Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La Crypte du Chat Roux - Page 8

  • Le Rouge est mis - Auguste le Breton

    le_rouge_est_mis_auguste_lebreton.JPG

    Louis Bertain, dit le Blond, fait partie d'une bande qui attaquent quelques convoyeurs pour piquer de l'oseille. Il est entouré de Raymond, dit le Matelot, Pepito, le gitan et Fredo, dit Keskidi, souvenir de son époque aux Amériques où, n'entravant pas ce que disaient les Amerloques, il demandait "qu'est-ce qu'y dit ?" à son associé, et le surnom lui était resté. Le Blond la ramène pas trop, les flics l'ont pas dans le collimateur. Il fait ses coups d'éclat, sans qu'on sache qui chercher. C'est sans compter Pepito qui a la gâchette facile. Alors quand ils braquent un fourgon sur la route de Dourdan, les chauffeurs sont liquidés, deux motards de la police qui les filaient y passent aussi, et un couple de fermiers est envoyé ad patres. Les flics sont sur les dents et trouvent vite les suspects...
    Pas de chance, Pierre, le frère de Louis s'est fait gauler par les flics en repartant de chez sa poule. Interdiction de séjour à Paris, il aurait dû prendre patience, mais l'amour... les flics aimeraient bien qu'il balance. Et comme il entend une conversation entre Louis et le gitan sur l'attaque du fourgon, il a ses p'tits nerfs qui craquent quand il lit dans le journal le compte-rendu de l'expédition. De là à balancer les copains ?

    Un petit polar classique de la part d'Auguste le Breton, à qui l'on doit (entre autres) la série des Rififi à... et le Clan des Siciliens, Razzia sur la Schnouf, eux aussi adaptés à l'écran. Polar classique certes, mais écrit en argot, avec quelques indications utiles pour comprendre certaines locutions issues du sabir gitan ! Peut-être tombées en désuétude depuis... C'est le cas de beaucoup d'expressions, mais elles sont bien plus savoureuses que l'argot du ghetto des rigolos d'aujourd'hui !
    Le style me rappelle un peu Albert Simonin et son Touchez pas au grisbi ! plus violent et dur que le film...

    Ce livre a été porté à l'écran, comme les deux précédemment cités. Avec Jean Gabin dans le rôle titre, évidemment. Et, coïncidence, c'est quand je termine la dernière page du livre que je me dis que je reverrais bien le film, eh bien deux jours plus tard, il passe à la télé. Formidable !

    le_rouge_est_mis.jpg

    Plutôt sympa ce blog, j'arrive à caser Jean Gabin dans une chronique d'un bouquin, on joint l'utile à l'agréable !

    Si le bouquin date de 1954, le film date de 1957. Le film ressemble par moments à une adaptation fidèle du bouquin, mais édulcore certains passages, ou les transforme. Au casting, on retrouve les fidèles de Gabin : Lino Ventura, Paul Frankeur, Albert Dinan et même Jacques Marin, en éternel troisième rôle, et cette fois, sans moustache ! On reconnaît en tout cas sa voix typique (toute une aventure à retrouver tous les doublages de films et de dessins animés qu'il a réalisés !). Apparaissent au casting également deux jeunes premiers, promis à une longue carrière : Jean-Pierre Mocky et Annie Girardot !

    rouge09.jpg

    Comme je l'ai dit, le film reprend la trame du livre dans les grandes largeurs. Quelques aménagements ont été réalisés pour que le héros soit plus gabinisé. Dans le livre, il doit avoir une trentaine d'années. Ouch, en 1957, Jean Gabin a 53 ans ! Et de simple voyou avec un beau costard qui distribue les pascals à tout va, il devient voyou avec une affaire en couverture, histoire de râler sur le coût de la vie. Il est patron d'un garage. Il y a une inévitable scène où Gabin bouffe dans un restau, mais la scène est vite terminée. On voit apparaître quelques chevaux, une grande passion de Gabin. Les scènes de violence sont amenuisées également. On est tout de même en 1957, quand quelqu'un se mange une bastos, il se tient le bide, et glisse sur le sol en en faisant des caisses. C'est comme ça. Malgré tout, on échappe à plusieurs morts du bouquin, et la principale scène violente, de l'attaque du fourgon, alterne passages épiques (les motards qui se font tuer en pleine course, on se croirait dans Mad Max !) et contrechamps timides, quand les fermiers se font dézinguer. Gabin a un geste de surprise à chaque meurtre, et essaie de retenir Pepito. Dans le livre il s'en fout. Mais le film est différent... D'ailleurs les motards ne meurent pas. "- Son casque lui a certainement sauvé la vie. - Et le premier ? - Il s'en tirera".

    A côté de ça, le langage est plutôt vert. Ca parle argot, mais moins que dans le bouquin. Gabin traite la fiancée de son frère de salope, et lui file une tarte. Faut dire, dans cet univers de la pègre, les femmes sont souvent des putes, ou d'anciennes michetonneuses. Y a même une scène calquée du livre, où un homosexuel qui s'est fait ramasser par les flics passe un message à Gabin, en roulant des yeux et en prenant des manières. Une "lope" comme on les appelait alors. Gabin lui file cent sacs pour qu'il aille "s'acheter une nouvelle pochette". Venant d'un gars qui trainait trop près d'un édicule... Je laisse les plus jeunes chercher la signification de tout ça dans un dictionnaire, eh eh. Les thuriféraires actuels de la sodomie placée au rang de style de vie à être accepté et loué par tous doivent en faire une syncope, ah ah !

    Et notons, si le film reste fidèle au livre dans sa fin, que c'est une des rares fois où le personnage joué par Jean Gabin meurt...

    le rouge est mis 2.jpg

  • L'objet maléfique - BR Bruss

    l'objet maléfique.jpg

    Deuxième rencontre avec B.R Bruss, après son fantastique Bourg envoûté (relisez la chronique, une des premières de la Crypte !). Et encore une fois, un récit dans cette collection de chez Fleuve Noir, "récit étrange et fantastique" (ou "collection horizons de l'au-delà"), avec ces maquettes bandantes, typiques des années 70, avec photo ou dessin psychedelic horror et la police de caractère qui va avec...

    Bon, pour cet Objet maléfique, encore une fois, il ne faut pas trop s'attacher à l'illustration de la couverture. Ici, point de fantômes zombies fraîchement (ou vertement) sortis de la tombe. Et c'est pas le flemmard qui a pondu la quatrième de couverture qui nous en apprend plus avec ce texte laconique : "Ouvrage fantastique qui de par son titre et son auteur se passe d'avertissement... A lire pour les amateurs d'angoisse et de sensations violentes".
    Tu parles que le mec était à la bourre et a torché ça en moins de deux !

    Revenons alors au cœur du bouquin. Un bouquin écrit par BR Bruss, mais qui aurait pu être signé Claude Seignolle... Dans un hameau assez isolé, des meurtres restent inexpliqués aux yeux des gendarmes... mais pas des habitants qui se souviennent des anciens qui racontaient cette série de meurtres, il y a cent cinquante ans, et parlaient du "piroulet" avant de se signer. Le "piroulet", cet objet maléfique qui fait apparaître des visions démoniaques à qui le tient... un objet qui leur susurre de tuer, et tuer encore...

    Un objet qui possède la personne qui le tient, on se croirait dans la Malvenue de Seignolle. Des visions cauchemardesques, dans un environnement rural isolé, presque intemporel (même si les quelques voitures et cyclomoteurs nous rappellent la seconde moitié du vingtième siècle, proche encore du dix-neuvième, dans les campagnes reculées !), et le rôle d'une rebouteuse, considérée comme sorcière et bouc-émissaire aux yeux des villageois...

    Un récit assez court, qui se lit d'une traite. Alors certes, ce n'est pas du Seignolle, mais bien du BR Bruss, il n'y a pas ce trait poétique de la campagne païenne cher à Seignolle, et le côté science-fiction ressort dans la description de l'objet et de la créature qui apparait : un homme vert (même si c'est très réducteur et le récit laisse imaginer autre chose qu'un petit martien !). On ne sait pas d'où vient l'objet, et si pour Seignolle il aurait été un ancien artefact issu d'une civilisation disparue, ou un ancien dieu, avec BR Bruss on penche plus pour l'origine extra-terrestre.

    Mais bref, que les fans de Seignolle se jettent sur ce livre, et les fans de BR Bruss le relisent !

  • "Rencontre impériale" et dioramas

    Un diaporama de photos sur un projet de peinture mettant en scène l'Empereur, la Mairie de Morteau et quelques personnes de notre temps... Par l'artiste Vincent Silvert

    Au delà de l'œuvre terminée, c'est bien le travail effectué de prises de vues, mise en place, cheminement qui est intéressant, et proprement époustouflant, au moins pour moi qui ne sait pas dessiner et me retrouverais bien con à tout faire d'un coup quand... quand en fait tout n'est qu'étapes... Des étapes, des ajouts, des suppressions... Sacré boulot...

     
    L'artiste semble également ne pas s'arrêter à peindre de la toile, mais aussi de la 3D, avec des figurines. Admirez le résultat, le nombre de pièces est hallucinant. Je ne sais pas s'il crée lui-même les figurines, ça ne serait pas étonnant, il y a un petit air de ressemblance entre les visages des peintures et des figurines.
     
     
     
    C'est bien beau, dans une vitrine, mais un diorama au 1/32e, c'est pas encore mieux ?
    Bon, les uniformes sont certes moins jolis, et le lieu différent, mais les fans des Tuniques bleues apprécieront (bien qu'en grandissant, elles prennent plus le parti des confédérés...)
     
     
     
    Comme on dit au théâtre ou au cinéma : "Chapeau !"
  • Lune : des galeries et des grottes cachées sous la surface lunaire

    Lune.jpg


    La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter a découvert de nombreuses cavités souterraines à la surface de la Lune. Ces formations, longues de plusieurs centaines de mètres pour certaines, seraient reliées à des réseaux de galeries et de grottes.

    La Lune, bien qu'unique satellite de la Terre, est encore relativement méconnue par les scientifiques. Elle conserve en effet de nombreux secrets que les équipes percent au compte-goutte au fil des missions. Récemment, la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter a ainsi permis de faire une nouvelle découverte.

    A la surface de la Lune, la sonde a identifié quelque 200 cavités qui seraient reliées à des réseaux souterrains de galeries et de grottes. Une découverte d'importance révélée par la NASA le 17 juillet et qui pourrait être utile dans les perspectives de missions et installations lunaires. Mais une question se pose. Comment ces incroyables réseaux souterrains ont-ils pu se former ?

    Il est bien connu que les cratères qui parsèment la surface de la Lune sont la conséquence d’impacts de météorites. Or, il semble que les cavités découvertes dont le diamètre varie entre 5 et 900 mètres de diamètre, seraient en partie liées à ces phénomènes. Elles ont d'ailleurs été localisées à proximité de 29 cratères différents. Pour en savoir plus, les scientifiques étudient en détails les milliers d’images prises par le LRO.

    Roches en fusion

    Mais pour l’heure, les chercheurs n'en sont qu'au stade des hypothèses. Selon eux, les galeries auraient pu être creusées sous la Lune par des écoulements de roches en fusion, probablement causées par les chutes de météorites. La chaleur intense des impacts aurait fait fondre les roches, puis, des impacts ultérieurs survenus aux alentours auraient entrainé des vibrations provoquant l’effondrement des galeries à certains endroits, créant les immenses cavités.

    Cette hypothèse reste cependant à confirmer, en explorant les puits créés par les impacts. Ceci pourrait permettre de déterminer les conditions dans lesquelles les crevasses se sont formées. "Explorer les fosses d'impacts 'fondus' pourrait aider à déterminer la magnitude de cette élévation et la quantité de roche fondue après que le basse s'est formé", a commenté Robert Wagner de l'Arizona State University.

    Reste que depuis l'orbite, l'observation des galeries et grottes est très limitée. "Les fosses par leur nature, ne peuvent pas être très bien explorées depuis l'orbite - les parois les plus basses et les grottes situées à bas niveau ne peuvent simplement pas être vues depuis un bon angle", a précisé le scientifique. "La suite idéale, bien sur, serait de lâcher des sondes dans une ou deux de ces fosses, et d'obtenir un très bon aperçu de ce qu'il y a là-dedans".

    Abris naturels

    Si le mystère demeure quant à l'origine de ces galeries, les scientifiques entrevoient déjà une utilité possible. En effet, les formations découvertes pourraient potentiellement servir d’abris pour le matériel et les astronautes. Elles leur permettraient alors d’être protégés des rayons cosmiques, des chutes de météorites et des tempêtes de poussière.

    "Les fosses pourraient être utiles pour l'activité humaine à la surface lunaire. Un habitat installé dans une fosse - idéalement à plusieurs douzaines de mètres sous un surplomb - fournirait un endroit très sûr pour les astronautes : pas de radiation, pas de micrométéorites, peut-être très peu de poussière et pas de changement sauvage de température jour-nuit", a poursuivi le principal auteur de l'étude publiée dans la revue Icarus.

    Aucun homme n'a mis le pied sur la Lune depuis 1972. Toutefois, la NASA ne projette pas pour l'heure d'y renvoyer une équipe, préférant se tourner vers un autre corps spatial : Mars. En revanche, la Chine elle, compte bel et bien d'ici peu y envoyer une équipe.

    En savoir plus: http://www.maxisciences.com/lune/lune-des-galeries-et-des-grottes-cachees-sous-la-surface-lunaire_art33111.html
    Copyright © Gentside Découverte

  • Riddle of Steel !

    Arghhhhhh, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir une émotion très intense. Quelques minutes pour m'en remettre...

  • SABBATH ASSEMBLY - Eno ot Derotser

    SABBATH_ASSEMBLY_one_ot_derotser.JPG

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voilà bien quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. Heureusement que je regarde ma boite de spams de temps à autres, pour y trouver un mail de Svart Records, et leurs nouveautés.
    Qu'y vois-je ??? Une cassette de Sabbath Assembly. Qui ressemble étrangement au titre du premier (et seul bon) album du groupe. Un espoir ? Entendre à nouveau la voix envoûtante de Jex Thoth ? Celle-ci ayant laissé tomber le groupe pour laisser place au travelo/transsexuel/artiste happening (youpi !) Porridge de Throbbing Gristle, et accessoirement parce que les anciens membres de la secte étaient finalement pas si enchantés qu'on leur rappelle leur passé un peu honteux au travers de ce projet, il y avait peu espoir de la réentendre au sein de Sabbath Assembly. En plus, elle m'avait avoué qu'elle préférait rester éloignée du cirque hipster autour duquel le groupe semblait s'attacher... Encore une raison de plus d'adorer cette fille !

    Bref, qu'est-ce que ce Eno ot Derotser ? Restored to One à l'envers, une démo ? Oui. Enfin... l'enregistrement date du 21 août 2009, quand l'album a été enregistré fin décembre/début janvier 2010. On peut penser que c'est une démo, une répét' sur laquelle le label se décide à faire un peu de blé avec une version cassette limitée à 300 exemplaires.

    D'appréhension, j'insère la cassette dans le lecteur... Du souffle, et ça commence.
    Et là, c'est une baffe dans la gueule. La deuxième, celle de l'autre joue, comme dirait Jésus.

    Ce qui peut apparaître comme une démo est presque comme un autre album. Une revisitation de Restored to one. Non, en fait, Restored to One est une autre instrumentation du projet initial.
    On retrouve quasiment tous les morceaux de l'album, mais dans une version que je ne qualifierai pas de "travail" (bien que "Glory Hallelujah" s'éternise un peu, en rajoutant divers effets, comparé à la version album), mais plutôt comme un choix d'instrumentation différente. La première version inclue des éléments un poil plus rock/noise que la version définitive.

    Je parle d'instrumentation, car le chant de Jex reste le même. Très peu de variations à noter. La seconde voix n'est pas assurée par la dénommée Sophie (sur internet on trouvera Sophie Gonthier, je laisse les enfants des années 80 trouver l'origine de ce pseudo !) mais je pense par le/la Genesis Porridge (j'ai fait mon enquête le cul dans le fauteuil, j'ai trouvé des photos sur internet qui orientent vraiment sur cette piste).

    La première écoute du vinyl de Restored to One m'avait laissé sur le cul (comme disait Marie, la mère de Jésus, quand elle apprit qu'elle était enceinte), par un son et un feeling comme qu'on dirait sorti des années 60. A l'écoute de la cassette, on n'a pas cette impression d'avoir un enregistrement qui daterait de plusieurs dizaines d'années (ou alors ce sentiment s'est émoussé en moi). Ca n'en donne que plus l'impression d'avoir deux versions d'un même album.
    Proprement indispensable !

    J'imagine que la version cassette limitée n'est pas destinée à être rééditée en vinyl. Quoique, on ne sait jamais, ce ne serait pas la première fois qu'un label se dédit. Je ne serai pas contre, en même temps.
    Quelle magie se dégage de ces enregistrements !

    Personne n'a encore piraté l'enregistrement pour le mettre sur youtube, assez dur donc de vous faire partager la chose, mais en même temps, tant mieux, car d'un certain côté, il faut mériter de pouvoir entendre ça, et cette chronique n'est qu'un pied à l'étrier. Mais bref, voici un extrait de l'album Restored to One :

     

     

    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    ADDENDUM du 06 avril 2015

    Après avoir vu Jex Thoth, la chanteuse de cet album, lors d'un récent concert, et pu discuter avec elle de cette fameuse démo, pour en connaître les détails, j'ai su la vérité, peu reluisante pour le groupe, et le label Svart, si complice qu'il soit.

    Cet enregistrement n'est pas une démo préparatoire à l'album, mais un assemblage d'enregistrements différents, complétés après l'album ! Jex Thoth m'a assuré que ce n'est pas un "véritable" enregistrement, mais bien un montage. Peu honnête envers le public, et également pour Jex, qui n'a pas été consultée à ce sujet ! Ni payée. Bref.

    Pas terrible comme pratique, mais qui n'est pas inhabituelle dans le monde de la musique (et du business, surtout).

    Il n'en reste pas moins que cette démo est excellente et montre un autre aspect de l'album, réorchestré. Seule la genèse en est modifiée. Vous voilà informés.