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  • Repo Man

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    Oulà. Maté ce film totalement par hasard, et... what the fuck ?
    Voilà, c'est ça, c'est un film "what the fuck ?", ou wtf pour les intimes.

    Un film de 1984, avec le deuxième fils de Martin Sheen, Emilio Estevez, doublé en français par Luq Hamet... j'ai dit banco.
    Otto est un jeune punk qui bosse dans une épicerie tenue par un vieux con, il finit vite par se barrer, et erre dans la vie, ses parents étant hypnotisés par un télévangéliste, et il traine avec des punks, dans des gros pogos sur fond de musique punk H/C. Un mec lui propose un job innocent, qui est en fait un job de recouvreur, voler les bagnoles des gens qui ont pas payé leurs traites. Otto, à contrecoeur, prend le job, et quitte son milieu de punks délinquants sans avenir, même si c'est un sale boulot, il s'extirpe, on va dire. Faut le dire vite, mais bref.

    Jusqu'ici, rien de bien what the fuck, me direz-vous. Ce film n'est pas vraiment une comédie, malgré quelques situations, et l'apparition à plusieurs reprises des punks avant, ou après que le héros arrive à un endroit. Un peu fantaisiste, mais pas what the fuck. Non, le what the fuck, c'est la trame secondaire, qui va finir par se mélanger à la trame principale... une voiture conduite par un borgne louche (vous noterez l'effet imprévu de ma phrase, car j'étais tenté d'écrire "chelou" puis me suis repris en me disant que de jeunes enfants pouvaient me lire, et que putain, faut leur donner le bon exemple à ces accidents de capotes), avec dans son coffre un truc bien zarb, plein de radiations, qui atomise sur place les inconscients qui ouvrent le dit coffre, ne laissant que leurs godillots. Comme ce punk dont il ne reste que les rangeots fumantes, plan qui m'a rappelé Street Trash ! Et finalement, la bagnole devient un bien convoité des Repo Men, qui vont vite se retrouver confrontés avec des agents de la CIA en costard et lunettes noires, dirigés par une cheftaine avec une main super bizarre en fer (ou aluminium) !! A partir de ce moment, c'est la foire à la saucisse, du grand n'importe quoi, plus rien n'est sérieux, et la fin est... high in the sky. Non mais what the fuck ??

    Ajoutons à ce petit bijou de surréalisme quelques scènes où ça bavasse pas mal, le genre que Tarantino aime bien, justement, et une bande originale ultra punk rock... Black Flag, Circle Jerks (qui font une apparition d'ailleurs), Suicidal Tendencies (le titre Institutionalized, tu m'étonnes qu'il est de bon aloi celui-ci), Iggy Pop... Un film très ancré en 84, mais qui mélange film normal et film fantastique Z (faut voir les effets spéciaux, s'il l'a vu, Ed Wood a dû se branler sous sa jupe) avec un casting pourtant classieux (Estevez et Harry Dean Stanton, la première victime de l'intrus du Nostromo), et ça c'est pas courant...

  • Frontière(s)

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    Bon... dans la Crypte, j'avais décidé de ne parler que de bons trucs, et ne pas perdre de temps avec l'inutile, mais là... difficile de ne pas me défouler.

    Alors Frontière(s), c'est un film français de genre, le genre patibulaire mais presque. Des racailles qui se retrouvent aux prises avec de dangereux bouseux. Comme Sheïtan, quoi, mais en pire. En pire, parce que franchement, c'est gratiné.

    Pourtant dès le début, on est prévenu. Le logo Europacorp, on sait vers quoi on va, de la bonne débilité. Mais à ce point ! Ah putain je ne m'en remets pas.

    2007. En pleine ère Sarkofacho, le film prend un tournant politique super vite. Intro avec images de CRS qui tabassent de pauvres manifestants qui n'ont que de l'amour et de l'idéal à donner. Un monde au bord du gouffre, car la France risque de passer aux mains de l'extrême droite, celle qui donne pas de subventions aux associations. Sortez les barricades, les mecs.
    Des racailles font un coup pour du pognon. Leur chef est super méchant avec les flics, il leur tire dessus et en marave un, limite le bute à coups de crosse. Le chanmé quoi. Zyva. Ah euh il est blanc lui merde. Un de ses potes est mortellement blessé, il voulait pas faire le coup. Le dénommé Sami mourra à l'hôpital. Le chef de la bande s'enfuira avec Yasmine, la nana enceinte qui suit un peu le groupe... les deux autres lascars, Tom, un blanc avec les cheveux peroxydés comme le mec de Silmarils (mais dix ans plus tôt, non mais franchement quoi qui se fait encore péroxyder les cheveux ???) et Farid, un autre qui suit plus qu'il n'agit, prennent de l'avance sur leurs potes pour se retrouver à la frontière et partager le magot. Ils vont s'arrêter dans un hôtel chez les bouseux.
    Là on a compris que les racailles, elles sont pas crédibles. Tous les "issus de la diversité", ce sont de braves gars/fille, et les blancos eux ce sont de sacrés enculés de leur mère zyva. En plus ils jouent mal. Enfin bon.

    Nos deux enrichissements pour la France arrivent à l'hôtel miteux, avec deux salopes au comptoir. Elles ont l'air chaudes. Normal, les bouseux ils connaissent pas les vrais mecs de la téci yo. Allez hop au pieu, ça va niquer, la blonde a un tatouage d'aigle nazi dans le dos, tiens. Retour à la réception, et le frangin arrive. Un facho. Ca se voit rien qu'à sa gueule, parce qu'en fait il ressemble trop à un facho quoi. Puis y a un autre gars, on dirait un flic, et un flic facho. Enfin les flics sont tous des fachos, donc bon. Les deux mecs issus des quartiers populaires ont compris que ça sent le roussi pour eux. Baston et ils se barrent en bagnole, poursuite, accident et ils se retrouvent dans un puits de mine.
    Et les deux autres, le chef de bande et la nana, arrivent enfin à l'hôtel où ils s'étaient donnés rendez-vous. Ils tombent dans le piège et se retrouvent en mauvaise posture aussi. On découvre toute cette famille de tarés, croisement entre une certaine famille du Texas, et les Deschiens. Voilà où on en est... Ce film se veut Massacre à la Tronçonneuse chez les ploucs. Et des ploucs... nazis ! Ah oui, parce que facho c'était pour la mise en bouche. Et là, c'était déjà pas très réussi, mais ça tourne à la farce complète. Et ce qui coince, c'est que ça se prend au sérieux !!! Y a une espèce de patriarche nazi, un vieil Allemand qui se reproduit avec ses enfants, ou des gens qui deviennent ses enfants, et le mec, qui en réalité n'est pas allemand pour un sou, balance des phrases en allemand comme ça. Genre des phrases choc. "Meine Ehre heisst Treue". Avec une prononciation assez aléatoire. Et dans la famille provinciale nazie, tous les clichés du film d'horreur y passent. La vieille mère qui a un trou pour respirer et qui arrive pas à se nourrir (après on sait plus ce qu'elle devient), le gros chauve qui saigne les porcs (et les hommes, car nos provinciaux nazis sont cannibales !) et qui est pas finaud, la fille déguisée en fillette et qui est à moitié autiste...
    Bon heureusement ils butent les racailles, on comprend pas trop pourquoi ils passent des heures à les entraver, ou les préparer, juste pour les finir avec une balle dans la tête, et gardent la beurette pour la reproduction.
    On touche encore un point de débilité puisque la fille n'est pas "pure", comme ils disent, mais ils la gardent quand même.

    S'en suit le survival, rape and revenge sans le viol, de la fille qui va buter toute cette gentille famille franco-allemande, une famille issue de la diversité de l'union européenne... Quel gâchis. En fait on s'en fout un peu de ce que devient la beurette, c'est juste débile, filmé pas top, mais bon, les séquences gores sont sympas. Vues et revues, mais sympas.

    On s'est dit qu'avec le papi nazi on avait touché le fond, mais non, y a la fin. Une fois que la fille a fait le ménage, elle part en bagnole (bon je vous nique la fin, l'intrigue, mais on s'en fout, hein) et écoute... la radio qui nous apprend que l'extrême droite a pris le pouvoir. La fille en chiale encore plus, tiens. Et hop, barrage de gendarmes !!! On ne sait pas si ils vont la flinguer ou lui porter secours, mais vu le discours, on sent que les mecs vont la crucifier sur place, PARCE QUE C'EST DES NAZIS PUTAIN DE MERDE !
    En 2007, un véritable appel à voter Ségolène.

    Non mais franchement, ce film est ridicule. D'une mauvaise foi exemplaire, et raté sur plein d'aspects. Et ce côté donneur de leçons qui mélange tout... Pfffffff.

    Allez tiens, un peu d'espoir dans ce monde de brutes :

  • La Chair du Diable

    Un film de la Hammer rassemblant ses deux poulains, Peter Cushing, et Christopher Lee, dans un autre duo que celui de Van Helsing/Dracula, voilà qui est tentant !

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    Chaussez vos lunettes, je n'ai pas réussi à trouver d'images plus grosses.

    Rajoutons au casting Lorna Heilbron et son décolleté laiteux, il n'y a plus qu'à préparer un club sandwich, quelques verres de calvados, et s'enfoncer dans son fauteuil après avoir appuyé sur "lecture".

    Un vieux savant (Peter Cushing) peint une vision démoniaque, entre Bosch, Dali, et Rok de Sadistik Exekution, avec une espèce de démon à qui il manque un majeur, et une nuée de doigts... Il prévient son assistant qu'il a réussi à isoler une substance qui serait le diable lui-même... Il raconte alors son histoire.
    Quelques années auparavant, le professeur Emmanuel Hildern revenait alors à son manoir victorien avec le fruit de ses fouilles en Nouvelle Guinée, et retrouvait sa fille, qui pour tout dire, se faisait un peu chier à l'attendre.

    Sa découverte ? Un squelette d'hominidé, un géant, aux traits grotesques. Un individu retrouvé sous des couches où il avait auparavant retrouvé des ossements de néandertals (oui oui, des hommes de Néandertal en Papouasie, merci la Hammer Films, qui ne recule devant rien...). Un squelette enfoui sous 3000 ans de couches sédimentaires, ce qui correspond à une vieille légende guinéenne d'un homme pour le moins... méchant.
    Une expérience sur le squelette révèle qu'en le mouillant, la chair repousse ! Vite, le professeur Cushing coupe l'appendice digital du test, le majeur, dorénavant recouvert de chair et d'un ongle. Le professeur va faire des prélèvements sur ce membre qui ressemble furieusement à une grosse bite.

    Pendant ce temps, la fille du professeur en a marre d'attendre papounet à déjeuner, et surtout, elle aimerait bien aller dans la chambre de feu sa mère, qu'elle n'a quasi pas connu. Quand elle y arrive, elle découvre que maman était une danseuse de cabaret, pas très farouche, mais sujette à la folie, enfermée dans l'Institut clinique du frère du professeur Hildern, James Hildern, alias Christopher Lee !

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    A dangerous meeting

    Cette découverte dramatique de la jeune femme la laisse abattue et la folie va vite s'emparer d'elle. Le professeur Hildern, qui travaillait sur un sérum obtenu à partir des globules destructeurs de la b... du majeur coupé, va inoculer ce qu'il pense être un remède à la folie à sa fille.
    Et ben il s'est planté, parce que ça marche pas, et en plus les globules du monstre accélèrent la folie et la violence du sujet.

    Internée à son tour, c'est le frangin Hildern, de l'Institut, qui va s'intéresser aux travaux de son frère qu'il déteste. Il va lui chourer le squelette en gaffant comme un con, et en mouillant le bestiau. Comme aec un Mogwaï, ça fait pas un bon résultat...

    Bon. On attendait cette rencontre entre Cushing et Lee, et faut avouer que leur jeu est savoureux, mais en même temps, ce sont les seuls bons acteurs du film. Faut dire, le film est pas terrible terrible. C'est assez plan-plan, il ne se passe pas grand chose pendant une bonne partie, ça tourne souvent à vide, le montage est un peu mou. Heureusement disais-je, y a Cushing, qui doit être sur les plans pendant 90% du film. Lee est moins présent, encore une fois il a le rôle du mauvais personnage, qui lui va comme un gant. En dehors de ça, on reste quand même confortablement engoncé dans des décors victoriens de manoir anglais, entrecoupé de cachots, cellules pour les fous. Une scène de fiacre roulant dans la nuit, inévitable tout de même !
    La créature, recouverte de chair, fait monstrueusement cheapos, déjà sous forme de squelette, mais avec le latex par dessus, c'est pire.

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    Indiana Jones et le crâne de cristal euh La chair du diable

    Le réalisateur sauve les meubles en l'affublant d'une cape, ce qui permet de limiter l'exposition, et permet de ressortir le vieil effet de la silhouette encapuchonnée inquiétante, avec un projecteur derrière pour faire une belle ombre.
    Budget limité, un pur film Hammer, tourné au kilomètre, pour les livraisons à date fixe dans les épiceries, la Chair du Diable n'est vraiment pas un film exceptionnel.

    Et pourtant, je ne peux m'empêcher de le trouver sympathique.

     

  • RIP Jon Lord

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    On le savait atteint d'un cancer, et bien il a eu raison de Jon Lord, qui est décédé ce jour.

    71 ans, le gazier, enfin, le clavier.

    Un membre d'un des plus vieux groupes de Hard Rock/Heavy Metal, et après RJ Dio, le cancer de Tony Iommi semble ne pas lui laisser un grand avenir. L'extinction des dinosaures...

    Et pour un Jon Lord qui nous quitte, combien qui restent et continuent de nous faire chier...

     

  • Raoul Fulgurex - Tronchet & Gelli

    Tronchet n'est pas que l'inventeur génial du désespérant Jean-Claude Tergal, véritable loser en qui les hommes se retrouvent tous. Non, il est également le père du mirifique Raymond Calbuth (bien que ce soit plutôt Calbuth, le père de Tronchet, niveau référence) et de Sacré Jésus. Mais en dehors de ces oeuvres où il est à la fois scénariste et dessinateur, il a également participé, au scénario, à ce qui nous intéresse aujourd'hui, Raoul Fulgurex, en duo avec Gelli (inconnu au bataillon pour moi, désolé).

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    Raoul Fulgurex, un nom qui sonne très héros français des années 50. C'est normal. Et qui sonne aussi un peu ringardos, c'est normal aussi. Raoul a la gueule du héros, les biscotos, il sait porter le flingue, comme un héros 100% français entre Super Dupont et Capitaine Sauvin (aka le Poisson chinois !), mais il est ultra gaffeur, comme tout bon héros de Tronchet.

    Mais que fait-il, ce Raoul, dans la vie ? Il est membre de l'administration. Celle qui veille au grain, afin que tout se passe bien... dans la bédé et la fiction. Et ouais. Il s'agirait pas que Tintin rate son rendez-vous sur un quai, en quête de boîtes de crabe... Y a des agents de contrôle, un bureau de vérification scénaristique rattaché à l'administration de l'imaginaire. Alors quand Raoul Fulgurex tombe amoureux d'une héroïne, vous savez, le genre eurasienne, engoncée dans une robe de soie, à la merci d'un Fu Manchu traficant d'opium... le contrôleur d'intrigues de troisième échelon va pas laisser passer ça, au risque de perdre sa place. Et qui plus outre, va dévoiler un complot !

    Ca va vite devenir un beau bordel quand un méchant, Wang-Ho le Sanguinaire va assassiner des héros, dresser King Kong à un attentat super-hérosicide. Oulà, ce néologisme est pas très heureux, m'enfin vous avez compris. Et vous avez compris que le grain de sable dans ce prépuce d'une nuit d'été sur la plage, c'est Raoul Fulgurex !

    La bédé s'étale sur trois tomes, et le dernier tome semble marquer une fin... finale (oui bon ça va), sans appeler à un prochain épisode. Ceci dit, ça date de 1995 pour la troisième, on peut dire sans trop de crainte que c'est bouclé ad vitam aeternam...
    C'est un vrai régal, qui part d'une super idée, ces fonctionnaires délégués à la surveillance scénaristique... Ca me fait penser à une autre oeuvre de Tronchet, Houppeland, que j'avais feuilletée jadis, où la bonne humeur était obligatoire, sanctionnée par des fonctionnaires : "alors camarade, on ne souhaite pas joyeux Noël ?", eh eh, oui ça rappelle autre chose, hein. Bref, cet univers permet surtout le crossover des séries, fictions, comme je l'affectionne particulièrement... croiser King Kong et Superman, et les révoltés du Bounty et Tintin... surtout Tintin d'ailleurs. On sent l'influence sur Tronchet. Beaucoup beaucoup de renvois vers l'oeuvre de Hergé en fait.

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    Une relecture impertinente d'ailleurs, Tintin préfère picoler, fumer des clopes et se taper des putes chinoises, que de suivre les ordres scénaristiques ! On en redemande, eh eh !

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