercule Poirot, créé quelques années avant les aventures de Grandin (dont les nouvelles paraîtront à partir de 1925), et l'aspect fantastique, voire occulte, nous renvoie à Harry Dickson lui-même.

    Toutefois, la différence avec Harry Dickson est que l'aspect fantastique n'est pas qu'un simple tour de passe-passe dont les ficelles sont dévoilées à la fin. Ici, quand il y a un fantôme, c'est bien un fantôme, idem pour un mort-vivant... et de Grandin n'est pas qu'un détective qui pérore pour finir par siroter un thé dans un fauteuil cosy. Il n'hésite pas à tailler dans le vif, à se battre contre un énorme serpent, contre un mort-vivant, contre des ghoules... Doté d'une solide connaissance de l'occulte, il saisit vite la nature du mal à combattre, et se montre très persuasif à trouver les armes qui vont l'épauler.

    Dans cette collection de nouvelles, la trame est assez souvent la même. Un nouveau drame, une enquête, l'élément fantastique, de Grandin disparait, revient les bras chargés d'armes magiques ou pas, défait le mal, et explique tranquillement à ce benêt de Trowbridge, narrateur des histoires, le pourquoi du comment.

    Les histoires sont assez croustillantes, peu avares de détails morbides sur les meurtres et sur les créatures cauchemardesques. Pour 1925, c'est presque osé. Signe d'une époque, de Grandin est un poil misogyne avec les femmes des enquêtes, eh eh. Et surtout, assez bourrin dans la résolution des affaires. Est-ce parce que l'auteur est américain ? En tout cas on retrouvera ce goût pour la résolution brutale des crimes chez Robert Howard, avec ses héros Steve Harrison et autres Costigan et Gordon.

    Jules de Grandin, un vrai plaisir, à peine suranné, de littérature pulp !!

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