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La Crypte du Chat Roux - Page 26

  • Raspoutine

    Après avoir incarné le Comte de Montecristo et Obélix, Gérard Depardieu incarne Raspoutine. Rien de moins.

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    Le vrai Raspoutine

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    Raspouti-Gégé

    Bon, sur le papier, ça fait peur. Raspoutine, le regard halluciné et noir, les yeux emplis de démence ou de révélation, c'est selon, et Gérard Depardieu, bien en chair, la mine de l'ouvrier germinalesque qui va picoler au balto dès que la cloche a sonné... Gros enjeu, là.
    Et bien, il s'en tire pas si mal, le Gégé. Une barbe, des cheveux filasses, et l'oeil inquisiteur, il fait un poil illusion. Toutefois, c'est dans les scènes orgiaques qu'il est le meilleur. Le pif dans la picole quand il ne traine pas dans le barbu des filles légères, quand Gégé s'allume, il s'approche de Raspoutine. Mais... avec un côté un peu trop celte, différent de la démesure slave. Nitchevo.
    Et puis si Raspoutine fiche les chocottes juste à regarder les photos, Depardieu fait bon gros nounours à câliner les petits enfants.
    Ceci dit, c'est un parti pris de José Dayan, qui comme à son habitude brosse des portraits historiques. La part occulte et mystique très prégnante de Raspoutine, ici, elle est bien atténuée. Hop hop hop, deux trois impositions des mains, et les v'là guéris, merci le père Dedieu, le r'bouteux de la forêt des Moidons, continuez le long de la D469 et tournez à l'emplacement de la pierre qui a la forme d'une grosse miche de pain. La prophécie lancée à la mère Romanov résonne à la fin du téléfilm, comme celle de Jacques de Molay (déjà joué par Depardieu, tiens tiens...), sans qu'on sache bien à quel moment il a lancé cette phrase, et devant qui... Le spectateur profane ne fera pas forcément la corrélation entre l'introduction et l'exécution des Romanov, et cette toute dernière tirade pré-générique ! D'ailleurs, la mère Romanov (Fanny Ardant pas très crédible) ne dessine pas de svastikas sur les murs de sa chambre... Les seuls voyages de Raspoutine, ils se situent entre la Sibérie et St Petersbourg. Raspoutine n'apparait guère que comme un moujik un peu couillon, qui finit par aimer le luxe. Seule sa mort est à peu près respectée, et encore. Ils ont oublié de le rouler dans les rideaux avant de le balancer à la flotte !! Au moins, immergé dans les eaux glacées de la Neva, on le voit ouvrir les yeux. L'honneur est sauf.

    Dayan n'est pas très forte dès qu'on sort de la discussion de salon bien cadrée, bien filmée. "Belles images, belle musique..." comme disaient les Inconnus. Les rares scènes - très rapidement expédiées - de combat, car en 1915 c'est la guerre, faut pas l'oublier, sont nulles. Filmer quatres clampins dans une tranchée, des explosions, bordel, depuis les Sentiers de la gloire, y a eu assez de matière à s'inspirer... d'autant plus que la mère Dayan/Dahan, elle a dû refourguer ça à la seconde équipe, très probablement une équipe russe, car hormis Gégé et Fanny, y a que des Russes au générique, le tournage ayant eu lieu là bas. Les Russes savent quand même y faire niveau cinéma, là ils ont fait le minimum syndical (syndical, communiste, russe, ah ah humour). Et qui dit casting russe, dit doublage. Tout le téléfilm est en postproduction, et Depardieu s'en tire très bien, mais c'est pas forcément le cas pour les autres. Je sais pas si José Dayan a aussi géré la direction d'acteurs, j'ai pas l'impression qu'elle parle russe couramment...

    Bref, c'est pas une grosse réussite (téléfilm en France, mais diffusion cinéma en Russie ! Et la mise à disposition de décors impériaux pour les besoins du tournage par Poutine sur demande de Depardieu !), le mysticisme du personnage laissant largement sa place au contexte historico-politique d'alors. Mais bon, Depardieu en Raspoutine, fallait le voir quand même !

     

  • How to become a successful loser - Kevin K

    Il y a de cela deux ans, j'étais allé à un petit concert... petit c'était bien le terme ! Un bistrot, un coin de chaise, trois en fait, et trois ziquos en gratte acoustique. Une combinaison franco-américaine, puisque le concert était organisé par l'infatigable Nasty Samy (je vous conseille son site www.likesunday.com, une des raisons pour lesquelles je me suis décidé à faire un blog, d'ailleurs), qui soutenait l'américain Kevin K, sorte de crevette punk rock échappée de 1977, touffe sur la tête, lunettes fumées rondes, bras rachitiques couverts de tatouages, accompagné d'un zicos d'un autre de ses groupes, croisement improbable entre Blackie Lawless, Joey Ramone et Chewbacca. Un punk glam d'1m90 qui a un peu forcé sur la bouffe...
    J'étais donc venu en découverte totale, sans savoir trop à quoi m'attendre, mais en même temps, je savais que je ne serai pas déçu. Effectivement, pas déçu, puisque le show accoustique passa comme une lettre à la poste, tranquillement posé sur mon tabouret, à siroter des bières au coin du bar. Du punk rock acoustique, évidemment moins speed que sur album, sans batterie et distro, mais bien sympatoche, grâce aux refrains assez accrocheurs, et un frontman tranquille dans ses Converse (ou des santiagos ? je ne me souviens plus), allant même à reprendre du classique ricain comme "these boots" de Megadeth, euh, de Nancy Sinatra.
    how to become.JPGEt à l'occasion de ce concert, le susnommé Nasty Samy proposait à la vente l'autobio de Kevin K, traduite en français (dont une partie est due au guitariste/vendeur de merch/etc etc). Le tout accompagné d'un CD compil retraçant plus de 20 ans de la carrière de Kevin K. Saluant l'initiative, le livre étant limite auto-édité, d'une qualité plus que respectable, au prix lui aussi très raisonnable (en gros, on est sur du Camion Blanc niveau qualité, mais un prix laaaaargement en dessous), j'extrayai alors péniblement mes précieux deniers des oursins cachés dans mes poches pour me l'offrir.
    A la lecture du livre, si on n'est pas trop versé dans l'histoire du punk rock de Steve Bators, Johnny Thunders et autres Ramones, on peut ne pas saisir tout le sel de certaines situations, ou de l'importance du gars dans la scène new yorkaise. Mais pour autant, on ne s'emmerde pas une seconde. Attention, on n'atteint pas les sommets des histoires rocambolesco-exagérées de Motley Crue, mais on peut se régaler de trente ans de témoignages d'un mec qui a dévoué sa vie à la musique. Il n'a pas vécu dans l'opulence de la rock star en pleine descente sur un transat devant la piscine de sa villa sur Malibu Beach, mais un mec qui a partagé son appart avec ses congénères, un mec qui a bossé dans un magasin de disques (et qui y a vu passé du beau monde...).
    Bref, un livre rock n'roll, avec ses excès, mais honnête, et très plaisant à lire !! Un peu à l'image du concert d'ailleurs, avec un mec rôdé aux concerts, qui a de la bouteille, les pieds sur terre, posé, et qui nous offre sa vision de la vie, du rock... Kevin K, un de ces musiciens présents depuis 30 ans, qui s'arrête pas, et ne s'arrêtera jamais. L'essence du rock, quoi.

     

     

  • Richard D. Nolane

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    Un de mes lecteurs me demandait tantôt : "tu connais Richard D. Nolane ?" Ben non. C'est le gars sur la photo du dessus. Bon, un petit tour sur son blog "Millénaire" http://millenaire.blogspot.com/ et ah !!! Hormis avoir le bon goût de fumer la pipe, ce monsieur est des plus actifs dans le monde de la SF, de l'Heroic Fantasy, bref, de la culture pulp, puisqu'il a écrit plusieurs dizaines d'épisodes de Blade, scénarisé des épisodes BD d'Harry Dickson, a été directeur de collection chez Garancière... et on ne compte plus ses participations à divers ouvrages, sur Jacques Bergier, la cryptozoologie...
    Trois petit points. Enfin, trois petits points. Je devrais plutôt taper trois points d'exclamation !!! (dont acte !!! et rebelotte)
    Comment ai-je pu passer à côté ? Il est possible que je sois tombé sur son nom au détour d'une revue, d'un site internet, mais sans vraiment m'y attacher... quel manquement à mon éthique ! Merde alors !

    Passons à son blog... Que vois-je dans les thèmes ? Quelqu'un qui parle de Derleth, BR Bruss, Churchward, Heuvelmanns, Charroux, Robert Howard, Weird Tales, sans compter l'inénarrable Lovecraft et autres têtes connues. Et non seulement il en parle dans son beulog, mais en sus il participe, outre ses activités d'auteur à part entière, à des ouvrages sur certains, comme par exemple Jacques Bergier !!!! (dont la couverture avec son portrait, redessiné par dessus une photo, on aurait préféré les traits que lui ont prêté Hergé ou Franquin !!). Le saint homme !
    Non mais merde quoi. Quand j'ai décidé de créer ce blog, j'avais fait quelques recherches sur le net, et je n'avais rien trouvé de très probant, et là, que vois-je ? Exactement ce que je cherchais (même si un peu plus de texte autre que très informatif eût été le bienvenu), et y a même une liste de liens qui font rêver. Ca fait du bien de se sentir moins seul.

  • Iron Sky... bientôt !!!

    Ca y est, Iron Sky a pu être terminé, et il sera officiellement présenté à Berlin le 11 février.
    Ca a fini à Berlin, ça recommencera là ! Les Nazis reviennent, et ils ne sont pas contents !


    Espérons que le film soit bon ! Enfin s'il est présenté à Berlin, on se doute qu'à la fin, les Nazis ne vont pas gagner et nous sauver du système bancaire international...

    Sur le même thème, signalons la préparation du film "Nazis at the center of the earth", des nazis vivent au centre de la Terre creuse et préparent leur retour, par un passage en Antarctique... La boîte qui produit ça promet plus un résultat façon le Lac des Morts Vivants de Rollin, mais bon... on croise les doigts. En tout cas les légendes nazies intéressent le cinéma, plutôt cool !!! A quand un film où Adolf Hitler se réveillera de sa forteresse de glace en Patagonie ?

  • Thin Lizzy - Bad Reputation

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    De Thin Lizzy, je ne connaissais que le mythique "the boys are back in town" (d'ailleurs utilisé dans un sketch de Benny Hill !). Et puis, sur deux ou trois conseils, je m'étais dit qu'il était temps de mieux connaître le groupe. Par quoi commencer ? Aucune idée. A la veille d'une bourse aux disques, je m'étais dit "allez cette année je me prends un Thin Lizzy, on verra bien". De par le fait, je ressortai de la bourse avec le LP Bad Reputation sous le bras.
    Ne connaissant pas trop le style, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, donc pas de grosses attentes en vue, une découverte vierge, première pression.
    Bonne pioche ! A la première écoute, Bad Reputation est un album de Hard Rock assez soft, mais avec de vraies chansons, de vrais refrains à chantonner, et de vraies mélodies de guitare à siffloter. Par rapport à l'aspect Metal, bon, faut avouer c'est soft. Mais d'une certaine manière, c'est une question de son. Si la prod avait été plus incisive, plus "moderne", ça aurait été plus du Heavy Metal que du Hard. Mais faut dire, le chant de Lynott est très chanté, il monte pas dans l'agression, il reste très chaud, et quant à sa basse... Très présente, avec un son incroyable, et une attaque... A s'imaginer un son plus rugueux et distordu, la section rythmique serait plus punk... on ne s'étonnera donc pas que Brian Robertson ait été débauché par Motorhead par la suite...
    Finalement l'aspect soft s'estompe, Thin Lizzy se révèle... Une basse qui tape, un batteur qui s'excite souvent, et quant aux guitares... solos, chorus mélodiques, doublés à deux guitares... la marque de fabrique du groupe ! Un style qui sera repris par Maiden plus tard.
    Rien à jeter dans cet album. Même les titres plus cools comme Dear Lord, voire limite funky comme Dancing in the Moonlight ne dénotent pas. Et que dire de cette fausse balade épico-dramatique That Woman's gonna break your Heart !
    Vraiment, une bonne pioche de ma part (je me tapote l'épaule en signe de satisfaction et d'encouragement). Bad Reputation est un très bon album pour débuter avec Thin Lizzy, et pourtant, il semble rester moins renommé que des Johnny the Fox, Chinatown ou Thunder & Lightning !


  • Le Monde (presque) perdu

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    Un paléontologue un peu farfelu se prend une déculottée sur un plateau télévisé, et finit  totalement décrédibilisé pour finir prof de sciences à des gamins... jusqu'à ce qu'une jolie chercheuse vienne le trouver, car elle croit en sa théorie après avoir découvert un fossile... de zippo. Ils se rendent sur les lieux de la découverte, en plein désert, à proximité d'une attraction à la con, tenue par un redneck du coin... Avec son système à la con, le paléontologue va créer une déchirure de l'espace temps, et nos scientifiques, ainsi que l'employé de l'attraction vont se retrouver catapultés dans un autre monde, par une faille spatio-temporelle pour le moins inespérée...
    Un monde à trois lunes, où, sortis du désert, ils vont bien vite rencontrer des hommes-singes, dont l'un deviendra leur compagnon, et surtout... de terribles dinosaures !
    Mais dans ce monde (presque) perdu, il n'y a pas que des dinosaures... D'ailleurs les dinos ne sont pas si cons que ça... la preuve, avec cette fameuse assertion, le cerveau de la taille d'une noix... mais quand nos héros tombent sur une gigantesque noix préhistorique, faut croire que les dinos étaient pas si cons que ça... Les décalés du futur vont rencontrer des primates, et des créatures étranges, batraciens à pinces, aux yeux énormes, échappés d'un film de SF des années 50... et tout un tas de bordel qui a aussi traversé cette faille temporelle au fil du temps.
    On nagerait dans un plein téléfilm d'aventure fantastique digne d'un dimanche après-midi sur NRJ12 avec ses décors souvent cheapos, et pas mal de CGI très visibles (Terra Nova échappe à ce sort parce que le producteur, c'est Spielberg ! Sinon même constat...), si le héros n'était pas Will Ferrell (Présentateur vedette, les Rois du Patin, Ricky Bobby etc etc.), et le second rôle Danny McBride (Kenny Powers, Votre Majesté, plein de seconds rôles, souvent pas loin de Will Ferrell d'ailleurs) ! Avec ces deux zozos, on va pas s'ennuyer. Fidèles à leurs rôles de prédilection, ils vont donner exactement ce qu'on attend d'eux. Et vu leur humour, c'est souvent gras, comme quand Ferrell s'asperge d'urine de dinosaure, ça lui brûle les yeux, et ça doit être l'urine du matin, car elle est chargée... Sans compter l'inévitable scène stoner, très contemplative, les héros défoncés au jus d'un fruit préhistorique...
    L'alliance aventure/fantastique et humour fonctionne très bien, pour peu qu'on soit bon public et qu'on aime le style Ferrell (on aime ou on aime pas, et le passage en version française est souvent pas très heureux). La scène où Ferrell se fait piquer par un moustique préhistorique est franchement à se tordre de rire. De plus, le cadre n'est pas juste un alibi pour lâcher des vannes et faire cabotiner Ferrell et McBride. On est dans une pure aventure de SF, parfois très vintage (le passage avec les hommes lézards !!!) et qui se tient. Enfin, pas dans le sens plausible, hein... la SF s'affranchit de tout caractère plausible. Le Monde (presque) perdu s'avère un très bon divertissement, malgré le flop très attendu qu'il a pu faire... je pensais qu'il n'était pas sorti en France, mais il semble que si, en tout cas on peut trouver le DVD à pas cher mon fils.