Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Crypte du Chat Roux - Page 27

  • Hell's Angel - Ralph "Sonny" Barger

    En lisant Hell's Angels d'Hunter S. Thompson, qui se terminait sur son crâne fracassé, laissé pour mort par quelques motards plutôt belliqueux, on était en droit de se demander si les Hell's étaient une bande de jeunes qui se fendaient la gueule, ou des mecs beaucoup moins sympas et largement moins fréquentables...
    Du coup, plus de 30 ans après ce livre, Sonny Barger, le fondateur des Hell's, réplique. Bon, il ne contre-attaque pas suite au livre, 30 ans après, faut pas déconner, à moins d'écrire un bout de livre à chaque fois qu'il est à un feu rouge, sur un carnet, quelques notes, hop le feu est vert, on repart. Enfin je dis ça, mais qui sait s'il s'arrête aux feux rouges ? C'est un Hell's après tout.
    Les Hell's Angels, ce sont les 1%. Le président du syndicat des motards ricains déclarait que 99% des motards étaient des mecs à la coule, du coup les Hell's ont dit "nous, on est les 1% qui reste. FTW" (Fuck the World, une belle philosophie de la vie).
    Sonny Barger retrace sa vie, qui a mené à la création du MC, et sa vie de président. Là où le bouquin de Thompson portait un regard journalistique un peu décalé, et parfois assez peu amène (il prenait clairement les Hell's pour des lourdauds un peu cons), Barger rétablit sa vérité et brosse le portrait du club d'une manière... allez, on lui donnerait le bon Dieu sans confession, à cet homme là. Un fan de motos ! que voulez-vous qu'on dise. Bon, ses copains sont un peu bourrins, ils aiment la bière, les gonzesses, fumer du hakik et rouler à moto, voilà tout, ce ne sont pas des agents d'assurance, on a le droit d'être différent, hein.
    Evidemment, la mauvaise foi du président occulte quelques aspects peu reluisants, et qui pourraient lui rapporter quelques années de prison supplémentaires, mais sur tout ce qui a été payé contre procès sonnants et trébuchants, il se gêne pas, eh eh. Le livre se lit quasiment d'une traite tellement c'est passionnant.
    Forcément, une histoire comme ça ne peut être qu'américaine. Des origines, les soldats de la WWII qui n'ont pas su revenir à une vie normale, la mécanisation, les grands espaces où rouler, le vent dans ses cheveux, un faucon à son poing... sans oublier le lieu de naissance du club, la Californie, Oakland, à côté de San Francisco qui a vu naître beaucoup de courants, et inévitablement, le dépôt d'une marque, et la multiplication des clubs. Avec même la concurrence, en l'occurence les Bandidos pour les plus connus, d'autres clubs ayant été absorbés...
    Il n'empêche que Sonny Barger est un franc barré, un cinglé qui a su tenir le choc, survivre à ses amis et ennemis, et continue à narguer le monde... si on avait pu le voir jouer son propre rôle dans Hell's Angels 1969 (aux côtés de son pote Terry the Tramp, sublime dans un vol planné non simulé...), on peut le retrouver, limite méconnaissable, en biker taulard dans la série Sons of Anarchy. Son petit rôle ne manque pas de sel !

    HEll's angel.JPG

    Maintenant, l'aspect négatif du bouquin... J'ai lu la version traduite, chez Flammarion, et pfffff... on sent vraiment les traductions littérales par moments, et c'est pas glorieux. Sans compter une coquille à la relecture, une apostrophe qui se transforme en "aecute" bidule, enfin une transcription en UTF machin, m'enfin merde quoi, ils ont pas de budget relecture ou quoi dans ces grosses boites d'édition ? Déjà qu'on a des traducteurs pas toujours concernés (on parachute des grouillots traducteurs parce qu'ils ont une licence d'anglais), qui savent pas traduire des expressions d'argot, ou quand ça devient un peu spécialisé (les traductions pour les styles de musique, attention les yeux), ou même très simple (ou comment dans The Dirt, la bio de Motley Crue, un calebut dit "boxer" devient "short de boxeur", et ouais, le calebut moulax ça s'appelle "boxer short" en anglais, mais un short de boxeur, on met pas ça sous sa paire de jeans, hein, ou alors on aime ressembler à un sac à patate... Et Vince Neil, puisque c'était le mec concerné, il aime pas ressembler à un clown. Et donc, palsembleu, faut déjà se fader ces approximations, et maintenant les problèmes de caractères dûs au passage de Mac à PC ? Franchement...

  • Tourisme en France

    Juste parce que, ça fait très pochette d'album de Doom ou photo de film d'horreur gothique...

    PICT6124.JPG

  • Epopées fantastiques - Jean-Claude Gal

    épopées fantastiques.JPG

    Un seul mot peut résumer cette oeuvre : "Argh". Ou plutôt "Aaaaaaarrrggggghhhh". Epopées Fantastiques compile plusieurs oeuvres de Jean-Claude Gal (malheureusement décédé) et différents auteurs. Les histoires des Armées du Conquérant et les aventures d'Arn (plus précisément, sa Vengeance et son Triomphe), ainsi qu'une histoire plus courte, la cathédrale.
    Ce qui marque dans cette bande dessinée, c'est le trait, et le travail gigantesque, précis, minutieux, du dessin, tout en noir et blanc (ne vous fiez pas à la couverture !), qui joue beaucoup sur les contrastes accentués, et un dessin assez réaliste. Sur une page, du trait, y en a plein. Et le résultat est formidable. Autant dans les représentations des personnages, à la fois dépouillées, quelques traits et ombres pour souligner des visages parfois très réalistes, et à la fois très chargées lorsque Gal habille les soldats d'armures riches en détails ; et autant dans les décors, cyclopéens, monumentaux, tout confère à une vision épique, homérique et fantastique, car nous sommes dans de l'heroïc fantasy quasi pure. L'histoire "la Cathédrale" tient plus du fantastique science-fictionnel car ancrée dans une époque à peu près définie, mais les Armées du Conquérant, sorte de chroniques, sur des lieux, des personnages différents, mais faisant tous partie d'une même armée. Et Arn, mix de Conan, d'Alexandre le Grand et d'un Templier, niveau heroic fantasy, y a pas mieux. 
    L'utilisation de contrastes appuyés, la richesse de traits noircis de décors s'oppose au blanc immaculés d'autres parties des mêmes paysages, ou personnages, et appuie le scénario de cette sécheresse, cet étouffement. Les histoires sont souvent cyniques, ironiques marquées au noir, et fatales, sans espoir. Des fables qui se terminent par une morale chargée d'une mort inéluctable.
    Quant aux auteurs, on notera la présence de Jean-Pierre Dionnet, et tout de suite on pense à Metal Hurlant. De toute manière, le recueil étant édité par les Humanoïdes Associés, le doute n'était guère possible... On pense à Metal Hurlant, et à une période précise. Tout transpire la fin des 70's et le début des 80's.

    épopées fantastiques 2.JPG

  • Séries TV...

    Un petit point sur quelques nouvelles séries TV qui promettent du bon (promettent, hein, je dis pas que ça peut pas s'avérer des gros pétards mouillés ! ex : Walking Dead avec un premier épisode énôôôrme et qui tourne au moisi à partir du deuxième épisode)

    BOARDWALK EMPIRE : Atlantic City, à l'aube de la prohibition. La mafia règne en maître, et le roi de la ville, c'est son trésorier (un Steve Buscemi vieillissant), qui organise toute cette corruption, réunissant autour de la table les notables de la ville, le chef de la police, son propre frère, tout le monde vote un grand "oui" pour la prohibition, ils lèvent leur verre à l'interdiction de l'alcool, qui va leur permettre de faire du business avec la gnôle de contrebande, et de faire encore plus de pognon. A la ville, le trésorier dispense les bifetons à tout le monde, associations de rombières chrétiennes, familles démunies... en échange de leur vote républicain. Seule ombre au tableau, un agent du FBI qui a bien l'intention de le faire tomber.
    Une série signée Martin Scorsese, on retrouve les éléments qui ont fait son succès. Gangsters, organisations criminelles, violence, mots crus, poches qui débordent de pognon, corruption généralisée, ethnies bien identifiées par leurs activités... il ne manque que De Niro, Joe Pesci et autres gueules habituelles. La seule tronche connue c'est Buscemi, les seconds rôles sont quasi inconnus (on remarquera Al Capone joué par un skin de This is England), Scorsese parie sur l'histoire plus que sur les acteurs, à voir sur la continuité, les premiers épisodes sont en tout cas excellents ! Notons le générique, très visuel, à la limite de l'onirique. Y a de très bons génériques en ce moment, on est loin des 80s et de la compilation d'images à la Magnum ou Agence tous risques !

    AMERICAN HORROR STORY : Une maison hantée ! Serait-ce devant le succès d'Insidious que les producteurs et scénaristes prennent le train fantôme en route pour nous pondre une série sur une maison hantée ? Une série qui en est à sa deuxième saison ! Oulà, deux saisons sur un sujet aussi banal ? Ou ils renouvellent les habitants, ou ces habitants sont vraiment très cons, voire les fantômes très gentils... Bon, j'ai regardé deux épisodes, et... ça fonctionne plutôt bien. Brrrr.
    American Horror Story c'est une série pour adultes, ça passera pas à une heure de grande écoute. Du frisson, du gore... et du glauque. Surtout du glauque, tiens. Ca commence en 1978 avec une grande bâtisse victorienne abandonnée, une fillette trisomique qui en reste scotchée, et deux ados jumeaux qui entrent dans la baraque pour péter des trucs. Deux horribles jumeaux roux ! Les scénaristes ne reculent devant rien. Ouf, ils vont vite se faire massacrer par une force mauvaise qui vit dans la cave de la maison... Et de nos jours, un gentil couple de ricains s'installe. Bien propres sur eux, une fille ado, le mec est psy, la femme branle rien, ils essaient de se reconstruire, car monsieur a la quéquette baladeuse, et la fille aime bien se taillader les bras pour se prouver qu'elle existe. Bien vite, il se passe des trucs bizarres... la triso a grandi, mais elle continue de venir dans la maison sans y être invitée. Sa mère (Jessica Lange en grand-MILF raciste et salope, à tomber) aime bien venir faire chier les nouveaux (en mettant du vomitif-laxatif dans les gâteaux qu'elle leur prépare), et l'ancienne bonne avec son oeil bizarre reprend du service. Vieille et moche, elle apparait jeune et super chaudasse au père de famille qui tente de soigner son infidélité... A nouveau un horrible ado à mèche qui se prend pour un méchant et fait son analyse, il en profite pour draguer la fille du couple à renforts de "je suis méchant, j'ai envie de tuer, j'ai toujours eu ça en moi" (il avait le choix entre ça et apprendre la guitare pour tomber les meufs).
    On en apprend un peu plus sur la maison, les anciens habitants qui y sont morts, ou à peine survivants, et le thème a beau avoir été rebattu des milliers de fois au ciné, y a des trucs qui marchent. Même avec des ficelles éculées, ça fiche les chocottes par moments... On oscille souvent entre réalité et surnaturel, dosage bien équilibré pour maintenir la pression sans que ça paraisse trop gros.
    Après deux épisodes, on sent quand même un peu comment ça va tourner, les ressorts qui vont être utilisés, la folie qui va gagner le père (normal c'est l'homme qui devient méchant, toujours...), le perso qui va intercéder pour défendre les innocents, le perso qui va donner des infos sur la maison et mourir dans la minute après... Je me demande si Stephen King est pas au scénar ou à la prod, on sent un peu son influence sur tout ça (m'étonnerait pas que la maison ait été bâtie sur un ancien cimetière indien...). En tout cas, à suivre.

    TERRA NOVA : non, ce n'est pas une série sur un aréopage de penseurs socialistes qui réfléchissent à comment détruire la France en nous faisant croire que Yannick Noah est la personnalité préférée des Français, mais une série créée par Spielberg.
    En 2149 la Terre est à bout de souffle, détruite par la pollution, et les salauds qui n'ont pas fait de tri sélectif et pas acheté les produits en format familial pour limiter leurs déchets. Résultat, on ne peut plus vivre sans un filtre à oxygène, et les familles, c'est 4 maximum, 2 enfants, pas plus, sinon, c'est mal. Une famille de 5 (bah oui ils ont pas suivi les consignes, ça les a foutus dans la merde pour le premier épisode) est séparée et va se retrouver car la bonne femme elle est médecin et va faire partie d'un convoi vers... la Terre. Oui, mais 85 millions d'années avant. Comment ça ? parce qu'ils ont trouvé un truc avec une faille temporelle, enfin le Doc Emmet Brown bosse là dessus. Et du coup ils peuvent envoyer des gens sur cette planète, euh, ben pour préparer l'avenir. Enfin le passé. Enfin bref, sûrement pour éviter qu'en 2149, ça soit la drouille complète sur Terre, quoi. Ca se complique ? non pas trop.
    Après quelques maquettes en CGI des mégalopoles terrestres entre Blade Runner et Total Recall, les pèlerins prennent une sorte de porte des étoiles pour arriver... en pleine jungle. Une communauté vit dans une sorte de gigantesque enclos, gardé par des soldats, parce que dans la jungle y a 85 millions d'années, saviez-vous qu'il y avait des dinosaures ! Et du coup, des grands murs faits de rondins de bois, ça les arrête. Tout cela ressemble à un mélange de Jurassic Park, Absolom 2022, Avatar (ils en ont même récupéré un acteur), et... Lost. Car oui, leur jungle, elle ressemble furieusement à celle d'Hawaï. Parce que figurez-vous, y a d'autres habitants sur... j'allais dire "l'île", eh eh, sur cette Terre. Des dissidents. Pourquoi ? On sait pas trop, le patron de cette enclave qui ressemble à une communauté baba-cool gardée par des militaires, reste assez évasif. Et quand les djeuns font le mur pour aller s'éclater dans les cascades crétaciennes, ils trouvent des espèces de hiéroglyphes technologiques sur les rochers... quelqu'un est passé là avant... Hmmmm mystère !
    Les dangers, ce sont les dinosaures, putains de raptors, et les autres. Enfin les Sixers, c'est comme ça qu'ils s'appellent. Mais vu la gueule du chef de l'enclave, ça m'étonnerait pas que ce soit un méchant, et les Sixers, des gentils... De toute façon, un mec qui fait le méchant dans Avatar et dans Conan, il peut pas être un gentil.
    Le premier double épisode laisse entrevoir une série qui dépasse vite le cadre de science-fiction initial, pour virer dans un espèce de huis-clos végétal, à la Lost, avec ses questionnements, pourquoi sommes-nous là, que doit-on faire pour empêcher que la Terre soit exsangue en 2149... D'ailleurs, l'aspect science-fiction, il fait très série B, voire série Z. Evidemment, on voit du building abimé, des couloirs éclairés de néons bleus et des femmes de ménage aux abonnés absents, des apparts ridiculement petits (ah on me dit que c'est pas de la science fiction ça) et à la déco futuriste, et des bagnoles sorties de Mad Max, genre des 4x4 camouflés, j'attends les buggies avec des phares triangulaires... des flingues avec un truc par dessus pour paraître plus gros et futuriste, mais y a pas de laser, y a pas de lance-flammes, ça reste juste un Berreta 45 9 mm nom de dieu !), et le truc encore plus fun, c'est qu'en 2149, les gens sont habillés comme en 2011. C'est marrant ça, parce qu'en 40 ans, la mode a changé 150 fois, mais d'ici 140 ans, la mode aura pas évolué ! Toujours un Tshirt et un pantalon cargo (comme ils disent à la Redoute. La paire de Derby, 99 F seulement ! Stop affaire), une blouse blanche ou un ensemble vert pour les médecins...
    Du coup je me dis que le côté SF, c'est du vent, pour qu'on se retrouve avec une série où une famille de gentils Terriens (en 2149, m'étonnerait que les nations existent encore, on sera dans un truc à la Starship Troopers !) essaie de réguler une civilisation naissante contre un despote pas cool, qui a un projet secret. Mais pour le moment, la série a l'air sympa, donc restons optimiste !

  • Saint Vitus - Saint Vitus

    Au détour d'une bourse aux disques, assez peu pourvue en pépites (et d'ailleurs, avec des disques vinyls de plus en plus cher, ce qui valait 5 euros est passé à 10 euros, et actuellement on est à 15 euros... Les CDs eux, se trouvent plus facilement à 5 euros, la tendance s'inverse ! Enfin, heureusement, parce que payer un CD 15 euros quand il s'agit d'un disque d'occas', y a de l'abus), je tombe sur le premier album de Saint Vitus, qui semble nickel. Ca arrive de tomber sur des perles, mais c'est rare, enfin sur cette bourse, c'est pas une bataille de chiffonniers, je suis le seul à m'attarder sur les disques Metal, il est 11 heures du mat', je suis le seul métalleux à écumer les bacs. J'imagine que vers 16h/17h, un autre métalleux se pointera et cherchera un CD de Pantera... Je digresse une fois encore. Bien, alors ce disque de Saint Vitus ? La pochette est un peu floue, tiens. Je sors le disque pour regarder l'étiquette, qui semble d'époque. Le vinyl est bleu. Allez, le disque rejoint ma sacoche, avec le premier Def Leppard et un bootleg de Black Sabbath avec des prises démos alternatives de leurs grands standards. Les temps sont durs, la crise, blabla. Bon, ce Saint Vitus est aussi un bootleg. Au moins le son est impeccable. Superbe, même. Bonne pioche donc.
    J'avoue, j'étais pas très connaisseur de ce groupe. Tout au plus je savais que Wino, le sosie de Lemmy avait joué dedans, que le groupe avait piqué leur nom à une chanson de Black Sabbath. Réelle découverte donc, et ouahouh ! quelle découverte ! Saint Vitus, c'est Black Sabbath joué par Hellhammer et Black Flag. Du Doom Punk en quelque sorte. Du riff lourdingue de Iommi avec une attaque de médiator de Tom G. Warrior, et derrière, un batteur qui sait accélérer quand il faut, souvent avec un solo avec une tonne de flanger. Le chant de Reagers (plus tard remplacé par Wino) reste chanté mais ne rechigne pas sur quelques syllabes à devenir plus rauque, avant de revenir quasi cristallin et éthéré, Doom, quoi. White Magic/Black Magic en est un pur exemple :


    Et sur Burial at Sea, une montée incroyable, une tempête de folie dans ce titre quasi-lovecraftien... Les rythmes de batterie ressemblent souvent à des tambours de guerre, le pas des pachydermes hérissés de lames, suivis des légions de guitaristes hippies sous acides... Et oui, car si le Doom institué par Black Sabbath faisait partie d'une époque où la liberté incluait aussi la drogue, Saint Vitus, en 1984 intègre les psychotropes comme élément primordial de leur musique. Mais même en restant sobre, cet album, putain qu'il est bon.

  • Un Tueur sur la Route - James Ellroy

    Quand James Ellroy décide se fondre dans la peau d'un serial killer, le résultat c'est Un tueur sur la route, et on suit le récit de Martin Plunkett, "partant" de simple cambrioleur dont le plaisir est de s'insinuer chez les gens quand ils y sont, au meurtre de jeunes auto-stoppeurs... et puis c'est l'escalade. Le serial killer ne reste jamais trop au même endroit, et continue à tuer. Un jour, après un crime sur la route, il croise un flic et sent qu'il s'est fait gauler. Mais incroyable, ce flic, en fait, c'est un collègue. Oui, un autre serial killer, qui a le mérite en sus de le connaître et d'admirer son travail. Et cette admiration se change vite en autre chose, car les deux serial killer vont passer la nuit ensemble. Ca, notre Plunkett, il ne s'y attendait pas. Il l'avait pas percuté le Ross Anderson, avec son look de flic viril et sa moustache, qu'il était de la jaquette, et que finalement lui aussi, mais ça lui avait jamais vraiment effleuré l'esprit... Et lorsque Plunkett sortira de son trip de tueur solitaire, pour se maquer avec le Ross, il prendra trop de risques et signera sa fin. Chopé par les flics et cet inspecteur qui le traquait depuis le début. Voilà pour l'histoire. Pour le reste, c'est du pur Ellroy. Le crime, les bas-fonds, le porno... le vieux réac noircit les pages de sa plume cynique, et en même temps, c'est du bonheur. Tous les ingrédients sont présents, tout ce qu'Ellroy adore, et il nous en ressort un bouquin vraiment prenant, le road trip d'un serial killer. Petite anecdote marrante, il fait intervenir Charles Manson, lors d'un passage en prison de Plunkett, les deux hommes se croisent, Manson pond un discours mystique que Plunkett clot par une droite, et Manson va chouiner dans son coin. Eh eh, Ellroy doit pas trop l'apprécier !

    un tueur sur la route.JPG