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Heroic Fantasy

  • Vamireh - JH Rosny

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    Tout le monde connaît JH Rosny. Attention, Rosny Ainé, pas Rosny Jeune, son frère, ni Rosny sous Bois, rien à voir, ni Ronnie James Dio, encore moins rien à voir.

    JH Rosny, tout le monde le connaît car la Guerre du Feu, c’est lui. Et ouais. Le livre, pas le film, hein. Un livre qui comporte peu de dialogues, tout comme le film.

    Bref, aujourd’hui, intéressons-nous à un autre livre de sa série des Romans préhistoriques, antérieur à la Guerre du Feu : Vamireh.

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  • Conan the Barbarian - Basil Poledouris

     

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    Bon, on va s'éviter toute forme d'introduction stérile, à tourner autour du pot. Conan le Barbare est le meilleur film d'Heroic Fantasy qui soit, un péplum disent certains, mais aucun film n'a pu l'égaler, surtout pas les films réalisés en images de synthèse avec un acteur qui tourne devant un fond vert, et qui porte des balles de ping pong pour faciliter les prothèses numériques. Okay, ce n'est pas la meilleure adaptation du Conan de Robert Howard qu'on aurait pu rêver, Schwarzy fait un peu benêt par moments, un Cimmérien n'aurait jamais pu être esclave, ne serait-ce que cinq minutes avant de se rebeller et mourir sous les lames de ses geôliers, mais bon, eh, quand on voit le résultat avec Ralph Moeller ou Kevin Momoa, hein, on va pas se plaindre.

    Non, Conan est un film magnifique, des images magnifiques, des plans incroyables (l'éclaireur picte ou vanir dans la clairière avec les chevaux qui déboulent derrière, rien que ça, c'est bonnard), peu de dialogues, mais tout ça soutenu par une musique de fou, qui renvoient Wagner, Carl Orff, Ravel et son boléro dans leurs pénates avec les fesses endolories. La musique écrite par Poledouris est un personnage du film à part entière, elle se substitue aux dialogues, et apporte un souffle aux images...

    Voilà, on est d'accord là dessus. Les ergotages, ce sera dans les commentaires, si vous avez quelque chose à redire.

    La musique du film c'est un monument. La bande originale existe depuis la sortie du film, mais voilà, à l'époque, une BO, c'est le temps d'un vinyl 33 tours, soit 40 minutes à tout péter, 50 pour les plus aventureux et ceux qui ont une bonne platine et une pièce de 2F pour alourdir le bras et que le diamant reste dans les sillons bien serrés. Notre BO de Conan avait le triste inconvénient de ne pas contenir toutes les pistes musicales du film. Plus tard, une version CD, éditée par Varèse Sarabande comblait le manque avec plusieurs bonus, dont la scène de la cuisine précédant l'orgie, le thème principal, version ultra grave, immense !!!!!
    Mais voilà, il en manquait encore. Quid de cette scène dans la taverne, la musique médiévale où l'on pouvait voir une jolie rousse se trémousser ? Et celle des gladiateurs ?
    Un rêve de pouvoir compiler tout ça, rêve qui promettait de rester dans les sphères éthérées, puisque les bandes originales étaient introuvables.

    Et puis... quelqu'un les a retrouvées. Et un autre quelqu'un a fait ce qui était devenu impossible. FAIRE L'EDITION ULTIME DE LA MUSIQUE DE CONAN LE BARBARE !!!!!!!

    Je n'aurais pas beaucoup de mots pour décrire cette édition. J'aurais pu dire "génial, magnifique, inouï, excellent", je me contenterai de : "argh". Rajoutez autant de h à la fin, à votre gré, en tout cas pour moi, y a pas d'autres mots.

    Une édition en 3 CDs qui devrait être obligatoire, tout simplement, pour tous les fans du film, de Conan, bref, si vous commencez à vous sentir visés, grouillez-vous, les gars.

    Vous allez me dire maintenant : 3 CDs pour un film d'1h50, ça fait pas un peu beaucoup ? y a quoi, concrètement ?

    Détaillons : premier CD, le score complet. Dans l'ordre du film. Avec les fameuses pièces manquantes. CD 2 : la suite du score, plus vraiment dans l'ordre (oui c'est un peu zarb, et pas forcément bien explicité...), et des bonus, versions alternatives ou premières versions... et le CD 3, la version MCA sortie en 82, avec en bonus le prologue avec le monologue de Mako. C'est on ne peut plus complet.

    Hormis les morceaux qu'on attendait désespérément, le grand intérêt est ici de découvrir les versions alternatives. Comme la première version d'Anvil of Crom, qui manque de basses et de graves, et qui n'a pas la puissance de la version finale !

    Je note tout de même une certaine différence de volume entre certaines pièces du CD1 et du CD3. Volume et puissance, on dirait que les bandes retrouvées n'ont pas subi le même traitement ou mix. C'est assez mineur, mais j'ai remarqué cela.
    Je possède la version K7 de chez Milan, son chaud et rond, la version vinyl de RCA, et la version CD Varèse Sarabande. Cette dernière version était pour moi le mètre étalon niveau son, et on retrouve la même puissance sur cette nouvelle version Intrada/Universal Music. Ne me demandez pas de détails techniques niveau son, je ne me fie qu'à mon oreille, il est hautement possible que je raconte des bêtises ! Je ne parle que de mon ressenti.
    (Je ne me fie pas à mon oreille, comme je ne me fie ni aux hommes, ni aux femmes, ni aux bêtes. Mais en ceci je peux me fier, hin hin)

    Quant au livret, il est assez épais. Les photos sont tirées du film, ou ont été prises en coulisses, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous, mais ce n'est pas là le principal. Une introduction par John Milius, et un texte parlant de la genèse du film, et des bandes (j'ai pas encore tout lu...), et un point morceau par morceau, sur le travail de Poledouris et ce qui apparait dans le film. 

    Vous l'attendiez tous (oui là vous au fond de la salle qui profitez d'une pièce chauffée, je parle de vous), voici ma collection musicale de Conan (ouch, en écrivant ça, je viens de penser à Conan the musical, j'espère que ce genre de chose n'existera jamais !), mes disques Conan. Il manque Kalidor à l'appel, mais Kalidor n'est pas Conan. Et ce n'est pas Basil Poledouris, mais Enio Morricone, en plus, qui est responsable de la musique. Ceci dit, il faudra bien que je le possède un jour, ce vinyl ! En attendant...

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  • Thorgrim 1 - Conan 0

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    Thorgrim se venge de Conan qui a tué son serpent, qu'il a élevé depuis tout petit.

    Une photo amusante de Schwarzeneggerer de son pote de muscul', Sven-Ole Thorsen, qu'on retrouve dans quasi tous les films Schwarzenegger des 80's et jusqu'à milieu des 90's... Reportez-vous à ma note sur Ronal le Barbare pour les détails ! http://lacrypteduchatroux.hautetfort.com/archive/2012/11/03/ronal-le-barbare.html

  • Ronal le Barbare

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    Dans le monde barbare, les hommes étaient tenus enchaînés par le démon Zaal, opprimés, esclaves des forces du mal. Apparut Kron, porteur de l'épée de Dieu, qui mis à bas le démon.
    Cette victoire fut sa dernière, car mortellement blessé, le héros s'écroula, son sang se répandant pendant  7 jours et 7 nuits. Les hommes qui burent son sang virent leurs muscles se gonfler, et leur force décupler.

    Le monde débarrassé du mal, les descendants de ces barbares vivent d'aventures et de batailles, et festoient dans leur village. Amoureux de leur corps, tatoués, piercingués, épilés de frais... Tous, sauf un, Ronal, descendant de celui qui n'a pu avoir qu'une goutte du sang de Kron.
    Ronal est chétif, faible physiquement, et peureux comme c'est pas permis. Risée de ses congénères, il sera par miracle le seul à ne pas succomber à l'attaque de Volcazar, qui a bien l'intention de faire revivre les forces du mal...
    Dans sa quête pour sauver ses amis et défaire son ennemi, Ronal rencontrera des compagnons qui l'aideront, chacun à leur manière : un barde, une guerrière valkyrie et un elfe.

    Ronal the Barbarian est un film d'animation danois. Proche visuellement des Indestructibles mélangé à Shrek, ce n'est pourtant pas le même public qui est visé. C'est pas vraiment un spectacle pour les gosses. Non, le héros ne pète pas, ni ses sidekicks. Faut dire, le barde est un espèce de fan de Metal avant l'heure qui ne cherche qu'à tirer des gonzesses, et l'elfe Elric (!!!!!) est plus intéressé par les hommes. Là on se rapproche plus de Legolas que d'Elric, notamment dans le costume.
    Un film d'animation résolument pour adultes et ados, les allusions sexuelles sont assez nombreuses... comme quand la reine des amazones qui ressemble à Brigitte Nielsen se jette sur le barde... C'est même Brigitte Nielsen qui double la reine dans le métrage original. Parlons des acteurs qui doublent, car on y trouve Sven-Ole Thorsen (le vieux pote culturiste de Schwarzy, qu'on retrouve dans quasi tous ses films des 80's et 90's, Sven-Ole, aka Thorgrim de Conan, un méchant dans Conan le Destructeur, un garde dans Kalidor, un homme de main dans le Contrat, le Russe qui exécute un mercenaire d'une balle dans la tête dans Predator, le chef de la sécurité qui a arrêté les stéroïdes dans Running Man, un méchant russe dans Double Détente, un homme de main dans Jumeaux, toujours un méchant dans Last Action Hero (en même temps y a toujours un méchant dans le placard), un autre méchant dans l'Effaceur, et encore un méchant dans la Fin des Temps. Je passe sur les autres films genre Gladiateur, on le voit dans plein de films... faudrait faire un site rien que pour ça. Dans la version anglaise, c'est Dee Snider de Twisted Sister qui donne sa voix au bad guy ! Passons sur la version française où le héros est doublé par un éphémère du moment, un humoriste pour pisseuses, qui a de la famille dans le métier. Enfin bref.

    On se marre bien dans ce film d'animation, en pleine heroic-fantasy, s'inspirant du mythe des barbares (assez dévoyé d'ailleurs, mais les barbares ont très mauvaise presse depuis longtemps, depuis le premier Conan je dirais, mais on peut remonter aux Romains à ce sujet là), et reprenant des éléments, parodiés, du Seigneur des Anneaux. Le démon de feu, les statues géantes qui somment le voyageur de ne pas continuer plus loin, la tenue de l'elfe...
    Comme dit plus haut, les allusions sexuelles sont elles aussi assez humoristiques, les barbares font un peu "homo-erotic" avec leurs muscles, et leurs sacs à couilles, et autres strings, portés fièrement... On a droit à une scène très marrante où le héros s'enduit d'une lotion d'invisibilité mais oublie le paquet, et l'on suit un moule burne se déplacer, s'érafler et laisser dépasser une burne... pas vraiment pour les gosses, non. A côté de ça, pas de nudité féminine imprude, on n'égale pas le Beowulf de Zemeckis.

    Certainement un échec au cinéma, mais un vrai petit plaisir à regarder. Et remercions le grand Kron que ce soit un film danois, et pas un film issu d'Hollywood, qui aurait sabordé le résultat avec son cahier des charges à la con, le genre qui détruit de réels talents de réalisateurs ou d'acteurs européens qui font l'erreur d'accepter les gros chèques... un produit Hollywood aurait eu son lot de : gamin héros ou copain du héros, mais qui met tout le monde en danger, pet ou rot destiné à provoquer l'hilarité des enfants, morve, minorité ethnique, placement produits Apple ou Coca-Cola, messages de suprémacie et d'attaque prochaine à peine déguisée pour foutre la branlée aux sous-hommes du Moyen-Orient, etc etc.

    Et le générique final est véritablement excellent, il ravira tous les fans de Manowar (et de Queen).

    Ronal the Barbarian !

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  • John Carter

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    Je vous avais parlé il y a quelques mois d'une adaptation cinéma du héros d'Edgar Riz Burroughs, John Carter, en priant les quatre Vents que ce ne soit pas un désastre... Mais après avoir vu la dernière adaptation en date de Conan, j'avais peu d'espoir... surtout quand Disney pose son logo énorme sur l'affiche...
    A quoi fallait-il s'attendre ? Un truc avec peu de violence, mais un montage ultra speed qui ne laisse rien comprendre de l'histoire, à vous filer la gerbe tellement ça bouge, tourne et qu'on sait plus où on est, un sidekick à grelots, l'inévitable gosse qui fout tout le monde dans la merde tout le long du film, gosse qu'il aurait fallu tout simplement laisser crever dans son coin tout de suite plutôt qu'il ne complique les choses ? Et je ne parle pas des quotas ethniques, trahissant le matériau originel vers un révisionnisme de la diversité ?

    Ben non, finalement. Il s'avère que John Carter (de Mars, puisque le film s'appelle comme ça) est une très très bonne surprise. Une surprise de classicisme. Une surprise de sobriété. Enfin bon, on est dans de la SF/Fantasy, et y a du pognon dans ce film. 250 millions de dollars. Ricains, hein, pas CFA. Alors ouais ça se voit. Vu que la moitié est en CGI, les habitants à quatres bras, les vaisseaux spatiaux, une partie des paysages, des décors... C'est super bien fait. Et en plus y a un charme rétro dans les designs, les mécanismes... c'est limite du steampunk heroic fantasy martien quoi. Les designers et réalisateurs ont collé à l'esprit vintage du truc, et pour ça, on a juste envie de leur faire un bisou sur le front pour les remercier. Possible que les spectateurs d'aujourd'hui, élevés aux Transformers et autres trucs tous speeds s'emmerdent devant ce John Carter, qui a un nom même pas trop cool quoi, un super héros qui a un nom de médecin urgentiste ? Un ancien soldat confédéré qui veut juste trouver de l'or ?
    Seulement voilà, ce héros aujourd'hui centenaire, il fonctionne plutôt bien. Alors oui, l'histoire peut paraître un peu désuette, les enjeux évidents, les situations déjà vues, et la réalisation manquer de folie, mais quoi merde. C'est classique, mais avec la liberté de l'informatique, le carcan des effets spéciaux écarté, c'est la vision normale des choses, sans vouloir à tout prix en foutre plein la vue. 
    La trame elle-même est fidèle à l'esprit de Burroughs, c'est à dire une suite d'aventures qui s'enchaine. Pas de repos. Un danger écarté, une nouvelle action arrive. Bon, le héros a quand même un peu le temps de souffler, contrairement à son cousin David Innes du cycle de Pellucidar, qui n'a pas le temps d'aller pisser qu'il en tombe tout le temps, des péripéties.

    Le film dure plus de deux heures, mais on ne s'ennuie pas un instant. On en oublie même le charisme pas folichon de l'acteur principal, on peut même se concentrer sur les nichons de la princesse de Barsoom. Pas vraiment de sidekick, le monstre/chien y fait office, mais reste largement supportable, et surprise... pas de gamin. Pas d'horrible chiard !!!! Même la gonzesse ne fait pas gaffe sur gaffe, elle sait se défendre... Non, franchement rien à redire ! Du Disney pour adultes !

    Et puis les scénaristes ont quand même réservé un bel hommage à ER Burroughs, en lui attribuant un rôle, celui du neveu de John Carter. Petite astuce de scénario, et hommage respecteux.

    A la vision de John Carter, on n'est pas ébloui. On a juste un vrai bon film de science-fiction retro/heroic fantasy. Mais en plus d'avoir un bon film, on a un film respectueux et presque anachronique. Pas étonnant qu'il ait fait un flop, mais les fans de pulp ont certainement réservé l'édition prestige en DVD...

  • Epopées fantastiques - Jean-Claude Gal

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    Un seul mot peut résumer cette oeuvre : "Argh". Ou plutôt "Aaaaaaarrrggggghhhh". Epopées Fantastiques compile plusieurs oeuvres de Jean-Claude Gal (malheureusement décédé) et différents auteurs. Les histoires des Armées du Conquérant et les aventures d'Arn (plus précisément, sa Vengeance et son Triomphe), ainsi qu'une histoire plus courte, la cathédrale.
    Ce qui marque dans cette bande dessinée, c'est le trait, et le travail gigantesque, précis, minutieux, du dessin, tout en noir et blanc (ne vous fiez pas à la couverture !), qui joue beaucoup sur les contrastes accentués, et un dessin assez réaliste. Sur une page, du trait, y en a plein. Et le résultat est formidable. Autant dans les représentations des personnages, à la fois dépouillées, quelques traits et ombres pour souligner des visages parfois très réalistes, et à la fois très chargées lorsque Gal habille les soldats d'armures riches en détails ; et autant dans les décors, cyclopéens, monumentaux, tout confère à une vision épique, homérique et fantastique, car nous sommes dans de l'heroïc fantasy quasi pure. L'histoire "la Cathédrale" tient plus du fantastique science-fictionnel car ancrée dans une époque à peu près définie, mais les Armées du Conquérant, sorte de chroniques, sur des lieux, des personnages différents, mais faisant tous partie d'une même armée. Et Arn, mix de Conan, d'Alexandre le Grand et d'un Templier, niveau heroic fantasy, y a pas mieux. 
    L'utilisation de contrastes appuyés, la richesse de traits noircis de décors s'oppose au blanc immaculés d'autres parties des mêmes paysages, ou personnages, et appuie le scénario de cette sécheresse, cet étouffement. Les histoires sont souvent cyniques, ironiques marquées au noir, et fatales, sans espoir. Des fables qui se terminent par une morale chargée d'une mort inéluctable.
    Quant aux auteurs, on notera la présence de Jean-Pierre Dionnet, et tout de suite on pense à Metal Hurlant. De toute manière, le recueil étant édité par les Humanoïdes Associés, le doute n'était guère possible... On pense à Metal Hurlant, et à une période précise. Tout transpire la fin des 70's et le début des 80's.

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