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  • La révélation des pyramides - complément d'enquête

    Hi hi hi, j'aime bien employer ce genre de termes. Ca me donne de l'importance, et on dirait que j'ai bossé.

    Bon, je suis tombé par hasard (les hasards de l'internet, on voyage le cul dans sa chaise) sur cette interview de Ado FM (vu le contenu de l'interview, il est incroyable que des propos pareils puissent être diffusés à l'attention d'ados !! Ils ont dû avoir un pique négatif d'audience, ou alors il y a encore un peu d'espoir à attendre des boutonneux collés à leurs téléphones et leurs héros de téléréalité !)

    Le film la Révélation des Pyramides a eu du succès dirait-on, sur internet, puisque le réalisateur et son mentor sont invités sur cette radio pour ados (oui en même temps j'aurais été étonné que ce soit sur France Culture, une maison sérieuse, môssieur !). Interview de Patrice Pooyard, et Jacques Grimault, le fameux contact secret qui explique comment faire une pyramide avec Pi et le nombre d'or.

    L'entretien permet d'en savoir plus sur ces deux personnes, et sur l'intégrité du documentaire. On sent une totale honnêteté de la part du réalisateur, guidé par la connaissance de ce Jacques Grimault (qui fait une partie des voix-off dans le reportage) qui serait un contributeur à la revue Atlantis.

    Bonne nouvelle donc, puisqu'on ne navigue réellement pas dans les reportages cataclysmiques de la TNT, et autre bonne nouvelle, l'annonce de prochains documentaires, au nombre de six... quand les compères se seront dépêtrés de leurs soucis juridiques. Le mauvais oeil, hein. Je ne pense pas que nous verrons la série complète, mais espérons tout de même quelques prochains épisodes.

    Car tout de même, les pyramides croates, celles d'Aix en Provence, les tours sans ouverture d'Autun, si elles ne sont pas alignées sur l'équateur formé par Kheops et Rapa Nui, ce serait pas mal qu'on en parle, ne serait-ce que par hommage envers Jacques, Robert et les autres.
    D'ailleurs, au moment où j'écris ces lignes (j'ai attaqué par la deuxième partie), les deux hommes ne parlent pas de réalisme fantastique, et de leurs prédécesseurs, peut-être pour ne pas paraître des illuminés, on sait que parler d'un Charroux équivaut à l'hérésie, la torture, et la fosse dans la forêt où l'on jettera le cadavre de l'impudent, arrosé de chaux vive...

    A vous de voir, ou plutôt d'écouter, et de vous faire votre avis. Mais comme les animateurs radio l'ont fait, n'hésitez pas à en parler autour de vous, car cette fois, point question de se barber de livres introuvables et durs à lire (pas assez d'images dès la deuxième page !), mais une vidéo, avec des illustrations claires et évidentes. L'évidence, ce qu'on voit. Poussez les gens au malaise de se confronter avec l'inconnu. Voyez leurs réactions. Peut-être arriverez-vous à en sauver certains...


    La Révélation des Pyramides - émission radio 1/2 par JaneBurgermeister


    La Révélation des Pyramides - émission radio 2/2 par JaneBurgermeister

     

  • Total Recall

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    Ils ont osé... ils l'ont fait... faire une faute à Emile Zola. Ne mettre qu'un L à Zolla. Monsieur Manatane qui ne s'est pas remis de ça, ne se remettrait pas de ce remake de Total Recall. Je ne m'en remets toujours pas.
    Pourquoi détruire un tel chef d'oeuvre ? Un film d'une rare violence, subversif et qui a marqué les esprits ? Pourquoi le remplacer par un bête "actioner" avec une moule fade dans le rôle titre ?? Colin Farrell est bon dans des films comme In Bruges, mais là... on a envie d'y mettre des claques.

    Bon, quoi t'est-ce alors que ce Total Recall 2012 ? Un remake. Et pour justifier une telle entreprise, le scénario du film de 1990 (largement retouché d'ailleurs, au fil des ans, depuis l'achat par Schwarzy du projet tiré d'une nouvelle de Philip K. Dick) est modifié, mais franchement... j'ai pas compris. Le contexte est mentionné dans l'introduction, exit Mars, maintenant ça se passe entre la Fédération Britannique et la colonie d'Australie. Merde ils se sont rendus compte que le Commonwealth c'était fini ? Bon du coup on va dire que l'Australie c'est Mars, là bas aussi la terre est rouge, mais pas de bol, on n'en verra jamais la couleur. J'ai pas compris où l'action du film se passait d'ailleurs, puisque, supposant que les bidonvilles exigus où tout le monde s'entasse était l'Australie, en deux coups de métro, on trouve un Londres avec un Big Ben eclipsé par les gratte-ciels et autres autoroutes surélevées.
    J'ai envie de dire : on s'en fout. Mais le problème, c'est qu'on se fout un peu de tout dans ce film. Parce que l'histoire on la connaît. Ils ont même gardé les noms des personnages du premier film, et la trame scénaristique. Doug Quaid est ouvrier, il a un copain (qui est noir cette fois, quota rempli, merci, au revoir), et sa femme elle est un peu chaudasse, mais surtout assez sadique. Le méchant Cohaagen veut du mal à la colonie, et Doug a bien envie de s'en payer une tranche, pas avec une nana à trois nichons, mais avec du souvenir en silicone, du fake, il va faire un petit tour chez Rekall pour oublier son quotidien, et comprendre pourquoi il rêve de trucs bizarres.

    A partir de son entrée chez Rekall, on oublie le film original. Ici on entre dans un autre film, entre Die Hard 4 (du même réalisateur, d'ailleurs, qui case aussi sa femme Kate Beckinsale et nous fait profiter des plans sur son joli fessier et Bill Nighy, manquait plus que quelques lycans et on était bon pour un Total Underworld) et I, Robot, avec tout ce bordel technologique, voitures aéroglisseurs, robots flics... Dès lors que Doug Quaid veut devenir un agent secret, ça ne fait que défourailler, tomber, se faire mal mais se relever, sauter sur des trucs qui bougent, et échapper à la mort. Programme sympa, mais franchement... on se fait limite chier, quoi. Le personnage de Michael Ironside étant fusionné avec celui de Sharon Stone, Kate Beckinsale apparait donc plus de temps dans le film, et faut reconnaître que son mari sait plutôt bien l'intégrer dans le film. Dans le rôle de la salope sadique et pas sympa, mais ultra bonnasse, loin de la candeur ingénue vampirique d'Underworld, elle s'en sort haut la main. L'autre nana, Jessica Biel, ben elle s'accorde bien avec Merlu Farrell. Fade à mort. Et quand à Cohaagen, Bryan Cranston, il a plus le physique de son rôle de père de Malcom que de celui de Breaking Bad. Limite si j'attendais qu'il glisse sur une peau de banane.

    Alors oui y a de l'action, mais du too much, du n'importe quoi, souvenez-vous de John Mc Lane qui fait la guerre contre un avion Harrier ? Ici c'est pareil pendant une heure. Les décors futuristes pourraient être sympas, mais vraiment trop peu exploités, dommage.

    Maintenant, puisque le film s'appelle Total Recall, on pouvait légitimement s'attendre à quelques reprises, ou clins d'oeil, après tout, le réalisateur a dû voir le film avant, c'est pas comme s'il faisait un remake d'un film des années 20, qu'il aurait vu seulement après avoir signé le contrat, pour voir ce dont il s'agissait.

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    Ci-dessus, un argument marketing qui tombe à plat. Réel ? Imaginaire ? Total Recall 2012 reprend les codes de Total Recall 1990, pour qui on se pose toujours la question, et qui demandait de revoir le film pour avancer dans ce débat, mais ici, on s'en fout. On ne se pose plus jamais la question, dès la scène chez Rekall.

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    L'autre élément indispensable à Total Recall : les 3 nichons. Ils y sont, ne vous fiez pas au bandeau de pudeur de la photo ci-dessus, c'est une photo lors de la promo. Dans le film on les voit bel et bien. C'est le seul élément mutant du film. D'ailleurs... pourquoi cette nana a 3 nibards ? Il n'y pas de mutants, on n'est pas sur Mars, il n'est jamais question de mutation dans le film... On ne peut qu'extrapoler que dans le futur, il sera possible de se faire greffer un troisième nibard, pour peu qu'on en ait envie. Enfin dans le futur... Je pense que d'ici 10 ans c'est jouable.

    La scène de la douane, beaucoup moins inventive niveau effets spéciaux, nous fait un faux rappel de la grosse bonne femme, puisqu'une autre grosse bonne femme s'y trouve, venant pour "deux semaines" elle aussi. Mais ce n'est pas Cabillaud Farrell déguisé...

    Lors d'un combat sur un ascenseur, Flétan Farrell va aussi se retrouver avec le bras arraché d'un adversaire qui n'a pas vu le couperet arriver...

    Quant à la violence, elle est beaucoup moins cruelle et gore. Il y a certes quelques quidams victimes de tirs collatéraux, mais rien d'aussi cynique et cruel que dans le film de Verhoeven. Et pour le gore, ben vous repasserez.

    Y a pas grand chose d'autre à dire sur ce film, une bonne grosse déception prévue déjà depuis la bande annonce, qui ne fait que se confirmer à sa vision, et laisse un goût amer sur la qualité générale des films actuels. Préférez plutôt Repo Men qui est beaucoup plus proche de Total Recall que ce film ci.

  • Ronal le Barbare

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    Dans le monde barbare, les hommes étaient tenus enchaînés par le démon Zaal, opprimés, esclaves des forces du mal. Apparut Kron, porteur de l'épée de Dieu, qui mis à bas le démon.
    Cette victoire fut sa dernière, car mortellement blessé, le héros s'écroula, son sang se répandant pendant  7 jours et 7 nuits. Les hommes qui burent son sang virent leurs muscles se gonfler, et leur force décupler.

    Le monde débarrassé du mal, les descendants de ces barbares vivent d'aventures et de batailles, et festoient dans leur village. Amoureux de leur corps, tatoués, piercingués, épilés de frais... Tous, sauf un, Ronal, descendant de celui qui n'a pu avoir qu'une goutte du sang de Kron.
    Ronal est chétif, faible physiquement, et peureux comme c'est pas permis. Risée de ses congénères, il sera par miracle le seul à ne pas succomber à l'attaque de Volcazar, qui a bien l'intention de faire revivre les forces du mal...
    Dans sa quête pour sauver ses amis et défaire son ennemi, Ronal rencontrera des compagnons qui l'aideront, chacun à leur manière : un barde, une guerrière valkyrie et un elfe.

    Ronal the Barbarian est un film d'animation danois. Proche visuellement des Indestructibles mélangé à Shrek, ce n'est pourtant pas le même public qui est visé. C'est pas vraiment un spectacle pour les gosses. Non, le héros ne pète pas, ni ses sidekicks. Faut dire, le barde est un espèce de fan de Metal avant l'heure qui ne cherche qu'à tirer des gonzesses, et l'elfe Elric (!!!!!) est plus intéressé par les hommes. Là on se rapproche plus de Legolas que d'Elric, notamment dans le costume.
    Un film d'animation résolument pour adultes et ados, les allusions sexuelles sont assez nombreuses... comme quand la reine des amazones qui ressemble à Brigitte Nielsen se jette sur le barde... C'est même Brigitte Nielsen qui double la reine dans le métrage original. Parlons des acteurs qui doublent, car on y trouve Sven-Ole Thorsen (le vieux pote culturiste de Schwarzy, qu'on retrouve dans quasi tous ses films des 80's et 90's, Sven-Ole, aka Thorgrim de Conan, un méchant dans Conan le Destructeur, un garde dans Kalidor, un homme de main dans le Contrat, le Russe qui exécute un mercenaire d'une balle dans la tête dans Predator, le chef de la sécurité qui a arrêté les stéroïdes dans Running Man, un méchant russe dans Double Détente, un homme de main dans Jumeaux, toujours un méchant dans Last Action Hero (en même temps y a toujours un méchant dans le placard), un autre méchant dans l'Effaceur, et encore un méchant dans la Fin des Temps. Je passe sur les autres films genre Gladiateur, on le voit dans plein de films... faudrait faire un site rien que pour ça. Dans la version anglaise, c'est Dee Snider de Twisted Sister qui donne sa voix au bad guy ! Passons sur la version française où le héros est doublé par un éphémère du moment, un humoriste pour pisseuses, qui a de la famille dans le métier. Enfin bref.

    On se marre bien dans ce film d'animation, en pleine heroic-fantasy, s'inspirant du mythe des barbares (assez dévoyé d'ailleurs, mais les barbares ont très mauvaise presse depuis longtemps, depuis le premier Conan je dirais, mais on peut remonter aux Romains à ce sujet là), et reprenant des éléments, parodiés, du Seigneur des Anneaux. Le démon de feu, les statues géantes qui somment le voyageur de ne pas continuer plus loin, la tenue de l'elfe...
    Comme dit plus haut, les allusions sexuelles sont elles aussi assez humoristiques, les barbares font un peu "homo-erotic" avec leurs muscles, et leurs sacs à couilles, et autres strings, portés fièrement... On a droit à une scène très marrante où le héros s'enduit d'une lotion d'invisibilité mais oublie le paquet, et l'on suit un moule burne se déplacer, s'érafler et laisser dépasser une burne... pas vraiment pour les gosses, non. A côté de ça, pas de nudité féminine imprude, on n'égale pas le Beowulf de Zemeckis.

    Certainement un échec au cinéma, mais un vrai petit plaisir à regarder. Et remercions le grand Kron que ce soit un film danois, et pas un film issu d'Hollywood, qui aurait sabordé le résultat avec son cahier des charges à la con, le genre qui détruit de réels talents de réalisateurs ou d'acteurs européens qui font l'erreur d'accepter les gros chèques... un produit Hollywood aurait eu son lot de : gamin héros ou copain du héros, mais qui met tout le monde en danger, pet ou rot destiné à provoquer l'hilarité des enfants, morve, minorité ethnique, placement produits Apple ou Coca-Cola, messages de suprémacie et d'attaque prochaine à peine déguisée pour foutre la branlée aux sous-hommes du Moyen-Orient, etc etc.

    Et le générique final est véritablement excellent, il ravira tous les fans de Manowar (et de Queen).

    Ronal the Barbarian !

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  • Alexandre la bataille de la Neva

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    En 1240, le jeune Alexandre, prince de Novgorod passe de l'enfance à l'âge adulte. Il se marie, doit se méfier de ses amis d'enfance, et surtout doit défendre son peuple des visées belliqueuses des Allemands et des Suédois d'un côté, des Tartares de l'autre...

    En sauvant la vie d'un chevalier teutonique, en infériorité numérique contre des brigands, il commet l'erreur. Le chevalier est un espion qui va fomenter avec des boyards, les aristocrates divisés entre soutenir le prince et le renverser, un plan d'invasion par la Neva.
    Du haut de ses vingt ans, et pourtant déjà un guerrier aguerri, Alexandre va se montrer stratège et royal, pour au final contrer une invasion de Suédois, à la faveur du prince qui deviendra Nevski.

    Ce film russe, postérieur évidemment au film d'Eisenstein maisantérieur à la bataille qui y est narrée, met en valeur le preux prince russe, aux yeux bleus et à la blonde chevelure, courageux, à défendre un homme contre plusieurs, bon, avec son peuple, et avec cet ancien héros devenu fou. Il refuse les avances des prêtres catholiques, refusant le baptême au profit de la foi orthodoxe ancienne. Il est un prince de justice, mais n'hésite pas à châtier durement les traîtres. Le héros russe dans toute sa splendeur.

    Le film nous resitue également la Russie moyen-âgeuse, encore profondément païenne, et proche de la nature. Son palais est en bois, (qui nous rappelle les palais des vikings, ou même la cour du roi Theoden dans le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson !) les banquets en plein air, les manteaux en fourrure... la sorcière païenne qui délivre le poison...
    Quant aux combats, on retrouve avec plaisir les costumes slaves des guerriers, fiers archers, et cavaliers, avec leurs casques à mailles. Malheureusement, le réalisateur, Igor Kalyonov n'est pas Mel Gibson, et les batailles, épiques, ne sont pas très cinématographiques, pour un film datant de 2008. On est presque même plutôt proche d'un Gladiator dans certaines scènes où ça bouge de partout, sans qu'on comprenne bien ce qu'il s'y passe. On se consolera tout de même d'un spectacle globalement réussi.

    Ne vous fiez pas à la bande annonce, qui laisse présager une heure et demie d'acier qui s'entrechoque, de cognées qui fendent des crânes. Ca ne doit représenter que quinze minutes à tout casser. Retenons l'ambiance générale, l'histoire contée, et la plongée dans cette Europe orientale résistant à une volonté occidentale de s'imposer et de globaliser son autorité et ses coutumes. Oui, c'est un film russe, ne l'oublions pas. C'est aussi un film de résistance et d'identité.