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Eh bien, je finissais par croire qu'il n'y avait plus de nouveaux films, mais que des remakes, ou des "sequels", genre Fast & Furious 5. Qui est bien rigolo, faut l'avouer, éloigné du trip jacky tuning du premier, et limite réalisé par Michael Bay.
Je digresse d'entrée de jeu. Non, ici on parle du dernier film de Don Coscarelli, John dies at the End, titre, je vous l'annonce tout de suite, trompeur. Je spoile un brin, mais promis, j'en ferai pas plus parce que c'est dur de ne pas dévoiler le truc. Le truc, oui, ce film est un truc. Un bidule complètement cinglé, qui marche pas droit, mais qui au final est excellent. On passe de narration flash back à narration au présent, retour flash back mais qui n'a pas de rapport avec le premier flash back... Un peu bordélique, mais surtout, il faudrait ne rien avoir lu sur ce film pour mieux l'apprécier.
Evidemment, si vous lisez ces lignes sans l'avoir vu au préalable, soit vous vous moquez de ma recommandation, soit vous mettez la Crypte en favori pour y revenir après avoir vu le film.
Pour faire simple, ce film, c'est une espèce de Supernatural (la série) réécrit par William S. Burroughs. Du surnaturel dopé aux champignons hallucinogènes. Y a pas de machine à écrire qui se transforme en anus qui parle comme dans le Festin Nu, mais on est pas loin. Une poignée de porte qui se transforme en bite... John, qui n'est pas le héros principal, et son pote Dave, qui est le héros principal, prennent de la sauce Soja. En intraveineuse. Dur de tremper les sushi là dedans, mais en fait c'est le nom d'une drogue... vivante. Un peu comme si la merde noire de Prometheus rentrait dans une seringue, quoi. Sous les effets de la drogue, un autre monde s'ouvre. Plusieurs, même. On serait pas surpris d'arriver dans les Hautes Terres du Rêve de Sadoul, ou les terres désolées de Phantasm. Un combat contre les forces du mal qui rappellerait presque Buffy contre les vampires.
C'est dire si Coscarelli s'en donne à coeur joie de nous balancer ce n'importe quoi gore, toujours à la limite de la comédie, et du film fantastique. Mais avouons qu'avec les espèces de Beavis et Butthead comme héros, c'est souvent amusant. La scène du hot dog téléphone est excellente. Ou celle du chien qui conduit la voiture... Un film un poil atypique, et souvent fauché. Beaucoup de scènes hors champ, pour alléger le budget, ou des effets numériques souvent dignes d'une série télé. Avec Coscarelli, on est habitué à l'économie de moyens. Bubba Ho-Tep se passe en majeure partie dans une chambre d'hospice, hein. Au niveau des acteurs, deux inconnus, mais des seconds rôles plus croustillants... Paul Giametti vu dans 50 000 films, Clancy Brown (le Kurgan !!), Doug Jones (le poisson bleu de Hellboy ! sans maquillage il ressemble à Sheldon Cooper !) et même le thanatopracteur de Phantasm dans un passage proprement excellent.
Mais je ne veux pas gâcher votre plaisir, je n'en dirai pas plus !
Et là c'est du lourd. L'Aube Rouge cristallisait les peurs des Ricains sous l'époque Reagan de la pire engeance qui ait existé au monde : les cocos. Les voir débarquer en pleine cambrousse, voilà ce qui les faisait flipper, une peur bien alimentée par la propagande d'Etat, faut l'avouer. Depuis, on avait eu droit à Invasion USA, avec Chuck Norris. L'aspect tragique du film de John Milius en prenait un coup, parce qu'au final, si les rouges attaquent les USA, un super héros est là pour les buter, et plus une bande de gamins qui doivent faire du camping dans les bois. Les consommateurs de KFC ont soufflé un bon coup avant de rattaquer un pilon de poulet dans le bucket géant.
Le film de Milius, avec la musique de Poledouris, rappelait par moments le grand Conan. La prédominance de la nature, et des scènes de chevauchées rappelaient la patte du réalisateur, à son apogée dans Conan (oui j'adore ce film, c'est un grand film, pas un grand Conan, mais un grand film d'heroic fantasy !).
Ca, c'était en 1984. Les Russes avaient le couteau entre les dents, et les sud Américains avaient les grenades dégoupillées, le chemin vers les USA était largement plus court et c'est pas trois Rangers au Texas qui les auraient arrêtés (alors qu'un ou deux porte avions et destroyers, pour peu que Steven Seagal y fasse la cuisine auraient pu arrêter une avancée russe, hein, évidemment). Mais en 2013 ? Enfin... le film a été initié en 2008, et serait sorti aux USA en 2011, après pas mal de retards, la boite de prod qui a plus de ronds, et un projet qui est un peu casse-gueule. C'est sûr, quand on voit qui sont les méchants du film...
Les méchants ? Ben Red Dawn, ça reste l'Aube Rouge (et pas verte, les musulmans leur ont mis assez profond pourtant), mais les Russes, depuis la chute du mur, ils sont pas super expansionnistes (l'ont-ils d'ailleurs jamais été ? Aller jusqu'aux USA, allons...). Restent... les Chinois ! Et ouais, de bons communistes en paix avec le fait de gagner pleiiiiiin, mais alors pleeeeeeiiiiiiinnnnn de blé, mais une armée énorme, prête à conquérir le monde... géopolitiquement ça se tient, enfin, leur combat il est surtout sur le pétrole et les ressources énergétiques, et s'ils se bastonnent, ce sera contre les Indiens qui sont bien nombreux aussi et de plus en plus riches. Alors aller conquérir les USA... ils feraient quoi les petits Chinois dans leurs usines s'il n'y avait plus de gros Ricains consuméristes hein ? Vos achats sont nos emplois, sans déconner. Enfin les scénaristes yankees, ils pensent pas si loin. Encore en plus, les Chinois, ce sont aussi des clients des Américains, au niveau films... alors s'ils venaient à boycotter Hollywood, ça ferait du manque à gagner. Raison pour laquelle les producteurs auraient changé le scénario en post-prod pour changer deux mots dans le film et quelques stock-shots, pour que l'ennemi soit : nord-coréen !!! Pratique, non ? Mais vous inquiétez pas, les Russkofs sont pas loin, avec leurs têtes d'égorgeurs.
Voilà un petit préambule pour ce film dont on ne vous parlera pas à la télé en France. La bande annonce VF en bas de cette chronique est canadienne. La sortie française n'est pas prévue si j'ai bien compris. En cette époque de mariage gay et de business juteux de mères porteuses, la virilité n'est pas de mise dans le pays de Jean Marais ! Pourtant, de la virilité, y en a plein dans Red Dawn. En fait le film sépare les Américains en deux catégories : les virils, qui résistent, et les fiottes, qui se planquent, voire collaborent.
Si en 1984 le seul noir du film (un prof) se faisait buter dans les cinq premières minutes, ici, le maire est noir. Et contrairement au flic blanc qui se sacrifiera pour enjoindre ses fils à libérer le pays, ce sale démocrate, cette espèce de figure d'Obama va lâchement survivre pour collaborer avec l'ennemi, mollement, mais il reste un putain de traître. Comme tous les démocrates (alors les démocrates noirs, je vous laisse deviner !). Les vrais héros, ils combattent. Guidés par un grand frère qui vient des Marines, que si on oublie à un moment, on se souvient de ce qu'il est parce qu'il a un gros tatouage USMC sur l'avant-bras, les ados élevés dans la douceur de vivre, ils vont buter des cerfs dans la forêt et boire leur sang, et si dans le monde de tous les jours ils sont un peu nuls (surtout au football américain), ils vont se révéler de vrais soldats fiers de se battre pour leur terre, leur pays. Contre ces sales rouges. Ou jaunes, vu que ce sont des Coréens-Chinois, enfin bref.
Les codes du ciné en 2013 ont changé. L'apprentissage du tir au fusil de chasse est rapide, il emmène directement à la maîtrise du fusil mitrailleur et à l'attaque commando face à l'ennemi. Et le lance-roquettes, les doigts dans le pif, même des gonzesses savent s'en servir. C'est dire. Quant aux ennemis de la nation, les collaborateurs, des Américains communistes, sale race. "C'était inévitable" comme dit le héros. Ca les empêchera pas de se faire descendre commes les envahisseurs.
Ils sauvent l'Amérique, avec deux filles dans le groupe. Des Femen, certainement.
Le film de 1984 suintait le changement un changement dans la vie de ces ados, une étape difficile, pour finalement un mode de vie qui collait encore à l'Amérique sauvage, celle des pionniers, qui avaient un flingue pour se défendre, là on sent le côté super héros, et que rien n'arrête. Même pas des Spetnatz. Faut dire que le héros, c'est Thor... et même le Marine vieux briscard machin, c'est un Watchmen. En 1984 on avait un danseur et un drogué, Patrick Swayze et Charlie Sheen. Là on a des super héros.
Remake un peu inutile du point de vue géopolitique, mais qui rentre dans cette mode actuelle du survivalisme. The Walking Dead, les ennemis ce sont des zombies. Lost, on est perdu dans la jongle d'une île. Tout ça sans électricité. Mais dans ce remake, ils s'en accomodent vite. Trop vite d'ailleurs. Et parfois, ça colle pas. Ils passent de leur montagne (où ils circulent en bagnole aisément - helloooo les mecs, les hélicoptères, vous vous en souciez pas avec une voiture bleue en plus ??) à la ville sans soucis. C'est bourré de choses comme ça qui ne tiennent pas, mais au final, on se laisse porter par ces mecs qui défendent leur pays des sales envahisseurs rouges.
Les Américains doivent être rassurés. Dans leur pays, si ça merde, des mecs courageux, des super héros vont libérer le pays. Le bucket de pilons est fini, il faut songer à retourner au KFC pour prendre un soda. En France, imaginons un film comme ça. Des jeunes se battent contre des envahisseurs pour libérer la France... faut que les envahisseurs aient des casques à pointe et parlent allemand, parce que sinon...
Monstre marin ? Pénis géant ? Alien conquérant ? Photoshoot de la dernière production Z genre Anacondactyl ?
"Un Américain a péché un véritable monstre marin dans une rivière du New Jersey. Une énorme sangsue ressemblant à un alien et possédant des rangées de dents acérées. Il a posté une photo sur internet de la créature qu'il a tué à l'aide d'un arc et de flèches qui a fait le buzz sur internet avec plus d'un millions de vues.
Doug Cutler a pêché il y a deux étés de cela une sorte de monstre marin dans la Raritan River dans le New Jersey. Heureusement armé d'un arc et de flèches, il a abattu une créature tout droit sortie d'un film d'horreur. A l'apparence d' une sangsue géante avec des dents d'alien, ce parasite donne des frissons quand on sait qu'il ne vit que dans l'eau douce. Doug a posté la semaine dernière une photo de sa prise sur Reddit. Le cliché de Doug Cutler mis en ligne a été vu plus d'un million de fois.
Une lamproie de mer géante
Mais qu'est-ce que ça peut bien être? Selon le Outdoor Magazine, il s'agit probablement d'une lamproie de mer, un type de parasite qu'on trouve régulièrement dans les régions bordant l'Atlantique nord. La lamproie utilise ses horribles dents pour attraper ses proies (poissons ou nageurs innocents) avant de leur injecter des liquides digestifs qui les paralysent puis les tuent. Seulement une proie sur sept réchappe à une attaque de la créature aquatique, ce qui n'a rien de rassurant. Les lamproies deviennent apparemment de plus en plus courants dans des zones d'eau douce, comme les Grands Lacs et les rivières comme il y en a beaucoup dans le New Jersey.
Parasite ou véritable monstre marin ?
Cependant, les experts ne sont pas entièrement certains qu'il s'agisse d'une lamproie de mer. "La photo ne permet pas de compter le nombre d'ouvertures de branchie (sept par côté pour des lamproies de mer), mais basé sur la taille seule, ceci semble vraiment être une lamproie de mer," a affirmé le porte-parole du Département de New York de la Conservation Environnementale à Outdoor Magazine. Certains signes montrent qu'il s'agit d'un réel monstre marin et non pas un parasite fluvial plus monstrueux qu'à l'ordinaire. Ceci est juste une des raisons pour lesquelles vous ne devriez jamais nager ou patauger dans l'eau obscure du New Jersey. "
En 1984, Jimmy Cobb est un gangster yankee qui monte un coup pour braquer une banque en France. Attifé comme à un mariage, mais qui ressemble surtout à un gangster des années 30, Cobb attaque un fourgon, en pleine ville. Pas de bol, les flics l'attendaient, et ses complices se retournent contre lui. Une grosse fusillade s'ensuit, violente, un enfant meurt d'une balle perdue. Au coeur de la tourmente, Cobb parvient à s'enfuir, et gagne la campagne alentour, sous une chaleur de plomb. Acculé par la gazelle de la gendarmerie, il se réfugie dans un corps de ferme, en espérant s'enfuir. Seulement, si Cobb est ultra violent, les habitants de la ferme eux, sont cinglés, et pire que Cobb.
Un braquage qui tourne mal, et rapidement on tombe dans Sheïtan, Massacre à la Tronçonneuse, laColline a des Yeux, Calvaire. Un Texas (Beauce) Chainsaw Massacre où les acteurs sont tout de même Victor Lanoux, Jean Carmet, Miou Miou, Bernadette Lafont et le gamin nain du Tambour, avec son accent allemand, celui-là, il fait vraiment flipper. Brrrr. Un truc comme ça, comme on s'y attend pas. Cinglé. D'autant qu'avec Audiard au stylo, sur un bouquin tiré de Vautrin, on est toujours partagé entre bons mots, et ultraviolence. Jean Carmet qui ne jure que de bites, qui va chercher son frère déguisé en épouvantail pour reluquer les Prussiennes qui se font bronzer les tétines à l'air, on a l'impression d'être dans la Soupe aux Choux, sauf quand le frangin bute les frangines, évidemment. On sent la chaleur qui poisse, on entend les mouches, on ressent la chaleur écrasante... Et y a le litron qui va bien, on est en pleine France, celle des bouteilles dans la cave, mais également celle des enfants dans la cave. Ils sont tous cinglés. Et que vient foutre Doudou Cadillac, l'Africain avec sa Cadillac et son casque d'astronaute dans tout ça ?? Il est bien le grand gagnant de l'affaire, tiens.
Et ce gamin qui imagine son film, en faisant des doigts d'honneur à l'hélico des flics, qui trouve le magot, qui part au claque pour dépenser le pognon, en logeant des picaillons entre les roberts d'une pute, avant de s'allumer un cigare ! Putain c'est trop bon !
Ce film de 1984 est assez ovniesque, il rappelle évidemment les films de rednecks américains, rend hommage au ciné US avec quand même Lee Marvin dans le rôle du gangster, et les bagnoles américaines des maquereaux, eux aussi inspirés gangsters des années 30. On nage toujours entre comédie, polar et drame psychologique pour pas dire ciné de genre.
A voir aujourd'hui absolument !! Ce film passe-t-il encore à la télé ? Je me souviens de vieux Télé 7 Jours avec cette photo de Marvin courant dans les champs de blé français, faut dire, un acteur ricain dans un film français, c'est pas tous les jours. Mais aujourd'hui ? Serait-ce le gamin qui se fait buter au début qui rend les diffuseurs frileux ? Ou l'autre gamin (en fait le type avait 20 ans à l'époque, il était atteint d'une maladie l'empêchant de grandir) qui va aux putes ? Toujours est-il que ce film se fait un peu trop rare à la télé...
Un gentil lecteur m'a fait parvenir un lien pour le moins étonnant, relatif à la dernière note du blog, je vous livre la photo avant que des avocats américains ne la fassent disparaître, craignant un délestage de précieux millions :
Oui, vous lisez bien, Morandini parle de la mort de Jacques Sadoul dans son blog tenu par des stagiaires et autres grouillots sous-payés. J'imagine que les Ch'tis à Ibiza ne se sont pas battus ou n'ont pas partouzé, l'actu devait être pauvre, pour en arriver à parler culture.
Mais vous aurez noté cette photo un peu floue, gérant mal le rouge. Un mal qu'on retrouve souvent sur le blog de la Crypte du Chat Roux car et oui, cette photo, elle est de moi. Vous noterez le cadre d'une illustration de Dubout, et la tape box de Rotting Christ (très joli coffret d'ailleurs, avec les démos de Rotting Christ, fac simile des artworks de l'époque, son nickel, beau boulot réalisé par les Grecs de Nuclear Winter - que j'ai eu l'occasion de saluer, d'ailleurs, à Berlin, Sakis de Rotting Christ et Anastasis de Nuclear Winter/Dead Congregation, les remerciant tous deux pour ces énormes concerts, ah putain 18 ans après les premiers émois avec Apokathilosis, comment traverser une foule compacte sur 10 mètres en à peu près 4 secondes, et avoir envoyé son gobelet plastique consigné valdinguer, encore rempli, sur cette même foule. Enfin bref moi je vais sur le terrain, et je ne suis pas journaliste, hein, tas de feignants de gauche hein !).
Et bien vous le croirez ou pas, mais les équipes de Morandini ne m'ont même pas crédité pour cette photo ! Ils sont beaux les journalistes ! Ou alors le stagiaire est fan de Rotting Christ, et aurait glissé une quenelle, comme dirait Dieudonné. Mais Google Image me laisse peu d'espoir.
La Crypte du Chat Roux chez Morandini, c'est fort de café. J'attends l'interview. Comme Raymond Calbuth recevant un journaliste pour parler de la languette rouge de la Vache qui Rit, dans son plus beau costume, donnant une photo d'illustration de son mariage au sondeur désemparé, je fulminerai en constatant que j'ai été censuré, que ma parole dérange.
D'aventure, si vous voyez sur le site de France2, du ministère de la Culture, de la Maison Blanche des photos de livres avec en dessous une pochette taquine de Spear of Longinus, I.N.F.A.N.T.R.Y., Der Sturmer, à côté d'un chat qui baille, se lèche les roubignoles... vous saurez. Vous saurez.