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  • RIP Hiroo Onoda

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    Hiroo Onoda, le soldat japonais qui refusait de se rendre est décédé à l’âge de 91 ans

    Ainsi que le révèle le site d’information japonais The Asahi Shimbun, un ancien soldat qui a vécu caché dans la jungle aux Philippines jusqu’en 1974, ignorant la fin de la Seconde Guerre mondiale, et attendant en vain des renforts, est mort aujourd’hui à 91 ans.

    Jusqu’en 1974, Hiroo Onoda, un officier de renseignement et spécialiste des techniques de guérilla a vécu sur l’île de Lubang aux Philippines, où on l’y avait envoyé en 1944 avec l’ordre formel de ne jamais se rendre, et de tenir jusqu’à l’arrivée de renforts qui ne viendront jamais.

    Avec trois autres soldats, il est resté dans la jungle, ignorant que la guerre avait pris fin. Leur existence est d’abord connue dans les années cinquante, lorsque l’un d’eux décide de rentrer au Japon. Dès lors, des tracts sont largués par avion, annonçant que la guerre était terminée depuis longtemps et que l’armée impériale avait été battue, mais le soldat refuse d’y croire. En 1959 les recherches sont arrêtées, Japonais et Philippins étant persuadés qu’Onoda et son dernier coéquipier sont morts.

    Pourtant, en 1972, ils refont surface pour attaquer des troupes philippines. Onoda réussit à s’enfuir alors que son dernier homme est tué. C’est finalement l’ex-commandant d’Onoda, envoyé par Tokyo dans la jungle qui, en 1974, doit lui ordonner de déposer les armes pour qu’il accepte de rentrer chez lui.

    L’annonce de la capitulation, le 15 août 1945, par l’empereur Hirohito considéré comme un dieu vivant au japon, avait alors laissée perplexe de nombreux soldats dévoués corps et âme à la cause impériale.

    Source theatrum-belli.org


     

  • Monsieur

     

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    Georges Baudin est un riche banquier, dévasté par la mort accidentelle de sa jeune épouse. Au bord du suicide, il rencontre son ancienne femme de chambre, qui va le sauver de la mort en lui annonçant qu'il était cocu. Un coup de schlague pour le banquier, qui après une nuit de saoulerie, va décider de tout envoyer bouler, non plus en se suicidant, mais en changeant de vie. Adieu vie de cocu, adieu belle famille accrochée à sa fortune comme des morpions, par un concours de circonstance, il va prendre les habits d'un domestique, un homme de maison, en embarquant la pute pour la tirer de sa mauvaise vie. Dans une famille bien aisée, il va avoir la vie dure à s'occuper de tout et de tout le monde, et il verra son propre passé se répéter, la femme trompant le mari à son insu.

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    Monsieur, de 1964, n'est pas un Jean Gabin très connu. Réalisé par Jean-Paul le Chanois, tiré d'une pièce de Georges Revel, ici ce n'est pas Audiard et Lautner. Et pourtant, c'est un régal. Gabin est entre ses rôles du Cave se rebiffe, du Gentleman d'Epsom et de celui des Grandes Familles, un riche notable bougon, mais débrouillard. Bon, c'est une comédie, contrairement aux Grandes Familles. Une comédie bien innocente, au même titre que le Gentleman d'Epsom.
    Mireille Darc joue - évidemment - le rôle de la pute, un peu ingénue, un peu paumée, mais toujours charmante. Même avec son ancien nez. On retrouve un jeune Philippe Noiret dans le rôle du père de famille un peu trop pris par son boulot, et Jean-Pierre Darras comme truand à la petite semaine. Un petit rôle pour Jean Lefèbvre pour achever le tout. Il ne manque que Noël Roquevert pour compléter le tableau.

    Le genre de film qu'aujourd'hui, on regarde avec le sourire de l'enfant qui vient de se repaître d'une bonne tétée maternelle. Ca a un charme suranné, innocent, qui nous laisse dans un cocon cotonneux et chaud. Gabin y est magistral, paternel, digne, drôle, Mireille Darc, avec sa voix mutine, on a envie d'y payer un picon bière au bal musette d'en bas de la rue. Et puis les beaux-parents, la duègne accrochée au pognon, le mari avec son sonotone et sa bouteille planquée dans l'aquarium, la mère de famille qui essaie par tous les moyens de faire virer Monsieur Jean Gabin, trop cher à son goût, et la cuisinière de la maison, qui tape un peu dans la caisse... Des personnages très vieille France (même si les comportements restent actuels !), contrebalancés par les jeunes. Nathalie, la fille de dix-sept ans qui fume dans sa chambre en écoutant de la musique de yéyés sur son pickup (mais aux manières de fille de treize ans, qui joue à la marelle à dix-sept ans ??), et Alain, l'étudiant en sciences politiques qui roule des mécaniques et n'est pas très sérieux pour son avenir... Les années soixante, en gros. Où au bistrot, la serveuse annonce au cuistot une andouillette, un petit salé aux lentilles et une omelette, et le patron laisse la bouteille aux clients, car il leur plait, son petit vin.

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    Heureusement, Jean Gabin s'en tire à la fin, en jouant un bon tour aux profiteurs, et tout le monde rit. Nous aussi. On écrase une larmichette et on émerge de la gaze, on se souvient à quelle époque on est, et que les fascistes au pouvoir sont à la porte pour nous écraser et faire que ce monde passé ne soit plus qu'un souvenir, que la gégène finira par effacer. On serre le poing et on se jure qu'on ne se soumettra jamais à ces chiens. On sera comme Jean Gabin, digne, droit, et on mourra en se faisant appeler Monsieur.

  • Ray Harryhausen le titan des effets spéciaux

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    J'ai reçu ce DVD suite à un concours auquel j'avais joué, sans grand espoir de gagner... Eh bien belle surprise dans la boite aux lettres pour finir cette année 2013 ! Tout en sachant que 2014 sera pire...
    Un DVD en tout cas bien sympa, une belle initiative et ici, un truc très complet, qui mérite bien un petit mot dans la Crypte !

    Ce documentaire sur Ray Harryhausen - doit-on encore le présenter ? - est le fruit d'un travail de plusieurs années de la part du réalisateur Gilles Penso, qu'a rejoint Alexandre Poncet, en temps que producteur. Le film est sorti au début 2013, et a été dispo avec le magazine Mad Movies. L'édition qui nous intéresse aujourd'hui est une édition 2 DVD, qui rassemble le film, et une chiée de bonus, que nous détaillerons plus tard.

    Le documentaire présente le travail du spécialiste des effets spéciaux old school, non pas le créateur de la technique stop-motion, mais le continuateur, puisque cette technique était utilisée dès 1933 par Willis O'Brien dans King Kong. Le stop-motion, c'est la prise de vue, image par image, d'éléments dans différentes positions, pour créer une séquence, qui sera intégrée dans le film, à part, ou en plus de l'action filmée avec des acteurs. Les squelettes de Jason et les Argonautes, le Cyclope de Sinbad, la Méduse du Choc des Titans, les dinosaures de One million years B.C, c'est le travail de fourmi, acharné, de Ray Harryhausen. Autant dire que ça a influencé un paquet de réalisateurs, interviewés dans ce DVD, qui ne tarissent pas d'éloges sur le maître, et y vont de leur petit hommage. Et effectivement, preuves à l'appui, on constate que quasiment tous les films "modernes" (on va dire comme ça, hein, avec les images de synthèse) s'inspirent ou repompent directement les créations de Harryhausen. C'est à se demander ce que les réalisateurs de maintenant créent réellement, eh eh. De Spielberg à Peter Jackson, en passant par Joe Dante, James Cameron, sans compter les responsables des effets spéciaux, dont le pas moins fameux Phil Tippett nous en apprennent un peu plus sur leur travail, comparé à ce que faisait Harryhausen, décédé en 2013, ultérieurement à la sortie du documentaire. Son interview ainsi que celle de sa fille nous en apprennent sur ses techniques parfois très artisanales et débordant dans la cuisine familiale !
    Hormis les repompages de séquences, les réalisateurs et responsables des effets spéciaux parlent beaucoup du travail actuel, par ordinateur, et plusieurs pointent la prédominance des CGI, comepiouteur génératède imadgiz, et la débauche d'effets, qui finit par tuer l'effet, justement, en comparant avec la simplicité (toute relative hein) des figurines articulées, mais animées avec génie. Quand on voit les trucs en latex, y a de quoi sourire, mais faut bien reconnaître que les effets ne jurent pas dans ces films, et que ça fonctionne. En même temps... J'ai vu le Choc des Titans et Jason quand j'étais gamin, et le premier film qui utilisait des effets spéciaux par ordi, c'était Abyss (oui, je n'ai pas dit Tron !), bluffant, mais ce qui a vraiment marqué le début des hostilités, c'était Terminator 2 et après Jurassic Park. Or qui a eu 12 ans avant ces films, n'avait que les effets en stop-motion comme référence. Un gars de 18 ans maintenant trouverait ça certainement ridicule, dépassé... et retournerait glander sur Facebook ou twitter pour passer le temps du vide de son existence sans culture...

    Bref. Ce documentaire est tout de même réservé aux fans de cinéma fantastique, d'effets spéciaux, et de magie. Le deuxième DVD de cette édition collector contient toute la matière qui n'est pas dans le film. Les interviews complètes, coupées, non présentes dans le film, extraits de films et bandes annonces, première du film à Londres... Une manière de rien laisser de côté pour les réalisateurs qui se sont donnés à fond. Pas forcément indispensable, mais ça a le mérite de l'exhaustivité et de vraiment faire le tour de la question. Notons également une interview des réalisateurs, qui exposent leurs motivations et le process général, et une version commentée du film. Bon... autant les 15 minutes d'interview sont intéressantes, autant je n'ai pas suivi le film commenté, parce que bon... je ne suis pas sûr de vraiment voir l'intérêt là. Une suite d'interviews montées avec des images d'époque, extraits de films... faut vraiment en vouloir pour en écouter des commentaires. Surtout que le DVD bonus comprend tout ce qui a mérite d'être rajouté.

    Deuxième bref pour conclure cette note. Un documentaire qui plaira à tous les fans de cinéma fantastique old school, et surtout... une réalisation française ! Ca méritait d'être dit !