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Film - Page 4

  • RIP Richard Matheson

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    20/02/1926 - 23/06/2013

     

    L'écrivain et scénariste Richard Matheson est décédé le 23 juin... Auteur prolifique (environ 200 nouvelles), il est autant, voire plus connu pour les films réalisés sur ses scénarios, que ses écrits. Je suis une légende, Duel, l'Homme qui rétrécit ont été adaptés de ses romans, et il a été au scénario de pas mal d'adaptations cinématographiques, de Poe (la Chute de la Maison Usher, le Corbeau), et même de Denis Weatlhey car on retrouve Matheson au scénario des Vierges de Satan avec Christopher Lee dans le rôle du Duc de Richleau.
    Il a été également à l'origine de plusieurs histoires mises en scène dans la série la Quatrième Dimension.

    Un auteur incontournable qui vient de nous quitter...

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  • The Lords of Salem

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    The Lords of Salem, le nouveau film de Rob Zombie, après Halloween 2 que je n'ai pas vu... le premier, enfin le remake n'était pas super folichon. Réussi visuellement et dans les looks, mais à part ça... j'avoue que je ne suis pas un inconditionnel d'Halloween aussi.

    Mais voici le nouveau Rob Zombie. Un film sur les sorcières de Salem ! Et aussi un hommage au cinéma fantastique des années 70, car si vous vous attendez à une frénésie explosive, c'est râpé ! Si vous vous attendez à des sursauts de peur des derniers trucs en date style Paranormal Activity, c'est râpé aussi !
    Non, ici le fantastique s'installe, laisse le temps à l'ambiance de devenir glacée et satanique. Hommage au ciné fantastique des années 70 car, d'un avis totalement personnel - il y aura toujours des gens qui me démentiront, preuves à l'appui d'une connaissance monsieur cyclopédique - d'un avis totalement personnel, je vois dans ce film un énorme hommage aux films de Carpenter, Argento, Friedkin, Donner pour Damien la Malédiction et allez, même Kubrick (les plans de couloir qui rappellent Shining et le palais qui renvoie à Eyes Wide Shut).

    Un rapide résumé du film : Heidi Laroc est une DJ radio, faisant partie d'un trio de présentateurs qui font zouquer les nuits de la ville de Salem. Elle reçoit un disque vinyl dans un coffret bois qui contient une musique satanique, propre à réveiller la nature de sorcières de quelques habitantes... Héritière d'une malédiction datant de 1690, elle va être le centre d'attention des sorcières... et de Satan.

    Rob Zombie filme sa femme Sheri Moon Zombie, comme héroïne du film. Il aurait tort de se priver, car même sous des dreadlocks, elle reste bien choucarde. Il prend le temps de la filmer, sous toutes les coutures. Le film n'étant pas un montage clip video hyper rapide, mais basé sur l'ambiance, c'est parfait. Dans les seconds rôles, il rassemble aussi plusieurs acteurs plus ou moins cultes du ciné fantastique des 30 à 40 dernières années. Il faut pouvoir reconnaître les acteurs, 30 ans plus tard, parfois. Et encore plus, arriver à retrouver les acteurs (Michael Berryman, je l'ai cherché un moment, faut pas s'endormir !).
    Le film en lui-même ne donne pas beaucoup de repères visuels de temps. Il se situe actuellement, mais hormis les personnages principaux du film, et les secondaires, on ne voit pas de figurants, les rues sont vides, peu d'éléments de modernité également. Ca colle assez bien avec l'ambiance fin 70's des films de prédilection du réalisateur.

    J'ai pu lire quelques critiques, assez négatives, comme le laisse supposer le four que le film a fait au box-office. Le film serait mou, long, chiant. Eh bien je ne trouve pas. Lent, oui. Chiant, non. Je trouve même ce film excellent. Il ne cède pas aux codes actuels, il prend son temps, et en plus, techniquement, il est réussi. C'est bien filmé, le montage est bon, belles images, parfois très posées, très symboliques, et Rob Zombie oblige, les décors et costumes, les looks sont étudiés, tout est cool. L'autre élément important chez Rob Zombie, le son, la musique. Faut que je me chope la bande originale, tiens. Hormis les morceaux de culture rock, le thème de la musique satanique est réussi. Quelques notes qui font un bel effet.
    Ca ne m'étonnerait pas qu'un groupe reprenne cette mélodie... Le film est d'ailleurs une source quasi inépuisable de phrases à sampler pour diverses intros pour des disques de Black Metal.
    Puisqu'on parle Black Metal... Rob Zombie semble régler ses comptes avec le style avec un personnage, mélange de Shagrath de Dimmu Borgir et de Glenn Benton de Deicide, Européen germanique au discours halluciné, avec croix inversée gravée au fer rouge sur le front, et qui passe pour un gros crétin. Même le pseudo groupe est à chier. Prends ça, Norvège ! et ta cohorte de pseudos satanistes. Même dans un film fantastique sur une malédiction de sorcières, ça fait bouffonnerie.

    Ne vous fiez pas au montage de la bande annonce, surtout à ces artifices sonores de bande annonce, qui font sursauter, sonorisent le poignardage et la frénésie de battements de coeur... Le film est beaucoup plus subtil que ça !!!

  • John dies at the End

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    Eh bien, je finissais par croire qu'il n'y avait plus de nouveaux films, mais que des remakes, ou des "sequels", genre Fast & Furious 5. Qui est bien rigolo, faut l'avouer, éloigné du trip jacky tuning du premier, et limite réalisé par Michael Bay.

    Je digresse d'entrée de jeu. Non, ici on parle du dernier film de Don Coscarelli, John dies at the End, titre, je vous l'annonce tout de suite, trompeur. Je spoile un brin, mais promis, j'en ferai pas plus parce que c'est dur de ne pas dévoiler le truc.
    Le truc, oui, ce film est un truc. Un bidule complètement cinglé, qui marche pas droit, mais qui au final est excellent. On passe de narration flash back à narration au présent, retour flash back mais qui n'a pas de rapport avec le premier flash back... Un peu bordélique, mais surtout, il faudrait ne rien avoir lu sur ce film pour mieux l'apprécier.

    Evidemment, si vous lisez ces lignes sans l'avoir vu au préalable, soit vous vous moquez de ma recommandation, soit vous mettez la Crypte en favori pour y revenir après avoir vu le film.

    Pour faire simple, ce film, c'est une espèce de Supernatural (la série) réécrit par William S. Burroughs. Du surnaturel dopé aux champignons hallucinogènes. Y a pas de machine à écrire qui se transforme en anus qui parle comme dans le Festin Nu, mais on est pas loin. Une poignée de porte qui se transforme en bite...
    John, qui n'est pas le héros principal, et son pote Dave, qui est le héros principal, prennent de la sauce Soja. En intraveineuse. Dur de tremper les sushi là dedans, mais en fait c'est le nom d'une drogue... vivante. Un peu comme si la merde noire de Prometheus rentrait dans une seringue, quoi. Sous les effets de la drogue, un autre monde s'ouvre. Plusieurs, même. On serait pas surpris d'arriver dans les Hautes Terres du Rêve de Sadoul, ou les terres désolées de Phantasm.
    Un combat contre les forces du mal qui rappellerait presque Buffy contre les vampires.

    C'est dire si Coscarelli s'en donne à coeur joie de nous balancer ce n'importe quoi gore, toujours à la limite de la comédie, et du film fantastique. Mais avouons qu'avec les espèces de Beavis et Butthead comme héros, c'est souvent amusant. La scène du hot dog téléphone est excellente. Ou celle du chien qui conduit la voiture...
    Un film un poil atypique, et souvent fauché. Beaucoup de scènes hors champ, pour alléger le budget, ou des effets numériques souvent dignes d'une série télé. Avec Coscarelli, on est habitué à l'économie de moyens. Bubba Ho-Tep se passe en majeure partie dans une chambre d'hospice, hein.
    Au niveau des acteurs, deux inconnus, mais des seconds rôles plus croustillants... Paul Giametti vu dans 50 000 films, Clancy Brown (le Kurgan !!), Doug Jones (le poisson bleu de Hellboy ! sans maquillage il ressemble à Sheldon Cooper !) et même le thanatopracteur de Phantasm dans un passage proprement excellent.

    Mais je ne veux pas gâcher votre plaisir, je n'en dirai pas plus !

  • Red Dawn

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    Devinez quoi ? Encore un remake !

    Et là c'est du lourd. L'Aube Rouge cristallisait les peurs des Ricains sous l'époque Reagan de la pire engeance qui ait existé au monde : les cocos. Les voir débarquer en pleine cambrousse, voilà ce qui les faisait flipper, une peur bien alimentée par la propagande d'Etat, faut l'avouer.
    Depuis, on avait eu droit à Invasion USA, avec Chuck Norris. L'aspect tragique du film de John Milius en prenait un coup, parce qu'au final, si les rouges attaquent les USA, un super héros est là pour les buter, et plus une bande de gamins qui doivent faire du camping dans les bois. Les consommateurs de KFC ont soufflé un bon coup avant de rattaquer un pilon de poulet dans le bucket géant.

    Le film de Milius, avec la musique de Poledouris, rappelait par moments le grand Conan. La prédominance de la nature, et des scènes de chevauchées rappelaient la patte du réalisateur, à son apogée dans Conan (oui j'adore ce film, c'est un grand film, pas un grand Conan, mais un grand film d'heroic fantasy !).

    Ca, c'était en 1984. Les Russes avaient le couteau entre les dents, et les sud Américains avaient les grenades dégoupillées, le chemin vers les USA était largement plus court et c'est pas trois Rangers au Texas qui les auraient arrêtés (alors qu'un ou deux porte avions et destroyers, pour peu que Steven Seagal y fasse la cuisine auraient pu arrêter une avancée russe, hein, évidemment). Mais en 2013 ? Enfin... le film a été initié en 2008, et serait sorti aux USA en 2011, après pas mal de retards, la boite de prod qui a plus de ronds, et un projet qui est un peu casse-gueule. C'est sûr, quand on voit qui sont les méchants du film...

    Les méchants ? Ben Red Dawn, ça reste l'Aube Rouge (et pas verte, les musulmans leur ont mis assez profond pourtant), mais les Russes, depuis la chute du mur, ils sont pas super expansionnistes (l'ont-ils d'ailleurs jamais été ? Aller jusqu'aux USA, allons...). Restent... les Chinois ! Et ouais, de bons communistes en paix avec le fait de gagner pleiiiiiin, mais alors pleeeeeeiiiiiiinnnnn de blé, mais une armée énorme, prête à conquérir le monde... géopolitiquement ça se tient, enfin, leur combat il est surtout sur le pétrole et les ressources énergétiques, et s'ils se bastonnent, ce sera contre les Indiens qui sont bien nombreux aussi et de plus en plus riches. Alors aller conquérir les USA... ils feraient quoi les petits Chinois dans leurs usines s'il n'y avait plus de gros Ricains consuméristes hein ? Vos achats sont nos emplois, sans déconner. Enfin les scénaristes yankees, ils pensent pas si loin. Encore en plus, les Chinois, ce sont aussi des clients des Américains, au niveau films... alors s'ils venaient à boycotter Hollywood, ça ferait du manque à gagner. Raison pour laquelle les producteurs auraient changé le scénario en post-prod pour changer deux mots dans le film et quelques stock-shots, pour que l'ennemi soit : nord-coréen !!! Pratique, non ? Mais vous inquiétez pas, les Russkofs sont pas loin, avec leurs têtes d'égorgeurs.

    Voilà un petit préambule pour ce film dont on ne vous parlera pas à la télé en France. La bande annonce VF en bas de cette chronique est canadienne. La sortie française n'est pas prévue si j'ai bien compris. En cette époque de mariage gay et de business juteux de mères porteuses, la virilité n'est pas de mise dans le pays de Jean Marais !
    Pourtant, de la virilité, y en a plein dans Red Dawn. En fait le film sépare les Américains en deux catégories : les virils, qui résistent, et les fiottes, qui se planquent, voire collaborent.

    Si en 1984 le seul noir du film (un prof) se faisait buter dans les cinq premières minutes, ici, le maire est noir. Et contrairement au flic blanc qui se sacrifiera pour enjoindre ses fils à libérer le pays, ce sale démocrate, cette espèce de figure d'Obama va lâchement survivre pour collaborer avec l'ennemi, mollement, mais il reste un putain de traître. Comme tous les démocrates (alors les démocrates noirs, je vous laisse deviner !).
    Les vrais héros, ils combattent. Guidés par un grand frère qui vient des Marines, que si on oublie à un moment, on se souvient de ce qu'il est parce qu'il a un gros tatouage USMC sur l'avant-bras, les ados élevés dans la douceur de vivre, ils vont buter des cerfs dans la forêt et boire leur sang, et si dans le monde de tous les jours ils sont un peu nuls (surtout au football américain), ils vont se révéler de vrais soldats fiers de se battre pour leur terre, leur pays. Contre ces sales rouges. Ou jaunes, vu que ce sont des Coréens-Chinois, enfin bref.

    Les codes du ciné en 2013 ont changé. L'apprentissage du tir au fusil de chasse est rapide, il emmène directement à la maîtrise du fusil mitrailleur et à l'attaque commando face à l'ennemi. Et le lance-roquettes, les doigts dans le pif, même des gonzesses savent s'en servir. C'est dire. Quant aux ennemis de la nation, les collaborateurs, des Américains communistes, sale race. "C'était inévitable" comme dit le héros. Ca les empêchera pas de se faire descendre commes les envahisseurs.

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    Ils sauvent l'Amérique, avec deux filles dans le groupe. Des Femen, certainement.

    Le film de 1984 suintait le changement un changement dans la vie de ces ados, une étape difficile, pour finalement un mode de vie qui collait encore à l'Amérique sauvage, celle des pionniers, qui avaient un flingue pour se défendre, là on sent le côté super héros, et que rien n'arrête. Même pas des Spetnatz. Faut dire que le héros, c'est Thor... et même le Marine vieux briscard machin, c'est un Watchmen. En 1984 on avait un danseur et un drogué, Patrick Swayze et Charlie Sheen. Là on a des super héros.

    Remake un peu inutile du point de vue géopolitique, mais qui rentre dans cette mode actuelle du survivalisme. The Walking Dead, les ennemis ce sont des zombies. Lost, on est perdu dans la jongle d'une île. Tout ça sans électricité. Mais dans ce remake, ils s'en accomodent vite. Trop vite d'ailleurs. Et parfois, ça colle pas. Ils passent de leur montagne (où ils circulent en bagnole aisément - helloooo les mecs, les hélicoptères, vous vous en souciez pas avec une voiture bleue en plus ??) à la ville sans soucis.
    C'est bourré de choses comme ça qui ne tiennent pas, mais au final, on se laisse porter par ces mecs qui défendent leur pays des sales envahisseurs rouges.

    Les Américains doivent être rassurés. Dans leur pays, si ça merde, des mecs courageux, des super héros vont libérer le pays. Le bucket de pilons est fini, il faut songer à retourner au KFC pour prendre un soda.
    En France, imaginons un film comme ça. Des jeunes se battent contre des envahisseurs pour libérer la France... faut que les envahisseurs aient des casques à pointe et parlent allemand, parce que sinon...

  • Canicule

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    En 1984, Jimmy Cobb est un gangster yankee qui monte un coup pour braquer une banque en France. Attifé comme à un mariage, mais qui ressemble surtout à un gangster des années 30, Cobb attaque un fourgon, en pleine ville. Pas de bol, les flics l'attendaient, et ses complices se retournent contre lui. Une grosse fusillade s'ensuit, violente, un enfant meurt d'une balle perdue. Au coeur de la tourmente, Cobb parvient à s'enfuir, et gagne la campagne alentour, sous une chaleur de plomb. Acculé par la gazelle de la gendarmerie, il se réfugie dans un corps de ferme, en espérant s'enfuir.
    Seulement, si Cobb est ultra violent, les habitants de la ferme eux, sont cinglés, et pire que Cobb.

    Un braquage qui tourne mal, et rapidement on tombe dans Sheïtan, Massacre à la Tronçonneuse, la Colline a des Yeux, Calvaire. Un Texas (Beauce) Chainsaw Massacre où les acteurs sont tout de même Victor Lanoux, Jean Carmet, Miou Miou, Bernadette Lafont et le gamin nain du Tambour, avec son accent allemand, celui-là, il fait vraiment flipper. Brrrr.
    Un truc comme ça, comme on s'y attend pas. Cinglé. D'autant qu'avec Audiard au stylo, sur un bouquin tiré de Vautrin, on est toujours partagé entre bons mots, et ultraviolence. Jean Carmet qui ne jure que de bites, qui va chercher son frère déguisé en épouvantail pour reluquer les Prussiennes qui se font bronzer les tétines à l'air, on a l'impression d'être dans la Soupe aux Choux, sauf quand le frangin bute les frangines, évidemment. On sent la chaleur qui poisse, on entend les mouches, on ressent la chaleur écrasante... Et y a le litron qui va bien, on est en pleine France, celle des bouteilles dans la cave, mais également celle des enfants dans la cave. Ils sont tous cinglés. Et que vient foutre Doudou Cadillac, l'Africain avec sa Cadillac et son casque d'astronaute dans tout ça ?? Il est bien le grand gagnant de l'affaire, tiens.

    Et ce gamin qui imagine son film, en faisant des doigts d'honneur à l'hélico des flics, qui trouve le magot, qui part au claque pour dépenser le pognon, en logeant des picaillons entre les roberts d'une pute, avant de s'allumer un cigare ! Putain c'est trop bon !

    Ce film de 1984 est assez ovniesque, il rappelle évidemment les films de rednecks américains, rend hommage au ciné US avec quand même Lee Marvin dans le rôle du gangster, et les bagnoles américaines des maquereaux, eux aussi inspirés gangsters des années 30. On nage toujours entre comédie, polar et drame psychologique pour pas dire ciné de genre.

    A voir aujourd'hui absolument !! Ce film passe-t-il encore à la télé ? Je me souviens de vieux Télé 7 Jours avec cette photo de Marvin courant dans les champs de blé français, faut dire, un acteur ricain dans un film français, c'est pas tous les jours. Mais aujourd'hui ? Serait-ce le gamin qui se fait buter au début qui rend les diffuseurs frileux ? Ou l'autre gamin (en fait le type avait 20 ans à l'époque, il était atteint d'une maladie l'empêchant de grandir) qui va aux putes ? Toujours est-il que ce film se fait un peu trop rare à la télé...

  • Dredd

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    On continue la mode des remake. Après Total Recall, Judge Dredd. Ou plutôt Dredd, tout court.
    Dans le précédent cas, le remake avait peu de sens. Les souvenirs de Mars se sont transformés en salade de crevettes pas fraîche à Djerba.
    Mais là, quand on voit le film de base, on se dit qu'on ne pouvait que faire mieux. Faut avouer, le Judge Dredd avec Stallone, c'est nul. Lui qui revenait de loin (Arrête ou ma mère va tirer, l'Embrouille est dans le sac) avec Cliffhanger, Demolition Man, a choisi la pente sablonneuse, et y a foncé les fesses les premières et en toussant, histoire de dilater les sphincters. Judge Dredd ressemble plus à un remake made in Hollywood d'Accion Mutante de l'Espagnol Alex de la Iglesia que d'une adaptation du comics bien réac. Mais faut dire, en 1995, les super héros étaient bien ringards, ils n'étaient guère plus qu'un support pour faire des figurines pour les gosses. Seulement, si ça marchait pour Batman, Judge Dredd c'est autre chose... pas vraiment fait pour les gosses. En plus, c'est anglais à la base, pas ricain.
    Grosse erreur, donc, ce Judge Dredd, qui gardait son casque juste le temps de remplir la bande annonce, le reste du temps, c'était Stallone la vedette.

    Eh ben pour une fois, le remake est un poil plus proche du matériau d'origine. Dans Dredd, Karl Urban qui joue le rôle du juge, il ne retire pas son casque une seule fois. Faut vraiment savoir que c'est Karl Urban. Mais on s'en fout, faut avouer. Cette absence de visage, d'émotion, ça le rend limite un personnage secondaire. Qui serait le perso principal alors ? Sa stagiaire ? Mouaif. La cheftaine des méchants, la terrible Ma-Ma ? Ahhhhhh peut-être bien. Là, c'est Lena Headey (une Sarah Connor chronique, femme des chocolats Leonidas, reine qui aime un peu trop son frère dans un jeu de trônes), cicatrices sur la gueule, yeux au charbon, mèches de cheveux courts, pour tout dire, super choucarde, mais hélas pas super crédible en méchante en chef.

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    Et pourtant, elle est belle, oh ouais.

    Non. Le vrai héros du film, c'est la violence. Dredd est juge, juré, et bourreau. Et il chaume pas le bourreau. Les sentencés le sont pas par hasard non plus, ils remplissent leur quota de meurtres, et c'est sanglant et craspouec.

    Dredd, accompagné de sa stagiaire (vous savez, 3 jours dans l'année, les classes de troisième se retrouvent à votre boulot. Ils sont plantés sur une chaise, et se font chier, ils vous font chier parce que vous devez leur montrer votre boulot, et de fait, vous pouvez pas aller sur internet pour faire autre chose que bosser... une torture pour tout le monde, un consensus impossible à trouver, sachant que la stagiaire boutonneuse est la fille du boss, et c'est dans votre putain de service qu'on l'a collée. Bah imaginez vous que pour Dredd, c'est pareil. Et comme il est sur le terrain, il peut pas l'envoyer faire un café), va chercher des suspects dans un immeuble, un mega-immeuble de 200 étages, qui va s'avérer un véritable piège. Y a plein de méchants là dedans qui vont avoir pour ordre de traquer les flics et les buter. L'immeuble étant prévu pour les attaques atomiques, les portes, les fenêtres vont se fermer. Va falloir lutter pour survivre. Blain disait "y a de la monnaie à rendre", tu m'étonnes.

    Le reste, c'est de la violence. Pas la peine de détailler, vous en aurez pour votre argent (dans le cas où vous payeriez).

    Ma chronique pourrait s'arrêter là, d'ailleurs il n'y aurait pas vraiment lieu que j'en fasse une, non, c'est maintenant que ça devient intéressant.
    Ce Dredd est en fait un remake d'un autre film, presque d'un troisième, les voici :

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    The Raid Redemption : Des flics assiègent un immeuble rempli de truands, et d'habitants qui se calfeutrent dans leurs appartements. Certains cacheront pendant un petit laps de temps les flics. Le chef des méchants a une vision d'ensemble grâce à des caméras, et bloque les flics pour ne pas qu'ils s'échappent. Il parle à tout le monde via un système de micro et hauts-parleurs. Dans un étage élevé, des chimistes fabriquent de la drogue. Un flic pourri met des bâtons dans les roues des gentils. Ca canarde sec.

    Dredd : Deux juges se retrouvent dans un immeuble rempli de truands, et d'habitants qui se calfeutrent dans leurs appartements. Certains cacheront pendant un petit laps de temps les flics. La chef des méchants a une vision d'ensemble grâce à des caméras, et bloque les flics pour ne pas qu'ils s'échappent. Elle parle à tout le monde via un système de micro et hauts-parleurs. Dans un étage élevé, des chimistes fabriquent de la drogue. Des juges pourris mettent des bâtons dans les roues des gentils. Ca canarde sec.

    Punisher War Zone : le héros est un anti-héros qui ne desserre pas les dents. Il ne fait aucune pitié et descend les méchants sans égard pour leur crédit immobilier en cours. Le chef des méchants a des vilaines cicatrices au visage. Ca canarde sec.

    Dredd : le héros est un anti-héros qui ne desserre pas les dents. Il ne fait aucune pitié et descend les méchants sans égard pour leur crédit immobilier en cours. La chef des méchants a des vilaines cicatrices au visage. Ca canarde sec.

    Vous remarquerez également sur les affiches de ces trois films que le héros écarte les bras virilement et tient un ou deux flingues.

    Ce Dredd est pas mal, mais bon, on sent que les scénaristes n'ont plus vraiment d'imagination... Les remakes déguisés...