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Le Territoire des Loups

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En Alaska, un avion transportant des ouvriers s'écrase, pris dans une tempête. Les survivants du crash se regroupent, et font rapidement face à un ennemi terrifiant, le loup.
De la poignée de survivants restant, se détache un chef, Liam Neeson, qui s'y connait bien en loups, puisqu'il les tue, pour protéger les ouvriers des attaques de ces canidés affamés.
Malheureusement, ici, en pleine nature, les loups sont chez eux, et ils se paient une grosse fringale.
Les proies à deux pattes vont bien en baver pour échaper à leurs tourmenteurs, et retrouver la civilisation, laissant derrière eux une carlingue éventrée dans un désert blanc, battu par les vents glacés.

Une quête de survie, contre plusieurs ennemis, les loups, la nature, et parfois, les hommes eux-mêmes. Un pur survival, où tout est hostile à l'homme, qui ne bénéficie de rien, à part le feu, et la connaissance du mode de vie des loups. De vie, et de chasse. Braver le froid, les blessures, les attaques, en n'étant pas sûr qu'au final ça serve à grand chose... Avancer, ou mourir. En espérant mourir de froid plutôt que dévoré par les loups.

Le Territoire des Loups est un film pessimiste. Presque perdu d'avance, tellement rien n'est en faveur des héros. Seul Liam Neeson est un acteur connu, les autres, des seconds rôles, qu'on ne retient pas. De la chair à canon, des destins raccourcis par la morsure du froid ou des canines. Pas de doute sur leur avenir.
L'Alaska, terre gelée, ne laisse pas beaucoup d'espoir non plus. Entre le blizzard, les forêts sombres, et les rivières glaciales, les traces de civilisation sont rares.

Hormis la présence des loups, le combat avec la nature m'a rappelé des films des années 70, le genre qui passait dans la Dernière Séance... des trekkings qui ressemblent à des rédemptions pour des gaillards du genre dur à cuire, exilés pour expier des secrets qui les rongent, et des accidents qui coûteront la vie à certains... et pourtant, l'équipée devra continuer son chemin. Ne pas se retourner sur le compagnon qui a disparu, emporté par la neige, les loups, les abysses...

Ce film n'est pourtant pas une réussite complète, il y a quand même plusieurs aspects un peu exagérés, ou plutôt... amoindris. Le froid est rude, mais pas si incommodant que ça, à certains égards... les mecs dorment dans le froid et se réveillent, marchent dans le blizzard sans masque, juste en serrant les dents... et une chute dans une rivière glacée, il me semble qu'en moins d'une minute, le corps s'anesthésie et ne répond plus trop... et quand on en sort, on ne reste pas tout habillé...
Enfin bref, on peut passer outre ces aspects (j'imagine que le spectateur moyen de Los Angeles ne doit pas voir beaucoup de vraie neige dans sa vie !), car le film est tout de même bien foutu.
Si comme je le disais le film me fait penser aux survivals des années 70, ici, il n'y a pas de longs plans contemplatifs sur la nature, ça reste plutôt direct, et la fin reste très pessimiste.
Le genre de film qui, quand c'est fini, on peut alors reprendre son souffle, et se dire "ouf, heureusement je suis bien à l'abri chez moi". Le film qui fait même regretter qu'il n'y ait pas une happy end, alors qu'on la regrette dans quantité d'autres...

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