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Musique - Page 3

  • Massgrav - Still the Kings

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    Putain !!! J'ai pas entendu un album aussi énervé depuis une paye !!! C'est rapide, ultra rapide, bourrin, violent, énervé, ça gueule en suédois, et la patate chaude dans la bouche, ce n'est plus qu'un tas de purée postillonné sur un pauvre micro innocent.

    Massgrav, c'est du Crust suédois, pour le dire vite, je n'en sais pas tellement sur le passé du groupe, à vrai dire, je m'en fous un peu, il suffit d'écouter Still the Kings si on a un quart d'heure de libre (l'album dure 18m58s !!!) pour bien se défouler, et économiser les cotons tiges pour décalaminer les cages à miel. Pas envie de chercher dans quoi les mecs ont joué, combien de splits 45 tours ils ont fait... à la limite s'il y a un autre album dans le même goût, ouais, sinon... ça me suffit. Seule la musique compte pour un tel groupe !!!

    Pourtant... je suis allé un peu à la pêche aux infos, les mecs ne sont plus si jeunes (45 ans je crois pour le plus vieux), eh ben, le Crust, c'est comme la course à pied, ça conserve ! Enfin là c'est plutôt sprint sur 800 mètres, façon Inconnus (le Français qui trompe sa femme au Blue Fucking Boy, qui fume avant le départ et défonce ses adversaires sur la vidéo au ralenti, remember ?) et j'ai maté le livret. Bon, paroles en suédois, mais un petit résumé pour les amis anglophiles. Eh eh, ils ont l'air de détester tout le monde, en bons anarchistes comme on les aime. Ils envoient chier les rêveurs qui les invitent dans leur fest/squat pour les payer en pâtes trop cuites, ils aiment pas les flics, mais sont de leur côté quand ils vont défoncer des manifestants qui portent une capuche, eh eh. Plutôt cool au final ! 

    Sinon musicalement, ça m'a rappelé un autre groupe d'énervés suédois que j'adore, je parle bien sûr de Loudpipes !!! Par moments, on croirait que Nandor Condor est au micro ! Mais le pauvre doit être quelque part, en train de boire du sirop contre la toux, que son médecin lui a prescrit, c'est liquide, et il l'aime beaucoup...

    Et Massgrav a un sérieux avantage : joué à fond les vitres ouvertes, ça fait bien chier vos voisins !!!!

    J'en mets deux trois, parce que bon, c'est court :

     

  • Dead Congregation - Graves of the Archangels

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    Le Death Metal, c'est à la mode. Okay, c'est vrai. Faut dire, y a de bons trucs. Qui ressucitent une ancienne mode, en faisant la même chose, mais avec un côté plus frais, plus jeune... Mais tous ces groupes, suédois souvent, bon, après quelques écoutes, on repose.

    Pour Dead Congregation, c'est l'inverse. Déjà, si le groupe ne perce que maintenant, c'est grâce à la mode, et tant mieux. Parce que déjà, cet album date de 2008, et que Dead Congregation, c'est la continuation de Nuclear Winter, qui donne dans le Death Metal depuis 1995.
    Et, à l'inverse de pas mal de ces groupes jeunes qui pondent une démo, un mini ou un premier album qui est une tuerie, mais qui dès la suite, dévalent la courbe descendante pied au plancher, nos Grecs de Dead Congregation ne sont pas autant meilleurs qu'avec ce premier album, sorti trois ans après leur premier mini album. Mini album déjà plutôt dans le haut du panier, mais pas autant maitrisé que ce Graves of the Archangels.

    Quels autres mots autres que "argh", "la vache" et "putain" peuvent exprimer ce qu'on ressent à l'écoute de ce tombereau implacable, malsain et destructeur ? Du Death Metal qui a ingurgité le meilleur de Morbid Angel, Immolation, Incantation, et qui a repéré quelques plans et astuces dans le Black Metal.
    Des morceaux riches, bourrés de plans excellents, une mine de breaks, de rythmiques plombées, et loin d'une technique de démonstration, une véritable ambiance ressort du disque, appuyée par les complaintes de choeurs orthodoxes...

    Dead Congregation a sorti la grosse artillerie sur ce disque, et contrairement aux groupes de Death Metal issus de la mode, ce disque, à chaque fois que je le ressors, je l'apprécie toujours autant, voire plus. Rien n'est chiant. De l'intro Martyrdoom, lancinante et longue, jusqu'aux riffs étirés du morceau de fin Teeth into Red, pas un seul instant de trop. L'efficacité complète.
    Et que dire du live ! Je les ai vus trois fois, et à chaque fois, j'ai été conquis, le groupe est porté par son leader charismatique (alors que dans Embrace of Thorns, où il n'est qu'à la guitare rythmique, il est eclipsé par son chanteur aux bras ballants, pas charismatique pour un sou, mais vingt centimètres plus haut que lui !).
    Depuis cet album, un split EP a été sorti et réédité en MCD. Un titre a été remixé pour l'occasion, plus lourd, plus sec, et un nouveau titre, plutôt classique. Verra-t-on jamais une suite à tout ça ??? Je l'espère bien !

    Un titre fabuleux de l'album, le morceau éponyme :

     

    L'album en CD est dispo ici :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=1808

  • Sacriphyx - The Western Front

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    Attention, chef d'oeuvre ! Sacriphyx, après une démo et deux split, achève un album complet. Les fabuleuses pièces épiques (et relativement longues sur les splits, souvent plus de cinq minutes) sont ici magnifiées sur plus de trente-cinq minutes. Après une intro mélodique qui évoque les obus que se recevaient sur le coin de la gueule les soldats australiens de la première guerre mondiale, "Buried behind the Lines" démarre, on croirait Rotting Christ sur Thy Mighty Contract. C'est vrai que Sacriphyx sans le Black Metal grec, ça n'existerait pas. Et pourtant, ils ont leur propre identité, qui se forge de release en release, imposant cette thématique guerrière de kangourous en jambières et casques plats hérités des matons anglais. Au premier riff de Fatal Fromelles, on sent la deuxième influence du groupe : Arghoslent. Death Metal guerrier, ou Heavy Metal à la voix caverneuse, épique, impressionnant de technique, mais jamais dans la démonstration... des passages Thrash technique à la Watchtower, et avec ce petit côté mystique à la Stargazer, mais sans empressement, on sent les groupes Doom à la Mournful Congregation et Misery's Omen présents dans la tête des deux gars de Sacriphyx (qui ont fait ou font partie d'Innsmouth, Misery's Omen, Stone Wings, Ghastly... en même temps, un batteur, surtout en Australie, ça en voit défiler, des groupes !).

    Chaque pièce est unique, et entrainante, avant de se ralentir pour laisser passer l'émotion, l'injection de morphine dans le bras du soldat qui fait taire une douleur sourde, à l'abri à l'infirmerie, derrière les lignes, avant de retourner au front pour échapper aux shrapnels, et pourquoi pas, enfin mourir pour que tout s'arrête. Et sur la fin de l'album, surprise, un titre acoustique, une véritable ballade, Damn Passchendaele Ridge, basée sur une bataille sur le front belge, et tout est dit dans les paroles : Damn this war, damn the weather, damn the Generals to the rear, damn the bullets, damn the shrapnel, damn the Passchendaele ridge.
    (plus d'infos sur cette bataille : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Passchendaele. On y apprend que Sacriphyx n'est pas le premier grupe à s'y intéresser !)

    A la sortie de cet album a été jumelée la compilation sur CD de l'intégrale des titres démos et split, parus uniquement en vinyl (et CDr pour la démo Lone Pine, pour les rares chanceux qui l'ont eue), un complément indispensable à ce Front de l'Ouest !!!

    Les albums en intégralité :

    Et les disques vinyls et CDs dispos ici :

    Vinyl 33 tours :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4274

    CDs :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4280
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4279

  • Therion - Les Fleurs du Mal

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    Therion aime bien la France. Ils ont pas mal tourné dans le coin. Du coup, pour dire merci, ils se sont fendus d'un beau CD de reprises de chansons françaises.
    Rien de moins.
    Pour dire merci aux fans de Heavy Metal symphonique.
    Euh.

    Non en fait, outre le petit cadeau au public qui les suit, c'est surtout le père Johnsson qui s'est fait un petit plaisir (enfin à 75 000 euros le plaisir, selon l'intéressé). Fan de chanson française depuis des années, il a décidé son groupe à enregistrer une quinzaine de reprises, adaptées, et chantées en français, s'il vous plaît.

    Le goût des groupes de Metal pour la chanson plus classique, on ne peut pas dire que ce soit Therion qui ait inventé ça. On se souviendra des remerciements à Gainsbourg dans le dernier Electric Wizard (quand on écoute l'Histoire de Melody Nelson, on comprend mieux, faut pas s'en tenir à son horrible période des années 80-90), Mutiilation qui reprend My Way de Paul Anka (ou bien était-ce Sid Vicious ?), Death SS qui reprend du Adamo, et Alice Cooper qui reprend du Patrick Juvet (oups ! non, pour une fois, c'est bien l'inverse. J'ai peur dans la nuit sur l'air de Only women bleed), et même Manowar qui repompe un air de Victoire Scott sur Sons of Odin. Bon pour celui-là, ils se sont bien cachés les warriors united, mais justement, comme Therion reprend le titre en question, je les ai grillés.

    Mais bref, après avoir repris le chant des SS sur le Secret of the Runes et du Abba, logiquement Therion reprend des standards de chanson française, plus ou moins connus, à la sauce Therion. C'est important ça, "à la sauce Therion" hein. Puisque vu que je ne connais que trois chansons sur les seize du CD, je découvre le reste. Et il faut écouter les versions originales pour bien comprendre que Therion ne se contente pas de mettre des grosses guitares et de la batterie sur de la chanson de variété. Ils gardent l'essence de la mélodie, et du côté dark des chansons originales (quand il y en a). Il en ressort des titres, finalement dans la veine de Therion, sans vraiment le côté épique, même si l'orchestration classique apporte ce léger fumet à l'ensemble. Il est d'ailleurs indispensable quand ils reprennent Initiales BB, avec le passage piqué à Dvorak.
    Oui, les trois chansons que je connaissais auparavant, ce sont celles de Gainsbourg. Poupée de cire, Initiales BB et les Sucettes. Ca fait pas lourd, hein, mais en même temps, j'ai choisi ma voie, et ma voie est Heavy Metal (Heavy Metal is my way, comprenne qui pourra).
    Pour ces titres de Gainsbourg, ainsi que pour Claire Dixon, Therion met le turbo. Ce sont les morceaux les plus enlevés. Pour le reste, le rythme est beaucoup plus calme, et la voix n'est quasiment que celle de la soprano, l'autre chanteur fait de la figuration (sauf sur dis moi poupée, titre bien grave)
    Du coup, on n'a plus qu'une certitude : Sylvie Vartan faisait du Doom. Et les chanteuses yéyé exécutaient des perles d'art noir. Y a guère que François Feldman qui fait un peu bande à part. Putain François Feldman quoi. Et surtout un morceau de 1989, quand le reste repris par Therion se situe fin des années 60 et 70.

    Therion s'est fendu de deux clips (issus d'une même session) pour promouvoir l'album, mais ce sont les titres les plus rapides, et du coup pas forcément les plus représentatifs.

     On appréciera la séance S/M où Snowy Shaw se fait fouetter le dos...

  • The Cramps - Smell of Female

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    Par où commencer une petite chronique des Cramps ? Off the Bone ? A Date with Elvis ? Songs the Lord taught us ? Allez, ne choisissons pas dans cette liste, prenons plutôt un live. Smell of Female !!

    Smell of Female, un album qui flaire le bon goût. You got good taste, comme Lux Interior le répète dans la chanson. Alors pourquoi ce live ? Ben... juste parce que j'avais envie de l'écouter, et pas forcément de choisir le meilleur de, le chef d'oeuvre... C'est juste un album des Cramps. Une batterie toum ba toum ba, une guitare blindée de fuzz et en même temps bien rocailleuse, aux soli rock n'roll façon troisième partie de soirée, celle juste avant qu'on s'écroule dans le caniveau, une basse aux ordres, qui ne fait pas trop parler d'elle (surtout que sur ce disque, y a pas de basse !), et surtout ? la voix de dément de Lux Interior, oscillant toujours entre cantiques rock n'roll proprets, annonements répétés de trucs salaces, et hurlements de mec bon à enfermer. Pis cette guitariste, Poison Ivy, hein, qu'elle est choucarde hein...

    The Cramps c'est du rock déviant, dévoyé, qui, à l'époque du punk et des débuts du psycho, ils prenaient leur inspiration des années 50, les groupes rock improbables, les débuts de la surf music, et l'univers horrifique des films petits budgets bien Z tendance monstres à tentacules/extraterrestres à rayon laser/loups-garous avides d'étudiantes, les bandes dessinées à la EC Comics, et une bonne grosse dose de sexe, si possible avec des substances bien psychédéliques... Un univers de Horror Rock si l'on peut dire... une musique hyper sexuelle, avec ses pulsations rythmiques, ses cris de chimpanzé en rut, cette guitariste en petite tenue...

    Quant au son plus que garage, limite cave ! que le groupe a su imposer, que des groupes de Black Metal envient même, il vient directement du rock des 50/60's. J'avais chopé une émission de radio, "the Purple Kniff Show", animé par Lux Interior himself, qui d'ailleurs a été piratée et éditée en CD et LP, ma version numérique vient certainement de là... amateurs de trésors de la crypte, passez votre chemin avec vos pelles et vos sacs en toile de jute... enfin bref, le père Lux passait ses disques préférés, entrecoupés de quelques interventions à sa manière, delay sur une voix d'outre-tombe, halètements... et ouais, des groupes cultes, ou d'autres, obscurs enregistrements à petits budgets, un magma rock n'roll aux sonorités infernales, The Cramps n'ont eu qu'à se servir.

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  • Rose Tattoo - Astra Wally

    Voilà pourquoi je préfère largement Rose Tattoo à AC/DC (Oh ! le crime de lèse majesté suprême ! Ne pas aimer AC/DC !)
    Un leader comme Angry Anderson, rasé de frais et blindé de tatouages, quand il n'est pas le bras droit d'une reine noire post-apocalyptique, qui nous chante l'histoire d'Edouard le Rapide contre le Boucher, ou là, se roule en boule sur Astra Wally... sur fond de rythmique ultra speed...
    De toute manière les gentils garçons ne jouent pas de rock n'roll.

    Thiiiiiiiinnnnnnnnnnkkkkkkk !!!