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  • Thorgrim 1 - Conan 0

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    Thorgrim se venge de Conan qui a tué son serpent, qu'il a élevé depuis tout petit.

    Une photo amusante de Schwarzeneggerer de son pote de muscul', Sven-Ole Thorsen, qu'on retrouve dans quasi tous les films Schwarzenegger des 80's et jusqu'à milieu des 90's... Reportez-vous à ma note sur Ronal le Barbare pour les détails ! http://lacrypteduchatroux.hautetfort.com/archive/2012/11/03/ronal-le-barbare.html

  • RIP Denys de la Patellière

    tiré de http://www.nordlittoral.fr/actualite/France_Monde/Breves_France-Monde/2013/07/22/article_deces_de_denys_de_la_patelliere_realisat.shtml

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    Le cinéaste français Denys de La Patellière, réalisateur notamment de "Un taxi pour Tobrouk", est décédé dimanche à Dinard (Ille-et-Vilaine) à l'âge de 92 ans, a annoncé son fils à l'AFP.

    Denys de la Patellière a réalisé quelques uns des grands succès populaires du cinéma des années 50 et 60, dont "Un taxi pour Tobrouk", "Du rififi à Paname", "Le Tatoué" ou "Les grandes familles", et fait jouer les plus grandes stars de l'époque.

    Né Denys Dubois de la Patellière le 8 mars 1921 à Nantes dans une famille anoblie pendant la Restauration, fils d'un officier de carrière et dernier de sept enfants, il prépare Saint-Cyr lorsque la guerre éclate. Il entre alors dans l'Armée de libération et perd deux de ses frères engagés dans la Résistance.

    Après la guerre, il décide de faire du cinéma et est engagé comme ouvrier développeur dans un laboratoire, avant de devenir monteur aux "Actualités françaises". Il est ensuite second assistant réalisateur, puis premier assistant, et réalise son premier film en 1955, "Les aristocrates" avec Pierre Fresnay.

    Défilent ensuite devant sa caméra le gotha du cinéma de l'époque, dont Danielle Darrieux, Jean Gabin et Lino Ventura. Il tourne notamment "Le salaire du péché" (1956) avec Jeanne Moreau et Danielle Darrieux, "Retour de manivelle" (1957) avec Michèle Morgan, "Les grandes familles" (1958, d'après le roman de Maurice Druon) avec Jean Gabin, Pierre Brasseur et Bernard Blier, "Du rififi à Paname" (1965) avec Jean Gabin et Mireille Darc.

    Son plus grand succès fut "Un taxi pour Tobrouk", en 1960, avec des dialogues de Michel Audiard, qui fit de Lino Ventura une star. Les aventures pendant la Deuxième guerre mondiale à travers le désert africain de quatre soldats français que le hasard réunit, et de leur prisonnier allemand, a été maintes fois diffusé à la télévision.

    "Cinéma à la papa"

    Denys de La Patellière a réuni également Jean Gabin et Louis de Funès dans "Le tatoué" en 1968.

    Il a travaillé avec Michel Audiard, Pascal Jardin et Alphonse Boudard pour les dialogues de ses films. Vivement critiqué par les jeunes loups de la Nouvelle Vague pour son "cinéma à la papa", il disait plusieurs années plus tard ne pas leur en vouloir. "De nouveaux réalisateurs devaient se faire une place et ils n'avaient pas tort. Si on ne veut pas prendre de coups de poing, on ne monte pas sur le ring", déclarait-il au Figaro en 2002.

    "J'étais un metteur en scène commercial et ce n'est pas pour moi un mot péjoratif. Je n'avais pas l'ambition de faire une oeuvre mais de réaliser des spectacles et d'intéresser les spectateurs", ajoutait-il.

    Son dernier film pour le cinéma fut "Prêtres interdits" (1973) avec Robert Hossein.

    Paris (AFP)© 2013 AFP

     

    En dehors de son taxi pour Tobrouk, Denys de la Patelière reste pour moi un des réalisateurs avec Gilles Grangier de quelques classiques avec Jean Gabin. Une réputation de cinéaste pépère, et alors ? Pas besoin de tourner la caméra dans tous les sens. Les acteurs étaient correctement filmés ! Les grandes Familles, excellent drame sur une famille bourgeoise et nantie de pognon... avec un Pierre Brasseur magnifique en cousin décadent... Le Tatoué, la troisième rencontre de Gabin avec De Funès, et une certaine incompatibilité entre les acteurs, mais un film excellent... Du rififi à Paname, magique, avec Gabin comme caïd, souteneur bien installé dans un Paris luxure pré-1968... avec une Mireille Darc, dans le rôle de la pute, pour la énième fois, mais toujours aussi belle...

    Je pensais que Denys de la Patelière était déjà décédé, ne sachant trop le situer... Avec sa disparition, encore un peu de France qui s'en va, nous laissant derrière eux avec la dégénérescence actuelle...
    Ses films resteront immortels.

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  • L'abominable Dr. Petiot - Jean-Marc Varaut

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    Marcel Petiot, docteur ès médecine de son état, mais également maire, conseiller général déchu, est un de nos serial-killers les plus connus.

    Ce livre de l'avocat Jean-Marc Varaut nous aide à mieux le connaître.
    Si l'on sait ses meurtres à Paris pendant l'Occupation, on sait moins son histoire sur Auxerre. Une enfance déjà marquée par la perversion, le sadisme envers les chats... et ses études de médecine, alors que diagnostiqué psychotique ! Mais Marcel Petiot, c'est une ambivalence permanente. A la limite de l'autisme débile, et en même temps charismatique, hableur, avec un grand sens de la répartie.  Pas étonnant donc qu'il devienne maire, et conseiller général.
    Mais très tôt, il y a les crimes. Souvent crapuleux, histoire de soutirer quelque argent, ou de se venger. Il est lié à la petite pègre, et règle ses comptes définitivement. Souvent inquiété, il s'en sort toujours. Par un grand sens de la rhétorique, qui le sauve des geôles.

    Pourtant il partira à Paris, pour y dispenser ses soins. Il habite au 66 rue Caumartin. Détail amusant, la sombre affaire Méric (un leucémique rachitique mort dans une rixe, après avoir voulu attaquer son adversaire en lâche, par derrière, même pas protégé par le protège-dents qu'il portait) a eu lieu devant le 65 de cette même rue ! Une rue de violence... Claude Seignolle et Guy Breton auraient adoré rapporter ces faits !
    A Paris, c'est donc sous l'Occupation que le Dr Petiot professera la majorité de ses crimes, en détroussant des clandestins, leur faisant croire à un réseau de passeurs, mais les empoisonnant... il récupérera de l'argent, des biens, sur ses victimes juives, mais également provenant de la petite pègre. Quant aux corps, il les fit fondre à la chaux vive, ou alimenta sa chaudière de leurs membres. C'est d'ailleurs ce qui mettra au grand jour ses agissements. D'un brutal pied de nez, ou d'un majeur tendu, Petiot se fait passer pour un résistant pour échapper aux flics, et rejoint réellement la résistance, et traque les collabos durant l'Epuration ! C'est son arrogance qui le perdra, quand, très classiquement, les flics feront paraître des énormités sur son compte dans les journaux.
    Et pourtant Petiot se défendra, en mêlant toujours le vrai et le faux. Oui il a tué des gens, mais c'étaient des boches, des collabos. Il faisait partie d'un réseau de résistants. Et dans une période où les Vichystes sont encore aux manettes, même si cachés, il refuse de donner les noms et les détails de son groupe.

    Grosse difficulté pour l'accusation, car à cette époque, comment démêler le vrai du faux ? Contrairement à la légende que nous connaissons maintenant, apprise de force à l'école et par les médias, la résistance, c'est compliqué. Y avait pas que des enfants de choeur pour faire le sale boulot à l'époque. Un sale boulot souvent rémunéré, du coup... le résistant pouvait vite devenir un collabo. Et à la Libération, avec tous ces noms de codes, ces pseudonymes... et les morts qui ne pouvaient plus parler, comment savoir qu'un collabo n'avait pas pris la place d'un résistant pour avoir sa place au soleil ? Inversement, des résistants pouvaient balancer d'autres résistants comme collabos, s'ils n'avaient pas leur carte du parti bolchévique...
    Une période trouble, évidemment où le manichéisme n'est certes pas une clé de compréhension.

    Malgré sa défense, Petiot finira coupable, et exécuté.

    Il aura laissé des morts derrière lui, et des interrogations sur le nombre exact de ses victimes.
    Nous l'avons dit, Petiot était un cinoque. De première. On est partagé entre la nécessité de tuer pour voler de l'argent, et sa soif de meurtre, pure et simple. Une perversité qui ressortait également dans son caractère, par une certaine ironie, et un côté vilain plaisantin. Il avait un humour particulier, le Petiot. Voler la grosse caisse offerte à un orchestre, pour l'offrir à nouveau, peinte d'une nouvelle couleur... A demi-confesser des crimes tout en jouant sur les mots...
    Une véritable tronche, ce Petiot. Un tueur en série de grande classe !

    Il y a un film de 1990 avec Michel Serrault, "Docteur Petiot", que j'ai regardé. Ouch. On sent le cinéma français de 1990. Musique insupportable d'accordéon triste (plus triste que la bamba triste !), qui a été la patte du ciné français et ce qui me fait le détester. Peu d'acteurs connus en dehors de Serrault. Le générique précise : "Ce film est librement inspiré de la vie du Docteur Petiot". Merci de la précision ! Parce qu'au début, c'est spécial. Petiot va au cinéma pour voir une espèce de Nosferatu refait pour l'occasion, s'énerve de la véracité du film, finit par rentrer dans le film... Puis chez lui, arrivé en haut de ses escaliers, il laisse tomber une boule à neige qui éclate... Qu'est-ce que sont ces délires de réalisateur qui se prend à faire de l'art et d'essai ??? Stop les gars, un peu de sérieux.
    Le film est centré sur la période parisienne de Petiot, pendant et après la guerre. Le film reprend des éléments précis, par petites touches (Petiot est nyctalope, le point de croix de Valenciennes...) mais se distingue sur beaucoup d'autres points. Evidemment on n'échappe pas au pathos du couple juif forcé à fuir (encore que si le film fût fait aujourd'hui, c'eut été pire ! On aurait eu droit à du larmoyant pleurnichard de très mauvais acteurs comme Gad Elmaleh, qui n'a jamais été aussi drôle que dans la Rafle), mais par contre, silence complet sur l'incarcération - et la torture - pendant huit mois à la Gestapo de Petiot (qui lui permit de nourrir quelques liens et d'en apprendre sur la résistance par ses compagnons de cellule). Ca ne gêne pas vraiment le récit, de toute façon. Serrault ressemble assez à Petiot, avec force maquillage, qui au final lui donne un côté blafard théâtresque, une sorte de clin d'oeil au vampire Nosferatu, mais ils auraient franchement pu se passer des cheveux en pointe dans une mode faustienne ou luciférienne, et Petiot sur son vélo la nuit, riant de manière satanique. Oh, à Paris à vélo en hurlant la nuit ?? On se moque de nous là ? Y avait pas un ou deux soldats allemands pour vérifier l'Ausweis ? Gabin et Bourvil se sont bien faits choper, eux !
    La femme de Petiot est étonnament jeune et jolie, aussi. Ca ne cadre pas vraiment. Les hommes de main ont disparu pour faire place à une mafia plus sélect, et Petiot passe un peu pour leur homme de main, voire à un moment... pour être au service des Allemands.
    Mais bon, le film est assez correct, mais je vous avoue que le rip d'une VHS, avec les images baveuses et une colorimétrie approximative, et ce putain de bruit d'accordéon... rendent le film légèrement glauque. On n'est pas dans le nanar, et à part le début, c'est assez académique... Bon, autant lire le livre de Varaut (ou d'autres) pour se faire une véritable idée de qui était l'horrible Docteur Petiot !

  • Découverte d’une sépulture du Paléolithique final à Cuges-les-Pins

    Depuis mars 2013, une équipe d’archéologues de l’Inrap explore, sur prescription de l’État (Drac Provence-Alpes-Côte-d’Azur), 1,8 hectare situé dans la ZAC des Vigneaux à Cuges-les-Pins (Bouches-du-Rhône). Cette fouille s’inscrit dans le cadre d’un projet d’aménagement confié à la SAEMPA par la communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Étoile. Outre un habitat néolithique, les chercheurs exhument actuellement une sépulture paléolithique.

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    Une rare sépulture du Paléolithique final

    Seules 200 sépultures de cette période ont été exhumées en Europe, de l’Atlantique à l’Oural. Celle actuellement en cours de fouille à Cuges-les-Pins est attribuée à la fin du Paléolithique, c'est-à-dire entre environ 11 000 et 12 000 ans avant notre ère.
    Elle constitue déjà une découverte d’exception. Ce squelette n’est que partiellement dégagé et beaucoup de questions demeurent. Toutefois, des silex taillés et un foyer témoignent d’un campement de plein air probablement contemporain de la sépulture. De tels campements de plaine sont fort rares car plus difficilement décelables que les habitats sous abri ou en grotte.


    La culture épigravettienne

    Les outils en silex présents dans le comblement de la tombe sont caractéristiques de l’Épigravettien (ou Tardigravettien), un faciès culturel présent en Europe méditerranéenne, centrale et orientale à la fin du Paléolithique supérieur. Une datation Carbone 14, actuellement en cours, précisera la chronologie de cette sépulture, la première de cette culture en France.

    Dans la continuité du Gravettien (27 000 à 20 000 ans avant notre ère), les outillages de l’Épigravettien (20 000 à 10 000 ans avant notre ère) comportent des pointes de silex particulières : des armatures (éléments destinés à être emmanchés sur des projectiles utilisés pour la chasse) réalisées à partir de petites lamelles rectilignes et transformées par retouche abrupte formant un dos opposé au tranchant. Les pointes mises au jour à Cuges-les-Pins correspondraient à l’Épigravettien final (environ 12 000 à 11 000 ans avant notre ère).
    Les pratiques funéraires de l’Épigravettien récent ou final sont bien documentées dans la péninsule italienne, de la Vénétie à la Sicile. Huit sites y ont livré des inhumations correspondant à près d’une quarantaine d’individus. Toutes ces sépultures se trouvent toutefois dans des grottes ou des abris sous-roche, celle de Cuges-les-Pins est à ce jour la seule connue dans un contexte de plein air.

    Dans les sépultures italiennes, les défunts sont généralement ensevelis allongés sur le dos et accompagnés de parures, d’outils, de vestiges de faune et d’ocre. Il n’est pas possible à ce stade de préciser si celui de Cuges-les-Pins est associé à un mobilier funéraire, ni de déterminer ses caractéristiques anthropologiques (âge, sexe, pathologie ou blessures éventuelles…). Les sédiments situés au-dessus du corps ont cependant livré trois petites perles, coquilles perforées d’un gastéropode méditerranéen : Cyclope neritea. Plus de mille perles de ce type ont été mises au jour dans la sépulture double épigravettienne de la Grotte des Enfants, de Balzi Rossi, à Vintimille (Ligurie)…

    Un vaste site néolithique. Quelques repères chronologiques

    Une occupation postérieure à la sépulture, du Néolithique, est aussi présente sur ce site. Céramiques, silex, outils en os, meules, éléments de parure, etc. permettent de la dater du début du Néolithique moyen (4500 - 4000 ans avant notre ère). De nombreuses fosses initialement destinées au stockage des céréales y ont servi de poubelle après leur abandon. D’autres creusements sont des trous de poteaux liés à des édifices, maisons ou greniers).
    Un vaste enclos circulaire d’un diamètre d’environ 40 m et doté d’une palissade est aussi présent. Il s’agit d’une structure unique dans le contexte Néolithique moyen de la région. Il aurait pu servir à protéger le cheptel.
    Enfin, des tombes, disséminées au sein de l’habitat, ont été fouillées.

    Source : Inrap
    http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques-de-presse/p-16161-Decouverte-d-une-sepulture-du-Paleolithique-final-a-Cuges-les-Pins.htm

    Une découverte intéressante et rare, car les tombes retrouvées datant de cette époque se situent dans des grottes. Fait assez normal, car les grottes ont été finalement peu habitées durant les millénaires, quand les plaines étaient elles habitées. Fouiller des vestiges dans une grotte reste aisée, comparé à la plaine, où se trouvent par-dessus, plusieurs mètres de terres, gravats, etc. champs et villes ! Il est évident qu'on trouverait des tombes néolithiques sous nos grandes villes, mais les fouilles y sont rares... à l'occasion de création de parkings souterrains peut-être, en archéologie préventive (combien de tombes, sites, artefacts remblayés rapidement pour y faire pousser des autoroutes et bâtiments !).
    Reste l'image d'Epinal d'un homme européen du néolithique, à moitié nu, les deux pieds dans la merde, bouffant des souris dans une grotte...
    Quand à cette même époque Ötzi l'Alpin portait tatouages d'animaux et de points d'acupuncture sur le corps, des souliers en peau de bétail et voyageait sur les glaciers !

  • La vie privée de Sherlock Holmes

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    Les films, séries sur Sherlock Holmes sont pléthores. Ou plutôt sont "légion, car nous sommes nombreux", hu hu hu.
    On y croise un peu de tout, de la copie calquée des livres à plus de fantaisies... Par exemple, le Chien des Baskerville de la Hammer de 1958 avec Peter Cushing et Christopher Lee prend quelques libertés avec le roman, en plaçant une introduction dans un autre siècle, et en changeant les rôles de quelques personnages... Une version des années 70 (me souviens plus laquelle, désolé m'sieurs dames !) était elle trait pour trait ce que le roman racontait.
    Aujourd'hui, nous avons la Vie privée de Sherlock Holmes, de Billy Wilder, de 1970. Le titre a une évocation grivoise, plutôt démentie dans la seconde partie du film. Point d'érotisme bis dans ce film, mais une approche de Sherlock Holmes assez différente de celles de l'époque (enfin des époques, entre 1958 et 1970, y a un monde, cinématographique, et culturel). Une approche si différente qu'elle me fait largement penser à la version de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr et Jude Law. Comme dans cette version récente, on oscille entre comédie et thriller, avec une bonne pincée d'humour anglais, of course. Les relations amicales entre Holmes et Watson rappellent celles de l'Iron Man et du sniper de l'Oural, et si la version récente flirte avec l'homosexualité (c'est à la mode, pour être normal, faut être homo... vivement que le lobby cannibale fasse pression pour que manger ses parents, ça devienne normal, et une preuve d'affection !), ici l'homosexualité n'est suggérée que sous la forme de boutade (Sherlock fait croire qu'il l'est, avec Watson, au grand dam de ce dernier, en pleine danse avec de nubiles russes, qui finalement le laisseront aux mains de danseurs en collants et aux yeux maquillés...). Holmes passe pour un homme peu intéressé par les femmes en apparence, mais s'avère plus fragile, blessé par des amours impossibles. En ressort une sorte de mépris légèrement misogyne des femmes...
    Mais quand une femme somnanbule lui tombe tout cuit, à poil, dans les bras, il ne fait pas un pas d'écart en criant "olé !", il récupère le paquet. Je pense que cette scène a été un brin censurée à l'époque (un DVD assez récent contiendrait de fameuses "scènes coupées"), car la plastique de Geneviève Page, ouch, jolie chute de reins ! Toute personne normale se serait laissée aller à la filmer un peu plus longtemps dans ces atours...

    La partie suspense du film est plus planplan, mais l'enquête est intéressante. Le frère de Holmes intervient, le fameux Mycroft Holmes, sociétaire du Diogen's Club (officine à peine déguisée du MI5 ou MI6 !!!), sous les traits de Christopher Lee. La confrontation des frères est savoureuse, entre balais dans le cul et répliques au vitriol. Holmes se voit contraint par son frère d'abandonner son enquête, où la jeune femme, appelle le détective au secours pour retrouver son mari. C'est sans compter la ténacité et l'astuce de Holmes, et notre équipée part pour Inverness, en Ecosse, retrouver le mari, et se confronter au terrible monstre du Loch Ness.
    Ca me fait penser, il faut absolument que j'aille en Ecosse pour faire du tourisme. Les Highlands, les châteaux, les cascades, les reliefs... ça donne bigrement envie.

    Des nains, le monstre du Loch Ness, le MI5, des armes terrifiantes de nouvelle génération... on est dans une enquête entre fantastique et théorie du complot... et on est en 1970 ! Le film n'est pas une adaptation d'un Conan Doyle, on peut tout de même se demander s'il n'y a pas une influence Jean Ray derrière...
    Egalement, on peut se demander si ce film n'a pas influencé à son tour d'autres auteurs, y a un petit côté Ligue des Gentlemen extraordinaire là dedans...

    Et en dehors de l'enquête et des paysages superbes d'Ecosse, une atmosphère délicieusement victorienne, très anglaise, des intérieurs décorés, de la bibliothèque qui dégueule de volumes, des murs chargés de tableaux... que du bonheur !


    Signalons que le scénario du film a été édité chez Néo (évidemment, il faudrait un jour que quelqu'un se décide à leur dresser une statue, un truc, je sais pas, on doit beaucoup de choses à Néo ! Y compris un rythme de traductions un peu trop soutenu pour que le résultat soit parfait, n'est-ce pas François Truchaud ! Enfin bon...), avec une couverture un peu racoleuse, mais qui irait tellement bien dans ma bibliothèque...

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