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Horreur - Page 3

  • Devil's Rock

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    Juiin 1944. Un commando d'Anglais débarque sur l'île de Guernesey pour neutraliser un canon, en vue du débarquement. Les deux soldats proviennent de Nouvelle Zélande, et après avoir traversé un champ de mines qui a manqué de leur être fatal, ils investissent le bunker et posent la dynamite sur la pièce d'artillerie. Fin du film ? Ca aurait pu, si un soldat allemand n'était pas sorti dégueuler et réclamer de l'aide auprès de ses ennemis...
    Les deux hommes s'engouffrent alors dans le dédale de couloirs du bunker, et font de bien macabres découvertes... du sang, des soldats qui se sont suicidés, des corps en charpie...
    Un des anglo-kiwi se fera dessouder par l'unique survivant allemand, un colonel au regard dément, et son partenaire sera fait prisonnier.
    Le soldat allié sent son heure venue quand surviennent des hurlements de femme... Le colonel change d'attitude... cette femme, en réalité un démon, la cause de cette dispersion de tripaille...
    Le colonel est en fait un membre du "Germanorden" (l'amicale des anciens de l'Ahneherbe a posé son veto ?) et il dirige des recherches sur les armes mythologiques... Après avoir découvert un ancien grimoire sur l'île, il a invoqué le démon...
    Voilà, je vous ai bien grillé une bonne partie du film, pour le reste... à vous de voir ! 
    Il faut avouer, que depuis Peter Jackson, la Nouvelle Zélande n'avait pas engendré beaucoup de films gores, et Devil's Rock ne souffrira pas la comparaison. Y a du gore, mais peu d'effets spéciaux, peu d'action gore. Et surtout, c'est la réalisation qui pêche. C'est lent. C'est peu rythmé... Ca colle à l'aspect oppressant de la scène dans le labyrinthe de béton, les couloirs du bunker, mais c'est un passage qui dure 5 minutes... Egalement, une fois entrés dans le bunker, toute l'action s'y passe. Le temps s'arrête, en quelque sorte. Malgré tout, la réalisation manque un peu de rythme sur les séquences d'action. On ne décroche pourtant pas du film, grâce à l'intrusion de l'occulte dans le conflit militaire.
    Comme je le disais plus haut, le film s'appuie sur le service très particulier de l'Ahneherbe (rebaptisé Germanorden, avec une touche de romantisme en plus, puisque ce n'est pas Hitler qui créa cet institut, mais Himmler), mêlant donc occultisme satanique médiéval (un grimoire écrit en latin et en mauvais français...) et nazisme. On sent de la part du réalisateur et du scénariste un hommage vibrant à la littérature et au cinéma qui a abordé le sujet, en mentionnant "la lance sacrée, [...] sur le point de conquérir l'arche de l'alliance, [...] essayé de réveiller les grands Anciens"... Indiana Jones et Hellboy apprécieront le clin d'oeil !! De même, les symboles magiques sont précis et l'énumération de noms de démons est plus complète que ce qu'on est habitué à voir dans d'autres films.
    Voilà qui ravit l'amateur de toutes ces thématiques !! Le fan de pulp !!!
    Au final, Devil's Rock est un petit film sans guère de prétention, pas super réussi non plus, mais qui a le mérite d'aborder des thèmes sympatoches et de rester très honnête !

  • Les Horreurs de Frankenstein

    Des rouflaquettes de compétition, des servantes au décolleté à réveiller un bataillon de caleçons de poilus centenaires, des châteaux gothiques à la décoration à peine effleurée par le XIXème siècle... Pas de doute, nous voici dans un film de la Hammer. Pas un chef d'oeuvre de la boite de production anglaise, d'ailleurs, un film un peu oublié, le genre qu'on retrouve dans la caverne des introuvables (si ça c'est pas clair...), mais tout de même, un petit film sympa.

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    La Hammer revisite le mythe de Frankenstein, à sa sauce, donc avec pas mal de cynisme, d'horreur, d'humour british ("quelque chose de moral... comme la fission de l'atome"), de misogynie décomplexée, et de petites perles ici et là. Victor Frankenstein est un élève doué, plus passionné par la science de l'anatomie que par les maths, qu'il maitrise, et que par les femmes. Il les prend, il les jette. Nan, son truc à lui, c'est le corps humain, il est Prométhée, il décèle le pouvoir qu'a l'homme à créer l'homme, ou le recréer, à défier la mort et Dieu... Il n'hésitera pas à se débarrasser de tous ceux qui l'empêchent d'atteindre son but. Père, amis, pékin moyen... Avec l'aide d'un profanateur de tombes (peut-être le personnage le plus poétique du film !), il va assembler les morceaux de son Frankenstein... et se sentir tel un maître, voire tel un père, devant sa créature. Tout juste agacé par ses congénères, sa servante, son cuisinier, son hôte, son ancien ami policier, il ne les regarde même plus, il s'en débarrasse au besoin. Jusqu'au dénouement final, assez vite expédié... mais finalement, un final n'a pas besoin de durer des heures pour finir... c'est plus un final, c'est une agonie !
    Mais ici, pas de place pour l'ennui. En 1h30, tout est dit, des ellipses du début du film introduisent les personnages et font avancer l'horloge pour arriver à l'histoire proprement dite, celle de la conception du monstre... Un peu de gore, du bras en mousse, du cerveau violet, mais surtout des mots qui remplacent des images. Malheureusement, on ne verra pas un nibard, d'aucune des jolies actrices dont les poitrines ne demandent qu'à sortir de ces corsages trop serrés.
    Pour l'anecdote, le monstre de Frankenstein est interprété par David Prowse, qui gagnera la reconnaissance galactique en incarnant Dark Vador 7 ans plus tard, mais bon pas de bol, un casque sur la tête et la voix de Thulsa Doom lui voleront la vedette...