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La Crypte du Chat Roux - Page 16

  • Harry Dickson - en bandes dessinées

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    Au hasard d'une puce récente dite "collections" où les collections s'arrêtent souvent aux pièces de monnaie et aux cartes postales, je vois un bac à bédé, et m'y dirige, plus par acquis de conscience que par espoir, me dis-je "des fois que je trouve un Biggles ou un Harry Dickson..."
    By jove ! ce n'est pas un mais bien trois tomes de Harry Dickson que j'y déniche, et paie au vendeur, sans lui faire remarquer qu'il me rend un peu plus que la monnaie, eh eh. Voilà mon entrée remboursée !

    Harry Dickson, la bande dessinée, pas celle des années 80, mais celle de Nolane et Roman, initiée en 1992. Nolane a consacré un blog à propos de cette série : http://harrydicksonnolaneroman.blogspot.fr/

    Nous avons donc des histoires inédites du détective de l'occulte, la série des années 80 étant une adaptation de diverses histoires existantes. Issues du cerveau malade de Richard Nolane, elles fleurent bon la continuation de l'oeuvre de Jean Ray, mais avec quelques apports issus de cette fabuleuse culture pulp que Nolane maîtrise sur le bout des ongles. Ajout complet du fantastique, apparition de personnages secondaires clin d'oeil (aussi bien dans le scénario que dans le dessin, on reconnaîtra Blaker et Mortimer ici et là...), l'amateur est en terrain conquis. L'apparition d'un nouveau personnage qui deviendra récurrent, sous la forme d'une journaliste, Tania Symons n'apparaît même pas comme une hérésie face au matériau d'origine.

    J'ai eu la chance de tomber sur les tomes 1, 2 et 4, ce qui permet de constater une progression dans le projet. Autant le dire, le premier tome n'est pas franchement réussi. Le dessin est assez... enfin il est pas terrible. Ca se cherche dans les premières pages, le style n'est pas encore défini. Ce qui est un peu gênant, c'est l'anatomie. En effet, des fois c'est vraiment pas bon, et le dessinateur a l'air d'en chier un peu avec le corps féminin...

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    Quelques problèmes anatomiques...

    Heureusement, le dessin s'améliore largement par la suite. Les décors seront plus précis, que ce soient des bâtiments, ou des intérieurs, et ce sera plus fouillé, plus détaillé. Il faudra y rechercher les clins d'oeil, références et autres !

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    c'est mieux ! Ia Pazuzu ! pendant qu'on y est...

    Le premier tome, "l'île des possédés" est le moins intéressant, par son graphisme bâclé, et par l'histoire dont le dénouement est un peu éculé, même pour l'amateur de pulps.
    Des défauts qui s'estompent dès le deuxième tome.

    Ces premiers tomes ont été réédités plusieurs fois, et sont trouvables assez facilement. Les premières éditions ont des couvertures vintage largement moins réussies qu'une future édition, où l'aspect vintage rend de bien meilleure manière.
    Harry Dickson de Nolane et Roman, treize tomes jusqu'à présent. Il ne reste qu'à s'armer de courage et de chance pour trouver les dix autres tomes !

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    Après une bonne chasse, un peu de repos, car les puces, c'est épuisant !

  • The Lords of Salem

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    The Lords of Salem, le nouveau film de Rob Zombie, après Halloween 2 que je n'ai pas vu... le premier, enfin le remake n'était pas super folichon. Réussi visuellement et dans les looks, mais à part ça... j'avoue que je ne suis pas un inconditionnel d'Halloween aussi.

    Mais voici le nouveau Rob Zombie. Un film sur les sorcières de Salem ! Et aussi un hommage au cinéma fantastique des années 70, car si vous vous attendez à une frénésie explosive, c'est râpé ! Si vous vous attendez à des sursauts de peur des derniers trucs en date style Paranormal Activity, c'est râpé aussi !
    Non, ici le fantastique s'installe, laisse le temps à l'ambiance de devenir glacée et satanique. Hommage au ciné fantastique des années 70 car, d'un avis totalement personnel - il y aura toujours des gens qui me démentiront, preuves à l'appui d'une connaissance monsieur cyclopédique - d'un avis totalement personnel, je vois dans ce film un énorme hommage aux films de Carpenter, Argento, Friedkin, Donner pour Damien la Malédiction et allez, même Kubrick (les plans de couloir qui rappellent Shining et le palais qui renvoie à Eyes Wide Shut).

    Un rapide résumé du film : Heidi Laroc est une DJ radio, faisant partie d'un trio de présentateurs qui font zouquer les nuits de la ville de Salem. Elle reçoit un disque vinyl dans un coffret bois qui contient une musique satanique, propre à réveiller la nature de sorcières de quelques habitantes... Héritière d'une malédiction datant de 1690, elle va être le centre d'attention des sorcières... et de Satan.

    Rob Zombie filme sa femme Sheri Moon Zombie, comme héroïne du film. Il aurait tort de se priver, car même sous des dreadlocks, elle reste bien choucarde. Il prend le temps de la filmer, sous toutes les coutures. Le film n'étant pas un montage clip video hyper rapide, mais basé sur l'ambiance, c'est parfait. Dans les seconds rôles, il rassemble aussi plusieurs acteurs plus ou moins cultes du ciné fantastique des 30 à 40 dernières années. Il faut pouvoir reconnaître les acteurs, 30 ans plus tard, parfois. Et encore plus, arriver à retrouver les acteurs (Michael Berryman, je l'ai cherché un moment, faut pas s'endormir !).
    Le film en lui-même ne donne pas beaucoup de repères visuels de temps. Il se situe actuellement, mais hormis les personnages principaux du film, et les secondaires, on ne voit pas de figurants, les rues sont vides, peu d'éléments de modernité également. Ca colle assez bien avec l'ambiance fin 70's des films de prédilection du réalisateur.

    J'ai pu lire quelques critiques, assez négatives, comme le laisse supposer le four que le film a fait au box-office. Le film serait mou, long, chiant. Eh bien je ne trouve pas. Lent, oui. Chiant, non. Je trouve même ce film excellent. Il ne cède pas aux codes actuels, il prend son temps, et en plus, techniquement, il est réussi. C'est bien filmé, le montage est bon, belles images, parfois très posées, très symboliques, et Rob Zombie oblige, les décors et costumes, les looks sont étudiés, tout est cool. L'autre élément important chez Rob Zombie, le son, la musique. Faut que je me chope la bande originale, tiens. Hormis les morceaux de culture rock, le thème de la musique satanique est réussi. Quelques notes qui font un bel effet.
    Ca ne m'étonnerait pas qu'un groupe reprenne cette mélodie... Le film est d'ailleurs une source quasi inépuisable de phrases à sampler pour diverses intros pour des disques de Black Metal.
    Puisqu'on parle Black Metal... Rob Zombie semble régler ses comptes avec le style avec un personnage, mélange de Shagrath de Dimmu Borgir et de Glenn Benton de Deicide, Européen germanique au discours halluciné, avec croix inversée gravée au fer rouge sur le front, et qui passe pour un gros crétin. Même le pseudo groupe est à chier. Prends ça, Norvège ! et ta cohorte de pseudos satanistes. Même dans un film fantastique sur une malédiction de sorcières, ça fait bouffonnerie.

    Ne vous fiez pas au montage de la bande annonce, surtout à ces artifices sonores de bande annonce, qui font sursauter, sonorisent le poignardage et la frénésie de battements de coeur... Le film est beaucoup plus subtil que ça !!!

  • RIP Jeff Hanneman

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    31/01/1964 - 02/05/2013

     

    Encore un qui est parti... Fortement diminué par une morsure d'araignée (la nécrose lui avait bouffé une partie de la chair du bras, la cicatrice était impressionnante !), c'est finalement le foie qui l'aura lâché.

    On retiendra ses riffs de fous, ses batailles de soli avec Kerry King. Le meilleur de Slayer, le passé, évidemment, Show No Mercy, Hell Awaits, Reign in Blood, Seasons in the Abyss... 
    Un des parrains du Thrash, sans conteste, combien de guitaristes se sont formés aux doux sons distordus signés Hanneman...

    Crypts of Eternity !

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  • Dead Congregation - Graves of the Archangels

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    Le Death Metal, c'est à la mode. Okay, c'est vrai. Faut dire, y a de bons trucs. Qui ressucitent une ancienne mode, en faisant la même chose, mais avec un côté plus frais, plus jeune... Mais tous ces groupes, suédois souvent, bon, après quelques écoutes, on repose.

    Pour Dead Congregation, c'est l'inverse. Déjà, si le groupe ne perce que maintenant, c'est grâce à la mode, et tant mieux. Parce que déjà, cet album date de 2008, et que Dead Congregation, c'est la continuation de Nuclear Winter, qui donne dans le Death Metal depuis 1995.
    Et, à l'inverse de pas mal de ces groupes jeunes qui pondent une démo, un mini ou un premier album qui est une tuerie, mais qui dès la suite, dévalent la courbe descendante pied au plancher, nos Grecs de Dead Congregation ne sont pas autant meilleurs qu'avec ce premier album, sorti trois ans après leur premier mini album. Mini album déjà plutôt dans le haut du panier, mais pas autant maitrisé que ce Graves of the Archangels.

    Quels autres mots autres que "argh", "la vache" et "putain" peuvent exprimer ce qu'on ressent à l'écoute de ce tombereau implacable, malsain et destructeur ? Du Death Metal qui a ingurgité le meilleur de Morbid Angel, Immolation, Incantation, et qui a repéré quelques plans et astuces dans le Black Metal.
    Des morceaux riches, bourrés de plans excellents, une mine de breaks, de rythmiques plombées, et loin d'une technique de démonstration, une véritable ambiance ressort du disque, appuyée par les complaintes de choeurs orthodoxes...

    Dead Congregation a sorti la grosse artillerie sur ce disque, et contrairement aux groupes de Death Metal issus de la mode, ce disque, à chaque fois que je le ressors, je l'apprécie toujours autant, voire plus. Rien n'est chiant. De l'intro Martyrdoom, lancinante et longue, jusqu'aux riffs étirés du morceau de fin Teeth into Red, pas un seul instant de trop. L'efficacité complète.
    Et que dire du live ! Je les ai vus trois fois, et à chaque fois, j'ai été conquis, le groupe est porté par son leader charismatique (alors que dans Embrace of Thorns, où il n'est qu'à la guitare rythmique, il est eclipsé par son chanteur aux bras ballants, pas charismatique pour un sou, mais vingt centimètres plus haut que lui !).
    Depuis cet album, un split EP a été sorti et réédité en MCD. Un titre a été remixé pour l'occasion, plus lourd, plus sec, et un nouveau titre, plutôt classique. Verra-t-on jamais une suite à tout ça ??? Je l'espère bien !

    Un titre fabuleux de l'album, le morceau éponyme :

     

    L'album en CD est dispo ici :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=1808

  • Les Archives de Jules de Grandin - Seabury Quinn

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    Le nom de Seabury Quinn n'est pas inconnu des lecteurs de Weird Tales, du moins, les fans de ce magazine, on aura pu lire une nouvelle dans Les Meilleurs Récits de Weird Tales du regretté Sadoul, et voir le nom revenir plusieurs fois dans les influences diverses des jeunes écrivains publiés dans les pulps de l'époque.

    Seabury Quinn, dont personne ne semble s'être posé la question si c'est un pseudonyme, non mais "Seabury", enselevi dans la mer ?? Ca fleure bon le Lovecraft ça ! Tout un programme ! Mister Quinn donc, est connu pour son héros, Jules de Grandin. Un Français avec une petite moustache, tour à tour professeur, policier, envoyé aux Etats-Unis, flanqué de son fidèle ami et faire-valoir Docteur Trowbridge, résoud des enquêtes qui dépassent complètement les policiers, comme ce fieffé Irlandais de Costello, qui hésite peu avant d'aller demander de l'aide à ce détective... Le trio nous fait évidemment penser au Holmes de Conan Doyle, avec quelques subtilités en plus. Le fait qu'il soit français et moustachu, s'exprimant souvent dans sa langue natale, avec des jurons comme "nom d'un fusil !" et mon préféré : "nom d'un chou-fleur !" nous rappellera Hercule Poirot, créé quelques années avant les aventures de Grandin (dont les nouvelles paraîtront à partir de 1925), et l'aspect fantastique, voire occulte, nous renvoie à Harry Dickson lui-même.

    Toutefois, la différence avec Harry Dickson est que l'aspect fantastique n'est pas qu'un simple tour de passe-passe dont les ficelles sont dévoilées à la fin. Ici, quand il y a un fantôme, c'est bien un fantôme, idem pour un mort-vivant... et de Grandin n'est pas qu'un détective qui pérore pour finir par siroter un thé dans un fauteuil cosy. Il n'hésite pas à tailler dans le vif, à se battre contre un énorme serpent, contre un mort-vivant, contre des ghoules... Doté d'une solide connaissance de l'occulte, il saisit vite la nature du mal à combattre, et se montre très persuasif à trouver les armes qui vont l'épauler.

    Dans cette collection de nouvelles, la trame est assez souvent la même. Un nouveau drame, une enquête, l'élément fantastique, de Grandin disparait, revient les bras chargés d'armes magiques ou pas, défait le mal, et explique tranquillement à ce benêt de Trowbridge, narrateur des histoires, le pourquoi du comment.

    Les histoires sont assez croustillantes, peu avares de détails morbides sur les meurtres et sur les créatures cauchemardesques. Pour 1925, c'est presque osé. Signe d'une époque, de Grandin est un poil misogyne avec les femmes des enquêtes, eh eh. Et surtout, assez bourrin dans la résolution des affaires. Est-ce parce que l'auteur est américain ? En tout cas on retrouvera ce goût pour la résolution brutale des crimes chez Robert Howard, avec ses héros Steve Harrison et autres Costigan et Gordon.

    Jules de Grandin, un vrai plaisir, à peine suranné, de littérature pulp !!

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  • Sacriphyx - The Western Front

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    Attention, chef d'oeuvre ! Sacriphyx, après une démo et deux split, achève un album complet. Les fabuleuses pièces épiques (et relativement longues sur les splits, souvent plus de cinq minutes) sont ici magnifiées sur plus de trente-cinq minutes. Après une intro mélodique qui évoque les obus que se recevaient sur le coin de la gueule les soldats australiens de la première guerre mondiale, "Buried behind the Lines" démarre, on croirait Rotting Christ sur Thy Mighty Contract. C'est vrai que Sacriphyx sans le Black Metal grec, ça n'existerait pas. Et pourtant, ils ont leur propre identité, qui se forge de release en release, imposant cette thématique guerrière de kangourous en jambières et casques plats hérités des matons anglais. Au premier riff de Fatal Fromelles, on sent la deuxième influence du groupe : Arghoslent. Death Metal guerrier, ou Heavy Metal à la voix caverneuse, épique, impressionnant de technique, mais jamais dans la démonstration... des passages Thrash technique à la Watchtower, et avec ce petit côté mystique à la Stargazer, mais sans empressement, on sent les groupes Doom à la Mournful Congregation et Misery's Omen présents dans la tête des deux gars de Sacriphyx (qui ont fait ou font partie d'Innsmouth, Misery's Omen, Stone Wings, Ghastly... en même temps, un batteur, surtout en Australie, ça en voit défiler, des groupes !).

    Chaque pièce est unique, et entrainante, avant de se ralentir pour laisser passer l'émotion, l'injection de morphine dans le bras du soldat qui fait taire une douleur sourde, à l'abri à l'infirmerie, derrière les lignes, avant de retourner au front pour échapper aux shrapnels, et pourquoi pas, enfin mourir pour que tout s'arrête. Et sur la fin de l'album, surprise, un titre acoustique, une véritable ballade, Damn Passchendaele Ridge, basée sur une bataille sur le front belge, et tout est dit dans les paroles : Damn this war, damn the weather, damn the Generals to the rear, damn the bullets, damn the shrapnel, damn the Passchendaele ridge.
    (plus d'infos sur cette bataille : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Passchendaele. On y apprend que Sacriphyx n'est pas le premier grupe à s'y intéresser !)

    A la sortie de cet album a été jumelée la compilation sur CD de l'intégrale des titres démos et split, parus uniquement en vinyl (et CDr pour la démo Lone Pine, pour les rares chanceux qui l'ont eue), un complément indispensable à ce Front de l'Ouest !!!

    Les albums en intégralité :

    Et les disques vinyls et CDs dispos ici :

    Vinyl 33 tours :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4274

    CDs :
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4280
    http://www.forgottenwisdomprod.com/catalog/product_info.php?products_id=4279