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Et voilà, mine de rien, ça fait dix ans que Quorthon nous a quittés.
On est tous d'accord pour dire que c'est Venom qui a inventé le Black Metal, mais sans Quorthon, pas de Báthory, et pas d'influence immense sur toute la scène Black Metal qui a suivi dans les années quatre vingt dix, pas de scène Viking Metal non plus.
Tout n'a pas été bon dans Báthory, surtout après Twilight of the Gods. On peut arrêter la discographie du groupe à ce dernier album, mais il ne faut pas négliger Blood on Ice qui, bien que complété a posteriori de son écriture après Blood Fire Death, est l'album Viking Metal le plus réussi de Báthory (même si largement pompé sur Manowar !), et même les albums jumeaux Nordland I et II. Bien qu'ils n'aient pas la fougue d'un Báthory version viking plus jeune, ils restent des bonnes pièces épiques.
Parait-il que Boss, le père de Quorthon a encore dans les tiroirs pas mal de bandes du groupe restées inédites... On peut retrouver certaines démos et chutes de studio dans les quantités de bootlegs qui sortent et ressortent, avec toujours le même engouement...
Ce soir, j'opte pour Blood Fire Death, un choix presque au pif, mais mon premier Báthory, et en quelque sorte, l'album synthèse du groupe. Salut Tomas Forsberg, hail Quorthon !
La comtesse de sang, c’est Erzebeth Bathory, bien sûr. Celle qui a inspiré Bram Stoker pour son Dracula – en partie seulement, car les légendes locales des Vourdalaks/Volkolaks et autres créatures de la nuit suceuses de sang avaient déjà court, et influencé la littérature. Relisez ma chronique du Château des Carpathes de Jules Verne pour vous en convaincre ! Une comtesse sanguinaire qui était le pendant hongrois de notre bon vieux Gilles de Rais national ! Une meurtrière qui a laissé derrière elle nombre de cadavres et dont la légende prête des cruautés particulières.
Le roman de Périsset débute par une biographie rapide, et situe Bathory dans le contexte de son époque. Il y évoque même la possibilité qu’elle fut épileptique, ce qui expliquerait ses crises de folie. Quand le roman débute, adieu le factuel et le travail d’historien. Périsset n’écrit pas une biographie, mais bel et bien un roman inspiré de la légende de Bathory, retraçant sa vie, de son enfance troublée par le viol et la torture de sa tante par les Ottomans, à sa mort solitaire, emmurée dans la prison de ses appartements. Entre les deux, c’est un sommet de tortures, de perversions, de sorcellerie, et de lesbianisme. On se croirait dans une bédé de chez Elvifrance ! Aidée de son âme damnée qu’est le nain Fizcko, des sorcières Darvulia et Dorko, elle va torturer nombre de jeunes filles, avec une cruauté et une barbarie sans nom. Piquant les filles avec une aiguille, leur coupant les veines du cou avec une pince, les enfermant dans une vierge de fer, elle va lécher le sang, le recueillir et se baigner dans des baquets remplis du précieux liquide. L’auteur n’hésite pas à rajouter une couche d’érotisme, Erzebeth Bathory n’hésite pas à coucher, alors veuve, avec quelques bellâtres aristocrates, et surtout, à tripoter les jeunes filles qu’elle massacre, pour assurer la jeunesse de sa peau. A ne pas lire donc dans un esprit de vérité historique, mais comme un pulp, comme un fumetti, voire comme la version littéraire d’un film de la Hammer bien déluré !
Par contre, j’ai trouvé la faille dans le livre. L’endroit où Maurice Périsset a oublié à quelle époque se passait l’histoire. Page 155, « décidé à en avoir le cœur net, il prit une torche dans un tiroir, se ravisa. » Alooooooors, on est sensé être en 1610, à peu près, et chercher une torche dans un tiroir pour aller voir ce qui se passe dans une crypte, ça semble un peu anachronique. Une lampe torche avec une pile, en 1610, comment dire… Parce que bon, une torche dans un château hongrois qui sert de forteresse contre les armées ottomanes, ça ressemble plus à un gros bâton avec du feu au bout, et ça tient difficilement dans un tiroir. Ou alors, c’est une bougie. Mais une bougie, c’est pas une torche, forcément, c’est une bougie ! Non, mais y a que moi que ça étonne, ce détail ??
- Gérard, quand tu auras fini avec la torche, tu penses à la remettre dans le tiroir ? - Oui ma louloute !
Attention, document exceptionnel !! Les derniers écrits qu'aurait laissés le baron Ungern von Sternberg, en prison, entre son procès et le moment de son exécution... Un manuscrit retrouvé en Russie, déclassifié des archives du KGB... Véritable testament, ou faux qui résonne comme un hommage ? Dur de le savoir réellement.
L'éditeur sous-titre : "le testament d'un antisémite qu'Hitler admirait". Il espère certainement surfer sur le succès de Dieudonné, auprès de ses fans pour attirer le chaland, eh eh eh, ou simplement trouver une parade contre les censeurs pour pouvoir publier ce court livre d'une centaine de pages.
Une courte centaine de pages, mais où chaque page claque. Chaque page résonne comme les mitrailleuses des trains blindés, comme les fouets des cavaliers, comme les sabots de leurs chevaux, comme la noble haine qu'incarne Nikolai Robert Maximilian von Ungern Sternberg, baron balte au service du tsar, devenu dieu de la guerre en Mongolie. Un destin incroyable pour ce personnage issu d'une longue lignée de guerriers. Le récit revient sur quelques-uns de ses hauts faits, et surtout, sa haine des Bolcheviks, et des juifs, son mépris pour les Slaves, et l'admiration qu'il suscita chez les descendants de Genghis Khan.
Un récit fort, cruel, sans pitié, mais emprunt de poésie païenne, influencée par la fierté mongole, et leur environnement sauvage.
Quelques extraits :
"Il m’est souvent arrivé de partir galoper seul dans la nuit. Pourquoi en aurais-je peur ? Je suis avec les miens. Avec les loups qui hurlent. Avec les squelettes des cadavres que je leur ai offerts. Là-bas, dans la forêt, j’ai un ami. Un corbeau niché dans un arbre. Je vais le voir fréquemment. C’est un oiseau de mort. Que suis-je d’autre ? Il m’est reconnaissant. Je suis son père nourricier puisqu’il peut picorer dans les orbites des cadavres que les loups n’ont pas entièrement dévorés. Un jour il lui est arrivé malheur. Je ne l’ai pas trouvé. Et ce malheur s’est abattu sur moi. La branche sur laquelle il m’attendait d’habitude était vide. J’ai compris alors que ma vie touchait à son terme. Et qu’il me fallait rejoindre le corbeau. Il m’attend sans doute dans les profondeurs abyssales de Thulé. Nous repartirons de là-bas pour ma dernière et sanglante chevauchée. Notre chemin sera tapissé de cadavres. Il ne manquera de rien."
"J’aime les bêtes sauvages, ai-je dit. Sipaïlo était ma bête sauvage. Ce que je faisais par devoir, il l’effectuait par plaisir. Un chien féroce et jamais rassasié. Il tuait, violait, torturait, poussé à cela par de sombres pulsions pathologiques. Un fils de pute, certes. Mais mon fils de pute."
"Un philosophe français, Descartes, a dit « je pense donc je suis. » Dans les milieux frelatés et moisis de l’intelligentsia russe, on affecte d’y voir la meilleure définition de ce que peut être un être humain. Non, non et non. Penser est une lâcheté. Une activité tortueuse. Penser corrompt l’âme et tue ce qu’il y a de plus noble en l’homme : l’instinct. Moi je ne pense pas. Je sais. Je sais sans hésitation. Aussi sûrement que la nuit succède au jour. Avec autant de certitude que je sais que le fer et le feu réchauffent l’âme du guerrier. Comme je sais qu’un nain ne sera jamais un géant et que les esclaves n’ont pas vocation à devenir des maîtres."
"Oui, je serai ce cavalier. Ma tête restera a Thulé. Et moi, ange de la terreur, je galoperai sans fin sur mon cheval. Je sillonnerai de jour les rues d’Ourga et je glacerai d’effroi les Rouges qui dominent cette sainte cité. J’irai plus loin. Je traverserai la Sibérie. Je connais le chemin pour l’avoir déjà fait. J’entrerai dans Moscou, faisant fuir la populace apeurée. Je chevaucherai dans Petrograd, ville maudite car nid de révolution, et les foules apeurées se jetteront dans la Neva. Jamais je ne m’arrêterai."
Faux ou pas, ce récit nous renvoie à des récits épiques à la Robert Howard, à la philosophie de l'acier et du marteau, et c'est un réel plaisir à lire. Pas de regrets, pas de pitié, un héritage millénaire, une destinée tracée pour ce baron sanglant. L'initiateur du livre, Benoît Rayski - qu'Ungern aurait détesté doublement ! - livre une préface et une postface pas forcément intéressantes, en regard du récit lui-même. Il n'évite pas la comparaison et le rapprochement avec les nazis et Hitler, qui en ont fait un héros de leur mythologie. Ungern, un modèle pour Hitler, dans son éradication des Rouges et des juifs... Je pense que c'est plus que ça. La mystique du personnage, le guerrier païen issu d'une race de guerriers, élu par Dieu pour imposer un Ordre à l'Europe, au monde, une mission quasi-divine, voilà ce que représentait Ungern pour Hitler. Un prophète, un avatar. Et ce, bien au-delà d'une lutte viscérale contre un parti ou une religion. Contre le monde !
Voici la présentation du livre par Benoît Rayski. On reconnaîtra la voix de l'intervieweur en la personne de Jean Robin, qui se trouve également être l'éditeur du livre.
Triste nouvelle ce matin, à l'annonce de la mort de Giger, après une mauvaise chute.
On se souviendra des œuvres incroyables de l'artiste, qui en auront inspiré beaucoup. Autant de films, de pochettes d'albums qui portent sa patte...
Autant peintre que sculpteur, que plasticien, son œuvre "bio-mecha" est incroyable, empreinte de vision industrielle et d'érotisme. La forme ovoïde revient souvent dans ses créations, qu'on retrouve dans la tête de l'Alien, des crânes d'enfants, des phallus...
J'ai eu la chance de visiter son musée à Gruyères il y a quelques années, on y passerait des heures... Face à ses œuvres plastiques, on se rend compte de la matière, du relief, et du travail effectué d'assemblage des diverses pièces, qui crée l'ensemble. Espérons que le musée lui survive !
Qu'est-ce qui arrive après un conflit nucléaire ? Après que la bombe ait pété, il se passe quoi ? Au Japon, on sait. Il reste un gros tas de vide, et des ombres sur un bout de mur cassé. Dans l'océan pacifique, poisson frit au repas pendant plusieurs semaines. Aux USA, un frigo permet de se protéger de l'explosion, même si projeté à des dizaines de kilomètres, on en sort indemne. Au moins en Arizona. Pour une métropole, il reste pas grand chose, mais au moins les bouquins d'une bibliothèque sont nickels. Attention à pas se prendre les pieds dans les décombres sinon on en casse ses lunettes et c'est la quatrième dimension. Dans l'arrière-pays, les gens doivent prendre la route à pied pour rejoindre des points de ralliement hypothétiques. En Australie, les survivants sont des espèces de punks homos qui cherchent de l'essence pour aller taper de la gonflette, ou casser de l'ex-flic.
Bien, mais... plus proche de nous ? Parce que moi j'habite à la campagne, je vous ferai dire. Y a pas de désert, la bibliothèque c'est une médiathèque et sans électricité, ben ça retire de son intérêt et les bouquins... pas sûr qu'il y ait un vrai grand choix. Et pour s'y retrouver, sans un système de fiches percées, sur un système de tringles... chaud chaud. Enfin j'aurais le temps de chercher, vous me direz.
Bon bref. En France, dans la cambrousse, si ça pète, comment ça se passe ? Malevil vous l'apprendra. Ce film de 1981, adapté du livre de Robert Merle (qui semble-t-il, aurait été déçu du résultat cinématographique, éloigné de sa propre version. N'ayant pas lu le livre, je me contenterai de hausser les épaules et de le rajouter dans la liste des "à lire". A lire avant ou après une bombe nucléaire, je vous laisse cogiter), avec un casting plutôt pas mal (Michel Serrault, Jacques Villeret, Jacques Dutronc, Jean-Louis Trintignant), place l'action dans un village du sud-ouest de la France.
Le maire du village, Michel Serrault, retrouve quelques personnes dans la cave de son château pour un projet concernant la municipalité, un sombre projet de lampadaire devant chez le pharmacien... Arrive l'idiot du village, Jacques Villeret, avec sa radio portative qui braille les nouvelles pas très réjouissantes d'un monde en crise. Survient une panne de courant, même la radio s'est éteinte. Puis, un grondement suivi d'un souffle terrifiant, assourdissant, et une chaleur infernale, étouffante, qui fait s'évanouir la poignée d'habitants.
Après s'être réveillés de ce cataclysme, les survivants remontent à la surface pour découvrir un paysage transformé. Le château est une ruine, la terre est brûlée. L'hiver nucléaire s'installe... Miraculeusement, quelques animaux ont survécu. Un cheval, une truie et sa portée... Le vétérinaire aura survécu, ainsi qu'une jeune fille, qui s'était réfugiée dans une grotte. La petite communauté, coupée de toute vie extérieure, et sous le commandement du maire, va subsister, et essayer de reprendre vie, guettant quelques signes d'espoir, entre un pépiement d'oiseau, et le retour des abeilles. Relativement épargnée par les radiations, la nature va reprendre ses droits, et au retour du printemps, les semences auront poussé. Attirant par là un nouveau problème... d'autres survivants, devenus complètement fous, que les villageois devront chasser au fusil, allant jusqu'à les tuer. Une décision lourde à prendre, mais qui en va de la survie de ce groupe d'hommes.
Ces nouveaux survivants ne sont en fait pas les seuls. D'autres survivants, moins fous, quoique, vivent également, pas très loin. Réfugiés dans un tunnel, dans une rame de train, ils sont dirigés par un despote, promu directeur, gourou, prédicateur, chantre d'une nouvelle humanité qu'il régit d'une main de fer. Un nouveau danger que nos habitants de Malevil devront régler, pour enfin trouver une paix sociale, un espoir de vivre après l'apocalypse. Une utopie que viendront briser par le bruit de leurs rotors des hélicoptères militaires, obligeant les survivants à quitter la terre contaminée. Des hommes déshumanisés, en combinaison, dont on ne saura pas de quel camp ils sont, s'ils sont amis ou ennemis, et où ils emmènent les villageois...
Malevil est un film lent, mais sans longueurs, avec une certaine économie de moyens, on ne voit pas une explosion nucléaire spectaculaire, mais on vit avec les acteurs un évènement incompréhensible sur le moment, et la découverte d'un monde ravagé. Les survivants, en bons paysans, en hommes de la terre, ne restent pas les bras ballants à attendre la mort, mais encaissent ce coup et continuent de vivre. Un peu comme une saison sans récolte, mais en vachement plus rude. Ils ne posent pas vraiment la question d'être les seuls à avoir survécu. Ils essaient de contacter l'extérieur avec une radio, et la lettre du neveu, expédiée d'Australie laisse planer le doute d'un cataclysme mondial, ou pas. Seuls les habitants du tunnel croient être les seuls survivants et les nouveaux Adam et Eve d'un post-monde. Malevil reste assez lugubre, avec une atmosphère glauque. Il est à part dans la filmographie des films post-apocalyptiques, si on les compare rétrospectivement. Il sonne tout de même très français dans sa réalisation et sa direction. Toutefois, la scène des survivants fous me rappelle la Planète des Singes, quand Charlton découvre sur ce qu'il croit être une autre planète, des hommes, rendus à l'état de bêtes. Cette déception de rencontrer d'autres "soi", mais qui sont en fait différents, des coquilles vides, créant ainsi une solitude du rescapé, finalement seul au milieu de semblables qui ne le sont que par leur apparence.
On passera sur les conséquences atténuées de la catastrophe radioactive, pour permettre à l'histoire de ne pas rester un huis clos sans issue. Une paix écologique contrebalancée par la fin sans espoir, avec le retour des militaires, ces hommes qui ont provoqué ce chamboulement, et qu'on croyait disparus, ils reprennent les survivants à leur liberté gagnée sur la bombe, sur la mort, pour les réintégrer dans ce système mortifère.
Bref, un bon film qu'on ne voit pas passer à la télé, et qui mérite d'être regardé !
La compil Warfaring Strangers est à l'initiative du label américain Numero Group, qui donne dans la réédition de trucs oubliés, essentiellement de la Soul Music... Un univers assez éloigné de la Crypte du Chat roux ! Mais cette compil déroge un peu à leur catalogue, puisqu'il s'agit de groupes qu'on peut qualifier de Heavy Metal, voire de... proto Metal. Ouais, la plupart des groupes sévissaient au début des années 70's, voire fin 60's, à l'exception notable de Dark Star, SpaceRock et Gorgon Medusa, formés après 1975. Proto Metal, on peut se poser la question du bien fondé de l'assertion. En effet, quand en 1970 BlackSabbath sort son premier album et Deep Purple In Rock, le Heavy Metal est né, sous sa forme quasi définitive. Le proto Metal, c'est Coven, Blue Cheer, mais on peut aussi se dire que pendant les premières années septante, des groupes ont expérimenté en mélangeant plusieurs groupes, plusieurs styles. Stone Axe, c'est évident, ils ont bien repris Black Sabbath, la voix du chanteur rappelle largement Ozzy. Devenus Josefus avec leur album Dead Man, leur style revient plus à un rock américain, bien moins Heavy Metal, mais pas dégueu pour autant.
Pour autant, les autres groupes ne sont pas tous des copies conformes du Sab'. Les influences vont des Beatles aux MC5, en passant par Led Zep, et même... Steppenwolf (Inside repompe Born to be wild sans vergogne !).
L'aspect qui peut-être se dégage plus encore que le style des groupes, c'est l'univers qu'ils abordent. Twelve o'clock Satanial, Warlord, Sealed in a Grave, Sorcerer, Slave of Fear, Black Death, Black Wizard, sont des titres qui laissent peu de place à la question de savoir si "elle t'aime ouais ouais ouais". L'influence ésotérique de Led Zep, satanique de Black Sab' a laissé son empreinte. On puise dans le côté noir. Stonehenge et Sonaura vont même jusqu'à puiser dans le Seigneur des Anneaux pour les paroles. C'est cette particularité qu'a retenue Numero Group pour donner une thématique à sa compil, en y collant des visuels bien orientés jeux de rôles, avec des dessins de donjon... et de dragon. Anachronisme de la part du label, puisque D&D est sorti en 74, soit après que pas mal de ces groupes aient sorti leur EP, ou bien les wargames comprenaient aussi des aventures d'heroic fantasy ? Honnêtement, j'en sais rien. Toujours est-il que la plupart des musiciens représentés ici étaient à peine sortis du lycée.
Alors si le style de zique n'est pas forcément proto Metal, l'univers et les thématiques abordées, on les retrouve encore, quarante ans plus tard.
Pour autant, c'est un choix un peu étonnant de regrouper des thématiques sombres, voire occultes, sous le ressort du jeu de rôle... Mais gardons à l'esprit que Numero Group n'est pas franchement un label Metal !
Musicalement, la compil reste bien sympa. Certains groupes sont un peu anecdotiques, d'autres plus intéressants, le plus accrocheur - immédiatement - reste Stone Axe, dont on retrouve deux morceaux, contre un seul pour les autres groupes. Le son est bon, pour des EPs d'époque, on peut d'ailleurs souligner le boulot effectué par le label pour collecter toutes ces vieilleries de pur Underground des années 70 ! N'étant pas trop au fait de la cote sur le marché de ces disques, il reste quand même assez évident que les originaux doivent être recherchés et valoir une petite fortune. Quant à la pochette, si le montage de la couv des logos peut paraître un peu décevant, la finition est belle, bleu brillant, pochette carton épaisse avec une sorte de toilage... Deux disques vinyl noirs (merde alors, on en vient presque à s'en étonner, à l'heure des vinyls de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel ! Assisterait-on à un retour à la sobriété ?), et un livret plutôt complet, avec photos, et topo sur chaque groupe. Belle pièce en tout cas, pour les fans d'occult Rock vintage !
Retrouvez sur la compil : Air, Wrath, Stonehenge, Triton Warrior, Junction, Stone Axe, Wizard, Stoned Mace, Arrogance, Sonaura, Dark Star, Inside, Space Rock, Medusa, Gorgon Medusa et Hellstorm.