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La Crypte du Chat Roux - Page 16

  • RIP Jeff Hanneman

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    31/01/1964 - 02/05/2013

     

    Encore un qui est parti... Fortement diminué par une morsure d'araignée (la nécrose lui avait bouffé une partie de la chair du bras, la cicatrice était impressionnante !), c'est finalement le foie qui l'aura lâché.

    On retiendra ses riffs de fous, ses batailles de soli avec Kerry King. Le meilleur de Slayer, le passé, évidemment, Show No Mercy, Hell Awaits, Reign in Blood, Seasons in the Abyss... 
    Un des parrains du Thrash, sans conteste, combien de guitaristes se sont formés aux doux sons distordus signés Hanneman...

    Crypts of Eternity !

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  • Dead Congregation - Graves of the Archangels

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    Le Death Metal, c'est à la mode. Okay, c'est vrai. Faut dire, y a de bons trucs. Qui ressucitent une ancienne mode, en faisant la même chose, mais avec un côté plus frais, plus jeune... Mais tous ces groupes, suédois souvent, bon, après quelques écoutes, on repose.

    Pour Dead Congregation, c'est l'inverse. Déjà, si le groupe ne perce que maintenant, c'est grâce à la mode, et tant mieux. Parce que déjà, cet album date de 2008, et que Dead Congregation, c'est la continuation de Nuclear Winter, qui donne dans le Death Metal depuis 1995.
    Et, à l'inverse de pas mal de ces groupes jeunes qui pondent une démo, un mini ou un premier album qui est une tuerie, mais qui dès la suite, dévalent la courbe descendante pied au plancher, nos Grecs de Dead Congregation ne sont pas autant meilleurs qu'avec ce premier album, sorti trois ans après leur premier mini album. Mini album déjà plutôt dans le haut du panier, mais pas autant maitrisé que ce Graves of the Archangels.

    Quels autres mots autres que "argh", "la vache" et "putain" peuvent exprimer ce qu'on ressent à l'écoute de ce tombereau implacable, malsain et destructeur ? Du Death Metal qui a ingurgité le meilleur de Morbid Angel, Immolation, Incantation, et qui a repéré quelques plans et astuces dans le Black Metal.
    Des morceaux riches, bourrés de plans excellents, une mine de breaks, de rythmiques plombées, et loin d'une technique de démonstration, une véritable ambiance ressort du disque, appuyée par les complaintes de choeurs orthodoxes...

    Dead Congregation a sorti la grosse artillerie sur ce disque, et contrairement aux groupes de Death Metal issus de la mode, ce disque, à chaque fois que je le ressors, je l'apprécie toujours autant, voire plus. Rien n'est chiant. De l'intro Martyrdoom, lancinante et longue, jusqu'aux riffs étirés du morceau de fin Teeth into Red, pas un seul instant de trop. L'efficacité complète.
    Et que dire du live ! Je les ai vus trois fois, et à chaque fois, j'ai été conquis, le groupe est porté par son leader charismatique (alors que dans Embrace of Thorns, où il n'est qu'à la guitare rythmique, il est eclipsé par son chanteur aux bras ballants, pas charismatique pour un sou, mais vingt centimètres plus haut que lui !).
    Depuis cet album, un split EP a été sorti et réédité en MCD. Un titre a été remixé pour l'occasion, plus lourd, plus sec, et un nouveau titre, plutôt classique. Verra-t-on jamais une suite à tout ça ??? Je l'espère bien !

    Un titre fabuleux de l'album, le morceau éponyme :

     

    L'album en CD est dispo ici :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=1808

  • Les Archives de Jules de Grandin - Seabury Quinn

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    Le nom de Seabury Quinn n'est pas inconnu des lecteurs de Weird Tales, du moins, les fans de ce magazine, on aura pu lire une nouvelle dans Les Meilleurs Récits de Weird Tales du regretté Sadoul, et voir le nom revenir plusieurs fois dans les influences diverses des jeunes écrivains publiés dans les pulps de l'époque.

    Seabury Quinn, dont personne ne semble s'être posé la question si c'est un pseudonyme, non mais "Seabury", enselevi dans la mer ?? Ca fleure bon le Lovecraft ça ! Tout un programme ! Mister Quinn donc, est connu pour son héros, Jules de Grandin. Un Français avec une petite moustache, tour à tour professeur, policier, envoyé aux Etats-Unis, flanqué de son fidèle ami et faire-valoir Docteur Trowbridge, résoud des enquêtes qui dépassent complètement les policiers, comme ce fieffé Irlandais de Costello, qui hésite peu avant d'aller demander de l'aide à ce détective... Le trio nous fait évidemment penser au Holmes de Conan Doyle, avec quelques subtilités en plus. Le fait qu'il soit français et moustachu, s'exprimant souvent dans sa langue natale, avec des jurons comme "nom d'un fusil !" et mon préféré : "nom d'un chou-fleur !" nous rappellera Hercule Poirot, créé quelques années avant les aventures de Grandin (dont les nouvelles paraîtront à partir de 1925), et l'aspect fantastique, voire occulte, nous renvoie à Harry Dickson lui-même.

    Toutefois, la différence avec Harry Dickson est que l'aspect fantastique n'est pas qu'un simple tour de passe-passe dont les ficelles sont dévoilées à la fin. Ici, quand il y a un fantôme, c'est bien un fantôme, idem pour un mort-vivant... et de Grandin n'est pas qu'un détective qui pérore pour finir par siroter un thé dans un fauteuil cosy. Il n'hésite pas à tailler dans le vif, à se battre contre un énorme serpent, contre un mort-vivant, contre des ghoules... Doté d'une solide connaissance de l'occulte, il saisit vite la nature du mal à combattre, et se montre très persuasif à trouver les armes qui vont l'épauler.

    Dans cette collection de nouvelles, la trame est assez souvent la même. Un nouveau drame, une enquête, l'élément fantastique, de Grandin disparait, revient les bras chargés d'armes magiques ou pas, défait le mal, et explique tranquillement à ce benêt de Trowbridge, narrateur des histoires, le pourquoi du comment.

    Les histoires sont assez croustillantes, peu avares de détails morbides sur les meurtres et sur les créatures cauchemardesques. Pour 1925, c'est presque osé. Signe d'une époque, de Grandin est un poil misogyne avec les femmes des enquêtes, eh eh. Et surtout, assez bourrin dans la résolution des affaires. Est-ce parce que l'auteur est américain ? En tout cas on retrouvera ce goût pour la résolution brutale des crimes chez Robert Howard, avec ses héros Steve Harrison et autres Costigan et Gordon.

    Jules de Grandin, un vrai plaisir, à peine suranné, de littérature pulp !!

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  • Sacriphyx - The Western Front

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    Attention, chef d'oeuvre ! Sacriphyx, après une démo et deux split, achève un album complet. Les fabuleuses pièces épiques (et relativement longues sur les splits, souvent plus de cinq minutes) sont ici magnifiées sur plus de trente-cinq minutes. Après une intro mélodique qui évoque les obus que se recevaient sur le coin de la gueule les soldats australiens de la première guerre mondiale, "Buried behind the Lines" démarre, on croirait Rotting Christ sur Thy Mighty Contract. C'est vrai que Sacriphyx sans le Black Metal grec, ça n'existerait pas. Et pourtant, ils ont leur propre identité, qui se forge de release en release, imposant cette thématique guerrière de kangourous en jambières et casques plats hérités des matons anglais. Au premier riff de Fatal Fromelles, on sent la deuxième influence du groupe : Arghoslent. Death Metal guerrier, ou Heavy Metal à la voix caverneuse, épique, impressionnant de technique, mais jamais dans la démonstration... des passages Thrash technique à la Watchtower, et avec ce petit côté mystique à la Stargazer, mais sans empressement, on sent les groupes Doom à la Mournful Congregation et Misery's Omen présents dans la tête des deux gars de Sacriphyx (qui ont fait ou font partie d'Innsmouth, Misery's Omen, Stone Wings, Ghastly... en même temps, un batteur, surtout en Australie, ça en voit défiler, des groupes !).

    Chaque pièce est unique, et entrainante, avant de se ralentir pour laisser passer l'émotion, l'injection de morphine dans le bras du soldat qui fait taire une douleur sourde, à l'abri à l'infirmerie, derrière les lignes, avant de retourner au front pour échapper aux shrapnels, et pourquoi pas, enfin mourir pour que tout s'arrête. Et sur la fin de l'album, surprise, un titre acoustique, une véritable ballade, Damn Passchendaele Ridge, basée sur une bataille sur le front belge, et tout est dit dans les paroles : Damn this war, damn the weather, damn the Generals to the rear, damn the bullets, damn the shrapnel, damn the Passchendaele ridge.
    (plus d'infos sur cette bataille : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Passchendaele. On y apprend que Sacriphyx n'est pas le premier grupe à s'y intéresser !)

    A la sortie de cet album a été jumelée la compilation sur CD de l'intégrale des titres démos et split, parus uniquement en vinyl (et CDr pour la démo Lone Pine, pour les rares chanceux qui l'ont eue), un complément indispensable à ce Front de l'Ouest !!!

    Les albums en intégralité :

    Et les disques vinyls et CDs dispos ici :

    Vinyl 33 tours :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4274

    CDs :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4280
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4279

  • Film sur Henri Vincenot

    Loin des plateaux parisiens d'Apostrophe où Vincenot paraissait comme un bouseux sympathique aux yeux des intoxiqués du métro, voici un film présentant l'homme dans son élément. Artiste accompli, tant en peinture qu'en sculpture, grand initié des traditions druidiques... et un fier marcheur (admirez comme il galope lestement dans les collines !). Trève de bavardages, appréciez ce film de 1975 sur un des grands écrivains français :

     

    Merci à Frederikd35 d'avoir signalé le lien mort de la vidéo et un nouveau lien ! 

     

     

  • Slash

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    Slash ! Les Guns n'Roses ! Mon entrée dans le merveilleux monde du Rock Sauvage, Lourd, Puissant, la meilleure musique au monde, quoi. Slash sur les photos dans les Hard Rock Mag de l'époque, cet espèce de mec nonchalant dont on voyait jamais vraiment la tronche... qui te posait des solos énormes quand ce n'était pas des riffs bien graisseux... aidé par un Steven Adler à fond à fond, et un Duff avec une basse bien chargée elle aussi...

    Un copain a lu la bio et me l'a synthétisée en ces quelques mots (repris du bouquin en fait) : Slash raconte qu'il était dans sa piaule avec Izzy et ils se tapaient une nana. Izzy se retire avant d'exploser, mais trop tard ! La précieuse semence gicle sur la cuisse de Slash. Dégoûté, le mec se dit "il faut qu'on trouve un endroit plus grand".
    Autant vous dire que j'ai été conquis rien qu'avec ça.

    Alors bien sûr, j'ai choisi la version originale en anglais, pour les raisons évidentes de qualité de papier, de reproduction des photos, d'un texte qui n'est pas traduit avec les pieds, et d'un prix tout à fait correct. Ca fait pas marcher le commerce local, mais, eh ! c'est pas parce qu'il y a un monopole qu'on doit accepter la médiocrité, hein !
    L'ennuyant, l'emmerdeux, avec les versions originales, ce sont quand même les termes typiquement ricains, parfois pas évidents à saisir, ici surtout liés à l'argot, plus qu'au style littéraire enlevé. Mais honnêtement, tout est compréhensible et si on ne peut pas tout traduire au poil de cul près, l'essentiel est capté. Après, pour ceux qui ont glandé à l'école, ben... tant pis pour vous, hein. On ne pourra pas sauver la terre entière. Vous avez eu votre chance, vous êtes passés à côté, j'y peux rien.

    Bon bref, qu'est-ce qu'il a de beau à nous raconter notre bon Saul Hudson, alias Slash ? des groupies enfilées par milliers dans des tour bus, des autoroutes de coke snifées avec du bourbon pour humecter les muqueuses ? du pognon à n'en plus finir et une vie de patachon ?
    Ben... la drogue ouais. A fond. Il en parle beaucoup. Il a fait que ça, en fait. Et il a retenu que ça, on dirait. Nous y reviendrons plus tard.

    Slash est le fils d'un couple de bobos artistes anglais, un père peintre et une mère créatrice de costumes, qui a suivi David Bowie sur plusieurs tournées. Enfant, Slash a croisé pas mal de stars des 60's, de Bowie au Stones... mais ça ne l'a pas vraiment impressionné, il baignait là dedans, c'étaient les collègues de boulot de maman.
    Le premier véritable amour de Slash, c'est le BMX. Ca et pas trop foutre grand chose à l'école, déjà peu intéressé par la comptabilité et la gestion managementiale, il préfère les serpents et les voler au magasin. Les reptiles, deuxième amour. Le troisième (ou quatrième, je ne sais plus...) amour, c'est la guitare (ou la drogue, enfin ça arrive en même temps). Là, il en perd son latin, il oublie les filles pour se consacrer à cet instrument de musique, qui ne va plus le quitter. Après, ben il rencontre d'autres gars, il va fonder Guns n'Roses avec la clique, dans une suite de concours de circonstances qui semblent couler de source, mais paraissent tellement fous quand on lit ça. Quand soi-même on n'a jamais trouvé vraiment de groupe, jamais croisé les bonnes personnes, on se demande comment pour eux, c'est arrivé si simplement.
    Slash ne nous raconte pas trop les à côté, hormis qu'Axl n'avait pas de toit et dormait chez sa grand-mère et n'a pas été très poli avec elle, que Duff retournait avec sa copine tous les soirs, que Steven se défonçait... et finalement, on arrive à la drogue. Slash est un des pires junkies de l'histoire du rock. Et là, à moitié du bouquin, on se dit : "merde c'est chiant". Ouais, Slash, c'est pas Motley Crue pour qui la défonce a eu un côté too much, over the top, bigger than life, là non, hormis quelques anecdotes, comme passer les douanes sud américaines avec un pochon de poudre oublié dans le blouson, ou les débuts, placé en détention parce que le mec qui était avec lui en bagnole avait une seringue, Slash a commencé à se racler les ongles avec les dents, car il avait du vernis noir et "pas moyen que j'aille en prison comme ça". Eh eh. A part ça, on apprend que la vie de Slash dans les Guns, c'était poser des riffs, casser des trucs, aller dans la salle de bain, se shooter, boire un demi gallon de vodka et s'endormir sur un canapé. Youpi. Paie ta vie de rock star.

    Heureusement, le bouquin reprend un peu d'intérêt quand il essaie de décrocher. Et commence à se rendre compte qu'Axl pète vraiment les plombs et y a plus moyen de le raisonner, et surtout d'encaisser ses conneries. Mais trop tard, le blondinet a déjà tout verrouillé. Il fait virer tout le monde.

    Pour Slash, une période un peu creuse arrive, pourtant durant laquelle il joue, écrit avec des sommités. De Michael Jackson à Lenny Kravitz, en passant par les Stones ou Alice Cooper, il est investi dans plusieurs projets. Ca lui fait plaisir, mais surtout, c'est jouer qui lui plaît. Les stars, il s'en branle. Trop défoncé pour ne pas s'en foutre. Et puis quand il était gamin, il sautait sur les genoux de Mick Jager, hein (heureusement pour lui que ce ne fut pas sur ceux de Gary Glitter !!). Slash finit par retrouver ses potes des Guns pour fonder Velvet Revolver, et retrouve la passion qui l'a animé.

    Bon, c'est bien, mais c'est pas non plus formidable. J'en ressors avec le sentiment que le mec a perdu une bonne partie de sa vie avec la drogue, et qu'il a pas chopé ce qu'il a conquis. Finalement c'est un musicien qui a eu du succès, mais ce n'est pas une personnalité véritablement intéressante. En tout cas, ce n'est pas ce qui ressort de sa bio. Le crack l'a rendu cinglé, à voir des lutins monter sur lui, il a acheté un flingue pour les buter, mais en dehors de ça... un super musicien, c'est sûr. Mais l'âme pleine de folie, c'est Axl. Enfin j'imagine, mais c'est pas Slash en tout cas. Même ses prouesses de rock star, bon il en tait pas mal, mais bon, c'est pas exceptionnel non plus. Une actrice porno par ci, un mannequin par là, mais bon... rien d'incroyable non plus quoi.

    L'essentiel de la bio, du milieu/fin des années 70 jusqu'au milieu des années 90, c'est un marqueur temporel de ce qui arrivait aux rock stars, aux gens qui ont flirté avec le diable appelé Rock. On sent d'ailleurs la différence. Quand l'industrie s'est pétée la gueule. Quand ils ont commencé à ne plus rien vendre. Quand les requins des maisons de disques ont viré leurs employés et groupes par dizaines. L'ère des technocrates est arrivée. Les saladiers de coke ont été rationnalisés par des mecs qui ne pensent qu'en chiffres et en courbes graphiques.

    Quant à Slash, j'ai pas accroché à son Velvet Revolver. La bio se terminant vers 2007, je me rends compte que je ne sais même pas de ce qu'il en est de son groupe. Pour moi, c'est de 1991 à 1993, il est ancré dans cette époque. Ses photos récentes m'ont fait peur. Bigre ! on ne sort pas indemne de toxicomanies additionnées. Je vais me remettre Lies, tiens. Viva 1991 !

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    Slash au début des 90's

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    Slash en 2012

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    Slash en 2020