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La Crypte du Chat Roux - Page 12

  • Bilan

    Chers lecteurs de la Crypte,

    Le blog a maintenant deux ans, avec ses quelques dizaines de chroniques de livres, films, bédés, disques, sans compter les notes annexes...

    Il est temps de faire un petit bilan !

    Oh, pas un bilan comme on le demande au boulot, pas comme on le craint chez le médecin, pas comme on le dépose chez l'huissier, mais un petit tour d'horizon de ce qui a été fait, pas fait, reste à faire, etc.

    Autant l'avouer, il n'y a pas autant de notes que j'aimerais qu'il y en eût ! J'ai une quantité folle de livres dont j'aimerais vous parler. Des disques aussi, des bédés, quant aux films, il est des fois plus facile de parler de ce qu'on vient de voir plutôt que de revenir en arrière sur des milliers de métrages...
    Et puis on trouve facilement sur internet l'avis d'autant de gens sur un film.
    Sur les livres... si vous n'étiez pas abonnés à des revues de Science-Fiction il y a trente ou quarante ans, allez trouver une chronique sur un bouquin, hein. Oh, avec internet, on trouve facilement la photo de la couv, des 43 éditions sorties, avec ISBN et achevé d'imprimer, la cote pour la version avec le coin corné... mais du contenu... que pouic ! C'est assez dur de trouver autre chose qu'une recension technique du bouquin.
    Alors comment donner envie de lire le livre, si personne ne vous impulse l'idée ? D'un disque, on peut se faire son avis rapidement, avec youtube. D'un film, pareil. Un extrait, ou un acte délictuel sanctionné par Hadopi, aidé en cela par le fournisseur Free (oui, j'ai deux amis qui se sont fait balancer par ce merveilleux fournisseur, vous savez dorénavant chez qui vous mettez les pieds), bref, vous savez si ça vous donne envie d'aller plus loin.
    Mais d'un livre... Ouvrir au milieu et lire trois lignes ? Ca, ça vaut bien si vous quittez votre fauteuil et affrontez le monde réel ! Et que vous tombiez sur le bouquin, tout de même ! Car même les libraires/bouquinistes les plus compétents ne peuvent pas forcément avoir dans leurs cagettes en carton le dit bouquin qui peut-être pourrait vous plaire.
    Internet l'a, lui. Via les sites (où au passage, la bonne affaire devient plus difficile à réaliser, avec des prix qui augmentent, des frais de port pas adaptés...), vous pouvez acheter. Mais vous conseiller ?

    Bref, la Crypte fait ce travail, à son rythme, à sa hauteur, avec modestie, mais toujours avec grand plaisir.

    Et c'est bien ce que la Crypte vous proposera encore en 2014. Avec également... un petit plus, que vous découvrirez bientôt.

    Maintenant, voici un inévitable poncif des blogs, le florilège des mots-clés qui ont débouché sur la Crypte.
    Les outils permettent de connaître par quels mots-clés tapés dans les moteurs de recherche sont arrivés les internautes, par quels liens... et de se faire une idée de ce qui intéresse les gens, par quoi ils sont arrivés, et je l'espère, ont voulu revenir pour trouver d'autres choses.
    Quant à la liste qui va suivre, il ne faut pas trop se faire d'idées. D'autant plus que beaucoup de ces requêtes proviennent de recherches d'images. Mais, pour le plaisir, voici le pire du pire, que j'annote au besoin :

    Tout d'abord, il y a le cul. La cochonceté qui fait transpirer le front, moiter la main qui tient la souris...
    belle paire de loche
    bite monstre
    chate et penis
    fesse eroutic
    film avec grosse bite
    geant bite
    grosse loches
    penis géant
    (au passage, des belles et/ou grosses loches, on en a ici, on aime bien ça !)

    Attention, on passe au vicieux, au dérangé :
    trav salope torture sur pieux
    big monster dick se masturbe au bain et forte injection sperme
    nazi ablation testicules
    maladie pénis géant

    Quand le sang afflue dans le corps caverneux, le cerveau mal irrigué ne sait plus comment taper correctement sur un clavier (ou alors on a un bête adolescent, typique de notre époque de dégénérescence culturelle) :
    filem hard rok prono

    Le vétérinaire, ou zoophile inquiétant :
    penis chat pic
    photo de penis de chat

    et là on attaque le "mais qu'est-ce qu'ils ont bien voulu chercher ?????" :
    chat rouquin russe nageur
    => mais un chat russe, c'est bleu non ?
    chinois nain roux
    => euh ?
    hồ upper Tobol
    => là vraiment... je sèche !
    appareil jus de fruits robocop
    => précisons que ce n'est pas du jus de fruit qui sort de ce distributeur, mais de la pâtée organique, ou de la "bouffe pour bébé" comme disait l'employé de l'OCP. Ceci dit, le remake à venir a peut-être changé ça... vu la bande annonce, on peut s'attendre au pire.
    bande de glands
    => visiblement, cette requête visait le site du gouvernement !
    rupine gouine
    => celle-ci le blog de Caroline Fourest ?
    comment contacter philippe manœuvre
    => à mon humble avis, le mieux est de lui passer un petit coup de fil !
    pipe Lacroix
    => très bon choix, mais ici il n'y a pas de pipes de cette marque !
    Par contre, voici une Chacom :

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    Alors si nos amis sanclaudiens des pipes Lacroix veulent aussi apparaître dans la Crypte, qu'ils n'hésitent pas à m'envoyer un modèle. Je me ferai un plaisir de poster une photo, et de déguster ça avec un bon bouquin.

    En attendant, à bientôt dans la Crypte du Chat roux !

     

  • Tabula Obscura

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    Ajna Offensive, qui nous a esbaudi avec son récent Entartete Kunts, avait auparavant sorti un autre livre d'illustration, Tabula Obscura, compilant les œuvres de Manuel Tinnemans, Sami Albert Hynninen et Timo Ketola.

    Si on doit faire une comparaison avec le Entartete Kunts, elle serait mal aisée. Oui c'est un recueil d'illustrations, avec une courte biographie de chaque illustrateur, mais en dehors de ça, tout diffère. La table obscure repose sur un fond blanc, les œuvres ne sont pas forcément en pleine page, cette présentation crée un univers différent, et ici on ne s'intéresse qu'à trois illustrateurs qui oeuvrent dans un relatif monde commun : le Black Metal, Doom Metal, à tendance un poil intellectuel, voire... bourgeois, et très tendance. Ketola (qu'on retrouve tout de même dans Entartete Kunts !) est responsable de plusieurs pochettes de Deathspell Omega, Tinnemans de Bunkur, Urfaust, et Hynninnen n'est autre qu'Albert Witchfinder de Reverend Bizarre, dont il a assuré certaines pochettes, ainsi que celles de Jex Thoth.

    Des œuvres connues, donc, qui feront souvent se dire "ah oui tiens, déjà vue, celle là", ou "ah c'est de lui ça ?". On ne peut pas dire que ces illustrateurs ont travaillé pour des groupes inconnus, ou qui n'ont pas eu une certaine mise en avant dans la scène underground.

    Fort heureusement, on n'est pas dans un déballage de name dropping, et de über kvltisme, si le livre rassemble ces trois illustrateurs, c'est parce que leur style n'est justement pas le même que celui (ou ceux) qu'on peut retrouver dans Entartete Kunts. Moins basé sur le gore, l'horreur, mais qui contient une dimension occulte, et une vision différente. Le noir a bien des nuances ! Ici elles sont peut-être moins brutales que dans Entartete Kunts, mais tout aussi dérangeantes.

    Les œuvres sont accompagnées de textes, courts pour Ketola, plus développées pour Hynninnen, et Tinnemans s'en est tout simplement abstenu.

    Un superbe bouquin, très classieux, une réussite pour Ajna Offensive !

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    Le livre est disponible ici : http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?cPath=38&products_id=4417

  • La Crypte du Chat roux sur Tumblr !

     

    Retrouvez l'univers de la Crypte du Chat roux sur Tumblr !

    Des millions de photos, de quoi y passer sa vie, véritablement... et de partager encore et encore des photos.

    Alors venez faire un tour !

    Ca se passe ici :

     

    Images Indispensables à l'Imagination et à l'Illumination

     

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  • RIP Georges Lautner

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    24 janvier 1926 - 22 novembre 2013

     

    Georges Lautner est mort ce jour. Un des derniers réalisateurs de grands films populaires des années soixante à quatre-vingt, parmi lesquels, les inénarrables Tontons flingueurs et sa fausse vraie suite les Barbouzes (vraie puisqu'on reprend un peu les mêmes personnages et on recommence, fausse puisque ce n'est pas tiré d'un livre d'Albert Simonin, père de la "trilogie du Grisbi"), mais encore la série des Monocles (le précurseur d'OSS 117 version Dujardin !) et plusieurs Belmonderies. Il aura fait tourner Gabin dans le Pacha, après l'avoir écarté des Tontons flingueurs au profit de Lino Ventura, ce qui l'a propulsé au devant de la scène, après plusieurs apparitions remarquées au côté de Jean Gabin, justement.

    On sourira en repensant au Monocle rit jaune, avec l'apparition éclair de Lino Ventura, assez énervé dans le film, réponse à l'apparition de Paul Meurisse dans les Tontons, tout ça sous l'œilleton cinématographique de Lautner.

    Il aura même fait tourner un petit joueur de poker, chanteur hué dans le stades, dans la Maison assassinée en 1988. Une erreur de casting qui s'en sort tout de même bien, dans un film ma foi plutôt réussi.

    En bonus, la bande annonce des Tontons, excellente bande annonce, qui fait mouche ! Et qui, cinquante ans plus tard, ne manque pas de sel :

  • The Resident

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    Le retour des studios Hammer en 2011... un logo qui défile façon Marvel... Et Christopher Lee au générique, qu'est-ce que donne ce "Resident", en français "la Locataire" ?

    Il faut l'avouer d'entrée de jeu, pas grand chose. Ce film ne restera pas dans les mémoires, et la Hammer n'a pas dû faire beaucoup de bénefs avec cette histoire de locataire.

    Une jeune femme (Hilary Swank), en pleine rupture sentimentale, cherche un appart, et tombe sur un petit bijou en plein New York, un truc à tomber pour une bouchée de dollars. Le proprio (Jeffrey Dean Morgan) est sympa, en plus, alors Hilary n'hésite pas une seconde à lâcher une poignée de pain pour payer le loyer. Elle est chirurgien, ça aide. Un peu inquiétant, le grand-père du proprio (Christopher Lee himself) file un peu les pétoches, mais en fait... il est plutôt sympa.

    Vous le sentez venir gros comme un camion. Petit regard entre l'ascendant et le descendant, y a un des deux qui est un pervers et la pauvre nana va en faire les frais. Et on est seulement à neuf minutes du film...
    Le pot aux roses est assez vite dévoilé, il ne reste qu'à attendre sagement la fin du film pour en connaître le dénouement, évidemment, dans les dernières minutes.

    Une succession de clichés, ce film. La copine/collègue noire qui incite l'héroïne à baiser avec le proprio, la bande son grinçante et pleine de bruits qui font peur, l'ex-petit ami qui déboule, que l'héroïne découvre mort en tombant dessus dans un coin sombre, et un méchant qui meurt et qui ne meurt pas, et qui remeurt, qui est plus résistant qu'une armée entière... Evidemment.

    Et pourtant, malgré cette accumulation de points assez négatifs, j'ai regardé ce film sans déplaisir. On pense à un mélange entre Rosemary's Baby, Psychose et la série avortée 666 Park Avenue, mais sans aucun élément "fantastique". La psychologie déviante du proprio est réglée en trois lignes de dialogue avec l'aïeul. Pourquoi suis-je resté alors ?

    C'est bien filmé, c'est même assez joli. Le réalisateur, Antti Jokinen est finlandais. Marrant, Renny Harlin est producteur exécutif. Et vu qu'il est finlandais... Quelques vues extérieures, le pont de Brooklyn, et surtout, l'appartement de l'immeuble. Ici on ne va pas s'apesantir sur l'architecture extérieure du bâtiment, c'est surtout l'appartement en lui-même. Ben j'aimerais bien avoir le même. En fait, à voir ce film, j'aimerais bien habiter à New York ! C'est dire si ça rend bien à l'écran.
    Et puis, il y a Hilary. J'ai dû voir deux films avec elle, et elle ne m'avait pas trop fait grand chose... Mais là... elle est bien choucarde. Et Jokinen fait tout ce qu'il peut pour filmer son cul, ses nibards et son intimité. Sortie du bain, petite culotte pour aller se coucher, on voit même le renflement du ticket de métro pubien. Ils sont chauds les Finlandais !

    Reste donc un film vu et re-vu, mais sans prétention, et avec un intérieur charmant. 0/20 dans Mad Movies, mais 18/20 dans Campagne Décoration.

  • Oro - Cizia Zykë

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    Impressionnant Cizia Zykë, quand il apparait sur le plateau de Pivot, dans Apostrophes en 1985. Malgré un ton timide, on a du mal à passer à côté de son physique de méchant de film d'action des années 80. D'ailleurs, dans Oro, il est un bad guy à sa manière. En fait, c'est le Bennett de Commando. Il n'est pas mort, il a buté John Matrix entre les couilles, comme il lui avait promis, et il est parti en Amérique du Sud. Un nez cassé, une moustache virile, une chemise ouverte sur pépite montée en pendentif, une paire de bottes et un gros flingue. Et Zykë s'en sert, de son flingue. Il éloigne les importuns, calme les esprits et les arnaqueurs avec son gros calibre...

    Oro est le premier livre de Zykë, une sorte d'autobiographie sur ses aventures au Costa Rica, qui lui vaudra une lettre assez remontée de son ambassadeur en France, qui n'aime pas trop qu'on soit insultant envers son pays, ou un peu trop franc, c'est selon.
    Pour résumer l'histoire, Zykë, après avoir bourlingué, et traficoté dans la vente d'objets pré-colombiens (cherchés à la source, dans les sites et cimetières antiques), débarque avec sa copine en plein Costa Rica, pour tenter l'aventure de l'or. Adieu la belle vie, la mort prématurée de leur enfant les a obligés à changer d'air. Pas de bol, ils arrivent dans un bidonville, un monde de boue, d'alcool à brûler que les Ticos boivent comme du café, le bas de l'échelle du sous-prolétaire qui n'a rien et va se contenter de quelques paillettes d'or pour se payer de l'alcool... Un environnement dégénéré où Zykë est plus malin que les autres, forcément, et il va gravir les échelons, comme il gravit la montagne, pour finalement avoir sa propre concession, ses hommes, ses machines, ses bâtiments, tout ça géré à la baguette et au 357 magnum. Zykë n'éprouve aucune compassion pour les hommes et les femmes du cru. Il finira par renvoyer sa femme, pour lui épargner un univers trop sauvage (la jungle dont il sortira à moitié mort), et ne s'encombrera de conquêtes que le temps de les sauter et les enculer, pour mieux revenir à son but : faire fortune avec l'or. Une fortune dont il ne verra pas grand chose au final, enculé à son tour par des promoteurs véreux.
    Pourtant, si Zykë boit des limonades sur sa chaise en regardant bosser ses hommes, à leur tirer au-dessus de la tête quand ils ralentissent le rythme, et fume des pétards toute la journée, il reste un bad guy doué d'un certain sens de l'honneur. Et de la classe. L'argent, quand il en a, il le partage, ou il le dépense en casino et autres jeux. Il paye ses hommes, il soudoie du flic véreux pour s'assurer une aide future, ou pour dépanner un ami qui n'avait pourtant pas écouté ses conseils, chopé aux douanes avec de la drogue... et même envers ses ennemis, il reste généreux. Mais quand ceux-ci le trahissent, il leur fait passer le goût du couscous. Il canarde la maison de son voisin, tue ses porcs et les offre à bouffer à ses hommes...
    Mais tout de même, il ne bute personne. Allons bon. Zykë, s'il exagère ou romance des passages de son aventure, fait bien l'impasse sur des meurtres de sang froid... Même s'il a dû tuer pour se défendre, il est sûr qu'il l'a fait, et pas qu'une fois. Le Costa Rica des chercheurs d'or, c'est un enfer vert ponctué d'étincelles. Zykë répondait "on ne pose pas ce genre de question" à Pivot quand celui-ci lui demandait s'il avait tué. Une réponse qui en dit long...
    De Kersauson, sur le même plateau, ne la ramène pas trop quand on lui demande son avis. Il a senti de quelle eau est fait l'homme en face de lui...

    Oro, c'est l'aventure. Une plongée immersive dans l'aventure du chercheur d'or, dans la jungle, la boue, les moustiques. On s'y sent poisseux, rongé par la chiasse et l'humidité. Un carnet de bord au style nerveux, direct, sans concession, et pas dénué d'humour. L'aventure, ouais.

    L'interview de Zyke chez Pivot :

     

    Au hasard d'un vide-grenier, je suis tombé sur une adaptation bédé d'Oro, de 1992, en un tome, le suivant n'a je crois jamais été édité. L'histoire s'arrête au milieu d'Oro. Le style est assez crade, Zykë est ressemblant, et la laideur des Ticos, de la jungle est bien restranscrite. Assez anecdotique, il vaut mieux se concentrer sur le livre, plus complet, évidemment.

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