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Alexandre la bataille de la Neva

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En 1240, le jeune Alexandre, prince de Novgorod passe de l'enfance à l'âge adulte. Il se marie, doit se méfier de ses amis d'enfance, et surtout doit défendre son peuple des visées belliqueuses des Allemands et des Suédois d'un côté, des Tartares de l'autre...

En sauvant la vie d'un chevalier teutonique, en infériorité numérique contre des brigands, il commet l'erreur. Le chevalier est un espion qui va fomenter avec des boyards, les aristocrates divisés entre soutenir le prince et le renverser, un plan d'invasion par la Neva.
Du haut de ses vingt ans, et pourtant déjà un guerrier aguerri, Alexandre va se montrer stratège et royal, pour au final contrer une invasion de Suédois, à la faveur du prince qui deviendra Nevski.

Ce film russe, postérieur évidemment au film d'Eisenstein maisantérieur à la bataille qui y est narrée, met en valeur le preux prince russe, aux yeux bleus et à la blonde chevelure, courageux, à défendre un homme contre plusieurs, bon, avec son peuple, et avec cet ancien héros devenu fou. Il refuse les avances des prêtres catholiques, refusant le baptême au profit de la foi orthodoxe ancienne. Il est un prince de justice, mais n'hésite pas à châtier durement les traîtres. Le héros russe dans toute sa splendeur.

Le film nous resitue également la Russie moyen-âgeuse, encore profondément païenne, et proche de la nature. Son palais est en bois, (qui nous rappelle les palais des vikings, ou même la cour du roi Theoden dans le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson !) les banquets en plein air, les manteaux en fourrure... la sorcière païenne qui délivre le poison...
Quant aux combats, on retrouve avec plaisir les costumes slaves des guerriers, fiers archers, et cavaliers, avec leurs casques à mailles. Malheureusement, le réalisateur, Igor Kalyonov n'est pas Mel Gibson, et les batailles, épiques, ne sont pas très cinématographiques, pour un film datant de 2008. On est presque même plutôt proche d'un Gladiator dans certaines scènes où ça bouge de partout, sans qu'on comprenne bien ce qu'il s'y passe. On se consolera tout de même d'un spectacle globalement réussi.

Ne vous fiez pas à la bande annonce, qui laisse présager une heure et demie d'acier qui s'entrechoque, de cognées qui fendent des crânes. Ca ne doit représenter que quinze minutes à tout casser. Retenons l'ambiance générale, l'histoire contée, et la plongée dans cette Europe orientale résistant à une volonté occidentale de s'imposer et de globaliser son autorité et ses coutumes. Oui, c'est un film russe, ne l'oublions pas. C'est aussi un film de résistance et d'identité.

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