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Musique - Page 4

  • Cultes des Ghoules - Spectres over Transylvania

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    J'ai découvert le groupe avec leur EP Odd Spirituality, un véritable monument de Black Metal qui laissait espérer le meilleur. Malheureusement, Häxan, l'album, m'avait déçu. Un peu trop rêche. Un peu trop plan plan. Trop long, pour peu de moments inoubliables. Pour leur nouveau MCD (pas écouté le split avec Szron, et le split avec Goat Tyrant ne m'a pas marqué j'avoue. A retenter tout de même), Spectres over Transylvania, CDG nous assène un titre unique de 25 minutes. Aïe, j'ai peur de retrouver l'aridité d'Häxan et de faire une croix sur un groupe qui ne m'aura retourné que le temps d'un 45 tours...
    Les premières secondes d'une intro tirée d'un film laissent place à un riff rapide qui ne peut qu'évoquer Mayhem du temps de sa splendeur !!! Argh ! La prod nous envoie des guitares râpeuses et une voix possédée qui se fera incantatoire plus tard, sur des passages plus heavy, mais terriblement Black Metal. Si on parlait d'Häxan, ici c'est le film de 1922 qui nous vient à l'esprit, car Cultes des Ghoules, en une pièce de 25 minutes, nous dépeint une histoire, quasiment un film. Les inserts de films sataniques y jouent pour beaucoup d'ailleurs. Mais cette voix qui évoque des sorciers slaves tous droits sortis du Moyen-Âge, ce son pas moderne du tout, cette pochette austère et plus proche de la gravure que du montage photoshopé, tout nous renvoie à un imaginaire occulte, où des gobelins dansent autour du feu, attisé par un diable cornu, où des sorcières volent dans les airs, tenant des nouveaux-nés entre leurs griffes, avant de les lâcher sur les pierres aigues en contrebas d'un château dont la masse sombre inquiète, sous une lune blafarde. Les spectres ne se déplacent plus au-dessus de la Transylvanie, mais bien ici. Cultes des Ghoules ouvre une bouche de l'enfer, et les cris des harpies se mêlent aux hurlements humains, qui marquent la fin du disque, conclu par la reprise d'un thème musical d'un film d'épouvante polonais, totalement approprié. Un disque qui ne laisse pas indemne.


     

    Comme d'habitude, tout est sur internet. Voici le titre en entier. Mais bon, je suis pas sûr que le rendu soit le même que sur une vraie chaîne hi-fi... J'écoute la musique sur une chaîne, pas un ordinateur. Ceux qui sont comme moi peuvent trouver le MCD ici : http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=3792&osCsid=a3654d42eec59344ef086924aeeef301

  • Thin Lizzy - Bad Reputation

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    De Thin Lizzy, je ne connaissais que le mythique "the boys are back in town" (d'ailleurs utilisé dans un sketch de Benny Hill !). Et puis, sur deux ou trois conseils, je m'étais dit qu'il était temps de mieux connaître le groupe. Par quoi commencer ? Aucune idée. A la veille d'une bourse aux disques, je m'étais dit "allez cette année je me prends un Thin Lizzy, on verra bien". De par le fait, je ressortai de la bourse avec le LP Bad Reputation sous le bras.
    Ne connaissant pas trop le style, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, donc pas de grosses attentes en vue, une découverte vierge, première pression.
    Bonne pioche ! A la première écoute, Bad Reputation est un album de Hard Rock assez soft, mais avec de vraies chansons, de vrais refrains à chantonner, et de vraies mélodies de guitare à siffloter. Par rapport à l'aspect Metal, bon, faut avouer c'est soft. Mais d'une certaine manière, c'est une question de son. Si la prod avait été plus incisive, plus "moderne", ça aurait été plus du Heavy Metal que du Hard. Mais faut dire, le chant de Lynott est très chanté, il monte pas dans l'agression, il reste très chaud, et quant à sa basse... Très présente, avec un son incroyable, et une attaque... A s'imaginer un son plus rugueux et distordu, la section rythmique serait plus punk... on ne s'étonnera donc pas que Brian Robertson ait été débauché par Motorhead par la suite...
    Finalement l'aspect soft s'estompe, Thin Lizzy se révèle... Une basse qui tape, un batteur qui s'excite souvent, et quant aux guitares... solos, chorus mélodiques, doublés à deux guitares... la marque de fabrique du groupe ! Un style qui sera repris par Maiden plus tard.
    Rien à jeter dans cet album. Même les titres plus cools comme Dear Lord, voire limite funky comme Dancing in the Moonlight ne dénotent pas. Et que dire de cette fausse balade épico-dramatique That Woman's gonna break your Heart !
    Vraiment, une bonne pioche de ma part (je me tapote l'épaule en signe de satisfaction et d'encouragement). Bad Reputation est un très bon album pour débuter avec Thin Lizzy, et pourtant, il semble rester moins renommé que des Johnny the Fox, Chinatown ou Thunder & Lightning !


  • Saint Vitus - Saint Vitus

    Au détour d'une bourse aux disques, assez peu pourvue en pépites (et d'ailleurs, avec des disques vinyls de plus en plus cher, ce qui valait 5 euros est passé à 10 euros, et actuellement on est à 15 euros... Les CDs eux, se trouvent plus facilement à 5 euros, la tendance s'inverse ! Enfin, heureusement, parce que payer un CD 15 euros quand il s'agit d'un disque d'occas', y a de l'abus), je tombe sur le premier album de Saint Vitus, qui semble nickel. Ca arrive de tomber sur des perles, mais c'est rare, enfin sur cette bourse, c'est pas une bataille de chiffonniers, je suis le seul à m'attarder sur les disques Metal, il est 11 heures du mat', je suis le seul métalleux à écumer les bacs. J'imagine que vers 16h/17h, un autre métalleux se pointera et cherchera un CD de Pantera... Je digresse une fois encore. Bien, alors ce disque de Saint Vitus ? La pochette est un peu floue, tiens. Je sors le disque pour regarder l'étiquette, qui semble d'époque. Le vinyl est bleu. Allez, le disque rejoint ma sacoche, avec le premier Def Leppard et un bootleg de Black Sabbath avec des prises démos alternatives de leurs grands standards. Les temps sont durs, la crise, blabla. Bon, ce Saint Vitus est aussi un bootleg. Au moins le son est impeccable. Superbe, même. Bonne pioche donc.
    J'avoue, j'étais pas très connaisseur de ce groupe. Tout au plus je savais que Wino, le sosie de Lemmy avait joué dedans, que le groupe avait piqué leur nom à une chanson de Black Sabbath. Réelle découverte donc, et ouahouh ! quelle découverte ! Saint Vitus, c'est Black Sabbath joué par Hellhammer et Black Flag. Du Doom Punk en quelque sorte. Du riff lourdingue de Iommi avec une attaque de médiator de Tom G. Warrior, et derrière, un batteur qui sait accélérer quand il faut, souvent avec un solo avec une tonne de flanger. Le chant de Reagers (plus tard remplacé par Wino) reste chanté mais ne rechigne pas sur quelques syllabes à devenir plus rauque, avant de revenir quasi cristallin et éthéré, Doom, quoi. White Magic/Black Magic en est un pur exemple :


    Et sur Burial at Sea, une montée incroyable, une tempête de folie dans ce titre quasi-lovecraftien... Les rythmes de batterie ressemblent souvent à des tambours de guerre, le pas des pachydermes hérissés de lames, suivis des légions de guitaristes hippies sous acides... Et oui, car si le Doom institué par Black Sabbath faisait partie d'une époque où la liberté incluait aussi la drogue, Saint Vitus, en 1984 intègre les psychotropes comme élément primordial de leur musique. Mais même en restant sobre, cet album, putain qu'il est bon.

  • High Spirits - Another Night

    Après une première démo assez appréciée, puisque rééditée en CD et en LP (deux fois même), et un 45 tours, High Spirits revient avec cette fois un album complet, et un line up actualisé, renforcé par des membres de Züül, qui déjà avaient donné du corps au groupe sur les différents concerts passés. Dès les premières secondes de l'album, le ton est donné : du Heavy Metal limite Hard Rock mélodique, et blindé de rythmiques énergiques et burnées, et à nouveau, du refrain, du refrain, du refrain. Car encore une fois, là où High Spirits fait mouche, c'est que le groupe sait écrire des putains de chansons, dont on sait chanter les refrains, chantonner les couplets, et imiter les riffs et leads, et même pas besoin d'être sous la douche. Chris, le leader reste un songwriter accompli, et nous l'avait déjà prouvé avec ses autres groupes, Superchrist et Dawnbringer. D'ailleurs, si on tend bien l'oreille, et qu'on s'est écouté In Sickness and in Dreams de ce dernier, on captera que le morceau Full Power a été composé pour Dawnbringer à l'origine. Et pourtant, High Spirits a son style propre, même si le son des guitares rappelle assez fortement qu'il y a des membres de Züül à l'exécution...
    Et ce qui est bien avec High Spirits, dans leur style NWOBHM à la sauce ricaine, c'est qu'ils sont assez fidèles à un style très 80's (autant les riffs qui peuvent passer de Maiden à Riot, etc. que la pochette en elle-même), sans forcément tomber dans la copie et le cliché. On est loin d'Enforcer et autres groupes allemands qui se replongent dans les 80's en repompant les riffs d'Accept et en portant un bandeau sur le front. D'ailleurs, High Spirits n'ont pas de look. Y a pas de photos du groupe sur l'album. Mais si on cherche sur internet, on trouvera des vidéos de concert où les mecs sont en pantalon blanc, ça renvoie plus à Ritchie Blackmore qu'à Bruce Dickinson et son spandex jaune !
    Another Night se suffit à lui-même, cet album est un réservoir incroyable de riffs, de chorus, de refrains... Un des meilleurs albums sortis en 2011.

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    Un album qui commence par ça, ça ne peut être que du bon :

    Et pour info, l'album est dispo à l'achat ici