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  • Mad Max 2 - Philippe Manoeuvre

    Max Rockatansky, le guerrier de la route... A bord de sa fidèle Interceptor, il pourchassait le gang des Aigles de la route... Puis le drame familial, et la guerre mondiale qui est tombée... Que reste-t-il de Max, le policier qui a décidé de changer de vie ?
    Dans Mad Max 2, notre héros est un anti héros, errant sans but, sans gloire, sur les routes infestées de bandes de sauvages, en quête comme lui du précieux carburant. Par un concours de circonstances, Max va s'allier à des survivants, retranchés dans leur enclave, forteresse produisant du carburant, à l'abri des assauts du Seigneur Humungus...

    Un laïus que tout le monde connaît, j'espère bien. Mad Max 2 est un film tellement puissant et choquant même... Cette vision ultra pessimiste du monde post apocalyptique, où l'homme est retourné à la sauvagerie, massacrant pour quelques gouttes d'essence... Un fantasme dans les années 80, bientôt une réalité en 2012 ? Un conseil les gars, trouvez-vous une maison avec jardin, faites un potager, élevez des poules, et procurez-vous un bon fusil... Il faudra bientôt défendre ses poules contre les renards de la forêt et les loups affamés de la ville... Digression à part, Mad Max fait partie des films qui étaient des fantasmes pour moi étant gamin, comme Conan le Barbare. Une photo alléchante dans Télé 7 Jours, mais un joug parental qui imprimait son veto sur la soirée... Quand un soir, mon père, tenant fermement la télécommande avait zappé, pendant la coupure pub, ou la scène un peu trop osée du film que l'on regardait, quelques images de Mad Max 2, l'enfant sauvage sur le capot, en quête de cette cartouche, les battements de coeur, et la surprise de la gueule de Wes, punk hurlant, et puis zapping de mon père. Argh !! Quelques années plus tard, je pus enfin voir le film en intégralité, et il reste encore un film phare pour moi.
    Du coup, ben j'ai lu le bouquin.

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    Vous pouvez lire sur la couv "scénario de George Miller & Terry Hayes", mais c'est surtout le "adaptation de Philippe Manoeuvre" qu'il faut retenir. Le Philippe Manoeuvre d'il y a 30 ans, hein, quand avec son pote Dionnet il était un chantre de la culture SF, bédé, musique rock avec du Metal dedans, pas l'espèce de rebelle sur le retour comme il apparait aujourd'hui... Adaptation, oui, enfin peut-être il a eu le scénar entre les mains, mais pour le coup, cette "novelisation", le gazier décrit le film comme il se déroule. Il a dû avoir une version en VHS à l'époque, pour pouvoir regarder et écrire en même temps ! A une époque où l'on peut faire une pause de l'image sur son ordinateur, d'une copie DVD promo en direction des journalistes, copie qui irrémédiablement finit sur les réseaux internet, se replonger en 1983 pour s'imaginer comment Manoeuvre a fait pour rédiger cette adaptation... Une autre époque quoi.
    Alors oui, pas de surprise. Le livre se lit quasi d'une traite, et pas besoin de s'imaginer grand chose, les images du film reviennent à chaque page.

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    Les seuls éléments qui vont au-delà de la simple évocation d'images, et c'est peut-être du fait que Manoeuvre a pu avoir le scénario en main, sont l'introduction, qui renvoie vers le destin de Fifi, ancien chef chauve de Max et amoureux des plantes, dans un univers où la guerre nucléaire a créé des mutants, et une description plus complètes des différentes bandes de sauvages qui ont rejoint Humungus. Les Iroquois, les Amocheurs Fous, les Gay Racleurs, ralliés à la cause de "l'Ayatollah des Rock and Rolleurs" (??? faut-il voir un rapport avec l'Ayatollah du Rock n'Roll, Mario Van Peebles dans le Maître de Guerre de et avec Clint Eastwood ???)

    Manoeuvre appuie aussi le côté barbare des méchants en les décrivant comme complètement drogués par du speed et autres amphéts... Touche "personnelle", connaissant la bête... Mais c'est vrai que ça ne fait qu'accentuer la psychologie des bad guys, comme dirait l'autre, c'est pas faux.
    Enfin, Manoeuvre approfondit la psychologie de Max en lui rappelant son passé, celui de flic, et le sort de sa femme et de son fils, qui l'ont conduit à une errance amnésique sur la route. Des éléments qui aident le lecteur qui n'aurait pas vu le premier film.
    Malgré tout, cet anti héros n'a guère besoin qu'on explicite son passé, il se suffit à lui-même. Il est le guerrier de la route ! Rien d'autre n'importe. 

    L'édition illustrée J'ai Lu inclut pas mal de photos tirées du film, en noir et blanc, sur une ou deux pages, de superbes illustrations d'un film culte. Il n'y pas grand chose à dire de plus !!!! Le bouquin n'apporte rien, mais ça reste un plaisir à lire, ça ne donne qu'une envie, faire péter le DVD et se remater cette putain de scène d'assaut sur le camion citerne !!! Mad Max !!!!!!

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  • La Passion selon Satan - Jacques Sadoul

    On doit beaucoup à Jacques Sadoul, des anthologies érudites sur les pulps comme Weird Tales, Fantastic Stories, Unknown... qui nous ont révélé des grandes plumes comme d'autres secrets bien cachés, mais également des participations à la fabuleuse collection J'ai Lu l'Aventure Mystérieuse... Avec Jacques Bergier, il est un peu l'un des pionniers à avoir découvert et fait découvrir en France nombre d'auteurs de SF et d'Heroic Fantasy. Un demi-dieu, en somme. Un mec qui doit avoir une bibliothèque à se damner... M'étonnerait même pas qu'il apporte le parchemin et le stylet pour justement signer cette damnation...

    Pourtant il aujourd'hui est moins connu pour sa propre production romanesque fantastique... débutée par La Passion Selon Satan, écrite quand il avait 25 ans.

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    Un roman de jeunesse, qui pourtant est le début d'un "cycle" (j'ai horreur de cette appellation), complété des années plus tard. Heureusement, ce tome se lit sans suite immédiate.
    Roman de jeunesse, certainement car on sent les influences, et les hommages. Roman de jeunesse, mais roman documenté tout de même. La table des matières se découpe de manière planétaire, alchimique et ésotérique... L'alchimie, la magie, voilà le sujet du livre. En France, fin des années 50, une jeune fille, Josette, se suicide. Oui, Josette, bon ça change du bourgeois anglo-saxon dans une ville balnéaire de Nouvelle Angleterre, hein. Au travers de son journal intime, et celui de son curé de confesse, la première partie retrace son histoire, sa curieuse métamorphose, l'emprise qu'a le mystérieux Joachim Lodaüs, sorcier immortel régnant sur le domaine de R. sur Terre, et dans les enfers des Hautes Terres du Rêve.
    Une première partie qui est complètement dans une veine Lovecraft. L'Affaire Charles Dexter Ward, ça vous dit quelque chose ? L'hommage rendu par Sadoul.
    La deuxième partie est différente. Changement de personnage, et d'espace lieu et temps... Voici Didier, l'ami de Josette, aidée par le démon Mylène. Alors oui, Sadoul est resté français jusqu'au bout hein. 1960 en même temps.
    Pour cette deuxième partie, on rompt avec l'ambiance Lovecraft, bien qu'on le retrouve quelque peu avec les chats d'Ulthar. D'ailleurs, le compagnon du sorcier n'est autre qu'un chat échappé du monde des rêves ! Mais ce monde des rêves me rappelle largement plus l'univers dans lequel la Jirel de Joiry de Catherine L Moore est plongée !! Avec un gros soupçon d'Edgar Rice Burroughs, façon Pellucidar. Nos héros échappent d'un piège pour tomber dans un autre. Une sacrée aventure !
    La troisième partie se déroule dans un style épistolaire et narratif, en faisant intervenir deux jeunes femmes, Marthe et Hélène, ainsi qu'un ancien dieu typiquement lovecraftien...
    La quatrième partie dévoile la confrontation du bien contre le mal, et le rôle plus actif du sorcier, dans une quête onirique et magique...

    Evidemment ce premier jeune roman n'est pas un chef d'oeuvre, mais il se lit sans déplaisir, au contraire même ! On sent la jeunesse de l'auteur, mais également ses références, déjà citées, auxquelles j'ajoute le lapin d'Alice, ou plutôt de Lewis Carroll ! Une oeuvre très respectueuse de ces aînés, un bel hommage, et à replacer dans son contexte, Jacques Sadoul est resté dans cette branche au fil des années, celle du Fantastique, que nous affectionnons tant. Gloire !

    Argh... en même temps que la rédaction de cette chronique, quelques recherches rapides sur internet m'ont emmené vers une étude du livre un peu plus poussée que la mienne, par un type largement plus éminent... eh eh, je n'avais pas prévu de rédiger la chro de la même manière, toute ressemblance est donc... fortuite ! Mais les grands esprits se rencontrent, dirait-on, puisque les auteurs cités sont les mêmes...
    http://www.noosfere.net/Icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146566245

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  • John Carter

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    Je vous avais parlé il y a quelques mois d'une adaptation cinéma du héros d'Edgar Riz Burroughs, John Carter, en priant les quatre Vents que ce ne soit pas un désastre... Mais après avoir vu la dernière adaptation en date de Conan, j'avais peu d'espoir... surtout quand Disney pose son logo énorme sur l'affiche...
    A quoi fallait-il s'attendre ? Un truc avec peu de violence, mais un montage ultra speed qui ne laisse rien comprendre de l'histoire, à vous filer la gerbe tellement ça bouge, tourne et qu'on sait plus où on est, un sidekick à grelots, l'inévitable gosse qui fout tout le monde dans la merde tout le long du film, gosse qu'il aurait fallu tout simplement laisser crever dans son coin tout de suite plutôt qu'il ne complique les choses ? Et je ne parle pas des quotas ethniques, trahissant le matériau originel vers un révisionnisme de la diversité ?

    Ben non, finalement. Il s'avère que John Carter (de Mars, puisque le film s'appelle comme ça) est une très très bonne surprise. Une surprise de classicisme. Une surprise de sobriété. Enfin bon, on est dans de la SF/Fantasy, et y a du pognon dans ce film. 250 millions de dollars. Ricains, hein, pas CFA. Alors ouais ça se voit. Vu que la moitié est en CGI, les habitants à quatres bras, les vaisseaux spatiaux, une partie des paysages, des décors... C'est super bien fait. Et en plus y a un charme rétro dans les designs, les mécanismes... c'est limite du steampunk heroic fantasy martien quoi. Les designers et réalisateurs ont collé à l'esprit vintage du truc, et pour ça, on a juste envie de leur faire un bisou sur le front pour les remercier. Possible que les spectateurs d'aujourd'hui, élevés aux Transformers et autres trucs tous speeds s'emmerdent devant ce John Carter, qui a un nom même pas trop cool quoi, un super héros qui a un nom de médecin urgentiste ? Un ancien soldat confédéré qui veut juste trouver de l'or ?
    Seulement voilà, ce héros aujourd'hui centenaire, il fonctionne plutôt bien. Alors oui, l'histoire peut paraître un peu désuette, les enjeux évidents, les situations déjà vues, et la réalisation manquer de folie, mais quoi merde. C'est classique, mais avec la liberté de l'informatique, le carcan des effets spéciaux écarté, c'est la vision normale des choses, sans vouloir à tout prix en foutre plein la vue. 
    La trame elle-même est fidèle à l'esprit de Burroughs, c'est à dire une suite d'aventures qui s'enchaine. Pas de repos. Un danger écarté, une nouvelle action arrive. Bon, le héros a quand même un peu le temps de souffler, contrairement à son cousin David Innes du cycle de Pellucidar, qui n'a pas le temps d'aller pisser qu'il en tombe tout le temps, des péripéties.

    Le film dure plus de deux heures, mais on ne s'ennuie pas un instant. On en oublie même le charisme pas folichon de l'acteur principal, on peut même se concentrer sur les nichons de la princesse de Barsoom. Pas vraiment de sidekick, le monstre/chien y fait office, mais reste largement supportable, et surprise... pas de gamin. Pas d'horrible chiard !!!! Même la gonzesse ne fait pas gaffe sur gaffe, elle sait se défendre... Non, franchement rien à redire ! Du Disney pour adultes !

    Et puis les scénaristes ont quand même réservé un bel hommage à ER Burroughs, en lui attribuant un rôle, celui du neveu de John Carter. Petite astuce de scénario, et hommage respecteux.

    A la vision de John Carter, on n'est pas ébloui. On a juste un vrai bon film de science-fiction retro/heroic fantasy. Mais en plus d'avoir un bon film, on a un film respectueux et presque anachronique. Pas étonnant qu'il ait fait un flop, mais les fans de pulp ont certainement réservé l'édition prestige en DVD...

  • Le Territoire des Loups

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    En Alaska, un avion transportant des ouvriers s'écrase, pris dans une tempête. Les survivants du crash se regroupent, et font rapidement face à un ennemi terrifiant, le loup.
    De la poignée de survivants restant, se détache un chef, Liam Neeson, qui s'y connait bien en loups, puisqu'il les tue, pour protéger les ouvriers des attaques de ces canidés affamés.
    Malheureusement, ici, en pleine nature, les loups sont chez eux, et ils se paient une grosse fringale.
    Les proies à deux pattes vont bien en baver pour échaper à leurs tourmenteurs, et retrouver la civilisation, laissant derrière eux une carlingue éventrée dans un désert blanc, battu par les vents glacés.

    Une quête de survie, contre plusieurs ennemis, les loups, la nature, et parfois, les hommes eux-mêmes. Un pur survival, où tout est hostile à l'homme, qui ne bénéficie de rien, à part le feu, et la connaissance du mode de vie des loups. De vie, et de chasse. Braver le froid, les blessures, les attaques, en n'étant pas sûr qu'au final ça serve à grand chose... Avancer, ou mourir. En espérant mourir de froid plutôt que dévoré par les loups.

    Le Territoire des Loups est un film pessimiste. Presque perdu d'avance, tellement rien n'est en faveur des héros. Seul Liam Neeson est un acteur connu, les autres, des seconds rôles, qu'on ne retient pas. De la chair à canon, des destins raccourcis par la morsure du froid ou des canines. Pas de doute sur leur avenir.
    L'Alaska, terre gelée, ne laisse pas beaucoup d'espoir non plus. Entre le blizzard, les forêts sombres, et les rivières glaciales, les traces de civilisation sont rares.

    Hormis la présence des loups, le combat avec la nature m'a rappelé des films des années 70, le genre qui passait dans la Dernière Séance... des trekkings qui ressemblent à des rédemptions pour des gaillards du genre dur à cuire, exilés pour expier des secrets qui les rongent, et des accidents qui coûteront la vie à certains... et pourtant, l'équipée devra continuer son chemin. Ne pas se retourner sur le compagnon qui a disparu, emporté par la neige, les loups, les abysses...

    Ce film n'est pourtant pas une réussite complète, il y a quand même plusieurs aspects un peu exagérés, ou plutôt... amoindris. Le froid est rude, mais pas si incommodant que ça, à certains égards... les mecs dorment dans le froid et se réveillent, marchent dans le blizzard sans masque, juste en serrant les dents... et une chute dans une rivière glacée, il me semble qu'en moins d'une minute, le corps s'anesthésie et ne répond plus trop... et quand on en sort, on ne reste pas tout habillé...
    Enfin bref, on peut passer outre ces aspects (j'imagine que le spectateur moyen de Los Angeles ne doit pas voir beaucoup de vraie neige dans sa vie !), car le film est tout de même bien foutu.
    Si comme je le disais le film me fait penser aux survivals des années 70, ici, il n'y a pas de longs plans contemplatifs sur la nature, ça reste plutôt direct, et la fin reste très pessimiste.
    Le genre de film qui, quand c'est fini, on peut alors reprendre son souffle, et se dire "ouf, heureusement je suis bien à l'abri chez moi". Le film qui fait même regretter qu'il n'y ait pas une happy end, alors qu'on la regrette dans quantité d'autres...

  • Monsieur le Chien

    On reste dans la bédé, avec un blog que j'ai découvert il y a quelques années, celui de Monsieur le Chien.

    Le blog d'un personnage, l'auteur, caricaturé en ses aspects les plus primaires... un modeste employé de ministère, qui pue des pieds, mais voue une fascination érotique pour ceux des femmes, mal aimé dans son couple, haï par ses propres gosses... Un gros loser, fan de foot, et la pire des détestations de la société actuelle, chauvin. Détruit par les changements opérés en douceur ou à coups de marteau de la justice dans notre mode de vie et la société, un homme pas super à l'aise dans la vie, quoi.
    Heureusement, pour ceux qui se reconnaîtraient dans ces traits et risqueraient le suicide après un bilan personnel tel, le blog est super marrant.
    Le blog relate donc quelques anecdotes passées au tamis du Chien, et déborde sur d'autres choses, comme des dessins au trait réaliste, représentant des personnes existantes (des fans ou des amis si j'ai bien compris) dans des costumes historiques, mais encore les aventures d'Yvon le Chien, grand-père breton enrôlé dans l'armée française contre les bruits de bottes des heures les plus sombres de notre Histoire (je ne parle pas des années Mitterrand).
    Et puis, le Chien en profite aussi pour dévoiler ses projets bédé, comme Didier Barco, vendeur chauvin contre les envahisseurs chinois, ou Féreus, là pour le coup on change de registre, on est dans de l'Heroic Fantasy complète, mais toujours avec l'humour le Chien. Je ferai une note prochainement sur cette bédé, que j'avais pu me faire dédicacer (ma première !!!) lors d'une convention bédé il y a une paire d'années.

    Quant aux aventures de Monsieur le Chien, elles sont comme celles de Boulet, rééditées en bédé papier. On arrive bientôt au tome 3, avec actuellement une offre sympa sur les tomes 2 et 3 ou avec tshirt... Le tome 1 lui, est épuisé, et assez chaud à choper sur les échopes du net...

    Mais pour les heures de rrricolade gratuites sur internet, allez donc jeter un oeil sur :

    www.monsieur-le-chien.fr 

     

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  • Dom Zauker

    Sympathique découverte, dans l'un de ces magasins de bric à brac, ces trucs discounts souvent moches, de mauvaise qualité, ou totalement kitschs... entre la lunette de chiottes à motif de dauphins mouvant au rythme des vagues déclenchées par les colis largués, les saloperies pour la cuisine aux couleurs qui vous font acheter les lunettes de soleil qui commencent déjà à rouiller, sur leur présentoir, et finalement ce sont les bacs en plastique, les divers rangements qui sont les plus intéressants, et bien ma foi, j'ai quand même réussi à trouver une petite perle. Derrière les bédés Marvel, un autre présentoir à bédés, vous imaginez bien ces tas de merdes qui se veulent drôles, genre les blagues sur les blondes, les brunes, ces chefs d'oeuvres du neuvième art que vous offrez à Noël quand vous ne savez pas comment faire autrement pour punir vos amis, votre famille... et bien là je suis tombé sur un truc sympa.

    Dom Zauker.

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    Ne vous fiez pas à la couverture qui laisse présager un personnage à la père Carmody de 666, enfin... les deux aiment le cigare et l'action. Non, ce Dom Zauker là, il est un peu le pendant masculin de Soeur Marie-Thérèse des Batignolles, croisé Psykopat.
    Un curé exorciste qui préfère passer son temps à picoler et trousser les gonzesses, et appliquer la loi divine sur les voisins qui le font chier. Un curé au passé trouble, adepte de la drogue et du lüger, et le corps tatoué, fan de foot et d'idées nationalistes...
    Du coup ouais, comme le dit la couv, on ne peut que l'adorer !

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    Dom Zauker, c'est pas français, comme son nom l'indique. Ca vient de chez les copains italiens, tout ça, et ça se classe dans le fumetti. Pas vraiment le fumetti façon Elvifrance, on est quand même plus dans le style Fluide Glacial, pour le coup.
    Du noir et blanc, des passages gore, beaucoup de second degré et de provoc, un style très libre et sans censure, autant dire qu'en ces jours sombres de notre histoire où la bien-pensance est reine, un petit bijou comme ça, ça se savoure !

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    Dom Zauker se décline en deux tomes, celui-ci étant le premier. Il n'y a plus qu'à retourner au magasin et fouiner en quête du deuxième tome, et peut-être trouver une autre bédé sympa ?