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  • Démons

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    Je me disais, après avoir survécu au 21 décembre, que ce serait pas mal de se refaire Démons 1 & 2. En fait, surtout voir le 1, puisque j'avais maté le 2 quand j'avais 15 ans. Ca remonte, hein. J'y ai repensé en matant un film de zombies récent, je sais plus, Survival of the Dead peut-être... Bref.

    Demons de Lamberto Bava, c'est italien, comme ça le laisse à supposer. Les souvenirs que j'avais du 2, des gens qui se transforment en espèces de zombies démoniaques qui contaminent les autres dans un huis clos à l'issue fatale... Un film de zombard, donc ? Pire que ça. Démons, c'est plusieurs films de genre en un seul, et surtout... toute une époque. Les 80's, évidemment.
    A Berlin, une jeune étudiante se voit proposer une invitation à la première d'un film, par un individu assez flippant. Elle y emmène une copine, rencontre des jeunes gars là bas, et le film commence... Un film d'horreur qui présente de drôles de ressemblances avec un évènement qui vient de se passer dans le ciné, avec un masque horrifique :

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    La pauvre nana qui a porté le masque et s'est coupée va se transformer après explosion d'un furoncle bien dégueulasse, en démon. La terreur va sévir dans le cinéma, coupé du monde, et les survivants vont tenter de s'organiser...

    Bon, hormis l'astuce du film qui dévoile le pourquoi du comment de cet enfer sur terre, le scénar est basique. C'est surtout l'occasion de buter des gens ! Avec beaucoup de gore ! Comme je le disais plus haut, Démons n'est pas qu'un film de zombies. Y a du fantastique (la tombe de Nostradamus qui renferme le grimoire et le masque !), du slasher/giallo avec des meurtres au couteau, du zombie qui contamine, du survival dans ce cercle restreint (bon c'est le cas de quasi tous les films de zombies faut avouer), et du post-apocalyptique, avec le final du film qui est un poil anachronique, sauf si les survivants sont restés plusieurs jours dans le cinéma, pas juste plusieurs heures. Et c'est 80's à mort. Le héros qui est une vrai chochotte au début va se transformer en Rambo de salle de ciné, en décapitant du démons avec son sabre japonais, juché sur sa Cagiva cross, les manches arrachées, et la girlfriend derrière lui. Et surtout, la bande son. Si le début est signé Claudio Simonetti dans un style new wave 80's un poil horrifique, qui s'amuse à détourner le thème super connu d'Edvard Grieg (ou Inspecteur Gadget, c'est la même époque), ou si on peut entendre par là la 7ème symphonie de Beethoven, et au passage voir le livre sur Bela Bartok que porte l'héroïne, par la suite, place au Metal !!!!! Et ouais, quel plaisir d'entendre Motley Crue, Saxon, Pretty Maids et Accept lors des massacres de démons !!

    Ca pisse le sang, ça dégueule vert pomme, les projos donnent des teintes rouges... Vive les 80's !!!!!

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    On pourrait comparer Démons au Retour des Morts Vivants de Dan O'Bannon. Même esprit, avec cette bande son (plus Metal que punk), certaines situations, les gentils jeunes, les méchants punkoïdes défoncés (mais la scène du raclement de coke sur les tétons de la punkette, ça c'est typiquement italien. Une scène bien érotique...) et l'aspect général "too much". Evil Dead semble aussi être une grosse influence. Le grimoire maléfique, les gens qui se transforment en démons, et le gobelin qui sort du corps d'une fille.

    Le film ne semble pas avoir subi le regain d'amour des films de zombies de ces dernières années, on ne le voit pas cité souvent... Faut pas en attendre grand chose, juste une bonne dose de plaisir coupable.
    Allez hop, direction la salle de visionnage pour la suite, Démons 2 !!

     

  • Le Drapeau noir flotte sur la Marmite

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    Dans la banlieue parisienne, le petit monde des employés de la SNCF est un peu chamboulé par le prix attribué à Pierre Simonet pour sa maquette de bateau, réalisée en alumettes. Une idée germe dans l'esprit du chef Volabruque, à deux ans de la retraite : se reconvertir dans la pêche à la dorade, à Dieppe. Et c'est Simonet qui va lui construire ! Rien de moins !

    Simonet est bien embêté, et se demande comment il va pouvoir faire ça. Il se rappelle d'un oncle, marin de carrière, qui pourrait l'aider, le commandant Victor Ploubaz. Le voilà invité à Villeneuve St Georges pour diriger les opérations...
    Construire un Sloop Marconi en mettant les cheminots au boulot (je me rends bien compte de l'ironie de cette phrase), et ce, dans le jardin du pauvre Simonet qui s'écrase devant l'attitude bourrue et autoritaire du tonton.

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    Seulement... le tonton, il a été dans la marine... mais aux cuisines. La seule tempête qu'il a traversée, c'est celle d'une soupe à la tomate qui tourne ! Quand le bateau est construit, il va bien avoir du mal à faire encore illusion... et c'est pas ces putains de vis de sextan qui vont pouvoir le laisser berner son monde...

    Gabin est évidemment Victor Ploubaz, le vieux loup de mer mythomane, entre le baron de l'écluse et Archimède le clochard, plein d'imagination, qui enveloppe son mensonge dans une gouaille qui tait les discussions. Avec Audiard au scénario et à la réalisation, c'est un festival. D'autant qu'on a une belle brochette d'acteurs et petits rôles tout autour : André Pousse avec une moustache, Jean Carmet, Claude Piéplu, Ginette Leclerc (qu'on retrouve dans le Cave se rebiffe, et le Corbeau de 1943, dans une jeunesse et un rôle tout à fait différent), et Jacques Marin, l'éternel second rôle habitué des films de Gabin. Il ne manquait plus que Noel Roquevert pour compléter le tableau. Rappelons aussi que le matériau originel, "il était un petit navire", est un bouquin de René Fallet... L'esprit est donc à la bonne humeur.
    A la bonne humeur, et une réalisation assez classique, beaucoup moins foutraque que Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.

    A l'époque, le film n'a pas eu un succès retentissant, dommage, car si on ne rit pas aux éclats, et on sent un peu le coup venir, le film est empreint d'une bonne humeur et d'un bon esprit, nous replongeant dans une époque encore une fois révolue, où les cheminots bossaient au rythme des locomotives, se tenaient les coudes entre collègues, le patron, même si un peu chahuté par les gars, n'était pas un salaud absolu, et proche des cheminots, et les gens étaient polis, pas comme maintenant avec leurs chewing gommes et leur rythme et blouse.

    En bonus une entrevue avec Pierre Tchernia à la sortie du film, où l'on apprend l'origine du nom du film, et la provenance de la casquette de Gabin dans le film :


    Jean Gabin le drapeau noir par mouche45

  • Compendium of Death the art of Mark Riddick 1991-2011

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    Mark Riddick est, avec d'autres illustrateurs comme Joe Petagno, Dan Seagrave, Chris Moyen, ou plus récemment Sickness666, Daniel Desecrator, Putrid, un des incontournables de la pochette d'album Metal d'aujourd'hui, et à plus proprement parler, de pochettes Death Metal, même si on trouve un lot de pochettes Black Metal. Mais au vu de la production... Mark Riddick est un stakhanoviste, et ce livre retrace vingt ans d'illustrations, pochettes, flyers... sur près de 600 pages. Et encore, tout n'y est pas.

    Après quelques pages d'ouvertures où Mark explique son parcours, ses influences, il n'y quasiment plus de texte. Que des images. Ses premières armes, encore jeunes, mais qui dévoilent un talent à venir... les flyers, pages de son fanzine de l'époque, pas mal de photos de lui étant ado (bon il a la même gueule et la même coupe de cheveux vingt ans plus tard, hein) et même de son gamin, c'est normal, Mark Riddick est américain.

    Le gros du bouquin, une accumulation de mort. Un enchainement malsain d'images de cadavres, torturés, torturant, bêtes sataniques, zombies régurgitant boyaux... Un étalage morbide à chaque page.

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    Cet épais bouquin est édité par un label tchèque, Doomentia Records. Pendant ce temps, en France, on va publier la quarantième bio de Metallica, vue par un journaliste français qui les a suivis lors d'une tournée en 1992... plusieurs études sociologiques pour mieux déterminer qui sont les fans de Metal et s'acharner à prouver qu'ils ne sont pas dangereux, mais bien intégrés dans la société, inoffensifs... Mais imprimer un bouquin d'illustrations d'un mec qui fait des pochettes de disques, faut croire que c'est pas assez Metal...

    Un peu plus d'infos sur l'art de Riddick (on ne va pas parler de chroniques !!) :
    http://riddickart.com/

    Et le bouquin est disponible en France ici :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4126&osCsid=9c2e52f30d9aa52dc977d5b1803728ef

  • Jackboots on Whitehall

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    Il y a quelques mois, un trailer présentait un film d'animation façon Thunderbirds, mettant en scène les Anglais contre les Nazis. Un nom à retenir, Jackboots on Whitehall.
    Bon, ben plusieurs mois plus tard, le film est dispo, et vu.

    Reprécisons une chose avant tout. Film d'animation oui, mais Thunderbirds... Pas tant que ça. L'animation ne se base pas sur des marionnettes, mais des poupées, façon Big Jim (ou Action Joe, ou Action Man, selon votre date de naissance), et leur mobilté est largement réduite. Je pense que les clignements d'yeux et les lèvres mobiles ont été réalisés par ordinateur. Et puis, on est plus proche de l'esprit d'un Team America que des Thunderbirds, même si le métrage étant anglais, on ne tombe pas dans la vulgarité complète. Jackboots s'autorise quelques passages un peu osés, et encore. C'est pas tout déballé. On est plus proche des Monthy Pythons en fait.

    Bon, ça parle de quoi alors ? Replongeons-nous dans la seconde guerre mondiale. Les Anglais ont dû se rendre à Dunkerque, et les Allemands s'apprêtent à envahir l'Angleterre. Les habitants du petit village de Kent arrivent à repousser un zeppelin, forçant les Nazis à trouver une autre combine... Creuser un tunnel !
    Les voici à proximité du 10 Downing Street, prêts à déloger un Churchill au bord de la retraite...

    C'était sans compter sur les courageux paysans de Kent, venus à la rescousse. Malheureusement, ils n'arriveront pas à repousser l'ennemi, et devront s'exiler... en Ecosse. Là ils trouveront de l'aide et mettront un coup de pied au cul à l'envahisseur.

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    Scénario un peu loufoque, mais Jackboots, c'est une comédie avant tout. Malgré une certaine raideur et expression unique des poupées, on se marre quand même, même s'ils auraient pu prévoir plusieurs têtes pour différentes expressions... Goebells tire toujours la même tête, des fois, ça colle pas des masses. Mais bon, on est dans la satire. Les super villains, Himmler, Goering, Goebbels sont impayables, Hitler se déguise avec les robes de la reine mère... Churchill écrase son cigare, Montgomery a une pure tête d'angliche à moustache... Chacun en prend pour son grade. Les Allemands avec un accent à couper au couteau (ou à la dague SS), les Angliches, un Américain qui confond les communistes avec les Nazis, même un Français résistant qui se tape toutes les gonzesses, et le pire... les Ecossais, considérés encore comme des sauvages, au-delà du mur d'Hadrien, vivant dans des cavernes... La carte du Royaume Uni laisse un territoire vierge pour l'Ecosse... Eh eh.

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    Qui dit poupées dit miniatures, maquettes... et guerre mondiale, ça explose ! Ca tire, ça lance des obus, ils ont pas lésiné là dessus. Et la bataille avec les Highlanders... ultragore ! Et ça vaut le coup d'oeil.

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    Et si les poupées sont un peu statiques et manquent d'animation, ça n'est pas un nanar réalisé à la sauvette. Les voix sont interprétées par Ewan Mc Gregor, Rosamund Pike, ou encore Alan Cumming, Dominic West, des habitués d'Hollywood.

    Hollywood... gageons que si ça avait été une prod américaine, le film aurait été différent, et pas forcément plus réussi, voire réussi tout court. Vive l'Europe !