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Heavy Metal

  • Truth is funnier than Fiction, my Life with Eldon Hoke and the Mentors - Steve Broy

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    Parmi les biographies de groupes, il est assez difficile de battre les Mötley Crüe niveau paquet de conneries, d’overdoses, de délires et de rock n’roll. Même si tout y est un poil exagéré, ils ont placé la barre très haut. Mais quand un livre sort sur El Duce, le leader des Mentors, un des quinze groupes dans le collimateur du PMRC, un El Duce qui avait avoué à la télé avoir été commandité par Courtney Love pour buter son nirvanesque époux, on peut se poser la question trèèèèès légitimement.

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  • Warfaring Strangers - Darkscorch Canticles

     

     

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    La compil Warfaring Strangers est à l'initiative du label américain Numero Group, qui donne dans la réédition de trucs oubliés, essentiellement de la Soul Music... Un univers assez éloigné de la Crypte du Chat roux ! Mais cette compil déroge un peu à leur catalogue, puisqu'il s'agit de groupes qu'on peut qualifier de Heavy Metal, voire de... proto Metal. Ouais, la plupart des groupes sévissaient au début des années 70's, voire fin 60's, à l'exception notable de Dark Star, Space Rock et Gorgon Medusa, formés après 1975.
    Proto Metal, on peut se poser la question du bien fondé de l'assertion. En effet, quand en 1970 Black Sabbath sort son premier album et Deep Purple In Rock, le Heavy Metal est né, sous sa forme quasi définitive. Le proto Metal, c'est Coven, Blue Cheer, mais on peut aussi se dire que pendant les premières années septante, des groupes ont expérimenté en mélangeant plusieurs groupes, plusieurs styles. Stone Axe, c'est évident, ils ont bien repris Black Sabbath, la voix du chanteur rappelle largement Ozzy. Devenus Josefus avec leur album Dead Man, leur style revient plus à un rock américain, bien moins Heavy Metal, mais pas dégueu pour autant.

     

     

    Pour autant, les autres groupes ne sont pas tous des copies conformes du Sab'. Les influences vont des Beatles aux MC5, en passant par Led Zep, et même... Steppenwolf (Inside repompe Born to be wild sans vergogne !).

    L'aspect qui peut-être se dégage plus encore que le style des groupes, c'est l'univers qu'ils abordent. Twelve o'clock Satanial, Warlord, Sealed in a Grave, Sorcerer, Slave of Fear, Black Death, Black Wizard, sont des titres qui laissent peu de place à la question de savoir si "elle t'aime ouais ouais ouais". L'influence ésotérique de Led Zep, satanique de Black Sab' a laissé son empreinte. On puise dans le côté noir. Stonehenge et Sonaura vont même jusqu'à puiser dans le Seigneur des Anneaux pour les paroles.
    C'est cette particularité qu'a retenue Numero Group pour donner une thématique à sa compil, en y collant des visuels bien orientés jeux de rôles, avec des dessins de donjon... et de dragon. Anachronisme de la part du label, puisque D&D est sorti en 74, soit après que pas mal de ces groupes aient sorti leur EP, ou bien les wargames comprenaient aussi des aventures d'heroic fantasy ? Honnêtement, j'en sais rien.
    Toujours est-il que la plupart des musiciens représentés ici étaient à peine sortis du lycée.

    Alors si le style de zique n'est pas forcément proto Metal, l'univers et les thématiques abordées, on les retrouve encore, quarante ans plus tard.

    Pour autant, c'est un choix un peu étonnant de regrouper des thématiques sombres, voire occultes, sous le ressort du jeu de rôle... Mais gardons à l'esprit que Numero Group n'est pas franchement un label Metal !

    Musicalement, la compil reste bien sympa. Certains groupes sont un peu anecdotiques, d'autres plus intéressants, le plus accrocheur - immédiatement - reste Stone Axe, dont on retrouve deux morceaux, contre un seul pour les autres groupes. Le son est bon, pour des EPs d'époque, on peut d'ailleurs souligner le boulot effectué par le label pour collecter toutes ces vieilleries de pur Underground des années 70 ! N'étant pas trop au fait de la cote sur le marché de ces disques, il reste quand même assez évident que les originaux doivent être recherchés et valoir une petite fortune.
    Quant à la pochette, si le montage de la couv des logos peut paraître un peu décevant, la finition est belle, bleu brillant, pochette carton épaisse avec une sorte de toilage... Deux disques vinyl noirs (merde alors, on en vient presque à s'en étonner, à l'heure des vinyls de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel ! Assisterait-on à un retour à la sobriété ?), et un livret plutôt complet, avec photos, et topo sur chaque groupe. Belle pièce en tout cas, pour les fans d'occult Rock vintage !

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    Retrouvez sur la compil : Air, Wrath, Stonehenge, Triton Warrior, Junction, Stone Axe, Wizard, Stoned Mace, Arrogance, Sonaura, Dark Star, Inside, Space Rock, Medusa, Gorgon Medusa et Hellstorm.

  • Sacriphyx - The Western Front

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    Attention, chef d'oeuvre ! Sacriphyx, après une démo et deux split, achève un album complet. Les fabuleuses pièces épiques (et relativement longues sur les splits, souvent plus de cinq minutes) sont ici magnifiées sur plus de trente-cinq minutes. Après une intro mélodique qui évoque les obus que se recevaient sur le coin de la gueule les soldats australiens de la première guerre mondiale, "Buried behind the Lines" démarre, on croirait Rotting Christ sur Thy Mighty Contract. C'est vrai que Sacriphyx sans le Black Metal grec, ça n'existerait pas. Et pourtant, ils ont leur propre identité, qui se forge de release en release, imposant cette thématique guerrière de kangourous en jambières et casques plats hérités des matons anglais. Au premier riff de Fatal Fromelles, on sent la deuxième influence du groupe : Arghoslent. Death Metal guerrier, ou Heavy Metal à la voix caverneuse, épique, impressionnant de technique, mais jamais dans la démonstration... des passages Thrash technique à la Watchtower, et avec ce petit côté mystique à la Stargazer, mais sans empressement, on sent les groupes Doom à la Mournful Congregation et Misery's Omen présents dans la tête des deux gars de Sacriphyx (qui ont fait ou font partie d'Innsmouth, Misery's Omen, Stone Wings, Ghastly... en même temps, un batteur, surtout en Australie, ça en voit défiler, des groupes !).

    Chaque pièce est unique, et entrainante, avant de se ralentir pour laisser passer l'émotion, l'injection de morphine dans le bras du soldat qui fait taire une douleur sourde, à l'abri à l'infirmerie, derrière les lignes, avant de retourner au front pour échapper aux shrapnels, et pourquoi pas, enfin mourir pour que tout s'arrête. Et sur la fin de l'album, surprise, un titre acoustique, une véritable ballade, Damn Passchendaele Ridge, basée sur une bataille sur le front belge, et tout est dit dans les paroles : Damn this war, damn the weather, damn the Generals to the rear, damn the bullets, damn the shrapnel, damn the Passchendaele ridge.
    (plus d'infos sur cette bataille : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Passchendaele. On y apprend que Sacriphyx n'est pas le premier grupe à s'y intéresser !)

    A la sortie de cet album a été jumelée la compilation sur CD de l'intégrale des titres démos et split, parus uniquement en vinyl (et CDr pour la démo Lone Pine, pour les rares chanceux qui l'ont eue), un complément indispensable à ce Front de l'Ouest !!!

    Les albums en intégralité :

    Et les disques vinyls et CDs dispos ici :

    Vinyl 33 tours :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4274

    CDs :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4280
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4279

  • Therion - Les Fleurs du Mal

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    Therion aime bien la France. Ils ont pas mal tourné dans le coin. Du coup, pour dire merci, ils se sont fendus d'un beau CD de reprises de chansons françaises.
    Rien de moins.
    Pour dire merci aux fans de Heavy Metal symphonique.
    Euh.

    Non en fait, outre le petit cadeau au public qui les suit, c'est surtout le père Johnsson qui s'est fait un petit plaisir (enfin à 75 000 euros le plaisir, selon l'intéressé). Fan de chanson française depuis des années, il a décidé son groupe à enregistrer une quinzaine de reprises, adaptées, et chantées en français, s'il vous plaît.

    Le goût des groupes de Metal pour la chanson plus classique, on ne peut pas dire que ce soit Therion qui ait inventé ça. On se souviendra des remerciements à Gainsbourg dans le dernier Electric Wizard (quand on écoute l'Histoire de Melody Nelson, on comprend mieux, faut pas s'en tenir à son horrible période des années 80-90), Mutiilation qui reprend My Way de Paul Anka (ou bien était-ce Sid Vicious ?), Death SS qui reprend du Adamo, et Alice Cooper qui reprend du Patrick Juvet (oups ! non, pour une fois, c'est bien l'inverse. J'ai peur dans la nuit sur l'air de Only women bleed), et même Manowar qui repompe un air de Victoire Scott sur Sons of Odin. Bon pour celui-là, ils se sont bien cachés les warriors united, mais justement, comme Therion reprend le titre en question, je les ai grillés.

    Mais bref, après avoir repris le chant des SS sur le Secret of the Runes et du Abba, logiquement Therion reprend des standards de chanson française, plus ou moins connus, à la sauce Therion. C'est important ça, "à la sauce Therion" hein. Puisque vu que je ne connais que trois chansons sur les seize du CD, je découvre le reste. Et il faut écouter les versions originales pour bien comprendre que Therion ne se contente pas de mettre des grosses guitares et de la batterie sur de la chanson de variété. Ils gardent l'essence de la mélodie, et du côté dark des chansons originales (quand il y en a). Il en ressort des titres, finalement dans la veine de Therion, sans vraiment le côté épique, même si l'orchestration classique apporte ce léger fumet à l'ensemble. Il est d'ailleurs indispensable quand ils reprennent Initiales BB, avec le passage piqué à Dvorak.
    Oui, les trois chansons que je connaissais auparavant, ce sont celles de Gainsbourg. Poupée de cire, Initiales BB et les Sucettes. Ca fait pas lourd, hein, mais en même temps, j'ai choisi ma voie, et ma voie est Heavy Metal (Heavy Metal is my way, comprenne qui pourra).
    Pour ces titres de Gainsbourg, ainsi que pour Claire Dixon, Therion met le turbo. Ce sont les morceaux les plus enlevés. Pour le reste, le rythme est beaucoup plus calme, et la voix n'est quasiment que celle de la soprano, l'autre chanteur fait de la figuration (sauf sur dis moi poupée, titre bien grave)
    Du coup, on n'a plus qu'une certitude : Sylvie Vartan faisait du Doom. Et les chanteuses yéyé exécutaient des perles d'art noir. Y a guère que François Feldman qui fait un peu bande à part. Putain François Feldman quoi. Et surtout un morceau de 1989, quand le reste repris par Therion se situe fin des années 60 et 70.

    Therion s'est fendu de deux clips (issus d'une même session) pour promouvoir l'album, mais ce sont les titres les plus rapides, et du coup pas forcément les plus représentatifs.

     On appréciera la séance S/M où Snowy Shaw se fait fouetter le dos...

  • RIP Jon Lord

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    On le savait atteint d'un cancer, et bien il a eu raison de Jon Lord, qui est décédé ce jour.

    71 ans, le gazier, enfin, le clavier.

    Un membre d'un des plus vieux groupes de Hard Rock/Heavy Metal, et après RJ Dio, le cancer de Tony Iommi semble ne pas lui laisser un grand avenir. L'extinction des dinosaures...

    Et pour un Jon Lord qui nous quitte, combien qui restent et continuent de nous faire chier...

     

  • High Spirits - Another Night

    Après une première démo assez appréciée, puisque rééditée en CD et en LP (deux fois même), et un 45 tours, High Spirits revient avec cette fois un album complet, et un line up actualisé, renforcé par des membres de Züül, qui déjà avaient donné du corps au groupe sur les différents concerts passés. Dès les premières secondes de l'album, le ton est donné : du Heavy Metal limite Hard Rock mélodique, et blindé de rythmiques énergiques et burnées, et à nouveau, du refrain, du refrain, du refrain. Car encore une fois, là où High Spirits fait mouche, c'est que le groupe sait écrire des putains de chansons, dont on sait chanter les refrains, chantonner les couplets, et imiter les riffs et leads, et même pas besoin d'être sous la douche. Chris, le leader reste un songwriter accompli, et nous l'avait déjà prouvé avec ses autres groupes, Superchrist et Dawnbringer. D'ailleurs, si on tend bien l'oreille, et qu'on s'est écouté In Sickness and in Dreams de ce dernier, on captera que le morceau Full Power a été composé pour Dawnbringer à l'origine. Et pourtant, High Spirits a son style propre, même si le son des guitares rappelle assez fortement qu'il y a des membres de Züül à l'exécution...
    Et ce qui est bien avec High Spirits, dans leur style NWOBHM à la sauce ricaine, c'est qu'ils sont assez fidèles à un style très 80's (autant les riffs qui peuvent passer de Maiden à Riot, etc. que la pochette en elle-même), sans forcément tomber dans la copie et le cliché. On est loin d'Enforcer et autres groupes allemands qui se replongent dans les 80's en repompant les riffs d'Accept et en portant un bandeau sur le front. D'ailleurs, High Spirits n'ont pas de look. Y a pas de photos du groupe sur l'album. Mais si on cherche sur internet, on trouvera des vidéos de concert où les mecs sont en pantalon blanc, ça renvoie plus à Ritchie Blackmore qu'à Bruce Dickinson et son spandex jaune !
    Another Night se suffit à lui-même, cet album est un réservoir incroyable de riffs, de chorus, de refrains... Un des meilleurs albums sortis en 2011.

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    Un album qui commence par ça, ça ne peut être que du bon :

    Et pour info, l'album est dispo à l'achat ici