Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • 20 000 siècles sous les mers

    20 000 siècles.JPG

    Dans ma précédente note sur Richard Nolane, je m'étonnais de ne pas être tombé sur lui auparavant... Depuis, j'ai bien du mal à déscotcher de ses multiples blogs. Je me suis même laissé tenter par cette bande dessinée, dont le tome 2 est sorti fin mars. Une série en deux tomes, c'est plus que tentant !! Les séries ayant tendance à ne jamais finir, une histoire complète en seulement deux tomes, je dis banco !

    20 000 siècles sous les mers fait partie de la collection 1800, chez Soleil. Et avec Nolane à la machine à écrire, ça promet ! Imaginez que quelques années après la disparition du capitaine Nemo et de son Nautilus, le professeur Aronnax retrouve le forban, bien vivant... il va l'emmener à bord de son nouveau submersible et lui contera ce qui s'est réellement passé dans le maelström, une version différente de celle de M. Verne. Il se trouve que Nemo a été transposé en Antarctique, par une faille dimensionnelle ? ou la théorie de la Terre creuse s'est avérée juste ? Toujours est-il que depuis, Nemo a d'horribles visions, qui ne sont pas terriennes. La nouvelle équipe va retrouver un trésor immergé, gardé par d'hideuses créatures aquatiques... Le but étant de vaincre Cthulhu !

    Vous ne rêvez pas... un crossover Jules Verne/Howard Phillips Lovecraft !! L'idée est fort bien amenée, et la proximité des époques tombe plutôt bien ! Le scénario est bien ficelé. On a vite compris que Cthulhu se cache derrière tout ça (l'introduction révèle des sectateurs humanoïdo-amphibiens), mais c'est réellement bien foutu. Et je ne compte pas toutes les références historiques, pulp, science-fictionnesques disséminées ici et là, dans le texte, et également dans les images. Qui dit bédé dit forcément dessins, et je trouve que c'est souvent ce qui pêche dans le roman graphique, un dessin mal adapté... Ici, ça pourrait être le cas, mais au final, ça passe plutôt bien. Les traits de Patrick Dumas s'adaptent assez aux différents décors et abominations. Je trouve tout de même que certains traits de visage manquent parfois de caractère, ou d'émotion. Egalement, certaines scènes d'action manquent un peu de mouvement. Autant je suis bon public sur un texte, autant sur du dessin, mon jugement peut être plus tranché. Reste qu'une fois habitué au style, on s'y fait et on dévore cette histoire passionnante !
    Avec une seule envie, relire Jules Verne et Lovecraft.
    Et aussi tenter les autres séries comme Sherlock Holmes et les vampires de Londres, et les Grands Anciens.

    Sans compter l'envie de revenir très bientôt sur Nolane et sa production, adepte du crossover issu de la culture pulp et du réalisme fantastique, érudit dans ces matières...

    (et pour mes lecteurs désireux de savoir à quoi ressemble le style de Monsieur Dumas, voici quelques clichés issus d'un appareil qui semble bientôt rendre l'âme. Minolta Z1, petit bridge bien sympa aux couleurs saturées, qui m'aura laissé tout de même des centaines de jolis souvenirs...)

    20000 siècles 1.JPG

    20000 siècles 2.JPG

  • Rose Tattoo - Astra Wally

    Voilà pourquoi je préfère largement Rose Tattoo à AC/DC (Oh ! le crime de lèse majesté suprême ! Ne pas aimer AC/DC !)
    Un leader comme Angry Anderson, rasé de frais et blindé de tatouages, quand il n'est pas le bras droit d'une reine noire post-apocalyptique, qui nous chante l'histoire d'Edouard le Rapide contre le Boucher, ou là, se roule en boule sur Astra Wally... sur fond de rythmique ultra speed...
    De toute manière les gentils garçons ne jouent pas de rock n'roll.

    Thiiiiiiiinnnnnnnnnnkkkkkkk !!!

     

  • Les plaisirs de la chine...

     

    PICT6100.JPG

    PICT6102.JPG

    ... et en plus j'y suis arrivé à pied

    Quelques petits trésors à pas cher, dénichés (déterrés ?) chez le bouquiniste.
    Pas de chronique aujourd'hui, juste le plaisir de partager la découverte...
    Et allez, j'ai entamé (et pas qu'un peu) le Harry Dickson, totalement savoureux. Même le Poulpe, avec un titre comme l'Antizyklon des Atroces, est très prometteur dès le premier chapitre !
    Une chronique d'au moins un des bouquins devrait suivre, à bientôt dans la Crypte !

  • Cinéphiliquement vôtre

    Un petit blog bien sympa, et pas mal fourni, celui de Cinéphiliquement Vôtre !
    Comme son nom l'indique, un blog orienté ciné, et qui tache ! Ca cause ciné fantastique, ciné d'action, horreur vintage façon Hammer, ou à l'italienne avec quelques pépites de Jess Franco, mais pas que horreur tiens... pas mal de films érotiques ou bien cochons, un certain culte voué à Brigitte Lahaie et sa superbe poitrine...
    Egalement quelques faux pas, puisque Johell, le Suisse derrière le blog, semble apprécier certains films à l'eau de rose, au point de les chroniquer, eh eh.
    Ne nous arrêtons pas à cela, quand il fait part de ses chines chez les bouquinistes parisiens (ceux qui tiennent ces étranges boites en metal vert sur les quais... c'est vrai que là bas, on s'y attarderait des heures), il revient avec les poches pleines de Jean Ray, de romans de la collection Gore et des Elvifrance ! Le bon goût assuré.
    Un blog assez passionnant et qui fourmille de plein d'infos et autres découvertes capitales, souvent au travers de liens youtube sur des vidéos, comme ces images récentes de Marilyn Jess, qui n'a rien perdu de son sex-appeal... bien au contraire !

    Allez donc faire un tour sur http://cinephiliquement-votre.blogspot.fr

  • Lune sanglante - James Ellroy

    Oui je suis assez fan de James Ellroy. Quand je tombe sur un de ses bouquins, je le prends et je le lis. Bon, je ne cherche pas absolument à tout avoir, mais quand je tombe dessus... je prends.
    Et là j'ai lu Lune Sanglante. A peu près un an après avoir chopé le livre, j'avoue... Pourquoi ? la couv, avec la gueule de James Woods. Le film avait été adapté au cinoche, et y a quoi, deux trois ans, j'avais enregistré le film quand il était passé à la télé (avec un magnétoscope, ouais, le vieux réflexe, mais vu comment tout a changé, juste dire "enregistrer sur un magnétoscope", on a l'impression qu'un monde est passé par là).

    lune sanglante.JPG

    Donc ouais j'avais enregistré le film, mais bon... je m'étais vite arrêté. J'adore LA Confidential, autant le film que le bouquin, et le Dahlia Noir, que j'ai suivi à moitié pour cause zapping effrené, ben c'était autre chose. Du coup... je n'avais regardé que 15 minutes à tout péter de Lune Sanglante.
    La raison pour laquelle j'ai mis de côté ce même bouquin, au profit d'autres.
    Faut reconnaître que je n'aurais pas dû me laisser influencer comme ça. Lune Sanglante fait partie de la trilogie Lloyd Hopkins, et il est meilleur que la Colline aux Suicidés. On retrouve tout ce qu'on aime dans cet Ellroy, du meurtre bien crade, des couches sociales basses et crapuleuses, mélange de Noirs, Mexicains, paumés, drogués, pédés, prostituées... des flics bien racistes et expéditifs, et un serial killer tordu comme une barre de fer dans une fête foraine. Relativement classique toutefois, je ferai moins long sur ce bouquin que pour un Tueur sur la Route.
    La raison qui me pousse à faire une note, c'est plutôt le film. Car oui, après avoir dévoré le bouquin, je me suis refait le film. Et là, c'est pas la même satisfaction. Le film date de 1988, et le traitement n'est pas du tout le même que pour LA Confidential ou le Dahlia Noir. Non, c'est plus un téléfilm qu'on a là, et pour tout dire... un immense gâchis, vu le matériau de base. Alors y a James Woods, qu'il faut sauver, car il incarne très bien ce flic acharné à la recherche du tueur, mais si dans le bouquin Lloyd Hopkins est un flic qui veut trouver ce salaud et rétablir la justice, même s'il faut en finir et le buter car il n'est plus de châtiment possible autre que celui qu'il assènera, dans le film, il devient un vigilante qui bute à tout va, et sans gros problème de hiérarchie... Le tueur lui-même, un cinglé poète homosexuel psychotique, ne prend qu'une petite place, et n'est dévoilé que durant les dix dernières minutes, sinistre maniaque qui défouraille avec son UZI en invectivant le flic. Autre temps, autres moeurs ? Ouais, à l'époque, on avait pas encore eu le Silence des Agneaux, et la psychologie des assassins, des tueurs qui deviennent les héros du film, côte à côte avec le good guy comme des Janus aux deux visages... On était encore dans une période sevrée aux héros avec un gros flingue, qui a toujours raison, et le méchant qui ne sert au final que de faire-valoir à vider quelques chargeurs et faire péter quelques bidons d'essences... Malheureusement, du James Ellroy, c'est pas un matériau adéquat pour pondre un Piège de Cristal ou une Arme Fatale...
    Pour des raisons évidentes, le scénario écrème beaucoup du livre, des passages sont raccourcis, ou abandonnés, plutôt avec succès, mais tout le sel du bouquin, le film passe à côté. Toute la progression qui va aider à découvrir le tueur, et son mobile, le film l'expédie et le rend assez incongru... Pourtant, Ellroy ne prend pas ses lecteurs pour des cons. Il y va à petites doses, il amène le suspens, il nous laisse comprendre avant de dévoiler le pot aux roses...
    Dommage donc pour ce film.

    Mais tout ceci me rappelle La Fraternité de la Rose, de David Morrell, déjà chroniqué dans nos pages. Un matériau excellent, trahi dans sa version cinématographique. Des livres qui n'ont presque pas vieilli (le seul élément qui a révolutionné les comportements, entre les années 80 et aujourd'hui, c'est le téléphone portable. Les informations passent plus vite pour les flics, et encore, quelques pirouettes peuvent rendre les héros dépourvus de cet outil), mais leur version film, énormément. Lire Lune Sanglante en 2012, ça se tient, mais les images qu'on a dans la tête, elles ne correspondent à un film de 1988. Parce que le cinéma a changé, et qu'on n'imagine plus un film comme on l'imaginait y a 25 ans ? Ou parce que ce film était raté à la base et même moi j'aurais pu faire mieux ?